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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelques semaines avant que paraisse Comment tu parles de ton père, Joann Sfar a publié le Niçois, un livre dont on a peu parlé et qui contient pourtant aussi quelques pages émouvantes mettant en scène André Sfar, son père.
Cette histoire un peu folle, souvent burlesque et truculente pourrait être traduite en bande dessinée, ce qui serait assez jouissif avec un tel auteur. En attendant, elle se lit bien et offre un bon moment de détente. Quand elle a été écrite, pour donner une autre image de Nice, elle ne pouvait tenir compte du drame qui a endeuillé la ville et la France le soir du 14 Juillet 2016.
Bien que le héros se nomme Jacques Merenda, on pense tout de suite à Jacques Médecin (1928 – 1998) qui fut maire de Nice de 1965 à 1990 et dut fuir en Uruguay pour tenter d'échapper à la justice qui le poursuivait pour corruption.
Dans l'avant-propos, Joann Sfar prévient que son livre n'est pas une enquête sur l'ancien maire de sa ville mais qu'il parle de l'univers de Jacques Merenda. Ainsi, son texte est émaillé de nombreuses phrases bien senties et tellement justes : « le Niçois, depuis toujours, payait en liquide. Cette arme l'avait sauvé tant de fois. » Un peu plus loin, il avoue : « Je ne peux pas être raciste ! J'aime tous les individus inscrits sur les listes électorales. »
Loin de la France, Merenda n'a qu'une obsession : revenir à Nice car il ne supporte plus cet exil fiscal. Seulement, Christian Lestrival, le maire actuel, ancien champion motocycliste, qu'on appelle le Pitchoun, ne veut pas de ce retour. «Il n'aura pas l'investiture du RPR. Enfin, de l'UMP, enfin, des Républicains. Qu'est-ce qu'ils peuvent être cons à changer de nom tout le temps ! le PS et la Vache qui rit ont le même label depuis longtemps et c'est plus simple pour l'usager. »
Jacques Merenda va chercher le soutien du Docteur Bouchoucha, chef de la délégation communiste du conseil municipal, à qui il promet de faire bien plus que les 4 % obtenus à chaque élection… Zéphyrin Éloïse Nguesso, orphelin béninois, élevé à Nice, avocat brillant mais noir et donc sans travail, est recruté par Lestrival mais se retrouve aux côtés de Merenda.
Ensemble, ils vont chercher André Sfar, à l'hôpital SR Roch. Merenda veut son ancien adjoint au domaine communal qui lutte depuis quinze ans contre la maladie de Parkinson. André Sfar n'a pas oublié qu'il s'était allié à Merenda pour combattre le FN mais celui-ci a reçu JM le Pen à la mairie…
Ils se rendent dans le quartier de l'Ariane où Merenda n'a jamais mis les pieds. André Sfar a vu se dégrader tout l'encadrement social : « En les entassant dans les mêmes quartiers, on avait appris aux Maghrébins à haïr les Maghrébins… des habitants victimes d'un racisme sanguinaire dès qu'ils mettaient un pied en centre-ville. »
C'est un débat organisé par le Front de Gauche entre Edwy Plenel et Tariq Ramadan qui motive la venue de Merenda, Bouchoucha, Zéphyrin et Sfar mais Ramadan n'est pas là et le débat va se focaliser entre l'ancien maire et le journaliste…
Pendant ce temps, Lestrival tente de pousser les néonazis à intervenir. Après un passage chez les parrains niçois et de précises descriptions de la ville, laissons au lecteur découvrir une chute surprenante pour cette histoire pas aussi rocambolesque que cela.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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L'idée truculente d'un retour de Jacques Médecin. Un délire politico-religieux entre Sucette boulevard et les Tontons flingueurs.

Avec des cigares sous la moustache.
Lien : http://noid.ch/le-nicois/
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Et si Jacques Médecin revenait à Nice pour que la ville retrouve sa gloire d'antan ? Et si il décidait de reprendre la mairie à son héritier politique Christian Estrosi ? C'est ce qu'imagine Joann Sfar dans ce roman au style léger et loufoque où la ville de Nice et ses habitants sont au coeur de l'histoire. L'auteur, dont l'humour est dans la lignée d'un Frédéric Dard, livre ici le portrait d'un homme qui aimait trop sa ville.
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Je connaissait Joann Sfar pour ses BD jusqu'au jour où j'ai lu un de ces roman intitulé L'Eternel et qui m'avait laissé perplexe alors quand l'occasion s'est présenté de lire son tout nouveau roman grâce au partenariat avec Livraddict je n'ai pas hésité, d'autant que le titre et l'illustration sur la couverture m'ont de suite ramené chez moi à Nice et rappelé les discussions entendues autour d'un ancien maire aimé et pourtant pas très honnête.

C'est donc dans cette jolie ville de Nice que Joann Sfar nous emmène à la suite de l'ancien maire Jacques Merenda revenu d'Amérique du Sud. Sa ville lui manquait, les niçois lui manquaient et surtout sa mairie lui manquait, et il est bien décidé à sauver sa ville destinée à une noyade certaine. Jacques Merenda décide donc de se présenter aux prochaines élections mais cette fois sous la bannière des cocos autrement dit du Parti communiste qui maintient sont petit 4% depuis plus de vingt ans et avec l'aide de son ancien ami Bouchoucha.

Il est évident que Christian Lestrival surnommé Lou Pitchoun (Le petit) ne compte pas se laisser voler son joli fauteuil de maire et surtout pas pour l'abandonner à un un truand comme Merenda qui soit dit en passant s'est tiré en Amérique pour échapper aux poursuites judiciaires de l'administration fiscale. Celui que tout le monde appelle encore Monsieur le Maire même en présence du maire actuel n'a pas perdu sa fougue politique et manie le verbe à merveille.

Joann Sfar nous offre donc un petit retour dans le passé grâce à Jacques Merenda autrement dit Jacques Médecin et un ancrage dans le présent avec Christian Lestrival autrement dit Christian Estrosi ; un petit détour par de belles caricatures de niçois, de leurs bons et mauvais côtés notamment cette méfiance absolue dans les étrangers dont l'exemple est donné avec Zéphyrin un jeune avocat noir qui a eu bien du mal à trouver un boulot avant de s'en créer un.
Une belle aventure sur fond de guerre de pouvoir aux allures de comédie, des personnages bien tracés aux caractères bien niçois y'a pas de doute qui entoure un chien bien étrange élevé parmi les crocodiles et qui chope tout ce qui passe.

J'ai beaucoup aimé flâner avec l'auteur dans les rues du vieux Nice en m'imaginant les odeurs de Socca, d'entendre les poissonniers de la Place St François qui malheureusement ne crient plus aussi fois que les mouettes qui attendent un festin. Souvent drôle mais parfois un peu trop poussé dans la caricature ce roman fut un régal, une lecture amusante qui n'amusera peut être pas ceux ne connaissant pas Nice car ils auront du mal à plonger dans l'histoire comme on plonge dans la Méditerranée, peut être que les images ne suivront pas les mots; je souhaite néanmoins que ce roman soit lu par un grand nombre de niçois qui retrouveront avec délice nos petits travers.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Une descente divertissante dans l'intimité niçoise de Jacques Médecin et d' Estrosi
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C'est un livre très drôle que livre ici Joann Sfar, véritable satire politique du pouvoir niçois que se disputent les équivalents romanesques de Jacques Médecin et Christian Estrosi. La lecture est encore plus plaisante lorsqu'on est soi même niçois !
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Quelques parties un peu longues.. une belle fable sur la vie politique niçoise... réalité revisite ou fiction ... quoiqu' il en soit ce roman est un bon moment de détente....
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