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sur 87 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour oublier une rupture sentimentale, Joann Sfar se met en tête de prendre un chien et entretient une relation épistolaire et téléphonique avec Lili, une femme rencontrée sur Facebook (en cliquant sur son profil présenté dans l'option "vous connaissez peut être").

"Pourquoi tant de pages avant de trouver le courage de raconter cette histoire ? Parce qu'elle fait autant honte que les confessions d'un type ruiné par une secte Krishna Jihad et qui se réveille en se demandant comment il a pu marcher dans de telles conneries. Lili, c'est le procès de la croyance, cette vieille peluche."

Mais rien ne se passe de façon idéale, car le chien (un bull-terrier) ne cesse, malgré tous ses efforts pour l'éduquer, de vouloir tuer ses chats, et la jeune femme le fait tourner en bourrique, entre messages d'amour, de promesses et d'insultes... sans qu'il arrive à déterminer s'il s'agit d'une véritable personne ou d'une arnaque.

Mais l'essentiel n'est pas forcément là, car cette période est aussi riche en réflexions philosophiques sur sa relation aux autres, y compris aux animaux et finalement aux "êtres auxquels on s'attache pour des raisons imaginaires".

"Le sujet, ce n'est pas seulement le chien Marvin ou pas seulement Lili. le sujet, c'est Facebook et la promesse qu'offrent les images. le petit chien de Facebook, la jolie fille de Facebook, et pour finir le carnage de Facebook seront toujours plus attirants que les drames vécus et éprouvés dans nos vies minuscules. Car derrière ces images, dans la joie ou dans l'horreur, se tiennent des promesses plus grandes que nous."

Il est intéressant ce livre de Joann Sfar, bien que partant un peu dans tous les sens. C'est d'ailleurs bien ce qui le rend vivant. On passe d'une idée à l'autre, d'un questionnement à l'autre, mais avec toujours en ligne de fond ces deux histoires de chien et de relation Facebook.

Le langage cru renforce cette idée qu'on est dans la tête de l'auteur, et c'est parfois drôle, parfois émouvant.

Mais c'est sans doute aussi une façon de montrer qu'au final "il faut que la fille dont on rêve existe vraiment dans la vie. Si on rencontre une fille qui ne fait pas rêver, il faut s'abstenir. Il ne faut pas y aller par politesse ou pour montrer qu'on peut bander. Non, c'est pas comme ça. L'amour c'est sacré".

Même si j'ai eu un tout petit peu de mal à entrer dans ce roman, perdu dans les méandres des pensées philosophiques dont on ignore parfois la finalité, assez rapidement j'y ai trouvé du plaisir et de l'intérêt, tout en partageant sa vision des dangers de l'internet et de l'illusion qu'il entretien.

Ce roman c'est finalement le chemin de l'auteur vers un nouvel amour qui sera l'incarnation bien réelle de l'imagerie entretenue jusque là sur FB sans avoir pu la concrétiser...

Vous pouvez donc vous lancer dans la lecture de ce bon roman... "y a pas de souci".

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Me croirez-vous si je vous dis que j'ai lu ce livre il y a déjà plus de deux mois ? Eh oui, j'étais en vacances en pleine période boulimique de lecture – et de rosé -, j'ai dévoré ce roman en une journée… Et après ? Eh bien, quand j'ai dû me mettre à la rédaction de ma chronique, j'ai tout fait pour repousser l'échéance car je ne savais pas par quel bout le prendre, je ne savais pas si j'avais vraiment aimé ou pas, en fait j'étais juste incapable de donner un avis…

Après de nombreuses hésitations, je crois enfin que je peux y arriver, que j'ai trouvé comment parler de ce roman.

Comme beaucoup de lecteurs, le nom de Sfar m'évoque le Chat du rabbin, que je trouve extrêmement réussi : j'ai adoré le pitch de départ, l'histoire de ce chat qui après avoir mangé acquiert l'usage de la parole… Mais pour ce qui est des romans, j'ai souvent entendu dire que Joann Sfar avait un style particulier et parfois déroutant pour le lecteur !

J'ai essayé d'entamer ce livre en laissant de côté mes a priori. L'idée de départ ne peut que nous séduire, nous qui sommes des adeptes de réseaux sociaux à outrance et qui sommes très rarement à nous questionner sur les répercussions que peut avoir l'exposition permanente de nos vies sur la toile… Bref, on entame notre lecture avec des tonnes de questions…

Au bout de quelques pages, on sent bien que ce livre va partir un peu dans tous les sens – serait-ce ça qui rend ce livre si vivant ? Car oui, moi j'ai ressenti une grande proximité avec Sfar : j'ai eu l'impression que nous étions deux amis attablés autour d'un bon verre de vin – de préférence un Vacqueyras ou un Saint-Véran – et qu'il me racontait sa rencontre pour le moins énigmatique avec Lili. Je voyais Marvin, son chien incontrôlable, courir autour de nous. Bref, sa vie ne tourne pas rond : elle tourne autour de Facebook !

Cette tranche de vie que nous livre Joann Sfar est à la fois drôle et émouvante… Et même si on craint rapidement que son histoire avec Lili ne puisse rien donner de bon, on se laisse surprendre à se dire « et si, et si cette fille était simplement un peu paumée mais pas mythomane… ».

Le seul bémol, en ce qui me concerne, ce sont les « réflexions philosophiques » qui gravitent autour de l'histoire. Elles instaurent une forme de distance entre l'auteur et le lecteur, sans que leur finalité soit réellement claire !
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C'est un drôle de roman ultra vivant, foutraque, qui part dans tous les sens me mode hyperactif. La trame principale est double : elle s'articule autour de la relation dévorante de l'auteur avec la fantasque Lili rencontrée virtuellement sur Facebook, mais aussi de son quotidien dévoré par Marvin, un bull-terrier incontrôlable.
C'est comme si on était plongé direct dans la tête de Joann Sfar. de digression en digression de digression, il nous parle à la 1ère personne des dangers des réseaux sociaux, de sa vie d'artiste, de sa passion du dessin, de la famille, du rapport à la judaïté dans un méli-mélo joyeusement foutraque.
C'est souvent très drôle car l'auteur a beaucoup d'esprit et sait trouver des saillies hilarantes et intelligentes.
Mais y en a trop ! J'ai souvent eu envie de zapper certains passages un peu fumeux ou trop long, pour revenir à l'histoire avec Lili.
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J'avoue que dans ma bulle, j'ignorais encore qui était Joann Sfar – auteur de BD, illustrateur et réalisateur français – quand ce livre a atterri entre mes mains. Je traînassais dans les allées de la bibliothèque à la recherche de quelque chose de différent et en grande amie des animaux, c'est d'abord la couverture qui m'a attirée. En m'approchant, j'ai vu qu'il s'agissait du coup de coeur du moment d'un des bibliothécaires, le pitch avait l'air intéressant, dans l'air du temps, alors pourquoi pas ?

Des mois plus tard, j'ai encore du mal à définir mon ressenti. Encore dans l'ombre d'une relation amoureuse qui s'est mal terminée, Joann Sfar s'entiche d'une jeune femme que Facebook lui suggère dans son fameux encart : « Vous connaissez peut-être ». Ils font connaissance entre deux joutes verbales mais très vite, les choses prennent un drôle de tournant. Lili paraît instable, elle enchaîne les grandes déclarations d'amour aux pires insultes et menaces. Elle joue les bienfaitrices et les victimes, elle se lance dans des récits grandiloquents sur sa vie comme si elle cherchait à surcompenser l'ennui du quotidien. Elle se prête une vie de mannequin à l'entourage toxique, elle est pleine de vie, malade le lendemain, mourante le surlendemain. Elle passe du tout à rien, s'enflamme, envahit, étouffe, s'accapare,… Mais on ne peut nier une certaine intelligence puisqu'elle arrive à manipuler l'auteur, un homme instruit qui en a pourtant vu d'autres. Elle introduit des éléments réels dans ses fantasmes, on ne sait d'ailleurs trop comment, et convainc les autres de lui accorder le bénéfice du doute. Durant cette même période, Joann Sfar adopte un bull terrier et s'investit du mieux qu'il peut pour que tout se passe au mieux pour l'animal comme pour lui. Mais là aussi, tout se complique très vite. « Marvin n'est pas méchant, il aime tuer, c'est différent. »

Ce livre autobiographique nous est présenté comme basé sur ces deux éléments mais la vérité est toute autre. Honte de s'être fait prendre au piège ? Tentative de mener le lecteur en bateau comme il a pu l'être au fil des mois ? de tout ramener à lui à l'instar de Lili qui ressentait sans arrêt le besoin d'être sur le devant de la scène ? le fait est que l'auteur passe sans arrêt du coq à l'âne. Il dit qu'il va nous parler de Lili et il enchaîne avec sa mère. Il dit qu'il va nous parler du chien et il enchaîne avec ses conquêtes d'un soir. Même sa plume est paradoxale, car Joann Sfar arrive à jongler avec des phrases philosophiques, des aphorismes percutants qui n'ont pas manqué de interpeller, et un langage volontairement familier, parfois même vulgaire. Il joue les provocateurs comme pour cacher ses sentiments réels face à tous ses déboires. Il est facile de perdre le fil d'une page à l'autre, les digressions multiples pourront en déstabiliser plus d'un, et pourtant, petit bout par petit bout, j'étais assez prise au jeu pour avoir envie d'y revenir. C'est une lecture dense et complexe, et je n'arrive toujours pas à savoir si j'ai aimé ou détesté. J'y ai trouvé quelque chose en tout cas, et c'est bien ce que l'on demande à un livre, peu importe son genre. Les réflexions de l'auteur sur la vie, les réseaux sociaux, l'amour, ses relations avec les autres, ses pensées anarchiques qui partent dans tous les sens comme s'il voulait tout dire en une fraction de seconde de peur de l'oublier d'ici la suivante, le besoin d'expier, de déballer pour mieux tourner la page,… tout cela a su trouver un écho en moi. On y voit un homme sensible, un peu vulnérable aussi sur certains points, un homme qui se livre, dans le chaos et l'autodérision. Et qui joue les machos. Cette structure aléatoire, carrément brouillonne, et ce récit centré sur l'ego de l'auteur font que malgré tout, c'est une lecture qu'il ne m'arrivera sûrement jamais de conseiller à mon entourage.
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Joann Sfar rencontre sur internet une mystérieuse Lili avec laquelle il va entretenir une relation suivie via facebook sans jamais la rencontrer. Cette jeune femme l'aimante, l'envoute au point qu'il lui consacre des heures de discussion. S'il s'interroge parfois sur la véracité des propos de Lili, il mettra beaucoup de temps à douter sérieusement avant de comprendre qu'il est une victime parmi d'autres.
Le premier tiers du roman n'évoque pas ou peu cette rencontre virtuelle. Joann Sfar s'épanche sur sa vie personnelle non sans humour et lucidité. C'est un peu déroutant, on se demande où il veut nous amener. Finalement Lili entre dans l'histoire et on poursuit les aventures de Sfar jusqu'à la chute finale, inquiétante quant aux pouvoirs des mots mais drôlatique.
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J'ai décidé de me lancer dans cette lecture car j'ai été séduite par cette couverture.
Que dire j'ai l'impression que l'auteur a déversée sur le papier tout ce qui lui venait par la tête.
Je vois et comprends la trame j'aime son écriture mais malheureusement je n'accroche pas .
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Au début il y a cette fille, Lili, rencontrée sur Facebook. Ca commence par "vous connaissez peut-être", on clique sur la photo du profil et un jour on se retrouve chez les flics. J'ai aussi pris un chien, et j'essaie de lui apprendre à ne pas tuer mes chats. Tant que je n'aurai pas résolu le problème du chien et le mystère de la fille, je ne tournerai pas rond. Ca va durer six mois. Ce roman fait suite à "Comment tu parles de ton père". On y trouve quelques portraits de femmes, et un portrait de chien. C'est une enquête. Tout est vrai sinon ce n'est pas drôle.

Bon, Lili et les relations virtuelles n'occupent finalement qu'une petite moitié de ce livre. L'autre moitié est emplie de digressions, d'anecdotes diverses en rapport avec ses anciennes maîtresses et quelques amis, et surtout le Chien... Il est beaucoup question de ce chien tout de même...

Quelques longueurs, sur des petits épisodes du quotidien de l'auteur qui n'ont pas plus d'intérêt que ça. Il y a une grosse part d'introspection tout de même... Un certain nombre de réflexions plus ou moins bienvenues. J'avoue que certaines anecdotes m'ont bien fait rire. Quant à Lili... Elle est une sorte de fil rouge, qui revient régulièrement entre les pensées de l'auteur.

Bref, une lecture somme tout sympa, mais pas le livre de l'année...

Lien : https://wordpress.com/post/l..
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Joann Sfar est célibataire, il est sur Facebook et là, apparait le « vous connaissez peut-être » (Facebook suggère des potentiels amis) Lili, une très belle femme de Tel-Aviv. Joann clique sur « ajouter » car Lili habite loin et il pense ne rien craindre de ce fait. Joann est faible car il il sort d'une histoire sans issue, elle était mariée. En même temps, il veut un chien et ce sera Marvin. Mais Marvin est difficile et Lili trop mystérieuse. Il n'y a pas d'histoire d'amour à proprement parlé entre lui et Lili mais elle est obsédante et de plus, elle est gravement malade. Joann s'enlise dans cette histoire avec Lili et avec Marvin le chien.
« Vous connaissez peut-être » est mon premier roman de Joann Sfar. Son interview sur Europe 1 m'a convaincue d'acheter son roman biographie.J'aime lire les roman
s traitant des réseaux sociaux car c'est l'ère du temps, tout se passe désormais par internet, par les réseaux sociaux: on y cherche des amis, on communique avec eux; on raconte nos vies; on se trouve un/e amoureu/se, un emploi, un appartement. Tout cela y tient une place importante, et des fois trop importante! Et il arrive qu'on se fasse avoir par écran interposé et c'est ce qui est arrivé à l'auteur. Il n'a pas perdu d'argent mais il a perdu un peu de sa dignité.
Lili a abusé de la gentillesse, de la faiblesse de Joann pour devenir indispensable à ses yeux. Cette sorte d'abus peut arriver à chacun de nous, surtout si on est des personnes bienveillantes. Malheureusement, ces histoires se multiplient avec des fins plus douloureuses. Et en même temps, l'auteur acquiert un chien, Marvin mais qui lui aussi a quelques soucis comme vouloir manger ses chats et encore bien d'autres déconvenues. Joann nous fait suivre ses péripéties avec son chien et chaque propriétaire de chien peut retrouver un peu de son histoire dans le vécu de Joann et Marvin. Comment Joann va se sortir de son histoire avec Lili et avec Marvin?
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Joann Sfar avait créé la surprise l'an passé à la Rentrée Littéraire, en sortant son premier roman Comment tu parles de ton père, un livre sur les remous et difficultés de perdre un père.

Cette année il nous revient avec ce qui pourrait s'apparenter à une suite non-officielle, car si les événements de ce dernier né se passent après Comment tu parles de son père, les deux romans se lisent tout à fait indépendamment l'un de l'autre.

Le ton est également très différent, Vous connaissez peut-être relate l'apparition dans son quotidien d'une mannequin mystérieuse et fascinante qui bouleverse sa vie autant que l'adoption d'un chien. Beaucoup d'autodérision et de second degré parsème le livre, l'auteur y injecte également une bonne dose de suspense. Nous sommes dans cette entre-deux où nous ne savons pas réellement si les événements qu'il nous relate, qu'il fait passer pour vrai, lui sont finalement véritablement arrivés. Un jeu de piste absolument délicieux où l'on retrouve le ton de ses BD !
Avec Vous connaissez peut-êtreJoann Sfar nous revient avec un texte résolument contemporain, qui interroge l'amour virtuel et la société actuelle.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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J'avais lu son précédent l'an dernier : pas emballée (impression d' un 1er jet...).
Cette année, je retente avec l'espoir d'un "mieux" : Sfar rempile avec ce qu'il qualifie de "suite", c'est certes moins "brouillon" mais tout aussi épars... Ma foua ?!!!

On y trouve plusieurs récits entremêlés avec tour à tour une plume naïve quasi enfantine et parfois très mâture :
- l'histoire de Marwin, son chien,
- son deuil difficile de sa mère,
- sa rencontre virtuelle avec Lili, facebookeuse mythomane...
- ses réflexions parfois profondes sur le monde religio-politique israëlo-palestinien,
- ses réflexions, encore, sur les réseaux sociaux et supports numériques...
- ses réflexions, enfin, sur le monde de l'édition (illustration)...

Bof...
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