AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,32

sur 164 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
6 avis
2
5 avis
1
3 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai passé un très bon moment avec la lecture de ce roman, faussement intitulé Bonbon palace alors que le titre original loin de parler de bonbons parle de ....poux !!! hé oui !
Les poux, les cafards se sont invités parmi les habitants du 88 rue Jurnal à Istanbul à force de cumuler des choses que l'on ferait mieux d'évacuer pour mieux avancer dans la vie.

J'ai apprécié découvrir les personnages de cet immeuble à l'histoire si particulière où les morts et les vivants ne font qu'un. Comme dans les danses de derviches où l'harmonie de l'univers est dans le cercle qu'ils décrivent.

Objectivement c'est un roman où il ne se passe rien ; si ce n'est la vie, la mort. Et c'est ce que j'ai trouvé beau, de voir comment Elif Safak nous dit comme la mort fait partie de la vie et chacun d'entre nous.
De part certains aspects, Bonbon palace m'a rappelé ma lecture de la vie est un caravansérail d'Emine Sevgi Özdamar. A ceci près que l'écriture d'Elif Safak reste bien plus occidentale, mais ce roman est bien plus un roman turc que son précédent (La Bâtarde d'Istanbul) et de ce fait moins à la portée de tous.

Un roman que j'ai beaucoup apprécié, que j'ai trouvé réconfortant dans la mesure où c'est le genre de livre qui dit à son lecteur "tu n'es pas seul(e)".
Commenter  J’apprécie          260
Construite par un riche russe en exil pour son épouse bien aimée, Bonbon Palace est une résidence à appartements située sur l'emplacement de deux anciens cimetières où les caveaux d'un saint avaient été retrouvés. Mais la période fastueuse est bien finie et l'immeuble tombe en décrépitude. L'héritière actuelle ne veut pas en entendre parler, les poubelles s'entassent devant l'enceinte et les cafards ont envahi chaque étage. Pour le plus grand déplaisir des habitants : les jumeaux coiffeurs ; la concierge, dont le fils ne veut pas aller à l'école et le mari ne travaille pas ; la maîtresse bleue qui attend que son amant vienne la retrouver ; le professeur qui vient de divorcer ; la femme obsédée par la propreté et dont la fille a attrapé des poux ; la vieille dame qui a perdu son mari ; la femme qui découvre que son époux la trompe ou encore le grand-père qui s'occupe des petits-enfants pendant que son fils et sa belle-fille sont au travail.

J'avais adoré La bâtarde d'Istanbul mais après avoir lu quelques avis mitigés sur Bonbon Palace, j'avais peur de poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Elif Shafak. Et pourtant, à nouveau, j'ai été sous le charme d'un Istanbul vivant, coloré, dynamique et multiculturel. Avec une langue énergique et lumineuse, Elif Shafak nous entraîne au sein d'un immeuble bouillonnant où chacun est doté d'une personnalité hors du commun et d'un caractère trempé. J'adore ce genre de romans où d'un chapitre à l'autre, on met l'oeil dans un appartement avant de passer au suivant, découvrant l'intimité de chacun, les ramifications entre les personnages, les secrets et les cachotteries. Chaque chapitre nous entraîne dans une ambiance différente, nous faisant découvrir une facette de la Turquie, tantôt très délurée avec une jeunesse qui boit, qui fume et se livre à divers vices, tantôt plus traditionnelle avec ce grand-père qui raconte les vieux contes ou cette mère qui, bien que très moderne, reste soumise à de nombreuses anciennes croyances.

Je regrette cependant deux choses, qui font que ce roman choral passe à côté du coup de coeur. L'auteur a choisi de faire du jeune professeur divorcé le narrateur, ce dont on ne se rend compte qu'au bout de cent pages. J'aurais préféré un narrateur omniscient extérieur à l'immeuble. La deuxième déception découle de la narration et concerne la fin, qui ne m'a vraiment pas plu. Mais bon, il n'est pas difficile d'en faire abstraction, comme si elle n'existait pas. Ces deux petits détails ne m'ont pas empêché d'apprécier cet épais roman baroque remplis de personnages hauts en couleurs. Je n'y ai pas vu de longueurs même si certains habitants m'ont moins séduits et intéressés que d'autres. La mauvaise odeur due aux poubelles sert de fil rouge au roman et trouve un dénouement des plus inattendus.

Je ne pense pas en rester là avec Elif Shafak qui m'a déjà charmée à deux reprises.
Lien : http://www.chaplum.com/bonbo..
Commenter  J’apprécie          100
Décidément Elif Shafak sait se réinventer constamment et surprendre le lecteur. Cette inventivité, la justesse de son regard et l'humour qui imprègne chaque page de ce roman m'ont enchantée, et c'est pour moi un nouveau très grand coup de coeur pour cet auteur.


Construit comme une mosaïque qui peu à peu dévoile son fil conducteur, le récit nous fait découvrir l'histoire d'un vieil immeuble d'un quartier populaire d'Istanbul, ainsi que de chacun de ses habitants : peu à peu, de menus détails en fines observations, se dessinent des personnages tous plus attachants les uns que les autres, chacun aux prises avec sa petite vie, ses espoirs et ses frustrations. Leurs destins vont finir par s'entremêler, dont celui du narrateur qu'on ne découvre qu'en cours de route sans se douter de son importance. Chacun est comme une pièce d'un puzzle dont le motif d'ensemble n'apparaît au lecteur qu'au fur et à mesure de sa lecture.


Peinture fine et précise de la vie quotidienne à Istanbul de nos jours, tragi-comédie pleine de surprises, de sourires et de drames, ce long roman sensible et pittoresque a su me divertir de bout en bout.


J'en ressors impressionnée par son originalité, la complexité de sa construction, la subtilité de ses observations et son humour irrésistible. C'est un peu comme si je venais de passer une semaine à Istanbul, dans l'intimité d'hôtes devenus des proches. J'en ai entrepris la lecture en Anglais, pas vraiment facile tant certaines tournures sont travaillées : chapeau en passant pour la traductrice.


En résumé, mention spéciale pour cet ouvrage « différent », à lire absolument.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          70
Personnages exceptionnels et chassé-croisé constant. Quel plaisir !
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (461) Voir plus



Quiz Voir plus

Soufi, mon amour

Comment s'appelle la première femme de Rûmi?

Gevher
Gisha
Gozde
Kerra

10 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Soufi, mon amour de Elif ShafakCréer un quiz sur ce livre

{* *}