Nous ne devons pas arracher violemment nos peuples à nos lois, pour les assujettir à notre volonté. La sixième partie de leur revenu! c'est une taxe qui fait trembler! Quoi! nous prenons de chaque arbre les branches, l'écorce et une partie du tronc! Nous avons beau lui laisser sa racine; lorsqu'elle est si horriblement mutilée, l'air en boira la sève.
La science d'un gueux a le pas sur le sang d'un noble.
Il vaut mieux être né dans une condition obscure et vivre heureux dans une humble atmosphère, que de porter sur le trône l'auréole d'une éclatante infortune et de cacher la douleur sous l'or d'une couronne.
Tout ce qui est bien et fait avec prudence est à l'abri de la crainte; mais il y a toujours quelque chose à craindre du résultat des choses.
La colère est pareille à un cheval fougueux ; si on lui lâche la bride, son trop d'ardeur l'a bientôt épuisé.
Ne savez-vous pas que le feu qui élève la liqueur d'un vase jusque par-dessus les bords la perd en paraissant l'augmenter?
Wolsey : Ainsi, adieu même au peu de bien que vous me voulez ! Adieu, un long adieu à toutes mes grandeurs ! Voilà la destinée de l’homme : aujourd’hui, il déploie les tendres feuilles de l’espérance ; demain, il se charge de fleurs et accumule sur lui toutes les splendeurs épanouies ; le troisième jour, survient une gelée meurtrière, et au moment où il croit, naïf bonhomme, que sa grandeur est mûre, la gelée mort sa racine, et alors il tombe, comme moi.
La reine de Saba ne fut jamais plus avide de sagesse et de belle vertu que ne le sera cette âme pure.