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Citations sur Titus Andronicus - Jules César - Antoine et Cléopâtre - Cor.. (13)

TAMORA : Ne suffit-il pas qu'on nous amène à Rome
Pour embellir tes triomphes, désormais
Tes captifs, et ceux du joug romain,
Faut-il encore que mes fils soient massacrés dans la rue
Pour avoir vaillamment défendu leur pays ?
Oh ! si se battre pour son roi et sa patrie
Fut piété chez les tiens, ce l'est aussi chez eux.
Andronicus, ne souille pas ta tombe de sang !
Désires-tu t'approcher de la nature des dieux ?
Rapproche-toi d'eux en étant miséricordieux.
Douce miséricorde est de noblesse le vrai blason.

Acte I, Scène 1.
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AARON : Tout sera enseveli dans ma mort
Si tu ne me jures pas que mon enfant vivre.
LUCIUS : Raconte tout, je dis que ton enfant vivra.
AARON : Jure-le, et alors je commencerai.
LUCIUS : Par qui jurer ? Tu ne crois à aucun dieu.
Dès lors, comment peux-tu croire à un serment ?
AARON : Et alors, si en effet je ne crois pas ?
Mais comme je te sais religieux,
Et doté d'une chose appelée sens moral,
Avec trente-six mômeries et autres cérémonies papistes
Que je t'ai vu attentif à pratiquer,
J'exige de toi un serment ; et comme je sais
Qu'un fou prend sa marotte pour un dieu,
Et tient le serment que sur ce dieu il jure,
J'en exigerai un de lui : et donc tu vas jurer
Par ce dieu, quel qu'il soit,
Que tu adores et vénères,
D'épargner mon garçon, et de l'élever,
Sinon je ne révèle rien.

Acte V, Scène 1.
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LUCIUS : Ô noble père, vous vous lamentez en vain.
Les tribuns ne vous entendent pas, il n'y a personne,
Et vous contez vos peines à une pierre.
TITUS : Ah ! Lucius, pour tes frères laisse-moi plaider,
Augustes tribuns, encore une fois je vous implore…
LUCIUS : Mon gracieux seigneur, nul tribun ne vous entend parler.
TITUS : Bah ! peu importe, mon garçon : s'ils m'entendaient,
Ils ne m'écouteraient pas ; s'ils m'écoutaient,
Ils ne me plaindraient pas ; pourtant je dois plaider,
En vain auprès d'eux.
C'est pourquoi je raconte mes peines à ces pierres,
Qui, muettes à ma détresse,
Pourtant à leur façon valent mieux que ces tribuns
Car elles ne vont pas, elles, interrompre mon récit :
Quand je pleure, humblement à mes pieds
Elles recueillent mes larmes et semblent pleurer avec moi,
Et seraient-elles seulement en tenue solennelle,
Rome ne pourrait offrir aucun tribun comme elles.
Une pierre est tendre comme la cire, les tribuns plus durs que des pierres.
Une pierre se tait et n'offense pas,
Les tribuns, de leur langue, condamnent des hommes à mort.

Acte III, Scène 1.
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[NB : Comparez cette tirade avec la chanson de Jacques Brel : Ne Me Quitte Pas.]

TITUS : Ô terre, je t'offrirai davantage de pluie
Distillée de ces deux ruines
Que le jeune avril et toutes ses giboulées.
Au plus sec de l'été je t'arroserai sans cesse,
L'hiver, à chaudes larmes je ferai fondre la neige
Et vivre sur ta face un éternel printemps,
Si tu refuses de boire le sang de mes chers fils.

(TITUS : O earth, I will befriend thee more with rain
That shall distil from these two ancient ruins
Than youthful April shall with all his showers.
In summer's drought I'll drop upon thee still,
In winter with warm tears I'll melt the snow
And keep eternal springtime on thy face,
So thou refuse to drink my dear sons' blood.)

Acte III, Scène 1.
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TITUS : Nous ne sommes que des arbrisseaux, et non des cèdres.

Acte IV, Scène 3.
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AARON : La cour de l'empereur est comme la maison de la Rumeur,
Le palais plein de langues, d'yeux et d'oreilles,
Les bois sont sans pitié, sinistres, insensibles :
Là-bas parlez, frappez, hardis garçons.

(AARON : The emperor's court is like the house of Fame,
The palace full of tongues, of eyes, and ears,
The woods are ruthless, dreadful, deaf, and dull :
There speak, and strike, brave boys.)

Acte II, Scène 1.
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DÉMÉTRIUS : C'est une femme, on a donc le droit de la courtiser ;
C'est une femme, on a donc une chance de la gagner ;
C'est Lavinia, on a donc le devoir de l'aimer.

Acte II, Scène 1.
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... et même en ce moment je maudis le jour où je n'aie fait quelque grand mal, comme de massacrer un homme ou de machiner sa mort, de violer une vierge ou d'imaginer le moyen d'y arriver, d'accuser quelque innocent ou de me parjurer moi-même, de semer une haine mortelle entre deux amis, de faire rompre le cou aux bestiaux des pauvres gens, d'incendier les granges et les meules de foin dans la nuit, et de dire aux propriétaires d'éteindre l'incendie avec leurs larmes: souvent j'ai exhumé les morts de leurs tombeaux, et j'ai placé leurs cadavres à la porte de leurs meilleurs amis lorsque leur douleur était presque oubliée, et sur leur peau, comme sur l'écorce d'un arbre, j'ai gravé avec mon couteau en lettres romaines: Que votre douleur ne meure pas quoique je sois mort. En un mot, j'ai fait mille choses horribles avec l'indifférence qu'un autre met à tuer une mouche; et rien ne me fait vraiment de la peine que la pensée de ne plus pouvoir en commettre dix mille autres.
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CORIOLAN. - Vile meute d'aboyeurs! Vous, dont j'abhorre l'haleine autant que l'émanation des marais empestés, et dont j'estime les sympathies autant que les cadavres sans sépulture qui infectent l'air, c'est moi qui vous bannis!
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CORIOLAN. - Sachez-le, ma bonne mère, j'aime mieux les servir à ma guise que les commander à le leur. [Coriolan, Acte II, scène première]
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