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3,55

sur 110 notes
Le style a des fulgurances fortes et belles mais j'ai trouvé que le dernier tiers du livre manquait d'enjeux. À partir de l'âge adulte, la narratrice enchaîne les flash-forwards de façon répétée ce qui casse tous les enjeux mis en place et lasse à force de répétition du gimmick. J'ai trouvé la famille caricaturale, c'est certainement le but mais encore une fois, lorsque le personnage principal devient adulte cela passe moins bien.
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L'histoire commence avec le regard d'une petite fille qui a hâte de retrouver ses tantes à Paris. le roman raconte l'adaptation que cette famille va devoir faire ou non pour s'adapter à ce nouveau et étrange monde qui est notre France par rapport à leur Téhéran. le livre se lit facilement, la culture qu'il apprend et cette vision qui grandit ma beaucoup plus.On nous montre la famille et ses secrets dans toute sa splendeur. Que l'on soit d'ici ou bien d'ailleurs les familles, ha les familles
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Exil, politique, pauvreté, famille dysfonctionnelle, poids des lointains ancêtres, amours, sexe, et avant tout, surtout, l'âme persane c'est ce que nous donne à lire, à approcher, à comprendre ce beau roman dont on ne détache qu'avec une pointe de regret.
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Ce livre est l'histoire d'une lignée, de l'exil et du déracinement. Une tentative de réponse à la question : comment vivre à cheval entre deux pays et en morceaux ?
Shirin s'installe avec ses parents et ses tantes maternelles à Paris suite à la révolution islamique. Elle décrit son enfance entourée de cette famille dysfonctionnelle, versant dans le terrorisme de gauche, idéaliste, vivant pour l'honneur et non l'honnêteté et ne sachant ce qu'est l'amour. Sombre portrait.
Shirin nous raconte comme elle sort de ce bourbier. Elle n'épargne personne, pas même elle même.
J'ai beaucoup aimé ce livre.
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J𠆚i bien aimé ce livre racontant les difficultés que rencontre une femme d’une autre culture en arrivant en France. D𠆚utres livres comme ceux de Aki Shimazaki ou N� relatent les mêmes épreuves. S’intégrer sans renier ses propres racines... Dans ce livre comme dans N�, la lutte est intense et divise les générations.
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Mais qu'est-ce que c'est que cette famille totalement dysfonctionnelle et monstrueuse !! J'ai du aller écouter Abnousse Shalmani sur YouTube pour savoir s'il s'agissait d'une totale fiction ou d'un récit personnel sur sa famille, tellement j'ai été déroutée ! Une fiction donc nous dit l'autrice mais, (j'en suis encore effarée !) Elle précise qu'elle a voulu écrire un livre sur l'exil et y mettre de la couleur et une certaine joie ! Ah bah le seul personnage un tant soit peu lumineux est celui d'Hannah la juive. le reste...
Shirin arrive en France, au lendemain de la révolution islamique en Iran, elle est à peine âgée de 8 ans mais à un regard aiguisé sur le monde nouveau qui l'entoure ainsi que sur sa famille (ses parents, ses tantes et bientôt son petit frère). Lorsqu'ils arrivent, ils s'installent chez les tantes maternelles, tous ont le statut de réfugiés communistes et leurs idéaux à base de, je cite : les-putains-d'enculés-de-fascites et les-gardiens-de-la-morale-mon-cul, n'ont plus rien avoir avec le faste connu en Iran.
Et Shirin note tout dans ses cahiers (les armes, les mensonges de la famille, la méchanceté immense de sa tante Mitra, la beauté de sa tante Tala, le silence de son père et l'humiliation de sa mère)
Quand elle fugue pour la 1ère fois, elle rencontre l'amour, elle a 9 ans mais elle sait qu'il sera l'amour de toute une vie. Elle aura raison... Ça foisonne dans ce roman : famille, sexe, art, trahison, agression, terrorisme, Oedipe non réglé, coeur meurtrie, violence amour, destin, passé et j'en passe.
Mais Shirin regarde vers l'avenir, explore ses désirs, se prépare à l'écriture, elle grandit, elle s'émancipe. Oui alors sans doute sont elles là les couleurs de ce roman insolent, déroutant, assez unique dans sa façon d'aborder l'exil. En tout cas la langue y est riche, directe et le parti pris très intéressant !
Décidément, quoique je lise concernant l'Iran, je suis toujours aussi fascinée !
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livre confus,brouillon et c'est dommage

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Dans les années 80 après qu'ait éclaté la révolution islamique iranienne, Shirin arrive à Paris avec sa famille. Ces intellectuels ont fuit le pays, leur vie aisée à Téhéran pour rejoindre la famille maternelle dans la ville lumière. Shirin y retrouve trois tantes et un grand-père, cette famille retrouvée ne sera pas un bon point de départ pour Shirin et un espoir de recommencement pour ses parents.
Les soeurs se révèlent envahissantes et se servent de sa mère pour les corvées domestiques, ainsi épargnées elles peuvent se consacrer à leurs activités en toute liberté. de plus la promiscuité d'un petit appartement n'arrange pas les relations entre chaque membre.

Le temps d'installer le contexte historique et économique, de présenter tous les personnages, le roman ne débute vraiment qu'au moment où Shirin tente de s'approprier la langue de son pays d'adoption. de plus sa rencontre avec Omid, un ami de sa tante, lui permet de découvrir les richesses de la culture, un refuge.
C'est un roman sur l'exil et la reconstruction, on retrouve souvent ce thème même dans la littérature jeunesse (Je m'appelle Maryam récemment lu), un thème abordé par une enfant de neuf ans qui va grandir avec ce poids pour finalement le comprendre autrement, on s'aperçoit ainsi du changement de vie et d'opinion par la construction en trois parties.
Roman très intéressant sur la culture iranienne et le déracinement, même si la lecture fut un peu longue l'auteur a su créer un personnage attachant et captivant qui a permis de garder mon intérêt et capter ma curiosité.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Comment survivre à l'exil ? Et le plus important : comment survivre à sa famille ? C'est la question que se pose Shirin pendant une grande partie de son enfance puis adolescence. D'autant que cette famille est abonnée au mélodrame, aux mensonges et pire que tout, à la vérité tue, surtout lorsqu'elle est terrible. Aucune chance de guérison depuis des générations.
Résultat ? Des personnes incapables de s'aimer et d'aimer, mais absolument destructrices.
Un roman plein de bruit, de fureur, de haine mais aussi de détachement. Enfin, autant que possible. Les personnages en semblent outrés, presque caricaturaux ; pourtant, vraisemblables pour qui a lu Persépolis (bon, c'est quand bien plus outré que la BD de Satrapi). Mais l'emprise de la famille n'est pas inédit pour qui lit ou regarde des films iraniens (par exemple). En n'oubliant pas la composante révolutionnaire, puisque c'est la raison de la fuite du pays natal : ils sont communistes et continuent meurs activités en France. La famille n'arrive pas à quitter ses vêtements iraniens : la question de l'identité est au centre. Est-on Français ? Iranien ? Shirin passe son temps à se le demander, sans y répondre, interpellée par la confrontation avec ses amoureux successifs. Mais aussi au sein de sa famille : elle ne ressemble physiquement à aucun et ne parlera plus sa langue natale.
Pour résoudre cette question et exorciser sa famille, elle ne trouve qu'une seule solution : elle écrit. Elle espionne. Elle se remet sur le métier pour se reconstruire, pour recoller ses morceaux.
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Les exilés meurent aussi d'amour est une absolue merveille, un roman qui te transperce de part en part, un roman débordant de vie, d'amour, de sang et de larmes. de rage et d'espoir, de hargne et de combats.

C'est un roman sur l'exil, certainement le plus beau qu'il m'ait été donné de lire. C'est livre somptueux, délicat, drôle et terrifiant ; un livre remarquablement écrit, suintant la fougue et la passion. Un livre qui charrie le désespoir à la pelle, les idéaux en veux-tu en voilà, les perversions à n'en plus savoir compter. C'est un roman puissant, radical, sombre et lumineux, dramatique et monstrueux. Excentrique, torturé et joyeux.

Bref, tu l'as compris, rien n'est trop beau ni trop grand pour qualifier ce superbe deuxième roman de l'auteure franco-iranienne Abnousse Shalmani.

Voilà que je me sens bien seule en quittant la délicieuse compagnie de Shirin et des siens. Elle a neuf ans quand elle s'installe à Paris avec ses parents, aux lendemains de la révolution islamique en Iran, retrouvant sa famille maternelle. Dans cette tribu de réfugiés communistes, le quotidien n'a plus grand chose à voir avec les fastes de la vie à Téhéran. Entassée dans un minuscule appartement, passant l'essentiel de son temps cachée sous le canapé, Shirin observe et découvre que les idéaux, quels qu'ils soient, mentent et tuent. Elle s'entiche d'un cynique androgyne, s'inquiète de l'arrivée d'un tout petit frère oedipien, surdoué et empoisonneur, tente de comprendre le mutisme de son père, admire sa mère, magicienne du quotidien, autant qu'elle la méprise de se laisser humilier et manipuler par ses redoutables soeurs. Au coeur de cette terrible famille, tombée au champ d'honneur de l'Idéal, bardée de principes et mutée dans sa souffrance, Shirin joue sa partition. Une pièce qui n'a rien d'idéal, emplie de fausses notes, de fantômes et de femmes trop puissantes. Mais une pièce libérée, défiant toutes les règles, humant la vie à pleins poumons, dégustant chaque instants, découvrant l'amour.

Ce roman, dont le synopsis est un rien sombre j'en conviens, révèle une surprenante légèreté, un humour indéniable et une lumière délicieuse. C'est un hymne à l'art, aux arts, aux mots et à la Littérature. Un rejet de tout idéalisme. Car ce sont les idéalistes qui pensent que la Littérature est une perte de temps face à l'imminence de la Révolution, qui n'aiment pas la poésie, lui préférant les discours fanatiques. Ce sont les idéalistes qui ne savent rien du désir et du plaisir, qui ne connaissent rien des somptueux clairs-obscurs hors des certitudes. Ils ne fument pas, ne boivent pas, ne baisent pas. Tout ça pour être prêts quand sonnera l'alarme de la Révolution. Shirin elle, n'y croit pas. Et refuse ce bain dans lequel se meut et se perd sa famille. Pour elle, le geste révolutionnaire est un conte, une longue épopée de prince amoureux. C'est la Littérature qui réussit les meilleures révolutions.

Et entre ses lignes, on a envie d'y croire ! Une telle écriture, libérée et limpide, enlevée et chahutante, cela t'emmène au bout du monde ! C'est pur, c'est simple, c'est envoutant. Sous la plume d'Abnousse Shalmani, on se trouve téléporté dans les années 80, on est avec Shirin, planqués sous le canapé, à observer tout ce petit monde s'entre-tuer, on est assis sur le balcon regardant le tout petit frère bouturer ses plantes, on partage le repas de Norouz assis entre Mitra et Tala Hedayat. On est au milieu de ces exilés Iraniens, on les comprend, on les aime, on les déteste, on s'y attache. On s'y sent en famille, entre amis, envoutés.

Alors continuez à écrire, Madame Shalmani, continuez à vivre et à nous offrir de si beaux romans ! Des romans vivants, jouissifs, sans obstacle, sans morale et sans pudeur.
Des romans de survivants.
Des romans humanistes,
de ceux qui ont toujours à l'oeil l'homme assis sur sa montagne de fange.
Lien : http://www.mespetiteschroniq..
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