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J'ai bien aimé cette courte nouvelle sans prétentions qui s'appuie sur le besoin des humains de transformer tout ce qu'ils voient en un environnement confortable et commercialement profitable.

Robert Sheckley extrapole ici les bétonneurs de plage des années 1960-70 pour en faire des terraformateurs de planètes. Mais sur Plan de Travail 35 (sexy comme nom) les incidents se multiplient. Sabotage ? Réaction autochtone ? ou autre chose ? Trouver le coupable occupe l'essentiel du récit et je crois que même Hercule Poirot aurait été surpris une fois la vérité dévoilée.


C'est mon premier contact avec Sheckley. Et s'il n'est pas désagréable, je m'attendais à plus d'humour au sein de la satire. C'est ainsi que j'imagine l'auteur : satiriquement drôle, mais peut-être que je me trompe. Un personnage tout de même est conçu dans cet esprit : l'observateur Dengue dont les réflexions cyniques (à prendre pour la société américaine des années 1950) ont tendance à profondément agacer le responsable des travaux Morrison.

En tout cas je lirais bien autre chose de lui. Que me conseilleriez-vous ?
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Morrison dirige les travaux d'aménagement sur une planète sans nom afin qu'elle puisse être habitée par les êtres humains. Cette terraformation est difficile à réaliser car les problèmes arrivent et s'aggravent. Impossible d'avancer dans les travaux. Y aurait-il un traitre dans l'équipe ? Ou les indigènes seraient-ils coupables ?
Une idée originale sur le désir grandissant des hommes de coloniser. Robert Sheckley étend cette envie à l'espace où les planètes sont un formidable terrain de conquête et d'habitation. Malheureusement, j'ai trouvé l'idée mal exploitée, les aléas sont racontés avec peu de détail, on ne sait pas grand chose sur les indigènes. La fin est assez singulière... un avertissement pour les hommes ? Cette nouvelle d'à peine 65 pages est moins subtile que d'autres romans ou nouvelles sur ce que peuvent apporter les convoitises dangereuses des hommes dans le futur… un peu décevant. A voir ce que Robert Sheckley peut faire en romans.
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Voilà le but ultime pour un chef de chantier : terraformer une planète. Mais à trop vouloir que la nature ressemble à nos idéaux...
Un texte classique autour de la colonisation, du besoin de l'homme d'assouvir son prochain, la nature. Paru en 1955, cette nouvelle devait être à l'époque à contre-courant de l'idéologie dominante, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
A lire par intérêt historique ou pour, selon l'intro de la revue Fictions n.192, pour connaître le seul texte pessimiste de l'auteur. Pour le reste, cela m'a paru très anecdotique.
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Une nouvelle visionnaire et critique, à la chute inattendue et savoureuse. Et, comme toujours chez le Passager Clandestin, elle est agrémentée d'instructifs documents annexes, ce qui ne gâche rien.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Sur une planète sans nom, Morrison dirige des travaux de terraformation ralentis par une avalanche d'accidents inexpliqués.
Cette nouvelle parfaitement maitrisée développe une suspicion logiquement locale envers l'observateur d'une entreprise concurrente puis se cristallise sur un ethnocentrisme acceptant le massacre des sauvages indigènes, pour finalement atteindre l'universalité avec la nature dans son ensemble qui considère tous les hommes comme de dangereux avortons. Cette chute est radicale dans son message écologiste, présentant l'espèce humaine comme destructrice de mondes et affirmant la globale unicité de la nature en tant qu'entité transcendante capable de réaction. L'ironie est savoureuse dans la condamnation d'une espèce bornée et inconséquente, une maladie orpheline mortelle.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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La nouvelle date de 1955 mais ... Robert Sheckley, avec son humour ravageur, a anticipé bien des choses. le Passager Clandestin a bien choisi ses titres dans cette petite collection Dyschroniques où, en effet, "les futurs d'hier rencontrent notre présent..."
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J'ai récemment découvert, à la recherche d'Asimov, cette sympathique édition de nouvelles de science-fiction.

La Montagne sans nom est la troisième nouvelle que je lis et je la trouve emprunt de beaucoup de réalisme.
Elle traduit cette habitude humaine qui veut qu'on aime s'enfoncer vers une issue fatale même lorsqu'on voit qu'un plan ne se déroule pas comme prévu.

J'ai hâte de continuer à découvrir d'autre nouvelles.
C'est un des avantages de la SF, puisque les auteurs du genre sont souvent très prolifiques.
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Une nouvelle déstabilisante.

Comme le dit si bien la phrase d'annonce « projet inutile »… et vraiment, c'est ça.
Sur une planète, des hommes tentent de la terraformer… mais il y a déjà des montagnes, des mers, des plaines… ils vont juste tout péter — et principalement cette fameuse montagne sans nom — pour refaire à leur guise… et ce probablement au détriment des indigènes.
Mais outre les drames qui se jouent, quand j'ai lu ce texte, j'ai été super perturbé parce que cette histoire de terraformation est complètement inutile… mais vraiment, ça se ressent dans le texte.

Bref, ce texte était assez intéressant bien qu'il m'ait déstabilisé. Il faut dire que je manque peut-être de référence pour l'apprécier pleinement.

Mais je la conseille.
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Ce court texte écrit en 1955 par Sheckley dénonce déjà les méfaits de la colonisation (mais sur une planète extraterrestre bien sur) et les projets pharaoniques totalement stupides (du style open sky à Valbonne au hasard 😄). C'est encore une belle redécouverte de l'éditeur le Passager Clandestin pour sa collection Dyschroniques !
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