Echange standard

Marvin Flynn vit à Stanhope, petite ville paisible située à 500 km de New York. Bien qu'il ait déjà beaucoup bourlingué sur terre et visité nombre de pays, il rêve de voyager dans le cosmos pour découvrir des planètes lointaines. Mais ce n'est pas à la portée de sa bourse sauf s'il arrive à procéder à un échange d'identité, appelé Psycho-Troc avec un habitant d'une autre planète qui voudrait visiter la Terre. Un jour, Marvin tombe sur une annonce aussi étrange que prometteuse : Mons. orig. de Mars, tranquille, soigneux, cultivé, échang. corps avec Mons. de la Terre, caract. équiv. 1er Août- 1er Sept. Ref. prod. Contr. notarié. » Il n'en faut pas plus pour que l'aventure commence.
« Echange standard » est un roman de science-fiction amusante, publié en 1966, mais toujours aussi amusant à lire. L'intrigue démarre très fort avec de nombreux rebondissements, des échanges étonnants et des circonstances inattendues. le lecteur passe de l'univers sablonneux de « Dune » à celui du Far-West en passant par celui des chevaliers de Moyen Âge. On est dans un pastiche si délirant, si léger, et si ébouriffant que la première moitié de l'ouvrage se déguste au grand galop. La seconde partie avec la quête de la belle Catherine aussi mystérieuse qu'insaisissable est un peu différente. Sheckley y change de vitesse et surtout de registre. Il part dans une sorte de délire philosophique complètement déjanté dans le cadre d'un Monde Biscornu où tout est possible surtout l'improbable, l'incroyable ou l'hallucinant. On n'est plus très loin de l'univers du regretté Pratchett. Un très grand plaisir de lecture pour qui aime le parodique bizarroïde !
Lien : http://www.bernardviallet.fr

Foncez sur ce petit bijou. Décalé, déjanté, des situations cocasses qui mettent tout aussi mal à l'aise le lecteur que le héros du livre.

J'éviterais de dévoiler certaines de ces situations toutes aussi intéressantes les unes après les autres, on y va de surprises en surprises, de planète en planète. le rythme est soutenu, des personnages très attachants, des dialogues dynamiques et malgré sa petite épaisseur, le livre est très bien raconte et évite toute description superflue.

Malgré sa date d'écriture (60's), le livre n'est pas du tout désuet et il est à l'air du temps.

J'ai été néanmoins déçu de la tournure des choses à partir de l'arrivée d'un certain personnage (carla) vers la moitié du livre. J'aurais aimé que ça reste dans la lignée de ce qu'on se faisait depuis le début du livre jusqu'à la moitié.

Je ne connaissais pas Robert Sheckley. Ce petit roman ou il est question de faire du tourisme en transférant son esprit dans le corps d'aliens parvient à contrecarrer toute les attentes du lecteurs. Si il y a bien une règle ici, c'est l'absence de règle. le héro, Marvyn Flynn, parviendra't'il à se soustraire au syndrome de la déformation métaphorique, qui pousse son esprit à humaniser des situations extraterrestres? Et qu'en est-il de ce détective martien, qui n'ayant jamais résolu une seule affaire, abouti à la conclusion qu'il résoudra la prochaine car il est statistiquement peu probable qu'il échoue sur 159 cas. Je me suis rarement autant marré en lisant un bouquin.

Je n'ai pas tout à fait accroché à ce livre. L'histoire commence bien, étrange, un peu amusante, divertissante. J'ai aimé les différentes créatures mais le passage avec la jeune femme m'a semblé un peu long. Il y a de bonnes idées mais je m'attendais à plus farfelu. Sur la fin l'histoire redevient étrange mais il y a une explication logique puis on tombe complètement dans le bizarre mais là j'ai eu du mal à suivre. Il est moins farfelu que prévu mais bien élevé en compréhension. La fin m'a fait sourire quand même.

Humour et dérision