AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369350408
50 pages
Le Passager Clandestin (16/06/2015)
3.69/5   27 notes
Résumé :
En 1955, Robert Sheckley imagine le dernier des grands projets inutiles.

« Plusieurs milliers d’hommes et de machines étaient déjà sur la planète et au commandement de Morrison, ils se disperseraient, supprimeraient les montagnes, raboteraient des plaines, déplaceraient des forêts entières, modifieraient le cours des rivières, fondraient les calottes glaciaires, façonneraient des continents, creuseraient des mers nouvelles, bref, accompliraient tout c... >Voir plus
Que lire après La Montagne sans nomVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai bien aimé cette courte nouvelle sans prétentions qui s'appuie sur le besoin des humains de transformer tout ce qu'ils voient en un environnement confortable et commercialement profitable.

Robert Sheckley extrapole ici les bétonneurs de plage des années 1960-70 pour en faire des terraformateurs de planètes. Mais sur Plan de Travail 35 (sexy comme nom) les incidents se multiplient. Sabotage ? Réaction autochtone ? ou autre chose ? Trouver le coupable occupe l'essentiel du récit et je crois que même Hercule Poirot aurait été surpris une fois la vérité dévoilée.


C'est mon premier contact avec Sheckley. Et s'il n'est pas désagréable, je m'attendais à plus d'humour au sein de la satire. C'est ainsi que j'imagine l'auteur : satiriquement drôle, mais peut-être que je me trompe. Un personnage tout de même est conçu dans cet esprit : l'observateur Dengue dont les réflexions cyniques (à prendre pour la société américaine des années 1950) ont tendance à profondément agacer le responsable des travaux Morrison.

En tout cas je lirais bien autre chose de lui. Que me conseilleriez-vous ?
Commenter  J’apprécie          300
Morrison dirige les travaux d'aménagement sur une planète sans nom afin qu'elle puisse être habitée par les êtres humains. Cette terraformation est difficile à réaliser car les problèmes arrivent et s'aggravent. Impossible d'avancer dans les travaux. Y aurait-il un traitre dans l'équipe ? Ou les indigènes seraient-ils coupables ?
Une idée originale sur le désir grandissant des hommes de coloniser. Robert Sheckley étend cette envie à l'espace où les planètes sont un formidable terrain de conquête et d'habitation. Malheureusement, j'ai trouvé l'idée mal exploitée, les aléas sont racontés avec peu de détail, on ne sait pas grand chose sur les indigènes. La fin est assez singulière... un avertissement pour les hommes ? Cette nouvelle d'à peine 65 pages est moins subtile que d'autres romans ou nouvelles sur ce que peuvent apporter les convoitises dangereuses des hommes dans le futur… un peu décevant. A voir ce que Robert Sheckley peut faire en romans.
Commenter  J’apprécie          240
Voilà le but ultime pour un chef de chantier : terraformer une planète. Mais à trop vouloir que la nature ressemble à nos idéaux...
Un texte classique autour de la colonisation, du besoin de l'homme d'assouvir son prochain, la nature. Paru en 1955, cette nouvelle devait être à l'époque à contre-courant de l'idéologie dominante, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
A lire par intérêt historique ou pour, selon l'intro de la revue Fictions n.192, pour connaître le seul texte pessimiste de l'auteur. Pour le reste, cela m'a paru très anecdotique.
Commenter  J’apprécie          70
Une nouvelle déstabilisante.

Comme le dit si bien la phrase d'annonce « projet inutile »… et vraiment, c'est ça.
Sur une planète, des hommes tentent de la terraformer… mais il y a déjà des montagnes, des mers, des plaines… ils vont juste tout péter — et principalement cette fameuse montagne sans nom — pour refaire à leur guise… et ce probablement au détriment des indigènes.
Mais outre les drames qui se jouent, quand j'ai lu ce texte, j'ai été super perturbé parce que cette histoire de terraformation est complètement inutile… mais vraiment, ça se ressent dans le texte.

Bref, ce texte était assez intéressant bien qu'il m'ait déstabilisé. Il faut dire que je manque peut-être de référence pour l'apprécier pleinement.

Mais je la conseille.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai récemment découvert, à la recherche d'Asimov, cette sympathique édition de nouvelles de science-fiction.

La Montagne sans nom est la troisième nouvelle que je lis et je la trouve emprunt de beaucoup de réalisme.
Elle traduit cette habitude humaine qui veut qu'on aime s'enfoncer vers une issue fatale même lorsqu'on voit qu'un plan ne se déroule pas comme prévu.

J'ai hâte de continuer à découvrir d'autre nouvelles.
C'est un des avantages de la SF, puisque les auteurs du genre sont souvent très prolifiques.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Plusieurs milliers d'hommes et de machines étaient déjà sur la planète et au commandement de Morrison, ils se disperseraient, supprimeraient les montagnes, raboteraient des plaines, déplaceraient des forêts entières, modifieraient le cours des rivières, feraient fondre les calottes glacières, façonneraient des continents, creuseraient des mers nouvelles, bref, accompliraient tout ce qu'il faudrait pour que le Plan de Travail 35 devienne un centre d'accueil favorable à la civilisation technologique unique et exigeante de l'Homo sapiens.
Commenter  J’apprécie          270
Mon boulot ne consiste pas à admirer le paysage. J'en ai horreur, des paysages ! Mon travail, c'est d'adapter cet endroit aux besoins particuliers des êtres humains.
Commenter  J’apprécie          140
Mais je suis fier de vous, Morrison. Je suis fier de nous tous. Nous avons fait du chemin depuis les temps de la méduse. Ce que la nature a mis un million d'années à construire, nous sommes capables de le détruire en un seul jour. Nous pouvons mettre en miettes cette belle montagne et la remplacer par une ville de ciment et d'acier garantie pour un siècle !
Commenter  J’apprécie          50
"Apprenez l'histoire de la méduse qui rêvait qu'elle était Dieu. En s'arrachant de la page océane, la super-méduse qui se qualifiait Homme décida qu'en raison de son cerveau gris à circonvolutions elle était supérieure à tout le reste. Et ayant ainsi décidé, la méduse massacra les poissons de la mer et les bêtes de champs, les massacra en quantités prodigieuses, sans tenir le moindre compte de la nature..."
Commenter  J’apprécie          00
Nous avons investi trop de capitaux dans cette planète pour l'abandonner à présent.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Robert Sheckley (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Sheckley
Extrait de la conférence "Dialogue entre les morts : Robert Sheckley et Fredric Brown" aux Utopiales 2017 avec J._A.Debats, S.Lainé et X.Mauméjean.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4884 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}