L'
hôzuki est une physalis qu'on appelle Amour en cage ou Cerise d'hiver.
La suite d'
Azami, nous amène à suivre Mitsuko, le premier amour de Mitsuo. Après avoir vécu une intense relation, tous deux ont suivi des voies séparées. Mitsuo s'est retiré à la campagne et a créé une revue sur l'Histoire, et Mitsuko, alias
Azami, a ouvert une boutique de livres anciens et rares. Avec son fils Tarô, un enfant sourd et muet, elle vit en compagnie de sa mère et a gardé son rôle d'entraîneuse. Une fois par semaine, en secret, elle se perruque, se grime et endosse le costume de la femme fatale.
Un jour dans sa librairie, elle reçoit la visite d'une femme très raffinée, accompagnée de sa fille, qui désire acheter des écrits philosophiques pour son mari, un diplomate basé en Allemagne. Alors qu'elles sont dans les rayons à rechercher des titres, Tarô invite la petite fille à venir dessiner avec lui et un lien se tisse instantanément. le début de cette amitié soudaine est une connexion particulière, comme si elle avait quelque chose de fusionnel et de viscéral.
De nature réservée et prudente, Mitsuko va baisser sa garde pour faire plaisir à son fils car sa nouvelle amie, Hanako, souhaite le revoir. Si les échanges entre les mères étaient simplement courtois, une petite sympathie va se tisser et mener l'énigmatique Kalo Sato à plus se dévoiler. le poids de ses confidences sera lourd…
« Je revois le visage de Shôgi, docteur en philosophie. J'entends sa voix : « L'avortement est une prérogative de l'humain. » Je lève les yeux vers le ciel. Je dessine dans ma tête une chaîne dont chaque maillon porte un nom : Shôgi – moi – mon dernier amant Mitsuo – le journaliste de sa revue
Azami – l'homme qui a donné la revue au diplomate – la femme du diplomate venue à ma boutique – sa fille Hanako – Tarô. Tous sont liés entre eux directement ou indirectement. le début et la fin sont liés sans se connaître. Si je n'avais pas rencontré Shôgi, je n'aurais probablement pas eu Tarô, bien que Shôgi n'en soit pas le père.
J'achève ma cigarette. Socrate miaule devant la porte. En ouvrant, je chuchote : « Toi aussi, tu es un maillon dans cette chaîne. » Il me dévisage, comme s'il répliquait : « Non, je suis seul. »
Les coïncidences de la vie sont des surprises pas toujours agréables. Quand certains chemins se croisent, on peut en ressortir très blessé. Ce deuxième opus rentre dans l'intime secret de Mitsuko, une femme qui a cherché la rédemption en étant mère. Dans cette histoire, c'est l'amour d'une mère pour son fils qui est raconté dans une confession presque mystique.
L'écriture pleine de tendresse est à la fois légère et passionnée. Elle pose l'éternelle question sur la théorie de l'instinct maternel.
Un beau roman, très japonais dans son maintien, mais sans frontière aussi…