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Mitsuko est propriétaire d'une boutique de livres d'occasion. Elle y vend des ouvrages de philosophie, et les jolis signets en fleurs séchées de sa mère avec laquelle elle vit et élève le jeune Tarô, son fils eurasien sourd et muet. Mitsuko — une femme libre exerçant un autre métier, caché celui-là — qui ne s'intéresse pas à la vie des autres, et voit d'un très mauvais oeil l'intérêt que la femme d'un diplomate leur porte, à elle et à son fils...

Centrée sur la vie intérieure de ses personnages féminins qui confessent leurs préoccupations « élevées » sur la religion et la philosophie, sur le sens de l'existence, mais aussi sur leur vie intime avec la maternité : vouloir ou pas être mère ; l'avortement et l'adoption ; la sexualité et la difficile place des femmes, Aki Shimazaki, non sans poésie et réalisme, révèle l'ampleur du côté obscur de la société japonaise.
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Enfin le nouveau Shimazaki ! C'est pire qu'une drogue ces petites histoires qui s'emboîtent, en pentalogies ( mais peuvent être aussi trés bien lu indépendamment ).
Hozuki est le second tome du nouveau cycle.Celles ou ceux qui ont lu "Azami", vont retrouver ici Mitsuko, premier amour de Mitsuo Kawano, qui l'avait rencontrée après vingt-quatre ans ,dans un bar de luxe,où elle travaillait comme entraîneuse.
Dans ce nouveau livre, Mitsuko s'y présente à la lumière du jour, dans tout un autre contexte. C'est une intellectuelle,qui lit de la philosophie et possède une petite librairie,"Kitô",où elle vend des livres d'occasion. Elle vit à l'étage avec sa mère et son fils métis et sourd. Sa vie clandestine au bar est réservée aux vendredis soirs, son " voyage d'affaires". Cette femme sous son apparence froide, austère et détachée, cache tout autre chose...

Sa prose, comme toujours d'une simplicité bouleversante, des phrases courtes et directes, qui vont droit au but, sans lyrisme nous parle ici d'amour maternel. On y retrouve son attachement aux signes, aux symboles et au destin avec l'interprétation des kanjis ( Les kanjis sont des caractères chinois – ou des caractères morphologiquement proches de ces derniers – dont la fonction est d'écrire une partie de la langue japonaise en associant à chaque signe une matrice de sens et de prononciations (aussi appelées lectures)-wikisource ), qui peuve donner lieu à différentes significations . Hôzuki, écrit en kanji en donne lieu à deux : physalis le fruit ( le titre dont le secret est dans le livre) et prière....car " les gens le prononcent souvent "kitô" ", par erreur", qui signifie prière.Cette double signification est-elle un jeu du destin?......d'autant plus que dans le langage des fleurs , ce mot signifie " le mensonge ".....

Inspiré d'une histoire vraie, entendue il y a quarante ans, un petit roman dérangeant qui nous prend aux tripes.
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Hôzuki est le second roman du cycle L'ombre du chardon commencé en 2014 par Aki Shimazaki avec le magnifique opus Azami. Chaque volume peut être lu séparément, on retrouve néanmoins un lien, Mitsuko, l'entraineuse du premier volume aux commandes de sa librairie de livres d'occasion spécialisée en ouvrages philosophiques. Elle élève seule son jeune fils sourd et muet et mène donc une double vie pour assurer leur indépendance financière.

La brièveté des romans de Aki Shimazaki continue de m'étonner. Comment réussit-elle en si peu de pages à capter totalement l'attention de son lecteur et à l'embarquer dans son univers, japonais, subtil, poétique et si pertinent ?
C'est beau, fort, bref j'apprécie énormément la parenthèse littéraire que je vous conseille vivement de déguster d'une seule traite, deux heures de mystère, de charme et de réflexion sur la force du lien maternel.
Un petit bijou de concision dont la consistance n'est pas sans me rappeler la prose d'un Stefan Zweig, chacun avec son style unique.
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C'est le deuxième volet "Hozuki" de cette pentalogie " L'ombre des chardons". il est consacré au personnage de Mitsuko la petite amie de Mitsuo que l'on a découvert dans le 1er tome.
Maintenant, Mitsuko, tient une librairie de livres d'occasion spécialisée en philosophie. Elle paraît heureuse entre sa mère et son fils métis sourd et muet de sept ans. Sa librairie fonctionne pas mal, mais chaque vendredi soir, elle travaille dans un bar haut de gamme comme entraîneuse, pour subvenir à ses besoins.
Un jour, une dame, Mme Sato, entre avec sa fille, acheté de nombreux livres de philosophie. Leurs enfants respectifs sont immédiatement attirés l'un par l'autre. Mme Sato, voyant cette excellente entente entre les deux gamins, décide de les inviter chez elle pour les revoir. Mitsuko n'a pas l'habitude de nouer une amitié avec ses clients mais pour faire plaisir à son fils, elle accepte.
Un joli roman sur l'amour maternel et les liens tissés à travers les années. Comme le roman précédent, la force de l'autrice, nous conte un joli récit tout en finesse.
Je ne peux que vous le conseiller.
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« Dans la vitrine, je dispose des livres d'occasion que je viens d'acheter. Il est environ quatre heures de l'après-midi. Une neige floconneuse commence à tomber. »

Sur ma table de chevet, je regarde la petite grue en origami qui a été glissée entre les pages de ce joli livre. Je caresse la précieuse couverture d'un roman, pas d'occasion pour le coup. Une lanterne japonaise s'illumine dans ma sombre mémoire, une musique, une guitare, un saxo, me trottent dans la tête. Si profondément que je me demande si cette musique provient de cette vie, ou d'une vie antérieure, d'un passé si lointain. Hôzuki, des physalis couramment appelés Amour en cage – ou Lanterne japonaise. J'aime l'aspect floral des romans d'Aki Shimazaki, qui de ses mains québécoises m'a façonné cette grue et une précieuse dédicace.

Je vois cette boutique de livres d'occasion, l'envie irrépressible d'y pénétrer, corps et âme et m'imprégner de son parfum de philosophie et d'amour. Bien que j'y connaisse rien ni en l'un ni en l'autre. A l'intérieur, Mitsuko... Son sourire me dit quelque chose, fantasme de l'autre nuit dans cette taverne, moi miteusement triste, elle sublimement belle. Dans une autre vie, ou juste le week-end, elle est hôtesse dans cette taverne, si cher à Rufus. Mais le reste du temps, elle est seule à s'occuper de son fils muet. Jusqu'au jour où une femme, disons-le, bourgeoise, pénètre dans la boutique à la recherche de livres de philosophie rares – pour son mari précise-t-elle. Et là, des secrets bien lourds à porter rejaillissent pour bousculer l'équilibre fragile de ces vies.

Encore une fois, je reste sans voix, quand la voie de l'émotion m'attrape à la gorge. L'envie de boire un verre, de sucer un bonbon au sirop d'érable, d'écouter un air de jazz – Rufus, sers-moi donc un truc qui vient de ton pays, quand je termine la dernière page de ce second volet, après Azami et ses fleurs de chardon. Des physalis dans mon jardin et surtout dans ma bibliothèque, toujours une merveille à chérir.

« J'aime la lecture. C'est tout. »
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À l'ombre du chardon, cette fois, c'est Mitsuko qui a la parole. Elle n'alterne plus le boulot de serveuse et celui d'entraîneuse comme dans  Azami, le livre précédent.

Son enfant n 'est plus une petite paire de chaussures bleues au seuil d'une chambre toujours fermée.  Il y a  quelques années qu'elle n'a plus d'amants. 

Elle tient maintenant une librairie de livres rares et anciens, tres prisée des intellectuels, spécialisée en livres de philosophie. Mais, un soir par semaine, elle est toujours, secrètement, entraîneuse dans un bar chic.

C'est que son enfant n'est pas comme les autres:  il est sourd muet , et métis. Et son éducation va demander un effort financier que sa mère veut lui assurer. D'autant que Tarô est plein de promesses : vif, intelligent, beau et magistralement doué en dessin. Il fait l'adoration de sa grand'mère et est l'objet du soin permanent de sa mère qui ne peut compter que sur elle-même pour l'élever.

Derrière la détermination de Mitsuko, son refus de s'attendrir sur elle et sur ceux qu'elle côtoie, son athéisme et sa rationalité à toute épreuve, la froideur distanciée de ses propos  se devine une grande fragilité.

Et de pesants secrets touchant ceux qui lui sont le plus chers: sa propre mère et son fils.

Sa maternité est son tendon d'Achille, comme l'hozûki, cet amour en cage qui cache mal derrière son lampion de dentelle filigranée, le petit fruit orange et rond du physalis qu'il abrite. 

Hozûki est l'incursion dans le secret d'un  coeur de femme , une femme "libre", qui veut en tout cas le paraître,  et s'en persuader, mais qui est pleine d'appréhension, de méfiance et de résistances quand son intuition maternelle est alertée.

Un récit plein de silences et de non dits, caparaçonné de vigilance, et tout  tapissé  d'amour et de tendresse comme un coeur de mère.
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Dans sa boutique, Mitsuko vend des ivres d'occasion, et le vendredi soir elle devient entraîneuse dans un bar. Elle le fait pour pouvoir élever son fils Tarô, sourd et muet, un fils qu'elle a adopté illégalement... Un jour, Mme Sato franchit le seuil du magasin, à la recherche de livres pour son époux diplomate. Elle est accompagnée de sa fille Hanako, qui se lie d'amitié avec Tarô. La rencontre de ces deux enfants va mettre en péril l'équilibre de vie de Mitsuko, qui repose sur un lourd secret qui va réunir les deux femmes.

Un très court roman, ou une longue nouvelle. Aki Shimazaki nous y conte quelques semaines de la vie d'une libraire et de son fils, une femme un peu perdue qui a trouvé sa rédemption en sauvant un enfant. L'auteure nous y montre comment l'amour maternel peut l'emporter sur tout, une amitié naissante, la compassion, ...

Les personnages, à peine décrits, n'y vivent que par leurs actes et leurs pensées. Mais ce sont quatre personnalités fortes, les deux mères et leurs enfants, qui s'affrontent en douceur, sans violence physique. Et l'amour maternel choisi finira par l'emporter.

Un très joli petit livre servi par une écriture très intimiste. Une belle fable et une ode à l'amour maternel.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Comme toujours dans les livres d'Aki Shimazaki, changement de tome, changement de narrateur.
Dans le premier livre on découvrait deux personnages : Mitsuo, rédacteur dans un journal, et Mitsuko, une amie d'enfance, entraîneuse dans un bar. le récit se faisait du point de vue du jeune homme.
.
Dans "Hozuki", la narratrice est Mitsuko. On en apprendra plus sur sa vie, son passé (jeune fille puis prostituée) et sur son présent (gérante d'une librairie de livres d'occasion, mère d'un jeune métis sourd-muet), et sur son refus des relations sociales. Cette envie de rester dans sa bulle. Sans contact. Une envie qui va être forcée. Et qui va nous permettre d'en apprendre plus sur ce petit bout de chou de 7 ans, le fils de Mitsuko.
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Je patiente. Je vais lire un autre livre avant de me lancer dans le tome 3. Mais je suis très intriguée. Je me demande qui sera le narrateur/la narratrice. Clairement Mitsuko est le centre de gravité de cette série (qui s'intitule "dans l'ombre du chardon", le "chardon" étant le nom d'entraîneuse de Mitsuko).
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Hôzuki est le nom japonais du physalis, cette petite plante avec un petit fruit orange niché dans une délicate coque de feuilles jaune verte presque translucides.
C'est le nom de la boutique de livres d'occasion que tient Mitsuko, une célibataire endurcie qui vit avec sa mère et son fils de 7 ans, un petit garçon métis et sourd.
Ce court roman est tout doux, même si chacun des protagonistes cache un secret, en lien avec ce fameux physalis.
Avec une écriture simple et épurée, l'auteure nous raconte une histoire d'amour et de hasard empreinte de poésie.
J'ai été happée par cette histoire et l'ambiance typiquement japonaise qui règne au coeur de ces pages.
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C'est dans ce deuxième tome le point de vue de Mitsuko qui est donné. On l'avait perçue comme une jeune femme mystérieuse et sensuelle dans le premier opus, elle se révèle ici complexe en effet, et fort attachante.

Quelques années ont passé, la voici qui tient avec sa mère une librairie, tout en s'occupant tendrement de Taro, son garçon de 7 ans, sourd et muet. Beaucoup de voiles de son passé seront levés, notamment avec la rencontre de Madame Sato et de sa petite fille, qui s'entend merveilleusement et de manière instantanée avec Taro, isolé par son handicap.

Un destin particulier, souvent douloureux mais illuminé par la présence d'un enfant s'offre à nous, sous la plume toujours aussi délicate de l'auteure. Un destin lié à une fleur de physalis, l'amour en cage...
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