C'est poussée par la curiosité que j'ai acheté ce livre. il s'avère en effet que l'auteur est un ancien camarade de classe. Notre prof de français nous lisait ses rédactions à titre d'exemple et concluait par "Siébert, vous êtes génial !". Je me suis renseignée sur lui et j'ai vu qu'il avait beaucoup de succès, certes dans un cercle restreint, qu'il avait obtenu des prix et qu'il faisait également de la poésie (et du porno). Je me suis dit, "tiens, ça doit ressembler à
Houellebecq". Ben en fait non. Ça ressemble à Starmania: en effet, au début, des zonards underground font sauter un échangeur autoroutier dans une république autonome fictive d'ex URSS. Premier problème, le style: après
Abel Quentin, ça ne passe pas. Pas de chance, si j'avais lu James
Ellory avant, ça aurait pu passer pour une oeuvre littéraire. Deuxième problème: le sujet. C'est sur la société interlope et criminelle de la Russie post soviétique. En réalité, ça m'intéresse (J'avais adoré Limonov et Purge) mais là, c'est traité comme un film de série Z, qui se veut futuriste mais qui est kitch et bourré de clichés. Et puis, le viol d'enfants, je ne vois pas l'intérêt. La violence ne me fait pas peur mais il faut qu'elle serve à quelque chose, qu'elle fasse avancer l'histoire ou serve de catharsis. Là, c'est gratuit. Désolée Christophe; je suis ravie que tu aies un lectorat qui t'apprécie mais moi je n'adhère pas.