Choisissez votre version, ou bien mieux, mixez... Mais bon, franchement c'est trop long alors passez plutôt votre chemin.
Les dessins sont de qualité : graphiquement, c'est assez réussi, les personnages « collent » au texte et ressemblent suffisamment à leurs modèles de chair et d'os.
Les dessins sont sublimes et la médiocrité de Mahmoud Ahmadinejad et de son père imaginaire apparaît dès les premiers traits : hilarant !
M. Sifaoui semble avoir un problème avec les sociétés musulmanes et il les caricature avec entrain et force traits d'humour.
M. Sifaoui semble venir géographiquement d'un pays ou la société est presque exclusivement musulmane et il caricature donc une société qu'il connaît bien avec entrain et force traits d'autodérision.
Les hommes du peuple sont tous des gros porcs misogynes alors que les parvenus au pouvoir sont habillés à l'occidentale et partagent leurs valeurs éclairées (maîtresse plutôt que deux épouses, viol plutôt que mariage forcé, bal des débutantes plutôt que mariage arrangé, homosexualité refoulée et cachée plutôt que promue etc...).
Les populations indigènes ne sont pas suffisamment éduquées malgré les efforts louables de leurs élites dirigeantes qui essaient de leur faire accéder aux standards universels des valeurs éclairées : plan à trois (clin d'oeil à mon amie M.S), metwo, escort girl, homosexualité, bisexualité, transexualité, nongenriation, véganisme, PMA, GPA, GPR, uber...)
Même l'Iranien lambda (je ne sais pas le dire en persan) est caricaturé à l'extrême, dommage. On parlerait ainsi d'une autre ethnie, mettons les bidules on serait taxé d'antibidulisme et brûlés vifs (selon le bidule et le lieu bien sûr).
C'est essentiellement le fond culturel rétrograde de l'Iranien lambda (ایرانی) qui est brossé avec justesse, et c'est très drôle. On peut se moquer de tout et de tous et l'auteur ne s'en prive pas, faisant preuve de beaucoup d'audace.
Soyons justes (c'est pas trop mon style mais...) il se moque aussi passablement de la duplicité du phare de l'occident (je veux parler des états unis d'Amérique) qui crée et forme les dignitaires de la savak dès 1957, la célèbre police politique Iranienne et vise comme partout ailleurs les réserves mondiales de pétrole.
Soyons justes (c'est ainsi que je souhaite être perçu...) les états unis d'Amérique ainsi que d'autres grandes puissances essayant d'assoir leur influence dans la région sont aussi moquées. Malgré les efforts de stabiliser un système mis en péril par le clergé chiite grâce par exemple à la savak qui permet au pays d'avancer coûte que coûte vers le progrès.
Le colonel Bakhtiar qui dirige par exemple la savak est très occidentalisé. Il prend le thé et porte costume cravate avant de donner les ordres de tortures diverses de tous les opposants : religieux chiites, nationalistes, communistes surtout (n'oublions pas l'influence des maîtres d'alors, les états unis).
Le colonel Bakhtiar qui organise la discipline nécessaire à la marche vers le progrès adopte une attitude très mesurée. Toutes les factions terroristes sont surveillées et empêchées de nuire par les moyens les plus efficaces grâce à une batterie de lois d'exception à la hauteur des enjeux géopolitiques...
Mais il le fait dans un langage châtié, il a étudié en France, alors pays important sur la scène internationale.
N'oublions pas qu'il a fait ses études en France, grand pays influent au Moyen orient.
Nous découvrons aussi un certains Ruhollah Khomeiny, dépeint non sans humour (le comique de répétition cher aux comiques de tous pays, surtout en France, clin d'oeil à copycomic) comme un presque abruti fini.
L'ayatollah Khomeiny est à peine caricaturé, l'auteur ayant saisi la duplicité et la médiocrité de ce personnage sans charisme et opportuniste à souhait, un délice de portrait !
Il revisite l'Histoire, ce qui est son droit et se pratique aussi partout ailleurs je suppose, et là pas de risque qu'une loi vienne l'en empêcher, les Iraniens sont moches, bêtes et méchants comme chacun le sait en regardant la télévision française. Mais justement, c'est bien que l'auteur puisse commettre cette bande dessinée, je ne me suis pas ennuyé à sa lecture même si j'ai parfois ouvert très grand les yeux !
Il nous donne une belle leçon d'histoire, comme cela doit être fait, dans la limite de ce qu'imposent nos lois mémorielles. Il nous rappelle fort justement que les Iraniens sont un grand souci pour l'occident. Cela peut permettre à un jeune français d'ouvrir les yeux sur le danger que représentent ces gens.
Même la guerre Iran Irak, est l'objet d'un léger remaniement, l'auteur préférant ne pas s'appesantir sur le pourquoi du comment : du moment que les Iraniens sont coupables...
L'auteur nous rappelle qu'il y a eu dès le début de la révolution iranienne une guerre avec son voisin Irakien et que le régime des mollahs en a bien profité.
La fameuse petite phrase sur le petit état d'Israël voisin et son régime parfait est certes remise dans son contexte pour aussitôt suggérer que l'exploitation qui en a été faite était justifiée.
L'auteur a bien compris que le désir à peine dissimulé du régime islamiste Iranien et du « héros » de cette bande dessinée était la destruction par le feu nucléaire de l'état d'Israël qualifié de sioniste.
Bref, une jolie BD de propagande qui a des vertus : elle explique assez bien, à condition d'avoir dans la tête un solide arrière-plan politique historique, toutes les manipulations possibles et toutes les torsions que l'on peut imprimer à l'Histoire.
Donc, une bande dessinée instructive, qui, sous des couverts d'humour, explique bien les mécanismes tordus du cerveau dérangé de Mahmoud Ahmadinejad qui se prend pour le 12ème prophète de l'islam, est un obsédé sexuel et prouve ainsi qu'un peuple qui installe un tel psychopathe au pouvoir n'est pas digne du respect de la communauté internationale.
Cette dernière (l'Histoire) est fabriquée par ceux qui gagnent et si les états unis de M. Joseph B. s'en prennent finalement à l'Iran comme le réclament les plus motivés des influenceurs Persanophobes, c'est cette vision qui sera enseignée dans nos écoles. Ce serait sans doute déjà le cas si l'école en tant que lieu d'apprentissage existait encore.
Heureusement, l'Histoire enseignée dans nos écoles d'élite de la république française nous vaccine contre les totalitarismes et nous permet de prendre conscience de la chance que nous avons de vivre dans un pays du camp de la liberté.
Quelques mois plus tard, le Shah partit passer quelques jours de vacances avec Soraya dans son chalet de saint Moritz en Suisse.
- Oh tu oses me dépasser Ah Ah Ah !
- Ah Ah Ah Ah ...
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