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EAN : 9782081513006
320 pages
Flammarion (01/04/2020)
3.54/5   23 notes
Résumé :
"Je ne sais pas grand-chose de mes ancêtres, sinon qu'ils remontent au début de l'humanité, dès que l'homme voulut posséder du pouvoir sur ses semblables et que la mort lui fit peur". Un acte terroriste ne se réduit pas au chaos qu'il provoque : il répond et s'articule, depuis la nuit des temps et sur tous les continents, autour de sept préceptes, sept piliers fondateurs. Dans ce livre, qui retrace l'histoire du terrorisme depuis sa naissance dans la Perse du XIe si... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Discours de la méthode terroriste
Je remercie sincèrement et chaleureusement Babelio et les Editions Flammarion et celles du Livre de Poche pour m'avoir envoyée ce livre dans le cadre de la masse critique non fiction de février 2022.
Le sujet du terrorisme m'intéresse, non pas que je sois fascinée par les actes odieux commis par ses adeptes, mais plutôt pour tenter de comprendre comment des hommes et des femmes en arrivent à user de la terreur envers des populations qui n'ont (généralement) rien demandé.
Ce « roman du terrorisme » écrit par Marc Trévidic qui fut pendant dix ans juge du Parquet anti-terroriste de Paris est un essai érudit (cf la bibliographie à laquelle l'auteur se réfère) sur le sujet.
Ce n'est pas un livre aisé à lire, et j'ai pris mon temps pour le faire, souhaitant en tirer toute la « substantifique moelle ». Ce n'est pas un livre facile à lire pour plusieurs raisons :
La première tient au parti pris de l'auteur qui « raconte » l'histoire du terrorisme à la première personne : pas le « je » de Marc Trévidic, mais celui du terrorisme lui-même qui s'exprime à travers les 239 premières pages de l'ouvrage (qui en comporte 277, édition du Livre de Poche, paru en janvier 2022). Il faut donc sans cesse garder à l'esprit que c'est le terrorisme qui parle et non l'auteur, et lorsqu'il développe les actes des terroristes, il est mentionné « mes obligés »… c'est assez déroutant !
Seconde raison, le sujet en lui-même : Marc Trévidic nous rappelle que le terrorisme existe depuis fort longtemps, et nous emmène dans le premier chapitre à sa naissance, à Alamût, au coeur de l'Iran, en 1089 rencontrer son « père », Hasan ibn Sabbâh, le fondateur de l'ordre des assassins.
Troisième raison, l'origine du terrorisme, né dans le désert iranien et nourri tout au long des siècles principalement par les déchirements religieux (essentiellement ceux de l'Islam) : il nous faut, par exemple, s'approprier des noms qui ne nous sont pas familiers.
Au fil des chapitres, nous découvrons les sept préceptes qui le régissent, sept préceptes qui sont parfaitement illustrés par des exemples choisis par l'auteur, des exemples piochés dans l'Histoire (et ils sont nombreux) mais aussi dans des faits beaucoup plus récents.
La toute dernière partie (le chapitre 9) intitulée "Retour à Alamût" est une revisite des Cercles de l'Enfer imaginés par DanteMarc Trévidic imagine le sort réservé aux terroristes par Satan lui-même. Je peux effectivement comprendre que le Juge Trévidic exprime une certaine forme de frustration dans ces pages qui comportent certaines descriptions aussi insoutenables que les souffrances infligés par le terrorisme aux victimes.
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Marc TREVIDIC . le roman du terrorisme.

Dans ce brillant documentaire, relatant du terrorisme, Marc TREVIDIC nous délivre tout son savoir sur ce phénomène qui nous envahi. Ce dernier n'est pas né récemment. Marc nous dévoile son origine, ses préceptes, ses fondements, ses bases. J'apprécie la façon dont il s'imprègne de ce phénomène. Il décortique son histoire depuis sa naissance, en Perse du XI ème siècle jusqu'à nos jours. Les exemples de la coercition exercée sur des peuplades, des races, des genres humains et les diverses méthodes appliquées pour les anéantir.

Un brûlot, agréable à lire grâce à la plume de cet ancien procureur anti-terroriste. Il connaît parfaitement les rouages de la mécanique employée par les terroristes, et ceux qui sont à leurs soldes. de nombreux exemples , des faits réels, illustrent ses propos. Dans ce récit, il y a cependant beaucoup d'humour et l'auteur ne ménage pas les dirigeants, passés ou actuels, du monde entier… Tous, à un moment donné, ils ont trempé dans des situations de terrorisme et ils se sont souvent trompés d'adversaire, cautionnant ceux qui agissaient au nom du terrorisme, recevant même leurs homologues et leur déroulant le tapis rouge ! ! !

J'adresse toutes mes félicitations à Marc TREVIDIC pour la publication de ce témoignage, dont je recommande la lecture. J'aime particulièrement l'emploi du je, non, il ne s'agit pas de l'auteur mais du terrorisme qui nous parle de façon directe. Une très bonne idée, très originale pour traiter un tel sujet. J'ai lu, de cet auteur son roman, « Ahlen », que j'ai aimé, mais ce n'était qu'un roman, ici, nous avons un témoignage authentique, écrit par une personne qui connaît bien son sujet. Dix ans au service du terrorisme, qui d'autre aurait été en mesure de nous faire un historique aussi complet ! de nombreuses références à des écrits antérieurs, DANTE, CAMUS, Omar KHAYYAM, SARTRE, etc...
Bonne lecture, et bonne journée.
( 09/02/2023.

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Tout d'abord merci aux éditions le livre de poche et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique.
J'ai souhaitai découvrir ce livre surtout pour son auteur : l'ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic. Au vu de son parcours on sait qu'en lisant ce livre on lira forcément un écrit éclairé.
L'auteur ouvre d'abord son livre par un préambule retraçant l'histoire de l'origine du terrorisme dans la Perse Antique. C'est très intéressant, forcément un peu indigeste quand on y connaît pas grand chose mais il a le mérite d'essayer de retracer la « creation » du terrorisme ce qui va nous aider à mieux comprendre ensuite sa raison d'être.
Malheureusement dès l'introduction la forme du récit m'a un peu gêné : en effet l'auteur a fait le choix d'écrire tout son livre à la première personne en se mettant à la place du terrorisme. Je trouve malheureusement que ça rend parfois le propos moins intelligible, ça alourdît le discours (alors qu'on sent que derrière Marc Trévidic a une belle plume), on se retrouve avec des terme du style la justice « anti-moi » pour antiterroriste. Ça a eu tendance à me sortir un peu du récit.
Le propos derrière est néanmoins très intéressant il nous parle des 7 préceptes du terrorisme. Et il illustre son propos avec des exemple de groupes et actions terroristes. Il parle beaucoup de terrorisme islamique mais également d'autres groupes divers. Et c'est là je trouve le vrai point intéressant du récit : son expérience de juge ressort vraiment dans un certain nombre d'exemple. Néanmoins parfois certains exemples sont peut être un peu trop romancé ? J'avoue que je cherche du factuel quand je lis ce genre d'écrit alors ça m'as un peu perturbée... mais après tout j'était prévenue, si ce livre s'appelle « le roman du terrorisme » ce n'est sûrement pas au hasard !
Pour finir j'ai apprécié qu'il prenne position et parle du traitement judiciaire du terrorisme.
Je ne vais pas parler de la dernière partie du livre car malheureusement je n'ai pas du tout accroché, et ce n'est clairement pas pour cette partie que je recommanderai ce livre.
Pour résumer une lecture en demi teinte, peut être aurait je plus apprécié d'autres écrits de l'auteur...
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Voici, incontestablement, un livre intéressant. Marc Trévidic est bien connu. Pendant près de 10 ans, il a été juge d'instruction au Pôle anti terroriste et a été confronté à nombre d'attentats. Il a également écrit plusieurs ouvrages sur le sujet.
Ce petit poche de 277 pages ne se lit pas très facilement.L'écriture est certes limpide, le propos sans concession, sans langue de bois, des exemples émaillent le texte.
Mes difficultés sont venues du postulat de base : le narrateur est " LE concept de terrorisme" et cela m'a beaucoup gênée La narration m'est devenue très artificiellle et j'étais sans cesse obligée de me repositionner en tant que "concept" puisque le narrateur dit "je" , "mon concepteur", "les anti-moi"...
Le début du livre est égalemt compliqué.On remonte quand même à 539 avant Jésus Christ ( Cyrus le Grand)... Nombre d'exemples d'attentats et de figures des dernières années (terroristes, mais hommes politiques également) nous rattachent ensuite au contexte actuel .
Marc Trévidic ne s'embarrasse pas toujours de circonlocutions.Ses positions ne doivent pas plaire à tout le monde . Il se montre très critique, parfois même cynique, avec aussi des pointes d'humour. A ces moments là, le livre devient passionnant, parfois aussi déstabilisant.
Un livre attrayant, assez difficile d'accès et de lecture, mais intéressant et qui marque le lecteur par son fond et certaines positions de l'auteur.
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Je vais être franc ; je n'ai pas lu la totalité de ce livre, découragé par son mode d'exposition. le livre n'est pourtant pas sans mérites.
Il y a des passages excellents sur la taqiyya, cette dissimulation des fondamentalistes en attendant des jours meilleurs pour frapper.
Les exemples terribles parsèment le livre, comme celui de Kevin un jeune breton converti à l'islam par son ami musulman, Sabri, qui voulait rejoindre l'État islamique. "Là-bas, c'est un truc de ouf, disait Sabri.T'as une maison, l'électricité gratuite et même un salaire .... et en plus tu peux te marier avec qui tu veux. Y a plein de soeurs aussi belles que des houris." Arrivés chez Daech, ils perdent vite leurs illusions. Mais ils sont pris au piège. Sabri qui veut déserter est repris et exécuté. Kevin devenu Abou Mohammed, est dès lors suspect.
Pour rendre impossible un retour en arrière on l'oblige à décapiter en public trois condamnés, trois jeunes probablement musulmans de 16 à 18 ans.
L'horreur est là. Trevidic ne l'élude pas. Il la révèle même avec talent. Dommage que ce livre soit inutilement difficile à lire.
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critiques presse (1)
Culturebox
07 décembre 2020
L'ancien juge antiterroriste a publié en novembre "Le roman du terrorisme", dans lequel il décortique cette méthode d'action et de pensée en s'appuyant sur son expérience.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Résistance n’est pas terrorisme

Pourtant, Nelson Mandela n’a jamais été l’un de mes obligés. Je l’affirme, même si l’ANC, l’African National Congress, après avoir utilisé un arsenal non violent – grèves de grande ampleur, blocage des services publics, des usines, des entreprises et des commerces –, avait créé une branche armée vouée à la destruction de diverses infrastructures. Avec son sens inné de la stratégie et du sacrifice, Mandela aurait cependant été un représentant admirable de ma grandeur. Et puis, avoir comme disciple un prix Nobel de la paix de son envergure aurait été valorisant, d’autant qu’Alfred Nobel a inventé la dynamite, ce dont je lui suis infiniment reconnaissant.
De tout temps des régimes, même démocratiques, ont cherché à me galvauder sans vergogne en qualifiant de terroristes leurs opposants. Et
avec une grande satisfaction ce constat me permet d’affirmer que ceux qui refusent de m’utiliser seront, s’ils sont un tant soit peu efficaces pour
renverser le régime en place, traités comme ceux qui m’utilisent.
Un exemple récent m’est donné par le cinéaste Oleh Sentsov, arrêté en 2014 par le FSB russe, condamné à vingt ans de réclusion pour terrorisme et incarcéré dans une prison sibérienne. Son principal tort aura été de ne pas digérer l’annexion de la Crimée par la Russie, ce qui peut se comprendre pour un Ukrainien né en Crimée. Mais voilà que le régime poutinien voudrait de force en faire l’un de mes obligés. Je ne peux tout de même pas accueillir n’importe qui, à moins d’abolir la frontière déjà fort mince entre la résistance et votre serviteur.
Au cours de l’histoire, la confusion, savamment orchestrée par presque tous les régimes politiques, à un moment ou à un autre, a eu des conséquences regrettables. D’authentiques résistants ont été traités comme des terroristes, à l’instar des résistants français pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que des terroristes, après avoir été considérés comme tels, sont devenus des résistants ou même des libérateurs aux yeux du plus grand nombre.
Menahem Begin, par exemple, m’a utilisé contre les Anglais pour amener à la création d’Israël, ce qui démontre, s’il en était besoin, que des gens respectables font aussi appel à mes services. Je ne suis donc pas si infréquentable. Chef de l’Irgoun, il participa notamment à l’organisation, le 22 juillet 1946, de l’attentat contre l’hôtel King David à Jérusalem qui fit 92 morts et une cinquantaine de blessés, même si ce score très honorable ne fut pas du seul fait de l’Irgoun qui avait prévenu en vain les autorités britanniques de l’éminence de l’explosion afin que l’immeuble soit évacué.
Il recevra néanmoins, lui aussi, le prix Nobel de la paix, en 1978, après les accords de Camp David, à l’instar du président égyptien Anouar el Sadate, assassiné pour cela en 1981, comme tout bon pacifiste.
Menahem Begin justifia ses actions passées en définissant le terrorisme comme une forme de guerre d’autant plus acceptable qu’elle fait moins de victimes que la guerre conventionnelle. Il avait parfaitement raison. Je suis un exercice mesuré de la violence politique, alors que les guerres n’ont presque pas de limites. Je suis même, très souvent, moins violent que les guérillas. Outre que Menahem Begin a démontré mon efficacité, je dois reconnaître que son discours de réhabilitation m’a particulièrement touché. Il m’a rappelé, toutes proportions gardées, celui de Tamerlan qui massacra la moitié de la population d’Ispahan en 1387 parce qu’elle avait refusé de se rendre et fit des pyramides avec les têtes de ses victimes. Il expliquait que ce massacre, en servant d’exemples aux populations des futures villes assiégées, éviterait d’autres massacres. De fait, il suffisait de se rendre sans combattre pour être épargné, ce que certains firent et d’autres pas. Tamerlan, en somme, tuait pour sauver des vies. Cette argutie n’a pas été seulement utilisée par mes obligés. Elle le fut dans le cadre de guerres traditionnelles. Le président des États-Unis d’Amérique justifia l’utilisation de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en soutenant qu’elles avaient permis de mettre fin à la Seconde Guerre mondiale et donc de sauver de nombreuses vies. L’idée que l’on puisse prétendre tuer 250 000 personnes pour en sauver un nombre indéterminé – mais soi-disant supérieur – m’apparaît être une hypocrisie de plus de mes détracteurs destinés à moraliser leurs actions meurtrières. Tamerlan, tout au moins, ne cherchait pas à se justifier. Il énonçait une stratégie dont il démontrait l’efficacité.

Mes obligés, même occasionnels, contrairement à mes détracteurs, ont souvent le mérite de l’honnêteté intellectuelle.

Préambule, p26 à 29 de l'édition du Livre de poche.
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Pendant son enfance et son adolescence, Karel commit de nombreux méfaits plus ou moins graves : vols en tout genre, agressions sexuelles, violences diverses. Il était rarement pris, ce qui lui donna peu à peu un sentiment de toute-puissance. Et même quand il était pris, la peine était insignifiante. Il fuguait constamment du foyer et sa distraction favorite était le rodéo. Depuis l'âge de 15 ans, il avait pris l'habitude de voler une voiture chaque samedi soir et de foncer dans les rues de Rotterdam sans respecter les stops, les priorités ni les feux rouges. Quand les policiers le prenaient en chasse, il accélérait jusqu'à atteindre des vitesses insensées. Un jour, évidemment, le drame se produisit. Une jeune mère de famille et sa petite fille de 3 ans furent tuées sur le coup. Devant le juge, Karel n'exprima aucun regret. L'expert psychiatrique chargé de l'examiner souligna une psychopathie très prononcée pour un jeune homme âgée de seulement 16 ans et exprima de grandes inquiétudes pour l'avenir. Karel partit en prison jusqu'à sa majorité.

P168-169 de l'édition du Livre de poche.
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Quand la guerre est ouverte, je disparais. Sil existe encore des excès, ce sont des crimes de ce n'est plus moi. Car je suis la guerre en temps de paix. Joserai mëme prétendre que je suis pacifiste, certes par nécessité et non par conviction puisque la paix est indispensable à mon existence. Pour terroriser il faut surprendre. . il faut arriver par-derriere sans faire de bruit et soudain tétaniser le monde. Dans une guerre traditionnelle ou dans une boucherie sans limites, les bombes tombent, tombent, tombent, et l'on creuse des tombes dans les trous des bombes. Il y a tellement de bombes que plus personne n'a peur. Trop de peur chasse la peur. Cest ma contrainte, mon challenge: la peur s'enmousse, mais certains de mes obligés croient à tort qu'il taut toujours aller plus loin dans l'horreur pour continuer à terroriser. Fatale erreur. Rien ne vaut la paix, le soleil, le gazouillis des moineaux. Tout est beau et japparais soudain. Je détruis l'harmonie du monde. Je produis le chaos, mais brièvement, avec un impact maximum. Cest à cet instant que je terrorise le mieux, quand le ciel est bleu et serein, partaitement bleu et serein. Oui, j'ai besoin de la paix.
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Ceux qui servent la guerre reçoivent des médailles et des rentes. Des défilés sont organisés en leur honneur sur de grandes avenues. Des cérémonies pompeuses rendent hommage à des carnages insensés, comme ceux de la Grande Guerre. Le contraste est saisissant: le peuple n'aime pas la guerre, mais admire ceux qui la font, y compris les présidents, maréchaux et généraux, en sécurité dans leurs beaux bureaux, qui envoient les soldats se faire tuer pour des raisons souvent obscures, voire inavouables.
page 204.
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Bien sûr, créer une organisation comme celle de mon concepteur et atteindre son degré de patience ne sont pas dans les capacités de la grande majorité de mes obligés, surtout à l'époque récente. S'il est indiscutable qu'il n'est pas utile, pour atteindre son but, de terroriser toute une population, puisqu'il suffit de terroroser les bonnes personnes, celles qui détiennent le pouvoir de donner la satisfaction à mes obligés, la recherche de la facilité pousse les moins intelligents à l'attentat aveugle.
L'attentat aveugle, certes, est parfois nécessaire, mais il ne doit pas être érigé en principe de facilité. On soutiendra sans doute que les attentats ciblés, ne terrorisent pas la population dans son ensemble, rarement attachée à ses dirigeants. Parfois même, elle ne serait pas fâchée de les voir disparaître. Cependant, à quoi bon terroriser toute une population si cela n 'aide pas à atteindre l'objectif que je me suis fixé? Je ne suis pas une fin en soi.
pages 86-87.
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