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Il n'est pas forcément facile de parler de ce roman, puisqu'il repose avant tout sur des non-dits et sur des transmissions pas ou mal effectuées. Il comporte d'ailleurs peu de dialogues, et encore, surtout dans les deux dernières parties du roman. Ceux-ci sont rarement là pour dire les choses importantes. Joutes verbales et intellectuelles, les paroles osent rarement révéler les sentiments, voire les douleurs des personnages. Est-ce parce que les personnages ont appris à s'oublier pour le bonheur de l'autre ? Est-ce parce qu'à force de retenir des secrets, les personnages vivent avec la crainte de trop en dire ? Il est finalement peu question de mensonges : on ne peut guère mentir quand on parle peu.
Mais revenons à ces personnages que je ne vous ai pas présentés. le livre se divise en trois parties : Louise, Marie et Jean. Louise est la mère de Marie, qu'elle abandonna enfant. Dans la seconde partie, nous retrouvons Marie, qui a construit sa vie : un bon métier, un bon mari, deux filles, elle voulait être une bonne mère et est sûre d'y être parvenue. Des vacances chez le mentor de Samuel, son mari, créent le lien avec la troisième partie : Jean est le fils biologique de ce mentor, alors que Samuel est le fils spirituel, préféré.
La filiation est l'un des thèmes central de ce roman, qui pose des questions et a l'intelligence de laisser le lecteur y répondre. Comment être mère quand on ne l'a pas souhaité, ou quand on a été privé d'affection maternelle ? Être parent, et seulement parent, est-ce une fin en soi ? Faut-il choisir entre être parents et être en couple ? Comment parvenir à être les deux ? Et l'amour, dans tout cela ? Filial, maternel, amour conjugal… Fait-il s'oublier soi-même pour former un couple – et lequel sacrifie-on dans ce cas ? Il semble presque impossible de concilier plusieurs affections à la fois. Il semble aussi impossible de réaliser ses rêves, encore moins ceux des autres, et l'horizon dans lequel évoluent les personnages semble parfois très étriqué.
Autour du soleil , malgré un titre lumineux, est un roman sombre et mélancolique, non dénué d'amertume.
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Un roman poétique et basé sur les non-dits, les secrets et les regrets familiaux. Louise a toujours subit sa vie, elle s'est mariée sans amour avec le premier qui l'a demandé en mariage, elle a eu une fille mais elle n'a jamais su être proche d'elle, une mère dans son monde. Elle vivote jusqu'au jour où elle fait la rencontre qui va bouleverser sa vie et tout faire basculer. Elle quitte alors mari et fille et suit un homme jusqu'au Vietnam, là tout ce qu'elle avait enfouit au plus profond d'elle-même sort, elle vit enfin pour elle avec ses propres choix et cède à ses désirs.

Il y a trois parties bien distinctes dans ce livre et chacune aborde un aspect différent de la vie de Louise. le personnage qui m'a le plus touchée est celui de Marie la fille que Louise a laissé et qui a cru que sa mère était morte et s'est construite sans elle sur ce mensonge. Elle a une vie bien tranquille avec son mari et ses enfants jusqu'à ce qu'elle apprenne la vérité. J'ai aimé les questions posées dans ce roman sur la filiation, les liens parents-enfants, le désir d'enfant ou pas, la place du couple, est-ce que l'on peut être parents et couple sans que cela soit problématique, peut-on aimer lorsque l'on a pas été aimé soi-même ? J'ai aimé ce roman car ce sont des thèmes universels qui parlent à tous et toutes. Un beau livre sur la famille, et les secrets qui peuvent briser les familles, les certitudes et un équilibre que l'on croyait solide. Qui ne s'est jamais demandé si on ressemble à sa mère ou son père ?

Il y a donc beaucoup de mélancolie dans ce roman où il y a peu de dialogues mais beaucoup de questions métaphysiques et psychologiques. L'écriture est agréable et l'histoire se laisse suivre. J'ai passé un très bon moment.

VERDICT

Un roman parfait pour qui aime les histoires familiales et la psychologie. Relaxant
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«Louise n'avait pas de père. Elle avait été élevée par une mère austère qui pensait qu'une seule robe suffisait, peu importe qu'on l'ait choisie ou pas, c'était comme ça. (…) Elle disait aussi que les meilleures nuits étaient celles où l'on oubliait nos rêves. Et que la théorie scientifique de la révolution de la Terre autour du Soleil était impossible : si la Terre avait tourné autour du Soleil, sa chance a elle aurait aussi tourné.» Louise, qui est le personnage principal de la première partie de ce roman, essaie de se libérer de ce lourd carcan familial. Elle croit gagner la liberté en se mariant, cache soigneusement deux avortements avant de mettre au monde une enfant pas vraiment désirée qu'elle prénommera Marie. Quelques années plus tard, elle meurt.
Tel est du moins la version officielle du roman familial. Jusqu'au jour où un homme rencontré dans un train vient livrer à Marie une autre version. Sa mère n'est pas morte, mais s'est enfuie au Vietnam pour vivre enfin. « Elle n'était plus la même femme. C'était une deuxième naissance, plus intense parce qu'elle renaissait cette fois de sa propre volonté.»
Face au choc de cette révélation, Marie reste d'abord incrédule : «On ne défait pas un pull qui nous tient chaud depuis des années parce qu'on a oublié une maille en le tricotant. Je ne laisserai pas cet étranger tirer sur le fil qui dépasse.»
Pourtant, il ca bien falloir attraper ce fil. Se poser des questions qui dérangent. Se demander la raison pour laquelle, on lui avait menti. Essayer de comprendre cette mère qui « avait laissé derrière elle un mari qu'elle avait épousé parce qu'il était gentil, qu'il était le premier à l'avoir demandé en mariage et qu'elle n'avait jamais su dire non, une mère qui marmonnait les yeux dans le vide et une enfant avec qui, depuis le début, elle n'avait su faire.»
Mais aussi une mère qui, après avoir trouvé le bonheur, mis au monde un fils, meurt très jeune d'un cancer. «Ses poumons la punissaient de ne pas avoir assez respiré et d'avoir refoulé tous ses sentiments.»
La seconde partie du livre est consacrée à Marie. À la manière qu'elle a de gérer la révélation de ce secret de famille. À la façon dont elle entend construire sa propre vie. Comment aborder le sujet avec son père parti vivre en Espagne avec Victoria, sa nouvelle compagne et qui est de passage à Paris ? Que dire à Samuel, son mari, et à leurs deux filles ? Un peu comme ces planètes cachées par d'autres astres plus grands, elle préfèrera les zones d'ombres au soleil.
D'autant que les vacances arrivent et qu'ils sont attendus par un couple d'amis, dans le Sud de la France. Après un nouveau choc, l'accident dont ils sont victimes sur la route, Karine Silla nous propos une sorte de huis-clos final.
Dans la grande villa de Georges et Lucie, la parenthèse estivale nous offre en effet une formidable occasion de sonder les âmes, de détailler les mécaniques qui forment – et déforment – les couples, d'esquisser de nouvelles histoires.
Jean est coeur de cette troisième et ultime partie. le fils de Georges, invité surprise, va servir de révélateur à cette photo de groupe avec dame. On sait depuis Icare combien les voyages autour du soleil peuvent être risqués. Karine Silla nous en apporte une nouvelle preuve. Avec autant de force que d'élégance.
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Voilà un roman qui commence bien, avec un secret de famille qu'on voit se dévoiler petit à petit, mais qui, dans sa deuxième et troisième parties s'enroule autour de quelque chose qu'on ne comprend pas très bien... J'ai été déçue par la construction, par l 'enlisement dans une situation qui parait s'eterniser, des dialogues qui ne mènent nulle part... Je l'ai trouvé long et fastidieux. Les personnages sont mal ficelés, peu crédibles, bref, ça commence très bien, on le croit dirigé dans une certaine direction, et puis il y a une chute et décéption.
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Louise a tout quitté pour un homme rencontré dans un train et le suit au Vietnam,"oubliant" ainsi son mari et sa fille, Marie qui croira longtemps que sa mère est morte. Jusqu'à ces vacances où elle rencontre Jean.

Trois parties, trois personnages : Louise, Marie et Jean. Des filiations en filigrane des non-dits surtout, qui ne sont pas tout à fait des mensonges, des "fuites" qui sauvent peut-être..

Un roman au style maîtrisé (parfois un peu ampoulé, mais l'ensemble reste fluide et agréable), une juxtaposition d'histoires et de points de vue, une réflexion sur la filiation (biologique ou "spirituelle"), les liens choisis ou pas, sur la transmission (voire l'atavisme), sur l'amour surtout puisque là est le moteur essentiel !

Beaucoup de mélancolie dans ce roman, pas tout à fait de la tristesse ou du ressentiment, quelque chose de plus insidieux (et la narration y joue un grand rôle, entre le "je" et le "il" qui brouille les pistes ?), de plus sourd ou plus sombre...un roman où chacun semble chercher sa place, s'autoriser à "être", où les personnages se débattent avec la culpabilité et les secrets (l'infidélité en héritage ?)...La psychologie des personnages est examinée à la loupe, le subconscient scruté dans le détail (comment se construire sur un mensonge ?).

Si la plume est belle et sensible, et semble parfois s'apparenter à celle d'un scénariste, je suis restée un peu à côté de ce roman, trop long par moment alors que l'analyse fine des personnages semblait plus prometteuse. Mais j'ai aimé ce roman qui m'a donné envie de découvrir Monsieur est mort.
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La lecture de ce roman est agréable et facile, le style de l'auteur m'a plu mais je suis restée un peu sur ma faim. En effet, à la lecture de la 4éme de couverture, je m'attendais à plus voyager, plus découvrir le Vietnam,à d'avantage explorer la nouvelle vie et la personnalité de Louise.
De plus, le passage sur le début des vacances de Marie et sa famille m'a semblé interminable ...
Bref un bilan mitigé.
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Marie, abandonnée à l'âge de trois ans, semble accepter l'explication de son père jusqu'à ce qu'un homme tente de lui révéler ce que lui-même a découvert récemment, qui était sa mère et son amour pour cette femme…
Elle n'a pas envie ou n'a pas la force d'entendre une autre version. Continuer à jouer la partition écrite, même s'il manque des notes. « On est prêt à tout inventer pour combler le manque de souvenirs ».
Orpheline, Marie a grandi à côté d'un père protecteur, développant une relation fusionnelle, celle qui peut aliéner et rendre malheureux.
Puis, avec Samuel, elle a fondé une famille. Mais « un parent qui vous manque c'est une âme infirme. Même avec le sourire aux lèvres, on avance clopin-clopant ».

Il faut se laisser porter par l'écriture de Karine Sylla pour mesurer sa précision, son intensité, la sincérité, ne pas essayer de retenir l'ascenseur de nos émotions, écouter les bruits de l'été au bord de la mer, humer les parfums de la roseraie de Lucie, suivre la ronde du soleil.
L'abandon est terrible et ses blessures sont incurables, si elle ne l'a pas connu, Karine Sylla l'a parfaitement scénarisé.
J'ose à peine exprimer un ressenti de longueur sur la troisième partie du livre, sur la période de vacances, tellement l'ensemble a été un coup de coeur !

Lien : http://mireille.brochotneant..
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Louise, femme et mère de famille, a tout quitté sur un coup de tête pour partir vivre avec un Vietnamien, rencontré par hasard dans un train. L'Asie est pour elle telle une renaissance où elle s'épanouit enfin, heureuse de connaître le véritable amour. de cette union naît un garçon, que Louise chérira comme elle n'a jamais su le faire avec Marie, sa fille, restée en France. Pourtant, un non-dit la ronge toute entière.

Ce livre m'a plongé dans une histoire familiale emprunte de poésie, de silences et de mensonges dans un décor de vacances.
C'est un roman qui se nourrit des réflexions de ses personnages et aborde de manière récurrente le sujet de la parentalité, du point de vue des enfants et des parents, de tout cet amour que l'on se porte et des non-dits qui font partie de la vie. de ces mensonges qui façonnent notre existence et qui, lorsqu'ils s'effritent, laissent place à une réalité toute autre avec laquelle il faut composer.
Autour du soleil, c'est aussi une ode au souvenir et un reflet de la fuite du temps. Proust n'est jamais loin dans ces pages et Marie, qui relit ses livres, l'évoque souvent dans ses conversations.
Karine Silla parle d'amour. L'amour dans le couple. L'amour maternel, paternel, filial. de la détresse d'être abandonné et des choix multiples qui ont tous leurs conséquences.

C'est un voyage intérieur que je recommande. Prenez votre billet pour un vol incontournable.
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un livre à l'histoire très intéressante et si vraie
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J'ai acheté ce roman après avoir lu la quatrième de couverture et son annonce alléchante de secret de famille. Mais en fait, ce roman est plus que ça. On a l'impression de plusieurs récits, plusieurs zooms sur différentes histoires non abouties... Je me suis un peu perdue au début, mais progressivement laissée capter par les fils de ce roman multiple, délicat et déroutant. Un beau moment de lecture qui me donne envie de découvrir "Monsieur est mort".
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