Musique et religion ne sont pas tout à fait des thèmes que j'apprécie dans les livres. La tentation était trop grande.
De fait, musique et religion, il y a. le titre est fortement évocateur mais, étrangement, je me suis attaché à la foi de Nimrod et aux quelques moments musicaux de ce roman.
Cette histoire est incroyable. Elle m'a prise par les sentiments assez vite au point que j'étais infiniment inquiète pour Nimrod. Et pour Alvaro par extension.
J'ai aimé que
Carmen Silvera plante si bien l'esprit religieux de son personnage. Nimrod est profondément lié à Dieu et ferait un prêtre bienveillant et sincère pour tous ceux qui en auraient besoin.
J'ai adoré qu'Alvaro soit capable de provoquer et de remuer le monde de Nimrod et de le faire de la bonne manière bien malgré lui.
Leurs moments, leurs échanges sont chargés en électricité et en émotions. Étonnant d'ailleurs que ma réceptivité ait pu être à ce point élevée sans jamais entendre la voix d'Alvaro. Elle ne manque pas. Elle est indirecte et parfaitement rapportée par Nimrod. Cela est suffisant.
Si la religion vous hérisse, n'y allez pas mais si vous êtes un peu curieux, foncez sans hésiter. Je n'ai pas ressenti d'oppression religieuse dans ce livre et ça fait un bien fou de se laisser porter par Nimrod et ses convictions.
Ce livre contient quelques passages difficiles. J'ai détesté découvrir la famille de Nimrod et leurs agissements, par exemple. S'il y a des moments complexes et tristes, c'est bien ce passage qui a bouleversé ma lecture pour la magnifier après ça.
En bref, une romance interdite à savourer pleinement, sans tenir compte d'éventuels préjugés parce que Nimrod est un personnage qui vaut le détour et qui porte sa foi avec justesse.