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Critique de Bernacho
Un livre promotionnel gratuit, avec extraits et interviews. Par quoi me suis-je laissé convaincre ?
Par cette ambiance de conte d'Andersen, cette exposition qui rebondit d'anneau en anneau avec une régularité sinueuse, ce rythme du récit et ce style, en dépit des mots simples ? Muni d'une bonne écharpe, je resterais bien avec cette petite fille froide, son mystère et son dragon.
(Dragon de Glace, George R. R. Martin)
Ou pif paf ! par cette entrée en matière où l'on distribue des beignes comme si on y était, ce monde dont l'adversité est tangible jusque dans l'écriture abrupte, ce quelque-chose de peplum dans les dialogues ? Eh bien malgré la longueur démesurée de cet extrait, comparé aux autres, je vais te laisser poursuivre tout seul, Parménion. Il va falloir te battre, la vie sera dure, mais j'ai confiance, tu t'en sortiras, t'es un homme, avec de vraies qualités.
(Le Lion de Macédoine, David Gemmell)
Et cette incarnation d'emblée dans un corps et un esprit souffrant ? Ici l'instant s'étire dans le ressenti à presque rompre l'intérêt, donne à goûter une gamme chromatique de sensations et d'émotions, insiste jusqu'à la quasi répétition. Autre contraste avec l'extrait précédent, l'identification de l'intérieur plutôt que de l'extérieur, empathie plus que sympathie. Ki, continue sans moi, quelque-chose me dit que ton auteure ne te laissera pas tomber.
(Le Vol des harpies, Robin Hobb)
Et ce David frondeur, habité, inavouable et trouble dans l'exploit ? Voilà de la sensualité, de la poésie, du mystère et un esprit antique dépaysant, voire symboliste, et, enfin un style qui aspire à avoir du style. J'irais bien voler voir un peu du côté de chez Swann.
(Plus grands sont les héros, Thomas Burnett Swann)
Quant à cette étonnante confession d'un personnage antique, encore, mythique, cosmologique, pythagoricienne, déroutante. Ai-je envie de lire la suite, pas vraiment, mais cette culture, cette aisance, cette liberté, cette indifférence, que je ressens un peu, dans sa manière de se mêler du mythe. Mais est-ce que le style ne manquerait pas un peu trop de... vibrations sympathiques, et puis de... lyre, tout simplement, pour son sujet ?
(Le Dernier Chant d'Orphée, Robert Silverberg)
Et ce personnage blessé, qui souffre et broie du noir en se souvenant du monde magique de son enfance ? Les images très vivaces du style ne suffiront pas à me retenir dans les réminiscences du personnage.
(Mordred, Justine Niogret)
Alors ce monde marin, ces héros secoués et mouillés, ce saisissement des mots, qui font ressentir en relief le vent et les embruns, qui décrivent en haute définition une île taboue perdue près du bord du monde, qui évoquent une pensée empreinte de mystère ? Un numéro d'acrobatie impressionnant mais parfois un peu trop... appuyé ?
(Jean-Philippe Jaworski, Même pas Mort)
Alors qui m'a convaincu ? Ceux des extrémités surtout, et celui du milieu (pour quand la PAL sera plus propice)
Par cette ambiance de conte d'Andersen, cette exposition qui rebondit d'anneau en anneau avec une régularité sinueuse, ce rythme du récit et ce style, en dépit des mots simples ? Muni d'une bonne écharpe, je resterais bien avec cette petite fille froide, son mystère et son dragon.
(Dragon de Glace, George R. R. Martin)
Ou pif paf ! par cette entrée en matière où l'on distribue des beignes comme si on y était, ce monde dont l'adversité est tangible jusque dans l'écriture abrupte, ce quelque-chose de peplum dans les dialogues ? Eh bien malgré la longueur démesurée de cet extrait, comparé aux autres, je vais te laisser poursuivre tout seul, Parménion. Il va falloir te battre, la vie sera dure, mais j'ai confiance, tu t'en sortiras, t'es un homme, avec de vraies qualités.
(Le Lion de Macédoine, David Gemmell)
Et cette incarnation d'emblée dans un corps et un esprit souffrant ? Ici l'instant s'étire dans le ressenti à presque rompre l'intérêt, donne à goûter une gamme chromatique de sensations et d'émotions, insiste jusqu'à la quasi répétition. Autre contraste avec l'extrait précédent, l'identification de l'intérieur plutôt que de l'extérieur, empathie plus que sympathie. Ki, continue sans moi, quelque-chose me dit que ton auteure ne te laissera pas tomber.
(Le Vol des harpies, Robin Hobb)
Et ce David frondeur, habité, inavouable et trouble dans l'exploit ? Voilà de la sensualité, de la poésie, du mystère et un esprit antique dépaysant, voire symboliste, et, enfin un style qui aspire à avoir du style. J'irais bien voler voir un peu du côté de chez Swann.
(Plus grands sont les héros, Thomas Burnett Swann)
Quant à cette étonnante confession d'un personnage antique, encore, mythique, cosmologique, pythagoricienne, déroutante. Ai-je envie de lire la suite, pas vraiment, mais cette culture, cette aisance, cette liberté, cette indifférence, que je ressens un peu, dans sa manière de se mêler du mythe. Mais est-ce que le style ne manquerait pas un peu trop de... vibrations sympathiques, et puis de... lyre, tout simplement, pour son sujet ?
(Le Dernier Chant d'Orphée, Robert Silverberg)
Et ce personnage blessé, qui souffre et broie du noir en se souvenant du monde magique de son enfance ? Les images très vivaces du style ne suffiront pas à me retenir dans les réminiscences du personnage.
(Mordred, Justine Niogret)
Alors ce monde marin, ces héros secoués et mouillés, ce saisissement des mots, qui font ressentir en relief le vent et les embruns, qui décrivent en haute définition une île taboue perdue près du bord du monde, qui évoquent une pensée empreinte de mystère ? Un numéro d'acrobatie impressionnant mais parfois un peu trop... appuyé ?
(Jean-Philippe Jaworski, Même pas Mort)
Alors qui m'a convaincu ? Ceux des extrémités surtout, et celui du milieu (pour quand la PAL sera plus propice)
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