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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le cycle d'hypérion est un assez bon moment de lecture ...

La psychologie des personnages , leur nombre , l'ampleur du sujet, qui est à double tranchant , lorsque il flirte avec une théologie à la mort moi le noeud , le caractère massif de certains évènements et enfin un style limpide , très scénique qui impose avec force des visualisations puissantes sont des atouts narratifs incontestables ...

Bref : un incontournable mais qui peut décevoir ...

Pourtant l'usage que fait l'auteur de certains artifices , tel que la téléportation , sont de véritables raccourcis ( au propre comme au figuré ) .
C'est dommage car le texte y perd globalement ...

On en retire une insatisfaction (une frustration) qui vient contredire les passages qui étaient prometteurs et annonciateurs du meilleurs ..
Il y a comme un déséquilibre ..

Une autre façon d'insérer certain facteurs dans le récit nous aurais peut être apporté la satisfaction de lire un plus grand
nombre de pages et d'approfondir certains aspects , tout en soignant les liaisons ...

Sur le fond la spiritualité joue un rôle assez central , bon c'est un peu du comptoir et de l'image d'Epinal versus néotestamentaire , subtilement pro protestant qui vient caricaturer quelque peu , « cette bonne vieille église catholique « , comme il se dit en nouvelle Angleterre .

Et puis il y a le Mal , ce MAL , qui guette et qui est au centre du cycle ... ça fait mal ....

Personnellement j'avais " boudé " hypérion à sa sortie ...

Ce fut une erreur quand même ...
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Après la découverte plaisante de « Hypérion » qui m'avait marquée par sa construction originale et sa richesse narrative, j'ai enchainé avec optimisme sur le deuxième opus de la saga – « la chute d'Hypérion » – contant la suite des aventures de nos malheureux pèlerins provisoirement abandonnés aux portes des Tombeaux du Temps. Au bout d'une centaine de pages, ce bel enthousiasme était déjà bien retombé, au point que j'ai même envisagé un moment d'interrompre ma lecture (tentation que j'ai repoussée aussitôt dans un sursaut d'orgueil. Abandonner un roman en cours de lecture, c'est comme laisser un chaton sur le bord de la route : ça ne se fait pas).

En effet, sans être un roman médiocre pour autant, « la chute d'Hypérion » est clairement de moindre qualité que le volume précédent. La faute n'est pourtant pas due au scénario plutôt intelligent et imaginatif, alternant intrigues politiques, combats spatiaux et interludes plus intimistes. A vrai dire, la trame narrative est même considérablement plus complexe et plus active que celle de l'opus précédent, avec son lot de rebondissements inattendus et de nouveaux personnages. Et c'est bien là que le bât blesse. Au lieu d'enrichir le roman, cette accumulation d'intrigues et de protagonistes ne semble servir qu'à noyer le poisson et à dissimuler la superficialité des thématiques abordées : ce que le roman gagne en rythme et en scènes d'action, il le perd en originalité et en profondeur. C'est bien dommage...

Gros bémol également pour la fin du roman qui m'a semblée accumuler les « deus ex machina ». Je suis bien consciente qu'il s'agit seulement du deuxième opus d'une quadrilogie et que des réponses plus satisfaisantes seront peut-être apportées dans les suites, mais j'ai tout de même eu le sentiment de m'être un peu faite avoir par moment. Je pense particulièrement au dernier affrontement de Brawne Lamia : une vraie fin en queue de poisson (Tiens, c'est rigolo toutes ces expressions poissonnières, mon inconscient tente surement de me dire quelque chose...)

En me relisant, j'ai l'impression de m'être acharnée sur ce roman et j'ai un peu honte. Qu'on ne s'y trompe pas : « La chute d'Hypérion » n'est pas une bouse littéraire, loin de là ! Bien écrit et bien scénarisé, il plaira surement malgré ses faiblesses aux amateurs de récits de science-fiction de bonne qualité. En revanche et contrairement au premier opus, il risque de décevoir les personnes ne s'intéressant pas particulièrement à ce genre littéraire, comme c'est mon cas. Malgré mon sentiment final mitigé, je lirai peut-être les suites – « Endymion » et « L'éveil d'Endymion » – si j'ai l'occasion de mettre la main dessus et pas mal de temps devant moi.
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Avec Hypérion, Dan Simmons nous offrait un entrelacement d'histoires toutes plus bouleversantes les unes que les autres qui s'inscrivaient dans une vaste intrigue pleine de mystères et d'une folle intensité. Qu'est-ce que l'auteur nous réserve avec La chute d'Hypérion ? Eh bien, la chute. La chute de nos attentes et de nos espoirs d'avoir des réponses claires et cohérentes.

Je ne vais pas tourner autour du pot de confiture : ce second volet d'Hypérion est un bon roman qui mérite d'être lu si on a terminé le premier volume mais qui souffre de gros défauts et n'a pas su, à mon humble avis, apporter des réponses convaincantes à la multitude de questions soulevées par le premier volume. C'est donc une réelle déception car le premier roman nous proposait un récit léché, des personnages très attachants et une intrigue dense et captivante.

Ce second volume se démarque du premier par sa forme narrative qui n'est évidemment plus la même. le roman prend une structure plus convenue avec des chapitres qui alternent entre les points de vue des différents protagonistes. Ainsi, on navigue entre le point de vue de Joseph Severn, un autre cybride « John Keats » plongé au coeur du gouvernement de l'Hégémonie, et ceux des pèlerins que l'on a laissé à l'entrée de la vallée des Tombeaux du Temps. Et c'est là le premier problème.

En effet, alors que les pèlerins étaient tous ensemble au début de ce second roman, ils vont progressivement être séparés par les événements, ce qui va multiplier les points de vue. Chaque chapitre se concentre sur un personnage ou un groupe de personnages différent et le récit s'en retrouve ainsi très fractionné. L'action est régulièrement interrompue pour nous projeter dans une autre situation. Un exemple frappant est celui du combat entre le colonel Fedmahn Kassad et le Grinche : Kassad s'élance en criant vers le Grinche page 212, le chapitre se termine sur ce moment de grande tension et pour savoir ce qu'il se passe ensuite, il faut attendre la page 330, soit plus de 100 pages plus loin !

Ce roman reste un bon roman, plaisant à lire et stimulant intellectuellement. La qualité de l'écriture de Dan Simmons est toujours présente dans ce second volume. On suit avec plaisir les différents personnages, quelles que soient les situations dans lesquelles ils se trouvent. le récit est haletant et le livre se lit avec (presque) autant de plaisir que le premier.

Dan Simmons nous offre également un livre riche et intelligent. L'auteur est assurément quelqu'un de très cultivé et son roman est imprégné de grandes idées et de grands penseurs. En plus de John Keats, Pierre Teilhard de Chardin et sa pensée occupent une place importante. Prêtre jésuite et paléonthologue, Teilhard de Chardin a tenté d'établir un lien entre sa foi inébranlable et la science, en particulier avec la théorie de l'évolution. Son livre le plus connu est « le Phénomène Humain » et tous ses travaux ont été publiés à titre posthume en raison de la censure imposée par le Vatican. Au fil de ses recherches et de ses réflexions, il en vient à accepter l'évolution comme un fait scientifique indéniable mais suggère que la matière évolue vers un état de plus en plus complexe jusqu'à atteindre le stade ultime, ce qu'il appelle le « point Oméga » et qui n'est rien d'autre que Dieu, le divin. L'Homme prend donc toute sa place à la fois dans la théorie de l'évolution de Charles Darwin et dans le chemin vers Dieu. Dans La Chute d'Hypérion, l'être divin n'est pas une entité qui transcende l'humanité mais émerge de l'évolution finale de l'espèce humaine.

Et cette référence à Teilhard de Chardin fait remonter le roman dans mon estime. J'aime les livres qui ne se contentent pas de raconter une histoire (aussi belle soit-elle) mais qui propose en outre des ouvertures vers d'autres champs de la connaissance. Lorsque le lecteur se retrouve à chercher qui était tel poète ou tel prêtre/paléontologue, c'est un bon signe : cela signifie que le roman nous pousse à être curieux et à nous interroger sur le monde qui nous entoure. le tout n'est pas d'insérer des références un peu au hasard dans le texte, il faut savoir les lier intimement et de manière cohérente au récit. Sur ce point, Dan Simmons a réussi son coup.

Finalement, un des principaux problèmes de ce roman, c'est peut-être que Dan Simmons a voulu mettre trop de choses. Il aborde trop de thèmes qui, pris séparément, auraient pu faire l'objet d'un roman à part entière tellement ces thèmes sont vastes et profonds : la guerre entre les humains et les IAs, l'effondrement d'une civilisation, l'éthique en politique, la question de la divinité et de l'évolution des espèces, la réflexion sur l'art et la poésie, la thématique du voyage dans le temps… Ce mélange devient beaucoup trop dense et complexe pour permettre une résolution satisfaisante et cohérente de toutes les pistes narratives qui sont ouvertes.

Pour résumer, La Chute d'Hypérion est donc une déception vis-à-vis du premier tome, il souffre de gros défauts mais possède indéniablement de grandes qualités et a toute sa place dans les grands romans de science-fiction. En ce qui me concerne, une seconde lecture sera nécessaire pour comprendre un peu mieux toute l'histoire.
Lien : https://bibliobatuco.wordpre..
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Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

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