La conduite en état de sobriété est rare dans ce pays.
(Albin Michel, p. 315)
Il n’y avait là ni infirmières ni médecins — aucun adulte. Pas de berceaux non plus : les bébés et les petits enfants étaient assis su le sol carrelé ou se disputaient une place sur une demi-douzaine de matelas sans literie et tachés d’excréments, jetés contre le mur du fond. Ils étaient nus et on leur avait rasé le crâne. (Albin Michel, p.28)
« J’ai aimé les étoiles trop tendrement pour craindre la nuit. »
Kate revint au bac, retroussa ses manches et introduisit ses doigts dans les lésions, entre les côtes, pour tâter le cœur de l’homme. Au bout d’un moment, elle sentit un mouvement très léger, telle une hirondelle frémissant un peu dans la paume de la main. Une seconde plus tard, les yeux blanchis bougèrent d’une manière presque imperceptible.
La banalité du mal. […]
(Pour les journalistes) Dracula, ce serait une belle histoire. Mais, des centaines de milliers de victimes de l’insanité politique, de la bureaucratie, de la stupidité, c’est seulement… un désagrément. (p.34)
Ma vie, maintenant, n'est plus faite que de rêves et de chuchotements.
Encore maintenant, je ne sais pas si je crois en Dieu. »
Kate cligna des yeux de surprise.
« Mais je sais que le mal existe, poursuivit le prêtre. J’ai appris cela récemment. Et il m’a semblé que quelqu’un… un groupe quelconque… devait faire de son mieux pour y mettre fin. » Il sourit de nouveau. « Je crois que pas mal d’Irlandais pensent la même chose. C’est pour cela que nous devenons flics, prêtres ou gangsters.
- Gangsters ?
- Si on ne peut pas les vaincre, autant se joindre à eux », répondit-il en haussant les épaules.
- La banalité du mal, murmurai-je.
- Quoi ?
- La banalité du mal. » Je me retournai et adressai un grand sourire au médecin. « Dracula, ce serait une belle histoire. Mais des centaines de milliers de victimes de l’insanité politique, de la bureaucratie, de la stupidité, c’est seulement… un désagrément. »
Saddam Hussein est un enfant comparé à Hitler, et Hitler était un bébé comparé à moi. Autrefois, j’ai suivi l’armée d’Hitler tandis qu’elle battait en retraite vers son centre stratégique et je me suis étonné des infrastructures qu’il avait laissées intactes. Saddam met le feu au désert ; en mon temps, je me suis emparé de la terre la plus riche d’Europe et je l’ai transformée en désert.
Cette époque ignore tout de la guerre.
Parfois, dit-il d’une voix très lasse, je pense que la seule chose à laquelle on puisse croire et que l’on puisse demander, c’est la chance.