AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 628 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je viens de passer toutes mes soirées pendant quinze jours avec le délicieux major Pettigrew, et je viens de le quitter, mais rassurez-vous, nous sommes restés en bons termes. C'est qu'il est en de bonnes mains, ce cher homme so british.

Cet homme si raffiné, si old England, si respectueux des bonnes manières, et – ce qui compte le plus – tellement bon malgré son ironie mordante, m'a séduite, comme il a séduit madame Ali, la vendeuse pakistanaise de son petit village du Sussex, au sud de l'Angleterre aux vertes campagnes et aux coquettes stations balnéaires dominant d'abruptes falaises.
Ce veuf se sent d'humeur tendre car madame Ali cache, sous de discrets dehors, une grande intelligence et un humour subtil. Mais madame Ali, veuve elle aussi, a une famille envahissante...
Ces 2 personnages qui s'accordent si bien vont donc devoir faire face aux ragots, aux discriminations (eh oui, le racisme a atteint aussi la campagne anglaise !).

Et le major Pettigrew a des ennuis familiaux, également : un fils âpre au gain et d'une dureté de coeur peu commune, un frère qui décède, lui laissant une belle-soeur également cupide...Et ses chers fusils de chasse, qu'il aurait bien voulu garder et dorloter dans leur luxueux écrin, tout le monde les veut !
Du coup, ses parties de golf suivies de verres pris au club, ses parties de chasse, et même le bal de l'année dirigé par ces dames patronnesses sont empoisonnés par une ambiance de plus en plus amère.

J'ai donc pris le thé avec Ernest Pettigrew de nombreuses fois, et je me suis vraiment imprégnée de cette atmosphère toujours si feutrée. Eviter au possible tout ce qui est shocking, c'est le but ultime du major, mais en arrivant à ses fins. Vaste programme !

Helen Simonson s'est manifestement bien amusée à dépeindre tous ces gens, les ruraux comme les snobs, les étrangers voraces comme les autochtones à l'esprit souvent restreint, les immigrés pakistanais comme les purs produits de l'Angleterre adeptes du thé pris le petit doigt en l'air.

Delicious !
Commenter  J’apprécie          8112
Découvrez vite ce beau petit roman d'amour, d'humour et de tolérance !

Je suis tombée sous le charme du Major Pettigrew, ce gentleman british à l'ancienne qui ne comprend pas bien, en vrac, la vulgarité, son fils, le monde moderne, malgré son intelligence, sa culture et sa finesse...
J'ai bien aimé aussi Mme Ali, l'épicière pakistanaise, avec sa révolte tranquille face aux conventions et aux préjugés, sa passion des livres et sa grande générosité...

Alors, même si on comprend tout de suite que ces deux-là vont s'aimer (beaucoup) et se déchirer (un peu), même si la fin est tirée par les cheveux, même s'il n'y a rien de révolutionnaire dans cet hymne à la tolérance, ça vaut le coup de plonger dans cette lecture !

Parce que ça sonne juste. Parce que certaines phrases sont de petites pépites. Parce que c'est joyeux et délicat. Parce que ça donne envie de croire à l'amour et à la vie. Parce que la satire sociale est délicieuse et n'épargne personne, des dames patronnesses bien-pensantes à la famille pakistanaise bornée, en passant par le ridicule absolu du grand bal indien... Et surtout parce que c'est un livre qui vous donnera le sourire et vous fera du bien au moral.
Commenter  J’apprécie          580
Un délicieux roman à l'heure anglaise qui se savoure avec une tasse de thé.

Le major Pettigrew, 68 ans, retraité du Royal Sussex et veuf depuis quelques années vit dans le petit village D'Edgecombe Saint Mary dans un charmant Cottage. C'est un parfait gentleman, qui joue au golf, s'adonne à la chasse et aime la littérature. Loisirs qui comblent un peu sa solitude.
Le Major va se lier d'amitié avec une commerçante de son village, Mme Ali, veuve également rencontrée par hasard à l'occasion du décès de son frère. Mme Ali va d'abord être un soutien aux premières heures du deuil. Puis les deux vont découvrir qu'ils ont des points communs, la littérature entre autre.
Leur histoire va bouleverser les habitudes et les "convenances" dans cette campagne anglaise où les mentalités sont parfois bien étriquées. Seront ils prêts à s'aimer malgré les difficultés?

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman et le personnage du Major Pettigrew un peu coincé, pétri de bonnes manières mais doté d' un humour ciselé.
Le fils du major m'a vraiment tapé sur les nerfs. Très centré sur sa carrière et égoïste. J'ai adoré le voir se faire moucher par le major.

Commenter  J’apprécie          453
Comme il a été délicieux, ce moment passé en compagnie du major!

Au sein d'un village du Sussex, où il est de bon ton d'adhérer aux différents clubs privés réservés à " l'élite" , voilà que notre major, veuf, qui porte encore bien ses soixante-huit ans, tombe amoureux...oh, my god!! de l'épicière . Et oh re- my god! , elle s'appelle Madame Ali, elle est pakistanaise, veuve aussi, elle a cinquante huit ans. Ce n'est pas du tout un parti pour lui! Tant de ladies seraient prêtes à le dorloter dans ses vieux jours...D'autant plus qu'il est bien attachant, Mr Pettigrew!

On se doute que les convenances vont être bouleversées. Madame Ali , dans une robe jugée bariolée, qui accompagne le Major à une fête, cela ne se fait pas, voyons! Regards réprobateurs, mines méprisantes vont s'opposer à cette alliance inattendue. Et choquante. D'autres obstacles attendent nos deux tourtereaux, notamment la famille intrusive de Madame Ali...

Dans une atmosphère so british, avec humour, l'auteur, l'air de rien, tout en légèreté, met l'accent sur les réactions racistes et les clichés sociaux, et nous appelle, à travers cette histoire, à plus de tolérance et d'ouverture... Un appel que nous devrions tous entendre...
Commenter  J’apprécie          432
La dernière conquête du major Pettigrew est le premier roman d'une certaine Helen Simonson, auteure anglaise.
Nous sommes à Edgecombe Saint Mary, en Angleterre, dans le Sussex, bien avant le Brexit, mais je suis persuadé que rien n'a changé depuis lors là-bas. Ernest Pettigrew est un charmant jeune homme de soixante-huit printemps. Il s'apprête à tomber amoureux de Madame Ali, l'épicière du village, sa cadette de dix ans, mais il ne le sait pas encore, elle non plus.
Ce roman n'est pas la conquête littéraire du siècle, mais il s'en dégage un charme ineffable et désuet à souhait. Pour autant, même si parfois je me suis un peu ennuyé dans cette lecture, j'ai aimé deux voix très belles qui me restent après la lecture de ce roman.
Au premier abord, les personnages masculins m'ont révulsé. Mais j'ai bien compris que c'était voulu par l'auteure.
Nous découvrons une communauté masculine insupportable au possible, qui fréquente le Golf Club du coin, pratique la chasse avec des airs arrogants à l'encontre d'un voisinage soucieux de protection animale, vénère le cricket comme le seul sport international digne de ce nom et qui bien sûr a des opinions bien arrêtées sur certains sujets, partant d'un principe que les amitiés masculines sont le fondement d'une vie paisible...
Certains personnages féminins ne sont pas en reste non plus. Je pense aux dames patronnesses du même village, se mêlant du sort de chaque paroissien, et Helen Simonson se plaît à les dépeindre dans leur authenticité agaçante et parfois même raciste. Bref ! le charme d'Edgecombe Saint Mary tient à son caractère universel.
Cependant, ce roman a la saveur d'une gorgée de thé, ou plutôt la saveur d'un instant où il est plaisant de boire un thé en charmante compagnie.
Ernest Pettigrew, retraité du régiment du Royal Sussex, veuf depuis quelques années, vient d'apprendre le décès de son frère Bertie. C'est l'occasion pour lui de faire un pas de côté sur son existence. À la faveur de cet événement, il apprend à mieux connaître une certaine Madame Ali, qui tient l'épicerie du village. Pour la première fois, une conversation se noue entre eux, ils découvrent tous deux qu'ils ont plusieurs points communs : ils sont veufs, Madame Ali vient de perdre son mari tout récemment, ont une passion commune pour les ouvrages De Rudyard Kipling et ont une manière si proche de poser un regard tendre et non dénué d'un humour pince-sans-rire sur leurs contemporains. Une amitié se noue et plus car affinité...
Mais cette relation n'est pas du goût de tout le monde. Pensez donc, Madame Ali est pakistanaise, alors que le major Pettigrew est un digne sujet de la couronne britannique. Aujourd'hui on parlerait de couple mixte, ce qui est un crime de lèse-majesté dans le microcosme d'Edgecombe Saint Mary.
Les préjugés racistes y ont la peau dure, mais dans les familles respectives d'Ernest Pettigrew et de Jasmina Ali aussi. La belle-famille de Madame Ali est musulmane comme elle d'ailleurs, mais pratique un islam dur, proche de l'obscurantisme, ils ont eux aussi une opinion bien arrêtée et veulent sceller son destin de femme tel qu'ils l'imaginent : qu'elle cesse son activité d'épicière et qu'elle ne sorte plus de chez elle.
Le major souffre, quant à lui de l'attitude de son fils Roger, un jeune loup désinvolte et ingrat, qui s'indigne de l'attitude amoureuse de son père.
J'adore lorsque la littérature s'attelle par des récits romanesques à fissurer des certitudes et faire tomber des forteresses d'idioties.
Mais j'ai trouvé ce roman long et parfois ennuyeux. Deux cents pages de moins auraient suffi pour transmettre le même message et conquérir mon âme de lecteur.
Commenter  J’apprécie          426
Je sais que certains d'entre vous me ressemblent, prêts à s'accrocher à un livre difficile, dur, long, parce que le sujet ou l'art de l'auteur est tellement excellent qu'il n'est pas question de lâcher. Je suis prête à explorer de nouveaux territoires, à faire l'effort du livre scientifique, philosophique mais ........de temps en temps je suis prise d'une envie tenace de lire léger, de lire du romanesque bon teint, celui qui fait vibrer quand on a quinze ans. J'ai entassé dans un coin de ma bibliothèque des livres à ouvrir les jours de morosité totale où ils remplacent avantageusement le Prozac
Si vous avez aimé par exemple dans ce genre : La Reine des lectrices ou les fameux amateurs d'épluchures de patates alors ce livre va vous combler.

Je vous avait promis l'Angleterre, la voilà : Un petit village anglais du Sussex, ses maisons très « cosy », ses jardins bien entretenus, bref une sérénité toute bucolique. C'est la retraite du Major Pettigrew, un gentleman pur jus qui coule des jours calmes mais un peu tristounets à Edgecomb St Mary.

Une épouse aimée mais qui a quitté ce monde depuis plusieurs années, un fils que vous allez détester et que vous ne souhaiteriez pas à votre pire ennemi, quelques amis pour le golf, et ses chers livres parmi lesquels vous ne serez pas étonné de trouver Kipling.


Vous parlez d'un séisme, d'un quasi tsunami lorsque Mme Ali qui tient l'épicerie pakistanaise locale, sonne à sa porte et le découvre en perdition car il vient d'apprendre le décès de son frère.
De fil en aiguille, de tasse de thé en balades en voiture, ces deux personnages vont se découvrir bien des points communs et pas seulement leur âge.

Mme Ali prisonnière des traditions familiales et d'un neveu irascible n'a rien à envier au Major qui doit supporter l'envahissement de sa maison et de sa tranquilité par une possible belle-fille américaine et qui voit lui échapper le fusil tant convoité que son frère a oublié de mettre dans son testament.


Est-il possible d'envoyer par dessus les moulins nos bonnes vieilles habitudes, de faire fi de la mesquinerie des uns, des manoeuvres des autres ? Plongez dans ce roman charmant, drôle, léger, savoureux. Il y a des scènes croquignolettes, des visites de cottage, des parties de golf et de chasse, et même un grand bal (juste un peu trop long à mon goût mais pffft je chasse ça d'un revers de main)

J'ai souri tout au long de cette lecture, devant ces deux mondes si opposés, ces deux personnages avec qui l'on passe un excellent et tendre moment.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          421
Une jolie couverture pour un pavé de 500 pages que j'ai dégusté le sourire aux lèvres, tant l'humour tellement anglais de l'auteur, et de son Major Pettigrew, m'a conquise!

Beaucoup d'humour donc, mais aussi une démonstration tout en finesse que les préjugés, négatifs, n'ont pas de frontière, ni de pays, ni de classe sociale...

Un roman d'amour, aussi, qui donne envie, si nécessaire, de braver soi-même l'adversité pour vivre l'Amour avec un A majuscule!
Commenter  J’apprécie          270
Le Major, veuf, retraité du Royal Sussex, vit à Edgecombe Saint Mary. Comme pour tout gentleman qui se respecte, il ne déroge pas au rituel du thé et fréquente le club de golf de la localité. La Major, fervent lecteur découvre chez madame Ali, l'épicière pakistanaise du village, une lectrice passionnée par Kipling ; enfin une femme agréable avec qui pouvoir converser de lectures ! Mais, imaginez un gentleman anglais qui fréquente une pakistanaise, les ragots vont bon train à Edgecombe ... Début d'une aventure que j'ai suivie avec beaucoup de plaisir.
Premier roman très réussi de Helen Simonson. À lire !
Commenter  J’apprécie          260
Helen Simonson a passé son enfance en Angleterre dans l'East Sussex et vit aujourd'hui à New-York. La dernière conquête du major Pettigrew est son premier livre.
le Major Pettigrew, régiment de Royal Sussex, veuf et en retraite, vit dans un cottage du petit village d'Edgecombe Saint Mary. Sa vie est rythmée par ses rencontres avec ses amis du club pour les parties de golf, ses courses chez Mme Ali d'origine pakistanaise et le bal costumé organisé une fois par an.
Son frère vient de décéder et il va devoir régler des différends dans la famille entre sa belle-soeur, sa nièce et son fils chez qui tout est calculé!
Au fil des 539 pages, j'ai eu du plaisir à prendre le thé avec le Major Pettigrew qui va maintenant me manquer. Ce personnage, plein d'humour, de bon sens,de délicatesse avec madame Ali et aussi d'obstination est très attachant.
J'ai trouvé ce livre délicieusement anglais!
Commenter  J’apprécie          260
À Edgecombe Saint Mary, près de Londres, en plein coeur de la campagne anglaise, le major Ernest Pettigrew, veuf de 68 ans, a pour seule compagnie ses livres, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. C'est un passionné de chasse que lui a inculqué son père qui était colonel. Mais, le jour où le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, d'origine pakistanaise, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. le major tombe alors amoureux malgré les préjugés des habitants du village.

Ce premier roman d'Helen Simonson est un pur régal, qui se lit confortablement avec une tasse de thé. L'auteure a une écriture très "raffinée" dans le sens où elle nous transporte dans un monde très British. L'histoire d'amour entre les deux protagonistes est très belle et nous montre sans niaiserie que on peut tomber amoureux à n'importe quel âge et malgré les traditions. C'est un très bon moment à passer pour se détendre et une autre façon de lire un roman d'amour.
Commenter  J’apprécie          260



Autres livres de Helen Simonson (1) Voir plus

Lecteurs (1240) Voir plus



Quiz Voir plus

Le dernière conquête du Major Pettigrew

Quel est le prénom du Major?

Alfons
Bertie
Jules
Ernest

8 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : La dernière conquête du major Pettigrew de Helen SimonsonCréer un quiz sur ce livre

{* *}