Le narrateur, Aaron Greidinger surnommé Arele ou Tsutsik, est un jeune écrivain qui tire le diable par la queue, plaçant à l'occasion ses textes dans un journal yiddish. Nous sommes à Varsovie, peu avant le début de la seconde guerre mondiale. Arele et ses amis savent que le danger s'approche. On évoque la possibilité de quitter la Pologne mais en même temps, on ne veut pas s'y résoudre. Les discussions sont empreintes d'une ambiance de fin du monde. On parle beaucoup de suicide et on prétend ne pas craindre la mort.
Voici que débarquent Betty, une actrice américaine et son amant, le riche homme d'affaires Sam Dreiman. Ils sont à la recherche d'une pièce de théâtre dans laquelle Betty pourrait jouer et Arele va se charger de l'écrire, financé par Sam. C'est à ce moment aussi que Arele retrouve
Shosha qui fut sa petite voisine et amie d'enfance.
Shosha est une jeune fille simple et naïve, un peu demeurée intellectuellement et qui n'a pas grandi physiquement. Arele s'installe chez
Shosha et sa mère, Bashele, où il retrouve avec plaisir l'ambiance de son enfance.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre, c'est la peinture de ce monde et de cette culture yiddish disparus. Les personnages parlent le yiddish, lisent livres et journaux en yiddish, vont assister à des pièces de théâtre en yiddish... Les chrétiens -les Polonais- n'apparaissent qu'à la périphérie. Au début j'ai trouvé le style très simple mais petit à petit j'ai été prise par un sentiment de nostalgie et gagnée par l'impression d'une perte irrémédiable.
Lien :
http://monbiblioblog.revolub..