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Critique de Pancrace


Il y a bien longtemps que je raffole des ouvrages de G.Sinoué :
« L'enfant de Bruges », « le livre de Saphir », « Erevan », la trilogie « Inch Allah » pour ne citer que ceux-là.

Avec ce roman, j'ai renoué avec un Sinoué intime et je me suis retrouvé avec des personnages cabossés par la vie qui, comme à son accoutumé, sont habilement analysés et finement détaillés.

Cet auteur a le chic pour me choyer, je me suis toujours installé confortablement et très rapidement dans ses romans prêt à affronter les pires événements.
Ses phrases sont douces comme des loukoums avec des mots pertinents comme du piment.
Grèce, île de Patmos. Dernier refuge de Théophane, ex-chirurgien de renom.
Meurtri par la vie, ébloui par la nuit à coup de lumière mortelle, Théophane s'est englué dans son passé.

C'est un roman sur la reconstruction de soi, sur l'acceptation du destin.
Grâce à des rencontres fortuites, le sort de Théophane, d'Antonia, d'Alexis et d'autres basculera au cours d'événements subtilement décrits par cet écrivain malin.

Peut-on échapper à la fatalité ? Les coïncidences sont-elles accidentelles ?
« Je suis de plus en plus convaincu que nous gouvernons partiellement nos petites vies. »

Après un traumatisme, quelle chance a-t-on de rencontrer l'être qui va vous épauler, vous secourir ? Faut-il avoir souffert pour aider les autres ?
L'animal peut-il aider un « déchiré » mieux qu'un homme ou une femme ?
La compréhension de l'autre est-elle proportionnelle à l'intérêt porté et à l'écoute ?
Quels sont les sentiments qui nous poussent à accepter de reprendre goût à la vie ?
Mais prends garde, « N'entretiens pas l'espoir de ce qui peut-être espéré, sinon s'ouvriront pour toi les portes de l'enfer. »

Assurément, toutes les réponses ne sont pas dans ce roman, et vous vous poserez inévitablement d'autres questions que les miennes.
J'espère seulement qu'à la faveur de ce texte délicat vous passerez de la lutte à la caresse.

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