Séduite par l'écriture de
Marie Sizun lorsque j'avais lu "
la femme de l'allemand", je vois sur un présentoir de la Médiathèque "
éclats d'enfance" qui me fait signe.
Nostalgie, nostalgie et quelle mélancolie douce se dégage de l'évocation de ces instants à la fois infimes et inoubliables de la petite enfance que l'auteure résume par "amour, solitude, effroi".
Un petit air de
Modiano dans la litanie des souvenirs rattachés aux rues de Paris, mais la comparaison s'arrête là.
Elle à Paris, moi en province, nous avons connu la vie sans télé, la cour où se rassemble les gosses du quartier, le lait vendu en vrac dans un bidon métallique, la marchande de bonbons dans sa boutique poussiéreuse à deux pas de l'école, la gentille maîtresse que l'on aime et la revêche qui nous fait un peu peur.
Je me demande comment les jeunes générations peuvent percevoir ce roman plein de saveur, eux pour qui le poinçonneur du métro et la plateforme du bus relèvent de la préhistoire
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