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Citations sur La chambre close (43)

En Suède, quand les classes supérieures boivent, on parle de culture œnologique, tandis que les autres sont immédiatement qualifiés d'alcooliques et de cas médicaux, ce sur quoi on s'empresse de les abandonner à leur triste sort.
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Et puis il n'y avait pas que les banques qui se faisaient attaquer.
C'était même une minorité, par rapport à toutes les agressions commises contre des personnes privées. Celles-ci se faisaient assommer à toute heure du jour dans la rue, dans le métro, dans leur boutique ou même chez elles, dans tous les endroits possibles et de toutes les manières imaginables. Mais les attaques de banques étaient prises beaucoup plus au sérieux. Les banques constituaient tout de même bien les fondements de la société.
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On incita la police en uniforme à faire preuve de plus de "fermeté", comme on disait, et bon nombre d'entre les intéressés ne se firent pas prier. Si on cogne sur un ivrogne, les chances de le voir réagir violemment sont élevées. Comprendre cela était à la portée du premier imbécile venu.
Le résultat ne se fit pas attendre. La police fut armée à la limite de l'imaginable.
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La plupart des agences bancaires étaient désormais équipées de caméras de surveillance qui se déclenchaient lorsque la personne de service à la caisse appuyait avec le pied sur un bouton placé au sol. C'était la seule chose que le personnel eût à faire en cas d'attaque à main armée. Devant la multiplication de celles-ci, les banques avaient donné pour consigne à leurs employés, en pareille circonstance, de remettre l'argent et de ne rien tenter qui puisse mettre leur vie en péril. Pareille attitude n'était pas due, comme on aurait pu le penser, à des considérations humanitaires ou au souci du bien-être des salariés, mais au fait qu'il était plus avantageux, pour les banques et les compagnies d'assurances, de laisser les bandits partir avec leur butin que de verser des pensions d'invalidité ou des dommages aux familles. Ce qui pouvait facilement être le cas lorsqu'il y avait des blessés ou des morts.
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Un an auparavant on avait entrepris de lutter contre les chèques sans provision. Les gens tiraient plus de chèques qu'ils n'avaient d'argent et certains papiers finissaient par aboutir entre des mains auxquelles ils n'étaient pas destinés. Le nombre de ces petits délits économiques impunis faisant de plus en plus mauvais effet, on réclama des mesures énergiques. La direction de la police nationale prescrivit alors de ne plus accepter les chèques comme moyen de paiement. Tout le monde savait la conséquence d'une pareille mesure : contraindre les gens à se promener avec de l'argent liquide dans leurs poches et donc encourager les agressions sur la voie publique. Et ce fut bien ce qui se produisit. Mais les chèques sans provision disparurent - faute de chèques - et la police put faire état d'un succès bien douteux. Le fait que les gens se faisaient agresser en ville n'avait guère d'importance à côté.
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La société dite de bien-être offrait déjà assez d'exemples d'êtres malades,solitaires et misérables vivant dans le meilleur des cas de nourriture pour chiens et laissés sans soins dans les trous à rats leur servant de logements jusqu'à ce que mort s'ensuive.
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- Qu'est-ce qu'il fait de ses sous-vêtements Malstrom ? il les mange ?
- Je ne crois pas. Mais il ne met jamais deux fois les mêmes. Et puis il ne veut pas n'importe lesquels. Il lui faut une marque française qu'on ne trouve que chez Morris.
- Pas étonnant qu'il soit obligé d'attaquer les banques dans ces conditions.
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Vieillir seul, pauvre et dans l'incapacité de prendre soin de soi même, cela revient à se voir soudain privé de son identité et de sa dignité, après une longue vie de travail, et à être condamné à attendre la fin dans un établissement quelconque, en compagnie d'autres vieillards tous aussi abandonnés et anéantis.
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La contractuelle était une blonde d'environ vingt-cinq ans,qui avait réussi à gâcher définitivement,à l' aide de cosmétiques divers,un physique déjà peu avantageux.(p 151)
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La manifestation contre la guerre au Vietnam prévue pour le soir même était donc particulièrement malencontreuse. […] Il ne fallait pas laisser faire cela. […] Dans ces conditions, le directeur de la police nationale prit une décision historique : il allait veiller personnellement à ce que la manifestation se déroule pacifiquement et dirigerait lui-même le cortège vers un endroit sûr. […]
Au coin de Karlavägen et de Sturegatan, le défilé, sous la conduite du directeur de la police nationale en personne, entra en collision avec une foule de supporters, légèrement éméchés et surtout très déçus du comportement de leur équipe, qui venaient d'assister à un match de football au stade olympique. La mêlée qui s'ensuivit rappelait tout autant la retraite de Waterloo que la visite du pape à Jérusalem. Au bout de trois minutes, des agents de tout poil tapaient sur tout ce qui leur tombait sous la main, pacifistes aussi bien que supporters de Djurgården, et des détachements montés - à cheval ou à moto - se ruaient de tout côté sur la foule affolée. Les deux groupes se mirent à se taper dessus sans savoir pourquoi et, pour finir, un policier en uniforme tabassa même quelques-uns de ses collègues en civil. Il fallut évacuer le directeur de la police en hélicoptère. [...]
Une centaine de personnes furent arrêtées et plus encore blessées. Aucune d'entre elles ne sut jamais pourquoi.
C'était le chaos à Stockholm.
Mais fidèle à sa bonne habitude, le directeur de la police nationale donna pour consigne :
- Rien de tout ceci ne doit transpirer.
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