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sur 128 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Libérés, délivrés du confinement ou presque, certains d'entre vous ont peut-être repris le chemin du travail. Distanciation sociale ou pas, qui dit boulot, dit collègues. Et que serait une journée sans Vanessa de l'accueil et ses ragots à se mettre sous la dent, ou sans Jean-Pierre de la compta, un café greffé à la main et sa moumoute tenant à peine en équilibre sur son crâne dégarni ? C'est donc du microcosme d'entreprise dont je vais vous parler aujourd'hui à travers le noir, mais néanmoins très drôle roman de Karin Slaughter, Pas de pitié pour Martin. Comptable, Martin c'est le pauvre type d'une entreprise de produits sanitaires. Mais si voyons, on connaît tous cet employé souffre douleur de ses collègues, raillé autant par sa famille que ses amis. Bon, encore faut-il qu'il ait des amis... Et si cet adorable mal-aimé était un meurtrier ? Aussi amusant qu'absurde, ce court roman à l'humour jubilatoire est une véritable source de distraction tout comme une féroce satire sociale. Présentation !

Martin Reed, comptable, anti-héros de presque quarante ans vivant encore chez sa mère et à l'embonpoint confirmé, à la médiocrité et la poisse qui lui colle à la peau. Bref, sa vie n'est qu'humiliation et échec. Dernier camouflet en date : un godemiché collé sur son bureau à la super glue par une collègue attentionnée. Mouais... Mais par un malheureux concours de circonstances, il se retrouve accusé du meurtre de cette dernière. Entre en scène la déroutante, mais néanmoins perspicace inspectrice Albada. L'intuition pour flair, dès le départ l'inspectrice doute de la culpabilité de cet homme dont la chance fait défaut. Et tandis que le sort s'acharne sur ce pauvre comptable, ce n'est pas sa mère qui lui sera d'une grande aide. Bien au contraire... Castratrice et manipulatrice, la femme prend un malin plaisir à participer à l'avilissement de son rejeton.

Alors coupable Martin ? Ou simplement piégé par le hasard d'une vie morose ?

Thriller humoristique, ce court roman de 138 pages est un truculent mélange des genres. Roman noir et satire sociale exacerbée par une savoureuse absurdité, ce livre est à contre-courant de la gravité de certains polars. Mieux encore, en reprenant leurs codes comme la sexualité débridée, la flic décalée ou les meurtres sanglants, Karin Slaughter se les réapproprient afin de les détourner, non sans un humour grinçant.

En faisant de Martin lui-même un lecteur de polars, elle use avec habileté de références au genre pour mieux en souligner le décalage. Malin !

Me faisant penser au personnage du Grand Blond incarné à l'écran par Pierre Richard, on se délecte du comique de situation et des quiproquos de Martin malgré son rôle évident de bouc émissaire. Rôle qui n'est pas sans rappeler l'univers impitoyable de chaque microcosme social, à commencer par l'entreprise.

Alors en cette reprise, ne soyez pas si dur envers vos collègues et si Jean-Pierre, votre collègue relou vous tape toujours sur le système, je vous conseille de lire, à titre de vengeance, Pas de pitié pour Martin !

Retrouvez la version audio de cette chronique sur le blog !

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Pauvre martin...
Il est le héros de ce court roman très noir et très drôle!
L' histoire est féroce, de cette méchanceté bête et obtuse dont Martin est la victime. Même sa mère, chez qui il vit, lui mène une vie impossible!
Martin est le coupable idéal pour un crime bien atroce, commis avec son véhicule.
Si le coupable du (puis des) meurtre est aussi logique qu'inattendu, la fin de l'histoire est assez peu conventionnelle.
Un polar très agréable à lire, donc.

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Discipline linéaire pour un texte plein d'humour grave mais jamais lourd.

Lire d'autres textes d'elle, il faudra, pourtant, au début j'étais perplexe.
Allongé au bord d'un lac en montagne, non loin du Mont-Blanc de France.
Pendant que les glaciers continuent à fondre.
Je n'avais pas envie d'en savoir plus.
Martin et sa vie décrite comme assez misérable.
Il y a ça : aucune attirance.
Mais Karin Slaughter rend ce comptable authentique de maladresse.
Il devient burlesque, il est le puceau que l'on veut rendre invisible.
Et pourtant certaines femmes veulent s'occuper de lui.
Cela ne passera pas dans un lit.
Cela se passera dans des lieux plus insolites.
Plus il est mal traité par les autres, plus je veux qu'il change.
Mais rien à faire.
Une chape visqueuse l'empêche d'être autre chose qu'un gros vers inutile, flasque.
Tout ce que je ne suis pas devenu malgré mon bac série gestion et comptabilité.
Ooops mes chevilles …
Bon, la scène du cunnilingus forcé vaut le détour.
C'est un brin loufoque mais ça passe, ça glisse, c'est évocateur.
La moquerie, c'est humain, facile, pour finir vous verrez c'est dangereux, pervers.
J'adore l'effet : l'enquêtrice et Martin, pendant plus d'une heure, ils parlent.
On connaît les pensées transverses de ces deux-là plus loin dans le texte.
Ils se parlent mais ne s'avouent pas tout.
Seul le lecteur sait et veut une fin plus heureuse pour Martin.
Moi, jusqu'au bout je souhaite le sauver de l'engrenage.
Mais Karin attaque, il en prend encore plein la tronche.
Alors on se divise en deux moitiés qui ne s'assemblent pas.
C'est fatal.
Et j'en veux atrocement à cette mère qui n'aime qu'elle-même.
Elle ne fait pas le job, elle n'est pas attentive.
Elle l'utilise son fils pour attirer l'attention sur elle, c'est tout, c'est insuffisant.
C'est pervers.
Incapable d'estimer son fils, de le rendre fier de lui-même.
Puis il se passe quelque chose et en fait c'est tout le contraire qui survient.
Jamais cela ne se passe comme prévu jusqu'à la toute fin.
Quatre étoiles par indulgence.
Merci Karin Slaughter ma perplexité s'est transformée, j'aime vous lire.
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De prime abord on pourrait penser que Karin Slaughter reste dans le polar/thriller mais que nenni, Pas de Pitié Pour Martin est au thriller ce que le Canada Dry est à l'alcool. Ca y ressemble fort mais ça n'en est pas ! L'auteure joue à fond la carte de l'humour, un humour qui se consomme noir et fait un bien fou aux zygomatiques (la scène de l'interrogatoire est à pleurer de rire au vu des prouesses de l'avocat commis d'office).

Tandis que Karin Slaughter prend un malin plaisir à jouer avec les règles d'un genre qu'elle maîtrise sur le bout des doigts, elle en profite aussi pour rendre hommage à d'autres grands nom de la littérature policière. Même avec un humour omniprésent l'auteure nous propose une intrigue qui tient plutôt bien la route, notamment grâce à une galerie de personnages hors normes, pour ne pas dire pathétiques (Martin en tête, un loser puissance 10 mais aussi un personnage terriblement attachant).

N'espérez pas un suspense à couper au couteau, vos nerfs ne devraient pas être mis à trop rude épreuve, comme je l'ai déjà indiqué (ça doit être l'âge, je radote) ce sont vos zygomatiques qui intéressent Karin Slaughter. N'attendez pas non plus LE livre de l'année (il date de 2009), prenez le simplement pour ce qu'il est : une pause détente sans prise de tête avec quelques sourires (les éclats de rire en public j'évite… surtout à la bibliothèque) à la clé.

Le roman est court et se lit d'une traite, sans se presser afin de prendre le temps d'en savourer toutes les subtilités (on se surprend à espérer quelques pages de plus au moment de le refermer).
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Un petit bijou d'humour noir !! Certaines scènes sont tout simplement hilarantes, et pourtant... on ne peut s'empêcher d'avoir un peu honte de rire face à ce pauvre homme qui accumule sur ses frêles épaules tant d'humiliation et d'échecs...
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L'atmosphère de ce livre m'a rappelé l'univers des "Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire".
Les personnages sont tous plus absurdes les uns que les autres et la logique que nous connaissons n'existe pas.

Martin est quelqu'un de si ordinaire et malchanceux qu'il en devient hors du commun. On traverse plusieurs émotions avec lui : la pitié, la compassion, l'étonnement, l'agacement, l'incomprèhension... !

Karin Slaughter a bien réussi ce court roman absurde, j'ai passé une bonne lecture !
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Un livre très court et tout aussi efficace. 100% humour noir et décalé, j'ai vraiment passé un bon moment !

Martin est pitoyable, je ne vois pas d'autre mot… il vit chez sa mère qui le martyrise, se fait humilier par ses collègues et son patron…
Jusqu'au jour où il est accusé de meurtre.

Ce livre est parfait entre deux pavés, ou si vous avez une panne de lecture je pense.
Lien : https://www.instagram.com/da..
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Lu en 2011, relu en 2015, re-relu en 2019 – et bien oui, en 2023 au plus tard je relirai ce petit bijou d'humour noir.

Le ‘héros' est un raté, ventripotent (le mot est faible), misérable, bête, un looser de chez looser. Et c'est sa mère qui lui met le nez dans la merde, il a de qui tenir ! Il est gentil, enfin il a bon coeur, à défaut d'en avoir dans la caboche.

Soufre douleur au carré, il n'en sortira même pas vainqueur – quoique… hé hé – il faut le lire ce petit bijou. En deux heures, ce sera fait, mais quelles deux heures ! deux heures subtiles, délicieuses (pas délictueuses !), délirantes, noires, jubilatoires !
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Divertissant. Pas de la grande littérature. A lire en regardant la TV ou après un roman un peu difficile. :o)
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particulier mais très bon
L'histoire sans prétention d'un raté qui se découvre malgré lui tueur en série.... je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler le roman déjà très court. L'histoire peut paraitre 'légère' si on la lit en surface, par contre, elle met parfaitement en lumière le caractère passif et "tete de turc" du protagoniste principal, la fin le prouve particulièrement bien....mais chuuuut.....
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