Jane connaissait la panique que l’on ressentait quand on s’asphyxiait. [...] Qu’importe le nombre de fois où on endurait ce traumatisme, il n’y avait aucun moyen de se préparer à la sensation terrifiante de ne plus pouvoir remplir ses poumons d’air. Le cœur donnait l’impression e se gorger de sang. Une douleur fulgurante parcourait les muscles saisis de crampes. Les poumons brûlaient. Les mains et les pieds s’engourdissaient, pendant que le corps renonçait à tout, sauf à rester en vie.
Pendant des années, même lorsqu’elle l’aimait, une part d’elle-même le haïssait avec cette puérilité qui rend détestable ce que l’on ne peut contrôler. Il était têtu, borné et usait de son charme pour faire oublier les erreurs qu’il commettait en permanence ; les mêmes, encore et toujours, car à quoi bon en tenter de nouvelles alors que les anciennes lui réussissaient si bien ?