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3,6

sur 167 notes
Andréa déjeune avec Laura, sa mère, quand une fusillade éclate. Avec un sang froid déconcertant, Laura réussit à désarmer et tuer le tireur. L'instant est filmée, et la vidéo passe sur toutes les chaines de télévision.
Quelques jours plus tard, la mère est agressée à son domicile. Andréa intervient et tue l'intrus. Laura n'a alors qu'une idée en tête : éloigner sa fille....

Ce thriller repose sur une intrigue où le présent (2018) s'entremêle avec le passé (1996), un écart qui correspond peu ou prou à l'âge d'Andréa.
On comprend rapidement que Laura n'est pas seulement l'orthophoniste qu'elle est devenue. Andréa, une jeune femme qui cherche encore sa voie, va se révéler en menant l'enquête, sans toujours respecter les consignes de sa mère. Des initiatives qui peuvent tous les mettre en danger...
Une Amérique contemporaine, dont les habitants ont un comportement assez convenu, bourgeois et parfois violent, est ici confrontée au passé plus radical, souvent méconnu, d'une frange de sa jeunesse. On hésite souvent entre l'horreur de la violence de cette Amérique-là et l'incrédulité... Mais c'est cette confrontation permanente dans le récit qui le rend crédible.
C'est plutôt bien écrit (merci à la traductrice) et la lecture est fluide. Contrairement à l'habitude pour ce genre de roman, les chapitres sont longs, voire très longs. Mais ils fourmillent de découvertes et d'imprévus, avec une alternance constante entre présent et passé. La narration est donc très dynamique.
Un thriller original sur une face sombre et méconnue des États Unis d'Amérique.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Karin Slaughter est une auteure vers laquelle je reviens périodiquement, lorsque j'ai envie d'un thriller haletant qui me laissera complètement à bout de souffle par sa densité et ses nombreux rebondissements. Et dans le genre, "Son vrai visage" a été diablement efficace ! Même si les trop nombreux détails de l'intrigue commencent à s'estomper un peu dans ma mémoire (je l'ai terminé il y a un mois), les personnages en sont marquants, notamment Laura, cette mère quinquagénaire orthophoniste dont la vie apparemment si tranquille dissimule un passé tumultueux. Et sa fille, Andy, la trentaine, qui nous semble bien fade au début du livre, et qui en l'espace de quelques jours va devoir mûrir et appréhender l'histoire incroyable de sa filiation au cours d'une cavale effrénée entre sa petite ville de Géorgie et l'Idaho, où Laura la presse de se rendre après que chacune d'elles ait tué un homme. Et oui, ça commence fort...

A partir du second tiers du roman, des flashbacks réguliers nous renvoient en 1986, où nous suivons une équipe de jeunes terroristes-justiciers, persuadés d'agir pour le bien des opprimés et contre les exploiteurs. Ils ciblent notamment ces riches propriétaires d'assurances qui refusent de prendre en charge les dépenses de ceux qu'ils considèrent comme inutiles à la société. Ce groupe agit sous l'emprise d'un leader charismatique aux allures de gourou qui les a séduits au point d'en faire agir certains contre leur propre famille. le contexte évoque l'affaire Patricia Hearst (affaire emblématique des années 70, où une jeune héritière victime d'un enlèvement va finalement collaborer aux actions de ses ravisseurs), et on baigne dans la musique des Doors, si sombre parfois mais ô combien envoûtante.

Bien sûr, entre passé et présent (2018), on devine assez vite certains liens, néanmoins c'est bien amené et convaincant, de sorte que même les grosses ficelles passent sans problème. On retrouve des personnages parfois à la limite de la caricature, je pense à Paula, une des groupies fanatiques de Nick, le chef des apprentis terroristes, tellement mauvaise qu'elle en ferait presque sourire, mais "presque" seulement. La métamorphose d'Andy, tellement falote et indécise au début, qui devient en quelques semaines une véritable guerrière n'est pas toujours très crédible non plus. Mais on est tellement emporté par le rythme du récit et le découpage efficace qui arrête chaque chapitre à un moment crucial qu'on lit sans se poser de questions, trop hâte de connaître la suite. L'atmosphère est de plus en plus tendue, après une mise en place efficace, sans longueurs inutiles.
Bref, certainement pas un roman inoubliable, mais qui "fait le job", et donne envie de découvrir d'autres oeuvres de Karin Slaughter. Je recommande aux amateurs de thrillers psychologiques avec pas mal d'action, et que les scènes de violence ne rebutent pas trop, car il y en a quelques-unes, nécessaires au déroulement de l'intrigue à mon avis.

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Ce que j'ai ressenti:

***Par amour, rien n'est impossible…

Laura est la mère parfaite. Andy, sa fille, est un peu dépassée par la vie. Une discussion mère/fille s'engage alors, autour d'un repas, pour qu'enfin Andy vole de ses propres ailes et prenne son destin en main…Sauf que l'inattendu se produit, et le vernis de la mère parfaite se fissure, quand d'un geste assuré, elle tue ce jeune fou furieux, venu de nulle part, pour sauver sa fille. Elle tue sans aucune émotion. le pire étant dans ses yeux: le néant. Andy voit enfin Son Vrai Visage. le visage d'une personne qu'elle ne connaît pas. Alors Mère? Héroïne? Menteuse? Tueuse? Qui est vraiment cette femme, capable d'ôter une vie, sans rien laisser paraître, capable de s'interposer avec une assurance démesurée devant une arme braquée, pour sauver sa fille?

« Nous sommes tous deux sur cette terre depuis assez longtemps pour savoir que la vérité est sujette à interprétation. »

***Par amour… Par amour…C'est tout ce que tu as pu dire…

Karin Slaughter parle d'amour dans son nouveau thriller! Et entre frisson et désir, il y a la passion. Cette forme d'amour tellement intense qu'elle en devient destructrice, ravageuse, violente. A un tel point d'amour, que la personne se perd dans l'autre, dépend de l'autre, devient son ombre, pour ne plus qu'exister aux seuls yeux, de l'être aimé. Et en trente ans, comme il peut changer une personne…De 1986 à 2018, ce thriller nous transperce au coeur. de secrets inavouables aux talents cachés, c'est tout une vie qui explose en mille morceaux, et qu'une fille tente de recoller, au péril de sa vie. Jusqu'où peut-on aller par amour? C'est tout le coeur du roman de Karin Slaughter. de la passion au bout des doigts aux bouleversements corporels, de l'emprise au charme, de la dépendance à la manipulation, de la tendresse à la haine, la richesse de ses sentiments contradictoires et pour autant complémentaires, n'a pas fini de nous émouvoir, et dans ce livre de plus de 500 pages, les vertiges sont époustouflants!

"Chaque parcelle de moi est tienne."

***Tel un yoyo…

Karin Slaughter joue avec nos nerfs, nos coeurs, nos émotions dans une course poursuite effrénée. Quel rythme! Avec son intrigue qu'elle déroule d'un geste du poignet, elle nous envoie valser du passé au présent, avec une élégance maîtrisée, au plus près d'un homme dangereux, mais ramène d'un coup sec, avec brio, tous les éclats d'une femme résiliente, sur un petit air de Classique grandiose. La manipulation par le talent d'écriture, et le charme opère, jusqu'au point final. J'ai adoré cette interprétation de la relation mère/fille, toutes les petites nuances dans les manières d'aimer, les petites piques bien plantées, les jeux dangereux et les scènes presque palpitantes qui se déroulent sous nos yeux… J'ai passé un super moment de lecture, et heureuse d'avoir vu Son vrai visage!

"Elle avait toujours cru -avec véhémence, avec grande conviction-que l'unique moyen de changer le monde était de le détruire."





Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio et les éditions Harper Colins France pour leur confiance et l'envoi de ce livre!


Lien : https://fairystelphique.word..
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Je remercie les éditions Harper Collins de m'avoir fait découvrir Karin Slaughter, dans le cadre d'une Masse critique privilégiée de Babelio.
Que sait Andy à propos du passé de sa mère ? Mère. Héroïne. Menteuse. Ou bien tueuse ? » Son vrai visage « est le nouveau thriller décapant de l'auteure Karin Slaughter, paru en ce printemps 2019 aux éditions Harper Collins, dans la collection Noir.
Belle Isle, en Georgie aux États-Unis, 2018. Laura, la cinquantaine, divorcée est orthophoniste. Sa fille Andrea est revenue s'installer avec elle lorsqu'elle a appris que sa mère était atteinte d'un cancer du sein il y a trois ans. Si Andy travaille à la Division du Central de Police, elle est plutôt léthargique et totalement dénuée d'ambition.
p. 26 : » Quand vos parents étaient des personnes aussi motivées que douées, la fainéantise était une sorte de rébellion, non ? Suivre avec obstination et constance la voie de la facilité, alors que le chemin ardu était tellement… ardu ? «
Aujourd'hui Laura a invité sa fille Andy à déjeuner pour fêter ses trente et un ans. L'occasion de discuter avec elle de ses éventuelles projets d'avenir. Mais tout s'écroule lorsqu'une balle siffle et atteint une autre jeune femme. Un tireur vient de s'introduire dans le restaurant. Laura plonge sur sa fille pour la mettre à l'abris des tirs, mais elle est atteinte d'une balle à la jambe. le tireur pointe son arme vers Andy. Laura a alors une réaction qui va laisser tout le monde perplexe, en subtilisant l'arme et en la retournant contre le meurtrier, dans un geste maîtrisé et serein. Si son acte est courageux et salvateur, les caméras du restaurant ont filmé la scène. Laura apparaît alors, en quelques heures seulement, à la une de toutes les télévisions du pays.
p. 63 : » […] si Laura était réellement aussi calme et méthodique, pourquoi n'avait-elle pas plutôt arraché l'arme des mains de Helsinger ? «
En état de choc, Andy est incapable de répondre à l'interrogatoire des forces de police, ni de livrer sa version des faits. Malgré l'ampleur de ses blessures, Laura décide contre l'avis médical de sortir de l'hôpital. Sa réaction envers sa fille Andy est d'autant plus étrange, qu'au lieu de la soutenir, elle la met à la porte de chez elle.
p. 80 : » Il faut que tu partes, Andrea, ajouta-t-elle en levant les yeux vers sa fille. «
Comment sa propre mère peut-elle faire preuve d'autant de sang froid ? Cette tuerie n'aurait-elle pas, au contraire, dû rapprocher les deux femmes ?
p. 103 : » La fusillade. Cette tragédie portait un nom à présent et marquerait à tout jamais une rupture définitive avec sa vie d'avant. «
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais un soir où Andy retourne chercher quelques affaires chez sa mère, elle assiste à une scène effroyable. Un homme interroge Laura dans le but d'obtenir des informations sur son passé. Voyant Laura impassible, l'homme menace alors de s'en prendre à sa fille Andy. Celle-ci, cachée dans la cuisine, assiste impuissante à une scène de torture.
p. 18 : » Quelles informations une orthophoniste divorcée de cinquante-cinq ans pouvait-elle bien détenir qui vaillent la peine d'engager un homme de main pour les lui arracher par la torture ? «
Sur les ordres de sa mère, Andy fuit alors la ville, remontant le passé de sa mère. de découvertes en découvertes, elle va devoir sauver sa peau pour découvrir le vrai visage de sa mère.
p. 233 : » Elle s'interrogea : laquelle des Laura était sa véritable mère, celle qui lui avait ordonné de la laisser tranquille ou celle qui, soi-disant, n'avait jamais eu rien d'autre que le bien-être de sa fille en tête ? «
Malgré les presque six cents pages de ce thriller, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Si le début de l'histoire commence par une trop banale scène de tuerie aux États-Unis, elle rebondit sans cesse au fur et à mesure des chapitres. L'utilisation des flash back n'est ni pesante ni déroutante dans l'évolution de l'intrigue. Karin Slaughter décrypte et analyse talentueusement toute la psychologie des deux protagonistes que tout oppose au départ. L'évolution du personnage de Andy est édifiante. L'auteure travaille parfaitement le lien mère-fille par le poids des mensonges familiaux, et laisse le lecteur découvrir le bien fondé de ceux-ci. L'auteure joue sur la tension, extrême à certains moments. le suspens est bien gardé. Bravo, c'est pour ma part un thriller d'une grande réussite !
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Je suis une grande fan de Karin Slaughter. J'avais eu un avis mitigé sur son dernier livre Une fille modèle, alors que j'avais adoré tous ses autres ouvrages. Aussi, je suis très heureuse de dire que j'ai retrouvé tout ce que j'aime dans Son vrai visage.


Je remercie sincèrement BePolar et les Editions HarperCollins pour l'envoi de ce livre.
L'aventure au sein du Club Sang est un vrai bonheur.


Laura et sa fille sont au restaurant. Elles fêtent les 31 ans d'Andy. Une fusillade a lieu et sous les yeux éberlués d'Andy, Laura tue l'homme armé. Ce n'est pas tant qu'elle ait voulu protéger la chair de sa chair qui surprend, mais la méthode utilisée. Laura s'est transformée en machine à tuer. La vidéo de la scène tourne en boucle sur les chaînes infos et soulève beaucoup de questions. Où cette femme qui mène une existence paisible a-t-elle appris ces gestes efficaces et précis ?


Les doutes se renforcent lorsqu'un homme tente de tuer Laura, à son domicile. Elle supplie sa fille de fuir.


Andy n'est pas préparée à une vie de cavale. Comment cette jeune femme naïve va-t-elle sauver sa peau alors qu'elle ne connaît pas la nature du danger qui la guette ? Comment interpréter ce qu'elle découvre et qu'elle ne parvient pas à relier au présent ?


Avant de vous dire mon ressenti, il faut que je reprenne mon souffle. Quelle course-poursuite ! Et que de tension ! Comme souvent avec Karin Slaughter, l'espace-temps est court, ce qui lui permet de vraiment planter le décor, de provoquer un attachement ou un rejet des personnages, de décortiquer leur psychologie et de saisir comment les événements s'enchaînent. L'auteure excelle dans ce format. Deux époques sont relatées : une en août 2018 et une fin juillet 1986, mais chacune dure une semaine. Et il y en a des actions en si peu de temps. Mais surtout, il s'en est passé des choses dans mon cerveau. Je cherchais, moi aussi, à relier les faits entre eux. J'étais sous tension. le suspense est très fort quel que soit l'espace temporel.


Et comment ne pas ressentir d'empathie pour Andy, qui se retrouve dans une situation qui la dépasse, elle qui n'a rien demandé et qui doit vivre des aventures plus grandes qu'elles ? […]


La suite sur mon blog...


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« Vendue à plus de trente millions d'exemplaires… » Au pied de cette pyramide insensée, le modeste lecteur que je suis, toujours effrayé par le moindre bandeau publicitaire : « Grand prix de ceci, Oscar de cela » et n'ayant jamais lu une seule ligne de Karin Slaughter. Et voilà ce cher Babelio qui me propose la découverte du dernier opus de la dame aux best-sellers. Hum. C'est quoi le sujet ? Ah oui, (vous sentez l'enthousiasme), pourquoi pas ?
« _ Maman. Es-tu... Es-tu une espionne ?
_ Une quoi ? répliqua Laura, l'air perplexe.
_ Ou une tueuse à gages, ou un agent du gouvernement, ou...
_ Oh ! Andy, non... Je suis ta mère. J'ai toujours été ta mère, personne d'autre. »
Le sujet me plait parce que ça débute comme un William Boyd, le meilleur selon moi, La Vie aux Aguets, avec cette mère affectueuse qui se révèle une redoutable guerrière lorsqu'il s'agit de protéger sa progéniture. Mais le sujet est une (bonne) chose, et la réalisation en est une autre. N'est pas Boyd qui veut. Continuons la lecture d'autant que, précision utile, elle semble facile et que les surprises s'enchaînent à vive allure.
Capacité d'auto-défense remarquable, logistique d'urgence digne d'un agent secret, ennemis anonymes surgissant avec les pires intentions, notre orthophoniste ménagère de plus de cinquante ans (à peine plus, soyons précis) a, on en doute plus, d'autres cartes à son arc que sa liste de courses et ses réunions Tupperware. Lesquelles ? le mystère est présent d'emblée et incite à tourner les pages. Sa fille chérie, oisillon fragile et naïf tombé du nid, pourchassé par des ennemis inconnus va devoir lutter pour sa survie en tentant de découvrir qui est réellement sa mère. Disons que le parcours sera de qualité, alternant entre aujourd'hui et la fin des années quatre-vingt, entre une artiste de tout premier plan, des groupuscules terroristes et une multinationale de la santé. Les trois principaux personnages féminins sont particulièrement réussis, en particulier la lutte intestine et les vacheries entre Paula et Jane qui sonnent vrai. le héros masculin évoque des personnages réels et fait vraiment froid dans le dos. La description du milieu interlope et contestataire du San Francisco des eighties (référence à l'histoire de l'héritière Hearst) est particulièrement réussie et le suspens est présent jusqu'au bout. Préparez, pour rester bien dans l'ambiance, une compilation des meilleurs titres des Doors.
Encore une preuve magnifique qu'on peut réaliser d' excellents romans sans tueur en série, sans meurtre particulièrement horrible mais avec une histoire, des personnages et des sujets solides et bien traités. En remerciant Babelio et Harper Collins pour cette superbe découverte qui tient fort bien la comparaison avec Boyd, j'en recommande vivement la lecture.
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L'auteure Karin Slaughter est considérée par beaucoup comme l'une des spécialistes américaines du thriller psychologique. Avant d'ouvrir ce blog, je m'étais déjà plongée dans ses livres (notamment, « Mauvaise passe ») et j'avais apprécié mes lectures, mais sans toutefois que ça ne soit le coup de foudre pour autant.

Ayant l'occasion grâce à bepolar.fr et aux éditions HarperCollins, que je remercie vivement tous les deux, de découvrir son nouvel opus, je me suis dit que c'était l'occasion unique de pouvoir désormais vous en parler.

Andrea a 31 ans et vivote dans sa vie professionnelle. Après un retour aux sources suite au cancer de sa mère, elle s'est installée dans un appartement aménagé au-dessus du garage de sa mère, Laura. Cette dernière est orthophoniste et vit une vie que l'on pourrait qualifier d'assez banale dans une petite ville de Georgie, Belle Isle. Alors que le dialogue semble difficile entre les deux femmes, un déjeuner dans un centre commercial va bouleverser leur existence.

Pour ma part, cela a été une bonne lecture mais avec des petits bémols malgré tout, dont je tenais à vous faire part en toute honnêteté, sans vous dévoiler tout de l'histoire pour autant.

Tout d'abord et c'est peut-être un défaut de ma part, dans la majorité des thrillers et polars que je lis, les chapitres sont généralement assez courts afin de faire grandir l'envie du lecteur de tourner les pages et de faire progressivement monter crescendo le suspens que l'auteur a voulu distiller dans son récit. ici, les chapitres sont vraiment assez longs et ne présentent pas de réel cliffhanger qui pourrait tenter le lecteur de poursuivre plus intensément sa lecture.

Ensuite, même si le passé des personnages est entouré de nombreux mystères, j'ai eu tout au long de l'histoire comme un arrière-goût de déjà vu. Je ne sais pas expliquer d'où me vient ce sentiment mais il est resté assez tenace. En même temps, tous les livres que je lis ne présentent pas forcément des originalités folles et étant dans une période de romans noirs, il est forcé que certains éléments se retrouvent chez plusieurs auteurs. Pour ma part, ce n'est pas forcément rébarbatif car je sais m'en détacher mais je peux comprendre que cela puisse gêner certaines personnes.

Enfin, pour terminer, je n'ai pas su m'attacher à la personnalité d'Andrea que j'ai trouvé, à maintes reprises, ennuyeuse et assez fade. Effectivement, son personnage évolue assez bien dans le récit mais je n'ai pas compté le nombre de fois où j'avais seulement envie de la secouer une bonne fois !

Malgré tout, cela reste une bonne histoire, bien ficelée où les secrets familiaux peuvent complètement chambouler un équilibre qui était en fait assez précaire. Alternant passé et présent, on comprend mieux au fil des pages, le vécu de Laura et tout ce qui en découle. La relation mère-fille occupe bien entendu une place centrale, en plus de la vengeance et des cicatrices du passé.

N'hésitez pas à lire ce thriller psychologique et me dire ce que vous en pensez. Étant dans une période où je cumule les lectures noires, je compte poursuivre ma route dans la même veine.

Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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"Son vrai visage" détient tous les ingrédients d'un bon thriller psychologique dont l'auteure n'en est pas à son essai. Depuis son premier roman, elle est bien connue dans la sphère du suspense. Pour moi, par contre, il s'agit d'une première lecture. Ce nouveau roman de presque 600 pages évoque la complexité d'une relation familiale dont l'action tient en haleine jusqu'au bout.

Laura est une cinquantenaire divorcée, épanouie, active et ouverte. Son métier d'orthophoniste la passionne. C'est une femme reconnue professionnellement auprès de ses confrères. Son caractère vif l'oppose à sa fille.
Andy est une trentenaire célibataire. Son emploi de téléphoniste ne lui plaît guère. Elle manque de motivation, est toujours d'humeur mélancolique, voir morose et est très renfermée. Elle vit toujours chez sa mère, dans un petit studio aménagé dans la maison. Sa vie est plate, jusqu'au jour du drame.

De mère joviale, douce et aimante, Laura dévoile un tout autre visage à sa fille, mais également aux yeux de tous. La fusillade dans le restaurant a été filmée par un client caché. La vidéo est retransmise sur toutes les chaînes. Si d'abord le comportement de Laura fait d'elle une mère courageuse, ses gestes en deviennent suspicieux. On la voit maîtriser la manipulation des armes et les techniques d'auto-défense. On la voit tuer un jeune, tout juste sorti de l'adolescence, sans ménagement ni scrupules, le tout calmement devant les yeux de sa fille, choquée et incapable de bouger.

A son retour à la maison, Laura demande à Andy de partir vivre ailleurs. Elle veut se retrouver seule. Sa fille doit maintenant prendre sa vie en main. Mais, en revenant chercher ses affaires, Andy est témoin d'un nouveau drame. Sa mère lui demande alors de quitter la ville, avec des papiers et de l'argent liquide. Une voiture l'attend dans un hangar à quelques kilomètres. Elle doit quitter l'Etat sans laisser de traces. Elle doit disparaître. Cette fuite sera l'occasion de découvrir le "vrai visage" de Laura grâce à des indices bien dispersés tout au long du récit.

En parallèle, l'auteure revient en 1986 lors d'un drame familial qui s'est déroulé à Oslo, mettant en cause un magnat de l'industrie médicale. de nombreux personnages interviennent. Il faut beaucoup de concentration pour ne pas s'y perdre.

J'ai trouvé de nombreuses longueurs au cours de ma lecture, surtout en première partie du livre. Les phrases sont courtes, les chapitres très longs mais bien décomposés en alternant les deux époques. Je me suis un peu essoufflée en 1986 alors que le suspense était à son comble en 2018.

"Son vrai visage" est un thriller qui se lit tout de même bien grâce à une écriture fluide et une histoire bien ficelée.
Les domaines des rapports familiaux et des mensonges sont abordés de manière ordonnée dans une intrigue assez compliquée. Il m'a quand même fallu quelques jours pour lire ce livre. C'est une lecture qui prend un peu de temps mais qui se savoure à petite dose.

Une auteure à découvrir !
Merci aux édictions Harper Collins et à Babelio pour cette lecture.
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Un récit prenant, même si sa trame a un air de déjà-vu. Les chapitres alternent le présent et le passé. Au présent, une jeune femme cherche à découvrir le vrai visage de sa mère, tout en fuyant des méchants qui semblent liés aux mystérieuses activités que sa mère a menées pendant sa jeunesse. Au passé, les actions d'un groupe d'activistes révolutionnaires. Petit-à-petit, on comprend comment le présent et le passé se relient...

Je remercie les éditions Harper Collins de m'avoir fait découvrir Karin Slaughter, dans le cadre d'une Masse critique privilégiée de Babelio.

Je ne qualifierais pas ce roman de thriller car on ne peut pas dire qu'il fasse frissonner. Mais assurément, il est prenant ! À chaud, je lui aurais attribué la note maximale. Mais à froid, mon enthousiasme est un peu retombé quand j'ai réalisé que, finalement, il n'y avait pas grande originalité dans ce récit. C'est un assemblage de briques de réemploi. Un auteur à succès qui applique des recettes de succès, à l'américaine (lisez « Ada » d'Antoine Bello). Mais il faut reconnaître que cela fonctionne: j'ai passé un excellent moment de lecture ! Mais il n'y a pas de génie… Mais cela fonctionne... Cela fonctionne sans doute parce que Karine Slaughter a un style fluide et qu'elle écrit dans un rythme entraînant.

Parmi les thèmes connus que l'on retrouve ici, je citerai: une jeune femme à la recherche du passé trouble de sa mère, une mère qui lui fait des cachoteries pour protéger sa fille à laquelle elle tient plus que tout, un groupe d'activistes qui se fait mener quasi aveuglément par un meneur charismatique, des femmes qui se font aveugler par cet homme charismatique, des enfants qui se révoltent contre leur père, patriarche capitaliste... Jolis portraits, fines analyses, mais thèmes connus.

J'ajouterai encore un point qui m'a efficacement tenu en haleine: un personnage bien vivant dans le présent malgré que l'auteur ait mis en scène sa mort dans le passé. J'avoue que je n'ai pas fait d'efforts pour tenter de résoudre ce paradoxe tout seul; j'ai paresseusement attendu l'explication, qui arrive assez tard, ce m'a valu un long suspense qui ne m'a pas déplu !

Plaisir intense mais fugace, dirais-je en résumé.
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Lire un livre seulement après avoir vu son adaptation en série, c'est extrêmement rare que je le fasse, mais puisque Harper Collins m'en donne l'occasion, je me dis pourquoi pas ?

En résumé, pour moi la série n'a pas été un coup de coeur, j'en ai parlé ici il il y a quelques jours : pieces of her

Et évidement ….comme à chaque fois, j'ai préféré le livre !!!!

L'intrigue, et surtout la psychologie des personnages et surtout celle de Laura est bien plus développée et donc bien plus facile à comprendre que dans la série. L'histoire de son frère Andrew est elle aussi bien plus claire donc pour moi l'histoire prend bien plus de sens que dans la série. J'étais bien plus en phase avec elle, j'ai mieux compris ses choix.

Et si tu n'as pas vu la série, son vrai visage est la quête de vérité d'une jeune femme sur le passé de sa mère, donc aussi du sien. Forcément, le thème de la relation mère fille est essentielle, abordé par un biais assez original car cette relation est basée sur un mensonge. C'est un thriller prenant, addictif.

BREF…LISEZ PLUTÔT LE LIVRE !!!

MERCI HARPER COLLINS POUR CETTE LECTURE
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