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sur 10151 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je viens de terminer une seconde lecture du livre de Leïla Slimani : Chanson douce.
Intéressant, mais c'est une écriture que je n'aime pas trop (trop sèche, essentiellement informative, proche finalement d'un type d'émission de télé que l'auteur cite d'ailleurs "enquêtes criminelles" ou autres "faites entrer l'accusé") La construction globale est aussi trop linéaire, j'aime les conduites de récit plus complexes...) Seule qualité à mes yeux, l'auteur nous laisse quelques clefs, sans prescrire de lecture obligée.

Il n'est jamais question dans ce texte de la dimension « psychotique » de l'héroïne. Elle transparaît, bien entendu, et ressemble fortement à la personnalité de cette nounou new-yorkaise condamnée pour l'assassinat des deux enfants qui lui étaient confiés. Ce n'est donc pas sur le terrain de la psychiatrie portera ma critique.
Je reviens sur « Chanson douce », qui ne ressemble guère à une comptine !. Je l'ai soumis à mon test favori : la seconde lecture. Là, ça ne résiste pas. Les personnages sont aussi caricaturaux que ceux du théâtre bourgeois. le parti pris « objectif », sur le ton d'un rapport de gendarmerie. sec et froid comme un constat ne convient vraiment qu'au personnage principal, et pour cause : c'est une psychotique qui fonctionne avec toute la rigueur d'un délire, même au prix d'une « façade » imparable. Mais les autres personnages, Myriam et Paul (les parents) sont des caricatures qui n'ont pas l'excuse de la voie unique sur laquelle est engagée Louise. Si on cherche une clef, je pense qu'il y en a une, révélatrice, dans la citation par l'auteur de la saisie télévisée citée plus haut, où l'on reconstruit de chic le parcours d'un criminel ou de l'enquête, en réduisant précisément l'enchainement des faits à un récit très déterministe, une voie unique. le seul moment intéressant c'est l'histoire des « morsures à l'épaule» où effectivement il y a là des « pistes à suivre » dont on ne nous donne pas la clef de lecture, et qui ouvre la porte à la liberté du lecteur. Ouf !
Hum, même les caricatures sociales craquent un jour et pourtant l'auteur ne nous parle pratiquement pas (à part les hurlements de la mère) de l'enfer des parents. Et je pense que même un psychotique comme Louise a plus d'épaisseur que ce qu'on nous en montre. Je n'y vois guère qu'une pâle copie du double crime des soeurs Papin (avec lequel le récit de Mme Slimani entretient des réminiscences, ne serait-ce que dans l'idée des marques sur le corps (ici les pinçons, là les morsures au bras ou à l'épaule). La lecture du roman comme critique sociale ne tient pas davantage : les patrons bobos sont ignobles, et la misère de la « nounou » ferait pleurer dans les chaumières comme la chansonnette éponyme… mais même dans l'ironie, rien de crédible !

Je m'en tiens donc au conseil de Michel Tournier : un bon roman supporte une relecture. Essayez ! Bien sûr, ça prend du temps.

Mais quand on aime... En tous cas il y a des oeuvres qui, elles, supportent l'épreuve et qui n'ont pas le prix Goncourt !
Michel le Guen
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Le bouche-à-oreille a fonctionné à plein régime. Laudatif. En commençant ce livre en vol plané, j'en attendais tellement que l'atterrissage ressemblât à un plat en piscine.

Le reste de la chronique sur: https://readingbibliophile.com/2016/10/27/chanson-douce-leila-slimani/
Lien : https://readingbibliophile.c..
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J'aimerais que l'on m'explique pourquoi ce prix c'est plat il n'y aucune surprise en plus, une écriture quelconque. Je pense qu'il on noté la sensibilité de cette histoire avec ces enfants qui meurent !
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Un roman dont la fin est connue dès le début. La nounou va tuer deux enfants, innocents...
On se demande pourquoi ? On apprend à connaître cette Louise si parfaite, on entre dans son quotidien, au coeur de sa pauvreté. Son soin aiguisé pour elle-même et pour les tâches qu'elle entreprend chez Myriam et Paul, ne laissent pas présager ce malheur.
La maman des deux petits avait des choses à lui reprocher certes, mais jamais elle n'aurait pu s'imaginer cela.
Le problème dans ce genre d'histoire, c'est qu'on aimerait comprendre, qu'on aimerait savoir... On voudrait une réponse. Mais rien de plus que le néant, le coma, la mort et la souffrance d'une famille.
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Pour commencer je voudrais remercier publiquement ici Torpedo, TheWind, Philonnet, Matt75001, Sophie7169, CapitaineTeach, kooyeDeux et ceux qui me pardonneront de ne pas les citer.
Je suis un mauvais Français quand il s'agit de lecture(s). Je chéris Perec, Echenoz (pour ne citer que des proches) et nombre de Classiques. Chez les contemporains, j'ai du mal à trouver l'équivalent d'une chaussure à mon pied pour l'oeil. Régulièrement je m'efforce de me convaincre que je n'ai pas encore rencontré la bonne personne.
Un "Prix Goncourt", j'ai pensé que c'était comme un "Petrus" : une garantie de qualité. Donc, ce fut "Chanson douce". La souffrance fut brève, d'où malgré tout une certaine reconnaissance. La lecture des commentaires acides des lectrices et lecteurs qui m'ont précédé et dont j'ai cité quelques noms m'a consolé et permis de ne pas culpabiliser. Je pourrais citer ad libitum la trivialité des éléments descriptifs qui saturent le récit (les auteurs sont-ils encore payés à la ligne?). "Novembre est pluvieux et glacé. Dehors, les trottoirs sont couverts de verglas.". Du verglas un mois "glacé", what else? Je pourrais aussi évoquer la caractérisation psychologique des personnages, tellement inconsistante quand elle n'est pas simplement ridicule.
J'essaierai encore. "Ever tried. Ever failed. No matter. Try Again. Fail again. Fail better." Ça c'est pour faire mon intéressant.
Un conseil? Oui, vous là-bas. Christine Angot? J'ai peur que ce soit quand même beaucoup me demander.
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J'ai du mal à me faire mon idée sur ce livre... ai-je aimé, ou pas?
D'un côté, je comprends que le sujet soit grave, important, d'actualité, et qu'il soulève les foules, mais d'un autre côté, j'ai du mal à me passionner pour un livre lorsque qu'il lui manque tant de détails.
Pour commencer, je n'ai réussi à apprécier aucun des personnages. Je les ai trouvé agaçants, plats, parfois mal sains, mais surtout, ils manquaient tous cruellement de vérité, de travaille amont, et pas une seule seconde j'ai eu l'impression de me trouver dans une configuration plausible. Par ailleurs, la fin étant révélée dès la première page du livre, d'aucun s'attend à découvrir, au fil de l'histoire, ce qui a poussé les personnages à en arriver là. Mais ce n'est pas le cas! La fin décevante ne répond à aucune des questions qu'on aurait pu se poser au fil du livre. On part d'un point vague pour arriver à un autre point non moins brumeux en passant par des étapes qui ne résolvent rien dans notre appétit de lecteur.
Je n'ai pas compris où l'auteur a voulu emmener le lecteur avec cette histoire, qui est, à mon avis, bâclée par dessus le marché. Si le personnages avaient été plus travaillés, peut être que ce livre m'aurait moins donné cette impression de vide.
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RAS.
De bonnes ventes pour monsieur Gallimard, à part ça, la condition sociale de quadragénaires parisiens laisse indifférent et leurs états d'âme aussi; quant à la nounou, on ne voit toujours pas ce qui lui est passé par la tête.
Personnages plats et fades, beaucoup de stéréotypes.
Avec une telle séquence d'ouverture, on pouvait espérer...et puis non. Dans le genre, allez voir chez certains romanciers américains, les ressorts du crime y sont décryptés de manière plus convaincante, l'habitude sans doute d'une violence omniprésente.
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Mouais. Pas le plus grand Goncourt.
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Quand le vin est tiré, il faut le boire. Et, j'ai bu le calice jusqu'à la lie !
C'est ça un prix Goncourt ?
Quel ennui, non mais quel ennui.
Porté par la fluidité de la plume journalistique de l'auteure, ma lecture s'en est trouvée rapide (chose rare pour Un qui a le cerveau lent).
Et puis, chose voulue ?, je me suis enfoncé dans les répétitions de situation, agrégées les unes aux autres, qui ne semblent être écrites que pour exprimer l'évolution lente des humeurs de l'héroïne vers la fêlure fatale.

Dans mon ennui lectoral, j'ai néanmoins relevé quelques passages concernant la vie de couple, abordant les désirs illusoires inassouvis ou encore le ressenti récurrent des ambitions frustrées gênées par la présence des enfants.
Mais ces réflexions passagères bien pesées n'ont pas contribué à me sortir de la lourdeur et la langueur de ce récit. Serai-je victime de clichés ?

Alors bien sûr, il y a Gallimard ! Était-ce son tour cette année là d'être récompensé pour respecter cette tradition hypocrite de « l'entre soi » ?
Alors bien sûr, il y a Leila Slimani qui appartient à ce Cénacle qui, récompensant l'un des siens, lui assure de bonnes ventes en librairies.

Kling, klang qu'elle est douce la chanson des tiroirs-caisses !
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Je pense que le meilleur mot pour décrire ce livre, c'est malsain. Sa lecture m'a mise mal à l'aise. le prologue annonce la couleur : cette histoire est loin d'être douce. Dès les premières pages, on sent cette tension, on se doute qu'il y a ici quelque chose de pas net. Et le malaise grandit au plus les pages se tournent.

Ce livre aborde des thèmes d'actualité : la reprise du travail après une grossesse, la galère de trouver une nounou en qui nous pouvons avoir confiance, la culpabilité de laisser son enfant pour aller travailler.

Malgré tout, j'ai terminé ce livre sur une grande frustration. La tension, ne faisant que grandir, nous fait attendre une fin grandiose. Et la fin m'a déçue. Celle-ci manque de réponses. Comment expliquer le comportement de Louise au quotidien ? Est-ce le désespoir ? La solitude ? Qu'est-ce qui explique son geste ?
Autant le début met en haleine et donne envie de lire Chanson douce, qui n'a rien d'une chanson douce, mais le fait de connaître la fin dès le début gâche le suspense.
J'attendais beaucoup plus de ce livre, j'en suis réellement déçue. Les parents, qui ont retrouvés un rythme de vie confortable grâce à Louise qui s'occupe des enfants, prépare les repas pour toute la famille, nettoie la maison, ferment un peu les yeux sur les agissements étranges de Louise. Ils voient, se sentent parfois indignés, mais veulent quand même attendre la fin de l'année scolaire pour la licencier. Rien que l'épisode du poulet aurait suffit pour lui dire au revoir, je n'aurai personnellement pas laissé cet épisode sans suites.
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Une Chanson pas si Douce

Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
Une boîte qui contenait trois pâtes
Une carcasse de poulet
Des mégots de cigarettes

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