En lisant
Chanson Douce, il est difficile de ne pas voir un certain rapprochement avec ce fait divers survenu à New York en octobre 2012 lorsque Marina Krim, maman de trois enfants, découvre deux de ses enfants, Lucia âgée de six ans ainsi que son fils Leo, âgé de deux ans, gisant dans la salle de bain tous les deux poignardés.
La nounou Yoselyn Ortega, âgée de 50 ans, retrouvée inconsciente après avoir retourné le couteau contre elle, est immédiatement soupçonnée.
Avant le drame, Marina Krim tenait un blog où elle décrivait non seulement la vie de la grande famille mais également les excellentes relations entretenues avec la nounou.
Leïla Slimani, s'est-elle inspirée de ce fait divers ? C'est un peu la question que je me suis posé tout au long de la lecture de l'ouvrage. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé d'éléments de réponses dans les différents entretiens accordés par
Leïla Slimani à la sortie du livre. Mais dans le doute, je m'abstiens de tirer d'autres conclusions qui seraient hasardeuses.
Pour en revenir à l'ouvrage, il est assez difficile de comprendre les raisons pour lesquelles ce dernier a obtenu le prix Goncourt. le livre est certes bien écrit mais il ne se passe pas grand-chose. Les profils des personnages principaux ne sont pas creusés notamment d'un point de vue psychologique ce qui rend l'ouvrage assez terne après l'ouverture fracassante décrivant le meurtre des enfants.
Grande déception donc à la hauteur du tapage médiatique injustifié autour de la sortie de l'ouvrage. À part si ce n'est pour le Goncouriser. Sacrés éditeurs !