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sur 10146 notes
Assommée dès la première page, on veut comprendre, on est tenus en haleine du début à la fin. Histoire terrifiante et si glaçante surtout qu'on lit en se disant que ça aurait bien pu nous arriver aussi. Bravo à l'autrice pour ce chef d'oeuvre. Je vais me ruer sur ses autres romans.
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Quand la vie de famille, entre travail, enfant, vie de couple …. Laisse entrer le danger au sein du foyer . Derrière les traits de la nounou parfaite. Lecture impossible à lâcher même si l'on connaît le triste dénouement dès les premières lignes……..
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Myriam souhaite reprendre une activité professionnelle. Son mari est réticent et préférerait qu'elle continue à s'occuper de leurs deux jeunes enfants. le couple va donc embaucher Louise après s'être assuré qu'il pouvait lui faire entièrement confiance . La relation entre Louise, les enfants et les parents va virer au drame...

Depuis le temps que je devais lire ce roman, voilà chose faite. J'ai beaucoup aimé la plume de Leïla Slimani qui arrive à faire entrer son lectorat dans une relation qui deviendra , selon moi, malsaine.
Louise réussit à attirer la sympathie de beaucoup de personnes mais, personnellement, je n'ai pas eu d'empathie pour elle. Elle m'a même agacé à de nombreuses occasions.
Par contre, je me suis sentie proche de Myriam, cette mère/ épouse/ travailleuse et femme qui arrive à assumer tous ces rôles à la fois.

J'ai apprécié ce roman malgré mon sentiment de voyeurisme tout le long de ma lecture. Merci à Leïla Slimani pour ce bon moment passé en compagnie de Myriam, Louise et tous les autres protagonistes de son livre.
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Voilà un roman qui m'a tenue aux tripes et dont la reconnaissance n'est plus à prouver. Leïla Slimani le dit, c'est inspiré d'un fait réel, et c'est … glaçant. L'auteur sait comment exploiter les ficelles du roman noir, c'est très mesuré dans le ton, chaque détail n'est pas choisi au hasard, il représente quelque chose dans le quotidien et c'est d'autant plus terrifiant. Vraiment l'autrice m'avait déjà retourné avec le Jardin de l'ogre mais avec Chanson douce c'est bien plus subversif avec un quotidien constamment menacé.
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On découvre ici le quotidien d'un couple aisé, décidant d'engager une nourrice pour garder leurs enfants. Elle leur fait dans un premier temps forte bonne impression, elle semble même trop parfaite. Peu à peu pourtant, le doute s'installe au sein du couple qui trouve l'attitude de la nourrice de plus en plus étrange. Ce livre fut un énorme coup de coeur. La plume de Leïla Slimani est extraordinaire; elle fait monter la tension ainsi que le suspens, au fur et à mesure du roman, oppressant le lecteur. La nourrice irrite, par son comportement agaçant et sa façon de s'immiscer dans la vie du couple. L'instinct de la mère de famille lui indique que cette nourrice n'est pas fiable. Ces doutes sont - ils légitimes ou est-elle tout simplement paranoïaque ? Leïla Slimani signe ici un thriller psychologique, haletant. Son roman et court, condensé, elle ne laisse au lecteur aucun répit.
Lien : https://instagram.com/les_ch..
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Lecture de cette été ! J'ai choisi Chanson douce car j'en avais entendu beaucoup de bien. de plus, le sujet m'intéressait.

Paul et Myriam, jeune couple d'urbains parisiens, sont parents de Mila et Adam. Myriam veut reprendre sa carrière professionnelle. Ils doivent donc employer une nourrice. leur choix se porte sur Louise. Lisse, propre sur elle et ayant un bon contact particulièrement avec les enfants. le jeune couple l'embauche enthousiaste. Tout se déroule bien sauf que Louise est très loin d'être lisse, propre sur elle et présente des attitudes plus que bizarres....Jusqu'à la chute !

Je suis ressortie mitigée de la lecture de ce roman. En effet, en le lisant j'ai trop pensé aux films américains sur les nourrices. Et ce n'est pas un super compliment. le couple Myriam-Paul m'a paru superficiel et m'a agacé (peut-être la catégorie sociale qu'ils représentent ???). La tension monte mais cette montée semble s'essouffler. du coup, on perd l'intérêt de l'histoire.
Le personnage de Louise est une victime, victime de sa condition sociale ce qui lui fait perdre le Nord.

En revanche j'ai aimé la bascule en commençant par la scène finale de cette histoire. le style adapté : une chronique privée mêlée à une enquête journalistique dans laquelle s'insère des éléments très procédure policière et judiciaire.


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Que l'auteure me pardonne, mais j'ai ressenti à la lecture de son livre une ambiance quasi japonisante. Je m'explique, une construction millimétrée, les éléments du drame qui se joue, amenés les uns après les autres, sans brusquerie, mais en une spirale que l'on sent inéluctable, les sentiments des protagonistes bien plus suggérés que décrits en de longs développements. Oui il y a pour moi un peu de cette ambiance si particulière à la Kawabata ou Tanizaki.
Peu de personnages au fond, un couple, jeune, leurs enfants, très jeunes, une nounou dont la perfection inspire la confiance.
Le livre, ce n'est pas un secret, débute par le choc de l'assassinat des deux enfants, le cri de la mère (image de Munch qui surgit !!) Puis lentement se construit au fil des pages le déroulé des événements qui ont conduit à cette extrémité.
Une fois encore, pas de caricature, mais des pièces , parfois minuscules, posées devant le lecteur comme autant d'éléments d'un puzzle dont on sait l'image finale puisqu'elle a été exposée dans toute sa violence dès le début du livre.
Les parents sont jeunes, engagés, urbains, juste ce qu'il faut de culpabilité pour abandonner leurs enfants à la nounou qui entre comme un coin dans l'équilibre conjugal. S'établissent insensiblement ainsi des relations particulières dans ce trio formé par le couple et la nounou, relations avec leurs non-dits et jeux d'intérêts inavoués.
Un roman au style franc, direct, presque parfois dépouillé comme un jardin zen, mais dont la force suggestive est d'autant plus intense.
Une très belle écrivaine, qui fait au passage passer quelques messages bienvenus sur le racisme ordinaire, les laissés pour compte, les petits et les sans grade.
J'ai hate de lire ses prochains romans.
Un prix très mérité !Bravo !
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Le bébé est mort.
C'est à travers cette phrase, à la fois simple et d'une violence inouï, que s'ouvre Chanson Douce, prix Goncourt 2016.
Le cadre étant posé, on se laisse happer par ce huis clos psychologique d'une rare intensité.

L'infanticide n'est pourtant pas le point de départ, mais d'arrivée. Une fois cet évènement exposé, l'autrice va faire chemin inverse, en nous racontant l'arrivée du loup dans la bergerie, jusqu'à ce climax final, qui n'en ai finalement plus un. Ainsi, le lecteur découvre avec une inavouable délectation la chronologie des faits et les mécanismes pernicieux qui ont conduit à la tragédie.

On fait alors la rencontre d'un couple cherchant à se libérer de ses obligations domestiques et parentales, ainsi que de Louise, recrutée comme nounou. Encensé par des amis du couple pour ses nombreuses qualités et son savoir faire, la femme au physique frêle et au visage de poupée va leur devenir indispensable. Mais les apparences ne durent qu'un temps, voire s'estompent, au fur et à mesure qu'une relation d'interdépendance malsaine s'installe entre ces parents aveuglés par l'ambition et cette femme aux multiples visages. Plus Louise occupe les lieux, plus elle devient une sorte de parasite indélogeable, qui étend son influence sur le foyer "qui ne tenait que grâce à elle".

Malgré son titre suave, Chanson douce est pétri d'une rare violence, discrète et muette, comme tapis entre les quatre murs de l'appartement du couple Massé. Cette dernière s'exerce à l'égard de tous les personnages, auxquels s'opposent des barrières sociales différentes : Louise est contrainte par sa situation précaire à vivre dans un taudis ; Myriam, a renoncer à son travail en donnant naissance à ses deux enfants ; Wafa doit régulariser sa situation d'immigré en se mariant pour des papiers...

C'est d'ailleurs les personnages féminins qui sont écrit avec le plus de finesse et de complexité. Chacune de ces femmes cherchent une voie d'émancipation pour contrer sa condition, quitte à faire des sacrifices.
Le plus grand d'entre eux, aussi paradoxale que cela puisse paraître, est sans doute celui de Louise, cette femme vouée à la solitude, car incapable d'aimer. Revêtant son costume de Mary Poppins, elle nourri des obsessions et des fantasmes, jusqu'à un meurtre aussi dément que désespéré.


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Prix Goncourt ? Pourquoi ? La qualité d'écriture est moyenne. le thème ? Hypnotique sûrement car on veut savoir comment on en arrive à la scène du début. Je l'ai lu très vite pour cette raison. Les relations entre personnages sont irréalistes. Un couple très occupé qui laisse à ce point entrer une personne dans leur vie, l'exploite aussi, se pose des questions seulement quand eux mêmes sont inquiétés. Une nounou qui semble flotter. Pas d'épaisseur des personnages. Et la ritournelle en filigrane sur les étrangers exploités par les français ou encore une phrase qui m'a choqué sur les nounous voilées dont on attend encore plus de propreté que les autres « il y a les jeunes filles voilées de noir qui doivent être encore plus ponctuelles, plus douces, plus propres que les autres ». Victimisation mon ami. Je ne conserve de ma lecture aucune phrase percutante. Ça se lit comme du Dicker. Un page Turner de 250 pages. Lu et oublié. Comme quoi le Goncourt c est une affaire aussi politique.
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La nounou
Je lis rarement un livre après avoir vu le film dont il a été tiré. Concernant cette « Chanson douce », j'ai vu le film il y a déjà quelques années, et je l'avais trouvé extrêmement perturbant. Que dire du roman multi primé dont j'avais toujours remis à plus tard la lecture ?
Je ne reviens pas sur l'intrigue, inspirée de plusieurs faits divers (s'étant déroulés aux Etats-Unis) mais j'avoue avoir du mal à exprimer mon ressenti. Je l'ai lu d'une traite, en apnée. Une fois le livre refermé, j'ai eu besoin d'aller marcher (un verre aurait pu faire l'affaire mais il était vraiment trop tôt !) et je me suis dis que j'allais avoir du mal à m'endormir… de Louise, la nounou, on ne saura presque rien. Son mobile, on ne pourra que le deviner. le style de l'auteure très froid, presque dépourvu d'affect, concoure à installer une ambiance très particulière et au fil des pages, une tension insoutenable, bien que la fin soit connue dès les premiers mots.
Ce roman très noir est terrifiant car très réaliste : il n'a rien d'une berceuse.
Glaçant, à la frontière du supportable.
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Une Chanson pas si Douce

Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
Une boîte qui contenait trois pâtes
Une carcasse de poulet
Des mégots de cigarettes

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