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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique. J'ai été éblouie par cette balade introspective nocturne au musée de la « Punta della Dogana » à Venise en compagnie de la délicate, émouvante et passionnante Leila Slimani. Ce livre court mais dense écrit pour la très belle collection « ma nuit au musée » des éditions Stock est un enchantement. J'ai adoré accompagner l'autrice dans ses errances et partager sa claustration, ses réflexions, ses rêveries et souvenirs d'enfance au coeur de ce musée d'art contemporain abritant une partie de la Collection Pinault. Au départ cet art « espace élitiste dont je n'ai toujours pas saisi les codes » l'intéresse peu, c'est l'idée d'enfermement qui l'a séduite. On flâne à ses côtés dans Venise tandis qu'« un soleil rasant, aux tons orangés, fait briller les façades des palais » jusqu'à ce que le crépuscule l'enserre sous un ciel « alourdi d'étoiles » avant de pénétrer dans le musée pour une nuit d'insomnie et de contemplation. Dans le silence de ces salles en clair-obscur affranchie du regard des autres elle se laisse peu à peu envahir par les émotions, les perceptions et réminiscences que lui inspirent certaines oeuvres. Tout prend sens. Elle construit alors un pont entre art et littérature et déambule pieds nus dans ce lieu désert à l'ambiance onirique en livrant un récit lucide et poétique, admirablement écrit où présent et réel se mêlent aux souvenirs intimes et à l'imaginaire. A chaque sollicitation d'un de ses sens, rejaillit un souvenir chargé d'émotion comme lorsqu'elle hume l'intense parfum du galant de nuit, fleur de son enfance. Elle confie comment elle est parvenue à s'émanciper et fuir « toutes les cases qui enferment ». Femme de contraste à l'identité à la fois « plurielle et partielle » son roman est marqué par les oppositions. Cette visite guidée introspective est enrichie de références culturelles, de voyages, du douloureux souvenir de son père incarcéré. La création littéraire source de bonheur et de mélancolie y tient une place prépondérante « je fuis la comédie humaine, je plonge sous l'écume épaisse des choses ...Pour écrire il faut se refuser aux autres...décevoir...». Un roman qui a résonné en moi. Un bonheur de lecture.
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Un confinement d'une nuit dans le Musée Punta dalla Dogana, à Venise, nous offre ce florilège remarquable de méditations, de réflexions et de citations sur la création artistique et sur la condition humaine.

Ces cent cinquante pages constituent un étrange objet littéraire, loin du roman, territoire sur lequel Leïla Slimani règne depuis quelques années. Pas d'intrigue à proprement parler, pas de héros, mais « cette nuit mes disparus vont me rejoindre » et le souvenir de son père et de l'attaque insidieuse dont il fut victime la hante. Une suite de dissertations, au fil de chapitres brefs dont l'ordre importe peu, en déambulant parmi des oeuvres d'art qu'elle découvre en néophyte et qui font écho à son propre travail de créateur et à son histoire.

Héritière cosmopolite de l'orient et de l'occident, Leïla se retrouve chez elle dans cette ancienne douane vénitienne qui était l'étape obligatoire de tout échange, source d'enrichissements mutuels. Avec l'empathie et la bienveillance qui sont sa marque de fabrique, elle livre ses confidences qui sont un hymne à la liberté et à la création littéraire.

Et je dois avouer que ces pages m'ont bouleversé en étant parfois le miroir de situations vécues, en m'amenant à prendre du recul et de la hauteur, et finalement en me faisant grandir.

Une nuit au musée assurément inoubliable.
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[Choisi à la Librairie Caractères / Issy-Les-Moulineaux- Vendredi 22 janvier 2021 ]
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Un petit bijou…lu en un temps record !

Un texte dense et inattendu pour cette collection originale « Une nuit au musée », collection que j'apprécie beaucoup et suis avec grande attention !

Leïla Slimani est sollicitée par son éditrice et invitée, pour écrire un texte dans cette collection, à passer une nuit dans un endroit incroyable que je ne connaissais que de nom et quel nom….pour partir « en rêverie » : « La Douane de mer » ancien bâtiment transformé en musée d'Art contemporain…à Venise !

« Venise est une ville sans terre. Sans terroir et sans autre richesse que le sel. On se nourrit du dehors, de l'extérieur, de l'étranger. J'y vois le symbole de ma propre histoire. Peut-être est-ce là que je vis, dans un lieu qui ressemble à cette presqu'île pointue. A une douane qui est par essence un lieu paradoxal. Je n'ai ni tout à fait quitté mon lieu de départ ni tout à fait habité mon lieu d'arrivée. Je suis en transit. Je vis dans un entremonde. (p. 128) »

L'auteure ne cache pas sa perplexité sur le projet ainsi que son ignorance quant à l'art contemporain. Autant elle est dans son élément dans les mots, la fiction, le travail d'écriture…ce qui nous vaut de très abondantes , intéressantes analyses sur la maturité et les difficultés inhérentes à l'Ecriture ! Autant elle n'est pas à l'aise dans les musées… ne se sent pas à sa place !

« Les musées continuent de m'apparaître comme des lieux écrasants, des forteresses dédiées à l'art, à la beauté, au génie et où je me sens toute petite. J'y éprouve un sentiment d'étrangeté, une distance que je cherche à cacher derrière une fausse nonchalance. le musée reste pour moi une émanation de la culture occidentale, un espace élitiste dont je n'ai toujours pas saisi les codes. »

Cette nuit si particulière, au sein de « La Pointe de la Douane »…fera réfléchir Leïla Slimani sur la création littéraire, son combat avec l'écriture, mais aussi sur l'Art, son enfance marocaine, et surtout la ramènera à son Père, ce père vénéré, mystérieux, « noyau central » de son parcours de sa vie de femme et d'écrivain…Un Père, fou de littérature et de livres... ayant subi un procès et une incarcération injustes, le détruisant !

Leïla Slimani dans un interview de Télérama [du 20 /01/ 2021 n° 3706] confie qu'elle, qui n'aime pas se tourner vers le passé, va repenser au cours de cette nuit, à son enfance. Cette nuit d'enfermement volontaire dans ce musée d'art dans une ville aussi singulière que Venise va induire un retour sur elle-même, les raisons de son choix d'être une romancière, son rapport à son pays…La figure paternelle centrale . L'essentiel est là ; quelques remarques annexes sur les contenus du musée… Ainsi j'ai fait, par son intermédiaire, deux belles découvertes avec les artistes suivantes , Berenice Abbott, et Ethel Adnan….

Un texte aussi riche que précieux pour comprendre en profondeur le parcours de cette auteure déjà prolifique… Pour ma part, c'est le premier texte que je lis d'elle, ayant depuis des mois dans ma PAL, « le Pays des autres » , en attente !Je le lirai ainsi ,avec un regard plus averti !



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Le parfum des fleurs la nuit est une belle rencontre avec une auteure que je n'avais jamais lu.
Même si cette nuit au musée ne concerne pas que l'art. J'ai énormément apprécié les errances nocturnes de Leïla Slimani. L'entendre parler d'écriture et découvrir son univers, cette pièce où elle s'enferme pour écrire, ce besoin de solitude et de calme pour créer.
C'est aussi une femme cultivée, intelligente, avec une magnifique écriture. Son amour de certains auteurs et l'emploi de leurs citations m'a agréablement surprise.
J'ai aussi apprécié ses souvenirs d'enfance, son père, cette façon de se poser mille et une questions, de se « torturer », cette notion de blessure indispensable à l'écriture. C'est sans fard, Leïla Slimani se montre telle qu'elle est. Je me suis reconnue et amusée quand elle nous parle des cigarettes, addiction qui peut nous mettre dans des situations rocambolesques.
Une lecture formidable qui donne envie de lire les autres romans de l'auteure. Un énorme coup de coeur.
Un grand merci aux éditions Stock.
#Le parfum des fleurs la nuit#NetGalleyFrance
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Leïla Slimani est invitée à passer la nuit à la Douane de mer, à Venise, où se tient l'exposition Luogo e Segni (Lieu et signes) qui rassemblent les oeuvres d'artistes contemporains. Elle a accepté car elle était en panne d'inspiration et puis il s'agissait quand même de la Sérénissime. Mais, elle n'apprécie pas l'art contemporain qu'elle trouve trop élitiste.

Elle se sent prisonnière des lieux, des oeuvres, et surtout illégitime. Elle passe en revue les oeuvres, pour tenter de les apprivoiser, sinon les aimer et cela fait remonter d'autres réflexions sur la mort, sur les souvenirs qui remontent, sur le paradis perdu du Maroc, l'exil :

« Il suffit que je ferme les yeux pour me souvenir de ce parfum entêtant et sucré. Les larmes me montent aux paupières. Les voilà, mes revenants. La voilà, l'odeur du pays de l'enfance, disparu, englouti. Je m'appelle la nuit. Tel est le sens de mon prénom Leïla en arabe »

L'auteure nous parle sa passion pour la littérature depuis l'enfance, ce qu'elle lui procurait alors, ce qu'elle doit être, racontant l'angoisse de la page blanche, de la panne d'inspiration qui ont fini par la conduire à accepter cette nuit au musée.

Il faut arriver à faire remonter les souvenirs personnels et les affects qui leur sont rattachés pour que l'inspiration ne se dérobe plus. Mais, il faut aussi de la discipline, ce qui implique de s'isoler dans autres et le corollaire : la misanthropie qui peut passer pour du snobisme et décevoir ainsi les autres.

L'enfermement dans le musée évoque pour elle l'enfermement dans une culture, dans une famille, mais aussi la prison derrière les barreaux. Ne pas se sentir à l'aise dans ce musée, provoque une certaine peur, un doute sur la légitimité, miroir de ce qu'elle a pu vivre plus jeune.

Elle s'interroge également sur le rôle de l'artiste : empêcher l'oubli, laisser une trace, donner vie au souvenir, repousser le mort, tendre à l'immortalité…La beauté disparaît elle quand une oeuvre est détruite ou abimée ? L'auteure nous livre au passage une très jolie phrase sur l'incendie de Notre-Dame :

« Je me dis que Notre-Dame s'est peut-être suicidée. Épuisée, lessivée face à tous ceux qui veulent la consommer, elle s'est immolée par le feu. Notre-Dame est morte d'avoir été trop vue, de n'être devenue rien d'autre qu'un objet touristique à consommer. »

Cette réflexion entraîne une digression vers le religieux et le laïc, sans trop s'appesantir, pour revenir à la sagesse et le paraître avec un passage étoffé sur Marilyn que j'ai beaucoup aimé.

Leïla Slimani approfondit cette notion d'enfermement, de huis-clos pour revenir sur son père. Elle l'évoque, de fort belle manière, ce père, ses relations avec lui, l'exil, la transmission, les accusations portées contre lui, sa mort et la manière dont la mort est considérée dans la religion, Islam en particulier, avec l'importance de la notion de destin de résignation, de fatalité, pour accepter la mort et le sort en général.

J'aime beaucoup cette série « une nuit au musée » avec une petite préférence pour Lydie Salvayre et l'homme qui marche et Leonor de Recondo qui m'a transmis son amour pour El Greco. Mais celui-ci est très intense aussi, même si parfois Leïla Slimani nous noie par l'intensité et la labilité de sa réflexion : elle veut dire beaucoup de choses et il faut suivre son raisonnement.

Je n'ai lu que « Une chanson douce » de l'auteure, qui m'a bien plu, et j'ai eu du plaisir à retrouver sa plume. Je voulais lire « le pays des autres » mais vous connaissez l'état de ma PAL…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m'ont permis de continuer à explorer cette série des nuits au musée et suivre les pas de l'auteure, pieds nus dans le musée.

#Leparfumdesfleurslanuit #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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"Ma nuit au Musée" est une collection des éditions Stock imaginée et créée par Alina Gurdiel. L'idée est de mêler l'art et la littérature en invitant un auteur à vivre une expérience unique. Il s'agit de passer seul toute une nuit dans un musée et d'en écrire un livre d'après son ressenti et ses émotions, une aventure que chaque écrivain vivra différemment en se prêtant au jeu.

Lorsque l'éditrice propose à Leïla Slimani de vivre ce moment, elle est en pleine écriture d'un nouveau livre. Malgré cela, l'écrivaine se laisse tenter. Nous sommes à Paris en 2018 et cette nuit se déroulera quelques mois plus tard, en 2010, à Venise, à la Pointe de la Douane.

Durant cette nuit, nous suivons l'autrice dans ses émotions et ses souvenirs. Son rapport à l'art, la solitude, le corps, la mort, les origines, la religion, ses souvenirs d'enfance, en très peu de pages, Leïla Slimani se laisse guider et nous raconte des moments de sa vie. L'autrice est inspirée. Elle nous parle d'elle, de son identité, de l'écriture, de tout ce qui l'a conduite à devenir écrivaine et à s'installer en France. Elle évoque ses parents, sa soeur, ses relations.

Un essai, intime, empreint de sensibilité dans lequel Leïla Slimani parle de littérature et de liberté.
Une lecture coup de coeur !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Un grand Merci à Leïla Slimani. C'est le premier livre que je lis de cette auteure et j'ai adoré. En fait, j'ai eu envie de lire cet ouvrage dès sa parution. Désormais, c'est chose faite.

L'auteure parle de son rapport au métier d'écrivain, nous dit comment elle lutte pour préserver son espace et temps d'écriture.

Elle choisit de s'enfermer dans le musée Punta della Dogana à Venise pendant une nuit. Ses souvenirs d'enfance et d'adolescence remontent à la surface grâce aux oeuvres d'art exposés et c'est bouleversant. La question de l'identité est aussi très justement évoquée.

C'est inspirant et tout simplement sublime.
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Alors qu'elle a un roman à écrire, et bien peu d'envie de sortir de chez elle, Leila Slimani accepte quand même de se laisser enfermée une nuit dans le musée la Punta della Dogana, musée d'art contemporain situé dans les anciennes douanes de Venise.

Mais qu'est donc venu faire (ou ne rien faire) cette jeune écrivaine pourtant insensible à l'art contemporain ??? Quelle raison principale a fini par la convaincre ?

" Que personne ne puisse m'atteindre et que le dehors me soit accessible. Être seule dans un lieu dont je ne pourrais pas sortir, où personne ne pourrait entrer. Sans doute est-ce un fantasme de romancier."

Comme on pouvait s'y attendre avec Leïla Slimani, sa plume sensible et ses pérégrinations mentales (jamais poussives) éclairent sa nuit enfermée ; les réflexions multiples aussi douces que lucides, rendues magiques grâce à l'isolement artistique, s'avèrent délicieuses à lire. Propos multiples sur le métier d'écrivain et POUVOIRS de la littérature emplissent son texte, son franc parler ne résiste pas, lui non plus, aux effets inattendus de cette expérience humaine inattendue et incongrue.

J'ai aussi beaucoup aimé la délicieuse éloge du refus et les pouvoirs de la contrainte qu'elle dresse.  « Dire NON, se restreindre, c'est s'ouvrir à une belle forme de liberté. » Quand LS se fait philosophe, les mots s'épicent, se teintent de références culturelles, et se transforment en une superbe occasion, celle de nous communiquer ses rapports à la création littéraire, à l'enfance... à la condition humaine.

Ni essai, ni roman, pas d'intrigue, pas d'héroin(e), non, juste les effets de la nuit et d'un espace clos sur l'âme créative d'une belle personne prudente, sensible mais ouverte.

« Cette nuit mes disparus vont me rejoindre », le souvenir de son père et du scandale politico-financier dont il fut victime la hante. Elle n'a pas peur de livrer des pans de sa vie actuelle comme ancienne. Son écriture fluide, proche de l'oralité permet cette proximité incroyable entre le lecteur et l'auteure.

J'aime profondément les écrits de Leila Slimani, sa profonde humanité, son respect de l'autre et spécifiquement des opprimés (femmes, homosexuels dans certains pays), sa lutte contre l'ostracisme religieux, sa mixité culturelle, son courage… c'est aussi de ça dont elle parle. 

On devine sa personnalité sauvée par la thérapie créative, sa cérébralité inassouvie... c'est une radiographie intimiste qu'établit là Leila Slimani, et j'en redemande.

Seul regret dans la lecture de ces délicieuses méditations et réflexions, qu'elle ait dévoilé une partie importance de son texte en multipliant les interviews à la sortie de son livre.
Petit conseil avant de la lire, couper la radio et la télé.
Fuyez les Podscast  :"Leila SILMANI le parfum de fleurs la nuit".


Lien : http://justelire.fr/le-parfu..
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Leïla Slimani se confie sur sa conception de la littérature et de l'écriture qui pour elle nécessite solitude et isolement.
« Ecrire c'est découvrir la liberté de s'inventer soi-même et d'inventer le monde ».
*
L'auteure accepte la proposition de passer une nuit enfermée dans un musée de Venise.
Nuit blanche à la Pointe de la Douane pour cette écrivaine adepte de la solitude prolifique à ses moments de création, « de quoi devrais-je avoir peur dans un musée désert ? ».
Une expérience propice à l'imagination, à tous les possibles.
Une incursion intimiste. Une atmosphère de solitude absolue.

Leïla Slimani nous immerge avec elle au coeur de la Dogana di Mare, musée d'Art contemporain. Découvertes d'oeuvres d'art. Rendez-vous avec les couleurs, les senteurs, confluence entre Orient et Occident. Confidences.
*
Au gré de sa déambulation dans les salles au contact des oeuvres d'art, des réminiscences de l'enfance affleurent et se mêlent à la visite.
Solitude et fantômes du passé la bercent durant cette nuit où les effluves du galant de nuit lui évoquent son père, le pays de l'enfance, son adolescence. le « mesk el arabi » aux fleurs qui ne s'ouvrent que la nuit.
La nuit...comme la traduction de « Leïla ».

Une parenthèse des plus enrichissantes pour l'auteure, et pour nous !
"Ecrire, c'est jouer avec le silence, c'est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle".
*
Voyage – Silence - Intimité – Identité – Introspection
« Toute audace véritable vient de l'intérieur ».
*
J'ai aimé ce roman qui combine histoire personnelle et regard sur une oeuvre.
Je m'imagine tout à fait passer une nuit blanche dans un musée au milieu d'oeuvres d'art. Je pense que cela me plairait bien !
J'ai apprécié cette lecture aux références littéraires subtiles.
Une écriture tout en pudeur.
« L'écriture est l'expérience d'un continuel échec, d'une frustration indépassable, d'une impossibilité ».
*
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Un rendez-vous avec son éditrice Alina va venir perturber le quotidien de l'auteure. Elle est en pleine écriture d'un roman, elle ne souhaite donc rien accepter pendant cette période, elle s'isole pour mieux se concentrer, s'isole pour inventer le monde, celui qu'elle crée de sa plume.

Une nouvelle collection qui s'intitule " Ma nuit au musée", voilà la proposition que lui fait Alina. Partir à Venise à la Punta della Dogama pour y être enfermée une nuit.

Finalement la voilà séduite par le projet, un peu fou certes, mais elle qui espère tant à être seule, quel endroit plus chic et inspirant que de vivre une nuit dans un musée, seule avec elle même et tous les fantômes qui puissent y habiter, les tableaux, les sculptures, toutes les oeuvres d'art exceptionnelles..

L'auteur se laisse aller aux confidences, à l'intime avec son lecteur, c'est touchant, sensible et sincère.

Tout simplement magnifique de lire ces pages sur ce qu'est l'écriture : " Écrire c'est découvrir la liberté de s'inventer soi-même et d'inventer le monde."
Leila Slimani m'a aidée à mettre des mots sur le ressenti juste, pour moi du moins, que sont ces états de solitude nécessaire à la création.
Un livre remarquable !
#Leparfumdesfleurslanuit #NetGalleyFrance
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