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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment ne pas être intrigué.e par ce livre ? Sa forme est originale (un bouquin relié de 500 pages comportant du texte mais également de nombreux passages avec uniquement des illustrations) et son résumé est accrocheur.

L'histoire alterne entre le journal intime de Mary, écrit en 1982, et des illustrations du quotidien d'Ella, qui vient d'emménager en face de Thornhill.

Au début de ma lecture, j'étais un peu perdue, et je ne comprenais pas le lien entre les deux histoires. Mais quand j'ai commencé à voir le lien entre les deux époques, je n'ai plus lâché le bouquin.

Après avoir terminé le roman graphique, je ne savais toujours pas situer l'histoire dans un genre précis : alors que je pensais dans la première moitié que l'histoire était uniquement un drame, elle a par la suite évolué et est devenue un peu fantastique (chose qui n'a pas plu à certain.e.s lecteur.rice.s, d'après mes recherches sur Babelio).

À travers ce récit sombre et oppressant, l'autrice aborde des thèmes forts comme le harcèlement, les adultes qui n'agissent pas, le mutisme sélectif…

C'est donc un livre dont je garderai un bon souvenir, qui m'a bouleversée et que je vous recommande chaudement !
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1982 : Mary est une résidente de Thornhill, un orphelinat pour jeunes filles. Souffrant de "mutisme sélectif", elle est harcelée par une co-résidente et sa clique.
2017 : une jeune fille emménage en face de Thornhill. le bâtiment à l'abandon l'intrigue...

J'ai beaucoup aimé ce livre mêlant les genres : à la fois déroutant et addictif, je l'ai lu très rapidement ! Mary, en 1982, nous raconte son quotidien dans son journal, tandis que l'histoire de 2017 est décrite en parallèle, uniquement par les illustrations double-page en noir et blanc, sans aucun dialogue. Je me suis rapidement attachée à la jeune fille vivant en 1982 et la courte enquête des années 2017 a attisé ma curiosité. J'ai parfois été un peu perdue pas les dessins énigmatiques, mais le rythme est suffisamment haletant pour retrouver facilement le fil des histoires.
La partie textuelle est bien écrite et aborde intelligemment les thèmes du harcèlement, de la vie d'un orphelinat, du manque de confiance et de la quête de soi. La partie illustrée est à la fois simple et mystérieuse : elle renforce l'ambiance sombre de l'ouvrage.
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En mars 2017, la jeune Ella emménage avec son père dans une maison qui a vue sur le parc et la demeure abandonnés de l'Institut Thornhill, dont l'entrée est condamnée. Pourtant, elle y aperçoit à plusieurs reprises la silhouette d'une fille de son âge. Dès lors, elle n'a de cesse de franchir la clôture qui la sépare de Thornhill et d'explorer les lieux.
En 1982, Mary raconte dans son journal comment elle se réfugie, dès qu'elle rentre des cours, dans sa chambre haut-perchée pour échapper à celle qui n'est pas restée dans sa famille d'accueil mais est revenue à Thornhill, si bien que le cauchemar a recommencé. Mais de ce cauchemar, Mary ne peut parler à personne car, sans être muette, elle est privée de parole. Alors elle s'exprime au travers des figurines qu'elle crée et qui habitent sa chambre.

Deux fils narratifs, en alternance, composent ce roman jeunesse (mais pas que, la preuve 😉 ) hors normes. le premier, celui d'Ella, se déroule uniquement sous forme graphique, avec des images en noir et blanc occupant à chaque fois une double page. le second nous présente le journal tenu par Mary et cette composition, mise en valeur par des séparations sous forme de pages intercalées entièrement noires (aussi noires que la tranche du livre, dont la maquette est impressionnante), se révèle très efficace.
Sombre et prenant, le récit nous plonge dans le quotidien angoissant d'une adolescente victime d'une de ses camarades, que la lecture de son journal nous rend extrêmement proche. le scénario, aux marges du réel, joue la carte du mystère et d'une tension qui va croissant jusqu'au dénouement.
Une réussite, tant sur le plan graphique que littéraire.

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Thornhill fut un orphelinat avant d'être une vieille bâtisse à l'abandon. La petit Mary y a vécu un harcèlement constant l'enfermant dans une solitude terrible.
Quelques années plus tard, une autre petite fille s'enferme dans la solitude et va croiser la route de Thornhill, et donc de Mary.

Entre roman graphique et journal intime, ce livre est une pépite visuelle. Il a également su me tenir en haleine et instaurer une ambiance triste et malaisante à la fois. Ce n'est pas une histoire horrifique à proprement parler. C'est une histoire de solitude, de tristesse, d'espoirs brisés, de violences et de faux-semblant.
A la fin de l'ouvrage, beaucoup de questions restent sans réponses mais les personnages semblent plus apaisés, malgré les sous-entendus glaçants que cette fin suggère.
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Tout d'abord, ce livre est un très bel objet. Avec sa couverture cartonnée et sa tranche noire, il est impressionnant et on s'attend à quelque chose qui fait très peur. Or, nous ne sommes pas vraiment dans l'angoisse.

Ensuite, ce livre est très particulier, parce qu'il alterne entre des pages entières de dessins et du texte, qui est le contenu du journal intime d'une jeune fille, en 1982.
Les premières pages commencent par du dessin, sans aucun dialogue. Une jeune fille vient d'emménager dans une nouvelle maison, juste en face d'une grande propriété magnifique mais interdite d'accès car complètement laissée à l'abandon.
On comprend très vite que cette jeune fille, Mary, est pensionnaire dans un orphelinat de jeunes filles où elle est martyrisée jour et nuit par une autre pensionnaire, qu'elle ne nomme jamais.
La première jeune fille, Ella, essaie d'entrer dans la maison interdite; elle finit par y construire un massage et y découvre des poupées abandonnées...

Il vaut mieux ne pas s'attendre à grand chose avant de lire ce roman jeunesse, ce qui était mon cas. J'ai été très touchée par l'histoire de Mary qui m'aurait fait pleurer. Cette amitié à travers le temps est vraiment émouvante. Un très beau livre, accessible dès 13 ans je dirais, mais pas réservé aux enfants!
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Honnêtement je suis ressortie un peu traumatisée de ma lecture…
C'est un roman graphique très intelligemment réalisé, les pages illustrées qui racontent l'histoire d'Ella en 2017 alternent avec le journal intime de Mary en 1982. Les deux parties étant essentielles au récit, prenant le relais l'une de l'autre et se répondant.
Mary a 13 ans, elle vit dans l'orphelinat de Thorhnill depuis des années et elle est victime de harcèlement. Son bourreau est une jeune fille blonde de son âge au visage d'ange, qui envoie toujours sa foule d'admiratrices en première ligne sans se mouiller elle-même. de plus, Mary est terrifiée et souffre d'un « mutisme sélectif » qui l'empêche d'en parler. En effet elle est incapable de prendre la parole en public et ne peut parler en tête à tête qu'à des gens à qui elle fait vraiment confiance et en de très rares occasions. Autant dire qu'avec la fatigue physique (car la persécution se prolonge même la nuit) et psychologique provoquée par le harcèlement elle est encore moins en mesure de s'exprimer que d'habitude. Apeurée et incomprise des adultes censés la protéger elle se réfugie dans sa chambre ou dans un coin du jardin de l'orphelinat, qui un peu à l'écart lui fait comme un cocon. Là elle modèle des figurines inspirées de ses lectures et va même jusqu'à leur coudre des vêtements.
En 2017 on suit Ella, sans autre texte que les petits mots qu'elle trouve dans son quotidien, affiches aux murs ou coupures de journaux. On devine qu'elle a elle aussi autour de 13 ans, que sa maman est certainement décédée et que son père trop pris par son travail et ne sachant sûrement pas y faire avec elle et avec son chagrin, la délaisse complètement. Elle vient d'emménager en face de Thornhill, l'ancien orphelinat abandonné depuis une trentaine d'années, ce qui en fait une immense bâtisse inquiétante au jardin retourné à l'état de jungle. Comme elle se retrouve seule toute la journée elle en profite pour explorer les lieux car elle a cru y apercevoir une jeune fille blonde de son âge. Elle tombe ainsi dans les ruines sur des figurines abandonnées et en mauvais état qu'elle s'attelle à restaurer.
A 30 ans d'écart va s'opérer un drôle de rapprochement…Mary modèle donc des poupées et Ella qui les trouve disséminées les restaure, donnant l'impression de réparer Mary –voire un peu elle-même- par cette activité. On ressent la très forte solitude des deux jeunes filles, mais aussi la peur et la tristesse de Mary qui se transforme par moments en colère voire en haine pure. C'est un roman que j'ai trouvé horriblement triste, très dur, avec si peu de moments de joie et d'espoir. Malgré la virtuosité du procédé et du récit il m'a complètement plombée. Je l'ai trouvé assez glauque et je pense que je mettrais un petit encart pour prévenir les futurs jeunes lecteurs, car je craindrais que les plus impressionnables n'en ressortent un peu traumatisés. Après le propos est malheureusement très juste et d'actualité de façon un peu intemporelle. Ça a vraiment été une lecture très émouvante, qui je pense me marquera tant elle m'a chamboulée.
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Zblam !

Wah… dans la catégorie « je suis scotché minou » Thornhill vient de me perforer le coeur bien comme il faut.

Deux narrations.

La première, écrite en 1982 sous forme de journal intime. Celui de Mary, orpheline pensionnaire de Thornhill qui nous livre son quotidien de jeune fille isolée, solitaire et mutique et de son incapacité à se faire des amies.

La deuxième, sous forme de pages illustrées, où nous suivons Ella, une jeune fille ayant déménagé à coté de ce qui semble être les ruines de Thornhill en 2017.

Je m'attendais à lire un conte un peu gothique, et bien que l'ambiance y soit très sombre, j'y ai trouvé un de ces exercices (en beaucoup plus soft) à la American Horror Story ; on se sert des codes de films d'horreur pour dénoncer d'autres formes d'horreur ; celle des banalisations, de la violence qu'on ne nomme jamais ; le harcèlement, les troubles du comportement et l'invisibilisation des outcasts.

Et cette fin est … pfiou.

(renversante)
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"Challenge Jeunesse - Young Adult 2021/2022 2nde Édition"
Livre intrigant : roman, bd ? en noire et blanc ? il y a des pages toutes noires, gros à la tranche épaisse et noire comme la nuit.

Images intrigantes, fils barbelés, tags, maison laissée à l'abandon où toute les rumeurs vont bon train.

Il y a deux histoires qui sont racontées. 0 deux époques bien différentes. Deux filles aux vies similaires, à la solitude insoutenable dont elles arrivent à trouver des substituts. L'une s'invente une famille qu'elle n'a pas en créant des figurines qui deviennent plus vraies que nature, l'autre se trouve un passe-temps en réparant ces figurines. Mais à quel moment ces deux histoires se sont entremêlées ?
Beau jeu de claire-obscure. Roman où le silence est autant douloureux que les mots sont tranchants, douloureux, vifs.

Lien : https://lebujolitterairedema..
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L'aventure commence avec l'objet-livre même, gros pavé surtout noir et un peu blanc. Ambiance sombre, gothique, maison de nuit, couverture légèrement en relief qui se laisse effleurer, ressentir. Et puis vient ce moment où l'on feuillette l'ouvrage, pour se donner une idée du contenu. Des dessins en noir et blanc, des pages noires, quelques passages narratifs … Qu'est-ce donc que cet ovni ? Ma collègue me demande si je peux m'en charger de celui-là, parce que ça ne la tente pas du tout. Je ne m'y connais pas beaucoup en dessin, mais quand faut y'aller, faut y'aller… et je plonge dans Thornhill. Et je dois dire que je ne regrette rien, car c'est un ouvrage d'une grande force. de par sa construction pour commencer. Deux narrations, se mêlent pour construire conjointement le sens de l'histoire. Un narrateur iconique pour commencer, qui s'attache à suivre les pas d'Ella, jeune fille qui vient de s'installer dans la maison qui jouxte l'ancien orphelinat de Thornhill, fermé au public pour cause de réhabilitation, et qui va tout faire pour pénétrer dans cette propriété, persuadée d'avoir vue de la lumière et une jeune fille d'approximativement son âge. Au fil de l'histoire, on en découvre un peu plus sur Ella et sa grande solitude. D'un autre côté, un narrateur verbal puisque nous suivons les pas de Mary, jeune orpheline solitaire ayant vécu dans l'orphelinat en 1982 et dont nous lisons le journal intime. Les pages noires servent à séparer les deux instances narratives. J'ai adoré ce traitement, qui crée un effet d'attente. Lorsqu'on quitte Ella, on a hâte de la retrouver, lorsque l'on quitte Mary également.
Il y a finalement une dimension très cinématographique dans Thornhill : beaucoup des dessins empruntent au cinéma l'effet de zoom, on part d'un plan large et en suivant le regard d'Ella on se rapproche petit à petit d'éléments de détail. On a ainsi l'impression de se rapprocher au fur et à mesure de la clé de l'énigme, tout comme l'on se rapproche du dénouement au fur et à mesure de la progression dans le journal de Mary, orpheline seule et harcelée.
Alors oui, l'histoire d'orphelinat hanté sent le déjà-vu, mais le traitement original et les références (notamment au Jardin secret, de Frances Hodgson Burnett, plus connue en France pour être l'autrice du roman dont s'est inspiré Princesse Sara), la passion des héroïnes pour la fabrications manuelle de petites poupées qui peuplent leur solitude font de Thornhill un ouvrage original à découvrir.
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Ce roman est composé de deux parties : l'une écrite correspondant au journal intime d'une orpheline en 1982, l'autre illustrée montrant l'emménagement d'une jeune fille en face de l'ancien orphelinat.
J'ai bien sûr tout de suite pensé au travail de Brian Selznick avec son roman phare L'invention d'Hugo Cabret. Ce n'est donc pas le côté illustration qui m'a captivée mais bien la tension et l'angoisse que l'autrice est capable de faire ressentir à son lecteur. On passe par tout un tas d'émotions, le harcèlement étant un des sujets principaux du texte, et la fin est assez déstabilisante tant on a l'habitude des bons vieux happy end en littérature de jeunesse.
Âmes sensibles et froussards s'abstenir.
Lien : http://boumabib.fr
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Thornhill
Un hôtel abandoné
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