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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Victor Hugo a écrit un jour : " Et puis, il y a ceux que l'on croise, que l'on connait à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une demi-heure et changent le cours de votre vie."💫
💫
Standor va faire la plus belle rencontre de sa vie, un jour en faisant ses courses.Il tombe immédiatement sous le charme de Solveig, cette jeune femme sublime et mystérieuse. Celle-ci lui donnera rendez vous le lendemain, mais elle ne viendra pas et s'évanouira étrangement dans la nature.

Standor ne retrouvera sa trace qu'un an plus tard, en développant les pellicules d'un appareil usé, acheté à Essaouira.
C'est ainsi que Solveig réapparaîtra dans sa vie pour une brève période grâce à ces clichés sur lesquels elle lui laisse des indications, ces photographies qui lui parviendront inexplicablement sans qu'il ne comprenne comment.

Pourquoi s'enfuit-elle à chaque fois ? Quelles sont ses véritables raisons ? C'est les questions que l'on se pose en lisant cette magnifique histoire.
L'auteur Olivier Sorin nous embarque dans un long périple qui durera deux décennies, où l'on suivra un peu partout dans le monde un homme amoureux d'un fantôme qui hantera longtemps son existence, un homme à la recherche d'un bonheur qui lui glisse entre les doigts.
Ce roman est captivant, plein de suspense, et la fin est tout simplement inattendue et bouleversante.
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« Le nombril de Solveig » est un roman auquel on peut trouver plusieurs sens. J'aime qu'un auteur suggère, permette à ses lecteurs de s'approprier l'histoire et d'en tirer leur propre morale.

On commence « Le nombril de Solveig » comme un thriller, parfois ironique, avec son antihéros et au rythme des disparitions de l'héroïne. On le poursuit comme une histoire d'amour, aux accents nostalgiques. Puis, la fable prend les couleurs prophétiques d'un XXIe siècle déshumanisé.
Elle devient une allégorie de la solitude. Celle de celui qu'on abandonne, qui traverse sa vie à la recherche de l'être aimé et de réponses. Celle de sa persévérance, son pardon et sa fidélité à une promesse d'amour incertaine. La solitude d'une vendeuse de souk dans la pauvreté… Celle, encore, de l'enfance orpheline. Celle de la maladie ; de la folie, peut-être. Et celle de la responsabilité, lorsqu'on fait, par amour ou faiblesse, des choix étranges ou cruels. On termine le récit comme un témoignage, une histoire de vie.

Le livre fourmille de descriptions, qui en construisent l'atmosphère et permettent à l'auteur de commenter les événements. Il le fait avec humour, à la manière d'un observateur étonné, parfois acerbe. Son style est une gourmandise, qui soutient un foisonnement de réflexions sociales et sentimentales, parfois loufoques, d'hyperboles et de métaphores, amusantes ou grinçantes.

En toile de fond (par exemple avec l'opposition entre photographie numérique et argentique, ou par l'amour patient de Standor pour Solveig), on peut imaginer un éloge de la lenteur et de la persistance, contraire au monde des réseaux sociaux, instantané et oublieux.

On appréciera cette lecture, d'autant plus qu'on aime prendre son temps, approfondir les situations et les personnages, découvrir un style d'auteur et goûter à une langue travaillée.
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-A chacun son nombril, Standor a choisi celui de Solveig-

"Si les rencontres sont porteuses de promesses, chaque promesse tenue est porteuse d'une mise sur piédestal soutenue ".

Le "Nombril de Solveig" retrace le parcours chimérique d'un amouratique défiant le tout numérique autour de sa mémoire ecktachromique...
En créant un idiome fantomatique fonctionnant comme un gimmick subliminal "Je te rappelle ma disparition", ce roman sensiblement singulier a parfaitement utilisé les ressorts de l'ellipse narrative, au service de l'éclipse figurative, pour conjurer le terminal sentimental de l'oubli et poétiser l'insaisissabilité de l'être fantasmé.

Standor s'enivre de l'esprit des lieux, fait parler les images, tel cet enquêteur intranquille embarquant pour la traversée, à ses risques et périls, d'une disparition sans explications : celle de l'éternelle fiancée d'un temps en suspension, à jamais figée dans le fond de l'oeil de l'idéalisation.
En lieu et place de ce qu'il croyait établi pour toujours, il doit se résoudre à convertir ce besoin de constance de l'être, impossible à rassasier, en "éloge de la renaissance" et se dévêtir de la toge de l'impatience pour ne pas perdre pied.

Le tour de force du récit réside dans son pouvoir d'insuffler à l'éventualité de l'improbable retour de Solveig, la limpidité et la justesse du vraisemblable de leurs retrouvailles, s'inscrivant à la lisière des failles spatio-temporelles, entre dévoilements et mystères de taille.

Avec son art de retourner le stylo dans la plaie toujours à vif d'un émotif, en s'engouffrant dans les interstices caustiques du comique de répétition d'une fuite sans fin, on ressent le plaisir de l'auteur à renouveler le genre de la rencontre perpétuelle, se jouant de l'unité de temps et d'espace;
tandis que le lecteur se surprend à imaginer une suite sans fin, conforté à l'idée que "les mondes parallèles finissent toujours par se croiser ".

Olivier Sorin est un prosateur poétique; gageons qu'il serait dans l'ordre naturel de ses proses que sa langue ravisse le plus grand nombre.
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De 2017 à 2038 on va suivre Stantor, brocanteur d'appareils de photo argentiques, qui va rencontrer Solveig a Monoprix - C'est leur histoire, elle est vraiment étonnante.

Dès le début de livre, j'ai été charmée par l'écriture de l'auteur, qui est très littéraire, donc cela m'a entrainé à tourner les pages.

Malgré j'avoue que j'ai eu beaucoup du mal avec le début, il faut dire que je lire très rarement des romances, et j'ai eu l'impression que ça allait tourner en rond.

Mais en fin de compte, j'ai beaucoup aimée, il y a un petit côté enquête, qui donne de l'ampleur au récit. Et puis le personnage de Standor est tellement attachant, quand a Solveig on l'as découvert au fil des pages, et on peut avoir que de l'empathie pour elle.

Et pour moi il y a un autre protagoniste et c'est le monde de la photo, et j'aime beaucoup cet univers, cela colle tellement avec la trame de l'histoire.

Il y a beaucoup de poésie, dans ce récit que nous conte l'auteur, je connais un peu le Maroc, et me suis sentie embarquée dans les voyages de Standor, c'est vrai que ces périples ont un goût magique, et on est complétement dépaysée.

J'ai aussi aimée l'aspect voyage dans le temps, ces années qui nous attendent, j'ai ressenti la partie visionnaire de l'auteur, j'ai trouvé cela étonnant mais vraiment agréable.

Moi qui raffole des citations, j'ai été plus que satisfaite, car ce livre en est truffée, encore un point positif dans cette lecture.

Je suis très contente d'avoir pu avoir la chance de lire ce roman, car je sors vraiment de ma zone de confort, et j'ai pris beaucoup de plaisir, donc cela me donne envie de renouveler avec ce style de lecture.

Merci au compte des #thebooktrotteuses de nous proposer des livres tellement différents et également l'auteur et la maison d'édition de participer à cette expérience.

Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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"Le nombril de Solveig" de Olivier Sorin, un roman comme les autres ?
C'est une histoire d'amour, la rencontre entre un homme et une femme dans un rayon de supermarché. Banal me direz-vous, ça arrive tous les jours, pas de quoi en faire 300 pages !

Et là, je crie STOP ! je vous arrête tout de suite, rien n'est banal dans cette oeuvre, rien de ce qui y est décrit ne se passe tous les jours, et les 300 pages défilent avec une gourmandise tout à fait inattendue.
Dans les 1ere pages, j'ai pensé à l'univers heureusement déjanté d'Amélie Poulain, au réalisme magique, cet enchantement des petits riens du quotidien, à cette dimension romanesque et onirique qu'on aime donner à nos existences ordinaires.
Puis, chemin faisant, arrivée dans la médina d'Essaouira aux côtés de Standor, j'ai repensé à "L'alchimiste"de Coelho, à ces rêves qui nous poursuivent alors qu'on croit les poursuivre, à ces voyages où le chemin importe plus que la destination.
J'ai aussi pensé à "en attendant Godot" et aux contes philosophiques, à Gogol et à ce réalisme russe pétrie de magie.
Et, en approchant de la fin, j'ai compris que ce roman est à la fois tout et rien de cela. Que ce livre est unique, que la pluie d'Olivier Sorin, tour à tour cynique et tendre, drôle et poétique, aborde sans le dire des thèmes très durs comme la pathologie mentale, la dépression, la solitude, l'hyper contrôle, la maladie...
Ce livre nous rappelle que le bonheur ne s'apprécie qu'au présent, sans se donner l'illusion des toujours qui ne nous appartiennent pas.
Ce livre nous redit qu'il vaut mieux des souvenirs, même simples, fragiles, fugaces que des regrets pérennes.
Ce livre ose montrer que l'amour ne fait pas tout, qu'il ne soulève pas les montagnes mais qu'il teint tout en gris quand il s'échappe.
Ce livre est un bonheur: même si l'histoire est triste, elle est souriante, même si les héros n'en sont pas, ils sont héroïques, même si la réalité les rattrape toujours, ils ont vécu leur rêve.
Bref, ce livre est divinement bien écrit, il fait du bien et nous enchante, je ne peux que le recommander +++
Et merci à Olivier Sorin et aux editions des lacs
pour leur audace et la qualité de ce livre qui m'aura marquée!
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Une belle histoire, captivante, poétique qui nous fait voyager, rêver et surtout espérer. La lecture peut s'avérer un peu difficile par moment de part le langage et le vocabulaire utilisé. Malgré tout cela se lit avec un grand plaisir et ne peut laisser indifférent. On s'attache grandement aux personnages, et on ne peut lâcher ce livre afin de percer le mystère qui entoure cette belle histoire d'amour. Un premier roman pour cette maison d'éditions qui démarre avec brio !
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Voici un roman qui m'a profondément bouleversée.
Sous les prémisses d'une rencontre en apparence banale dans un supermarché, l'auteur nous transporte vers un récit original de deux  destins croisés .
Une magnifique histoire d'amour sans limites, sans possession, sans conditions.
Un amour plus fort que le temps, plus fort que la raison, plus fort que tout.
Et sans parler de la plume de l'auteur, un style bien à lui qui m'a fait penser à un de mes auteurs préféré, un certain David F.
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Quelle originalité dans ce texte profond et poétique à souhait. une histoire qui démarre de façon loufoque décalée, presque ridicule ou impossible pour ceux qui ne savent pas rêver et/ou ceux qui sont incapables d'accepter ou reconnaître l'amour dans les multiples formes qu'il peut prendre au cours d'une vie. Il faut voir plus loin que les décors (parfaitement décrits) par l'auteur, plus loin que les actions qui semblent désespérées du protagoniste plus loin que l'evanescence de Solveig... car tout ça n'est que la partie émergée de l'iceberg! la puissance du texte, bien que très qualitatif (excellente maîtrise de la langue), se trouve derrière les lignes: par les messages qu'il délivre et les questions qu'il pose. J'ai adoré.
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Le nombril de Solveig d'Olivier Sorin.

Ou l'histoire d'une relation élastico-cyclique.

Standord vit modestement d'un travail de passionné à Paris dans l'ombre d'un frère qui a tendance à l'éclipser aux yeux de ses parents.

Ce doux rêveur qu'est Standord rencontre alors une divine inconnue au hasard de ses errements dans un supermarché parisien.

C'est le début d'une histoire cyclique, presque élastique. Ou peut-être les deux. Cyclique parce Solveig est, malgré elle, ainsi.

Élastique parce que Solveig s'éloigne et se rapproche de Standord.

C'est l'histoire d'une belle relation projetée dans un monde qui a surpassé la folie humaine.

Vous pouvez vous y jeter sans réfléchir. Comme Standord.

Belle lecture.
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Coup de cœur ❤
Ce fut une très belle lecture pour moi. Ce récit semble léger mais au fil de la lecture, il prend une tournure un peu plus sombre. Je me suis beaucoup attachée à Standor au fil de ma lecture, et j'ai espérer pour lui, une fin heureuse. de nombreuses interrogations ont rythmé ma lecture. Qui est Solveig, pourquoi fuit-elle toujours aux alentours du 20 décembre ? Pourquoi réapparaît-elle sur de vielles pellicules photographiques ? le suspens dure jusqu'à la fin où nous trouvons une explication à tous ces mystères. Les personnages secondaires m'ont plu également, notamment Sixtine qui met un peu de joie dans ce roman avec son innocence de petite fille. La plume est très belle, avec un vocabulaire soutenu. Je pense que cela peut rebuter certaines personnes, moi cela ne m'a pas dérangé plus que cela, j'ai trouvé que cela donnait un côté poétique au roman. C'est un très beau roman, émouvant, bouleversant et plein de sensibilité. Si vous souhaitez sortir des sentiers battus et découvrir une histoire originale, je vous le recommande.
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