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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le troisième volume de cette saga médiévale qui a pour cadre la croisade décidée par le pape Innocent III contre l'hérésie albigeoise (1209 - 1229) peut se lire sans les deux précédents : Angélus et Magnificat. Mais c'est mieux avec.

Le scénario – deux jours et deux nuits précédant l'assaut de la forteresse de Termes au mois d'août 1210 - et les protagonistes sont passionnants et le livre se dévore comme un thriller. La difficulté pour l'auteur est sans doute de mettre en scène des personnages historiques dont il suffit de lire la biographie sur Wikipedia pour savoir la date de leur mort …

En l'occurrence, la description psychologique de Simon IV de Montfort, le chef militaire désigné pour conduire la répression contre les hérétiques, avance une interprétation plausible de la hargne avec laquelle ses troupes – chevaliers comme mercenaires – ont notamment massacré les habitants de la cité de Béziers.

L'intérêt est de voir progresser en lui, en même temps que sa jouissance à tuer, le sentiment de l'absurdité de cette guerre sans pitié. Mais toutes les guerres civiles ne sont-elles pas les plus cruelles qui soient, aux temps anciens comme de nos jours ?

J'ai apprécié aussi une tentative d'explication de ce conflit, tracée au chapitre 12 lors d'une conversation entre deux demi-frères, Bernard et Guillaume de Rochefort : comment Rome utilise (manipule) la croisade à son profit d'une part, pourquoi un nombre significatif de nobles occitans ont adhéré à la foi nouvelle pour ne plus payer de contribution à l'Eglise.

Entre les trois volumes de la série, un personnage sert de lien : le troubadour Gilhem de Malpas, en mission pour le roi d'Aragon. Son rapport sur les forces en présence sera-t-il de nature à pousser le roi à intervenir en faveur des adeptes de la « Vraie Foi » ?

Un bémol toutefois : l'auteur se complait à utiliser des mots et des tournures médiévales comme « oncques, piéça, chainse, etc … », alors que nous savons que la langue originale des dialogues est fort différente de celle qui est retranscrite ici.

D'autre part, la fin est abrupte, mais sans doute l'auteur se ménage-t-il une suite …

Il n'en reste pas moins que je me suis retrouvée avec plaisir en pensée entre les murs de forteresses médiévales d'une contrée que je connais bien, et que j'ai vu fonctionner au château de Castelnaud (Musée de la guerre au Moyen-Âge en Dordogne ) les machines de guerre employées par les deux camps. Mon regret est de ne pas avoir eu l'occasion de visiter les châteaux cathares …

Une histoire qui fournirait matière à un fameux scénario de série télévisée …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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