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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En chute libre retrace la vie passée et présente d'un joueur de badminton déchu.
Le livre s'ouvre sur un accès de fièvre du personnage principal, qui s'exprime à la première personne dans les passages au présent. le présent, c'est Port-Benjamin, où Jérémy passe sa convalescence et tente de ressusciter mentalement et physiquement après une blessure mal soignée à la jambe qui l'a handicapé. le présent est prétexte, à travers quelques souvenirs, à des retours en arrière nombreux, chronologiques, qui occupent par ailleurs l'essentiel du roman. Ils se distinguent par une narration à la troisième personne.
Ces flash-back reviennent sur l'enfance du joueur, son contexte familial et géopolitique dans une île qui est une colonie anglaise en cours d'accession à l'indépendance.
Nous y voyons un adolescent passionné de bad sans en connaitre les règles, qui peu à peu s'aventure dans les quartiers pauvres de l'île. Il découvre un autre monde que le sien. Il est en effet issu d'un couple au statut particulier :
Sa mère est anglaise, son père est autochtone, au service des anglais. Il est contre le départ des troupes anglaises de l'île. On se rend compte que la famille est mal perçue par les locaux, car au service des anglais, mais aussi méprisée par ces derniers.
Jérémy traverse ces pages, ces troubles politiques, en étant toujours centré sur sa personne et malgré ce qu'il voit et vit, il n'a pas l'air de s'ouvrir aux autres. Cette remarque est aussi valable pour la vie londonienne du jeune homme. C'est lui et le badminton, et surtout lui. Même si le début du livre m'a plut, par ce retour sur l'histoire de l'empire britannique, le texte devient lourd et insipide lorsqu'il se recentre sur la vie sportive du narrateur. Il ne restera pas longtemps dans ma mémoire.
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Il est génant, pour moi, de me retrouver à dresser à nouveau un constat d'échec. Je suis complètement passée à côté de ce livre, et il faut que j'en démêle les raisons.
Ce n'est pas à cause du sujet, le badminton. Je ne suis pas sportive, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier Danbé d'Aya Cissoko et Marie Desplechin ou Je préfère qu'ils me croient mort d'Ahmed Kalouaz et pas plus que je ne m'y connais en badminton, je ne m'y connaissais en boxe ou en football. Ce n'est pas non plus la faute du style, intéressant et fluide. le soucis est donc ailleurs.
Ce qui m'a dérangé en premier est la narration, l'alternance entre un narrateur à la première personne, Jérémy, qui raconte sa vie présente, son retour dans la maison familiale auprès d'Ivy, sa mère, et un narrateur à la troisième personne qui nous conte, de manière détachée, les souvenirs de Jeremy sur cette île, à un moment clef de son histoire : son indépendance. Là est le deuxième soucis : je n'ai rien appris d'essentiel au sujet de cette indépendance. Pourquoi le Royaume-Uni a-t-il décidé de se retirer ? Quelles conséquences pour les natifs qui, comme William Simon Kumarsamy, père du narrateur, se sont mis au services des colons ou pour les anglaises qui les ont épousés et ont fait oeuvre (de charité ?) sur l'île ? Quels sont les causes des émeutes qui ont éclaté ? Je ne le sais pas vraiment, sans doute aussi parce que le narrateur ne s'intéresse pas à grand chose, ni dans le passé, ni dans le présent. Il se souvient, oui, mais uniquement de ce qui tourne autour de sa petite personne.
S'il faut un mot pour qualifier les relations qu'il entretient avec tous les autres personnages, ce serait indifférence. Il vit à côté de sa mère, de son père, de sa tante, qu'il nomme quasi-exclusivement par leur prénom, sans rien éprouver pour eux, et sans se soucier de ce qu'ils peuvent éprouver pour lui. L'éducation donnée par son père se limite à des vociférations, à des coups, et ceci est considéré comme normal par l'un et l'autre, comme un devoir, ennuyeux, certes, quand Jérémy a eu de mauvaises notes, mais un devoir. La disparition de son père lors des émeutes ne l'inquiète pas plus que cela, les absences de sa mère, qui cherche frénétiquement son mari, non plus, et je pourrai continuer à dresser la liste de tout ce qui n'attire que l'indifférence de Jérémy, y compris ses "histoires d'amour", elle serait extrêmement longue.
Son seul intérêt dans la vie est le badminton et Albion Hall, où il a très tôt obtenu le droit de jouer à ce sport typiquement anglais. Sa passion, encore une fois, est restée trop égocentrique pour que je m'intéresse à son histoire.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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"Tu n'es pas comme tout le monde, toi.", c'est ce que dit Litchi à Jeremy Kumarsamy, encore jeune mais déjà avec des rêves de badminton plein la tête.
Jeremy est un entêté, la seule chose qui l'intéresse dans la vie c'est le "bad" et les parties acharnées aux règles fluctuantes qu'il dispute avec sa tante.
L'école ne trouve pas grâce à ses yeux, lors d'émeutes à Port-Benjamin il suit le mouvement, perd son père dans le camp adverse et ne le reverra que longtemps après, profondément changé et blessé à vie, il entretient une relation que je qualifierai de conflictuelle avec sa mère : "Une part de moi séchait, un désert me rongeait, me vidait de ceux qui m'étaient proches.", c'est pourquoi lorsqu'il a l'opportunité de partir en Angleterre pour travailler le badminton il la saisit et ne reviendra à Port-Benjamin que quinze ans plus tard, handicapé suite à une blessure mal soignée et sous la menace d'une arrestation parce qu'il a agressé une autorité sportive : "Peut-être que s'il avait été davantage à l'écoute, s'était tenu coi sous sa pirogue, n'avait été tenté d'affronter quiconque, ou même s'y était simplement rendu pour des femmes comme les grands de la classe, rien ne se serait passé.".
Trop vite, trop jeune, Jeremy Kumarsamy s'est brûlé les ailes et en paye aujourd'hui le prix fort.

Ce roman m'a laissé une sensation étrange car j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, j'ai même cru que je n'allais jamais y arriver, puis j'ai fini par être prise dans l'histoire, mais cela n'a duré qu'un temps car j'ai de nouveau décroché à la fin.
Ceci vient sans doute de sa construction, le début mêle trop le passé et le présent et cela m'a perdue, je me suis demandée quelle histoire je lisais exactement et quels en étaient les tenants et les aboutissants.
Puis pendant une bonne moitié du livre, ce n'est qu'un retour dans le passé et cela m'a permis de mieux comprendre l'histoire et le personnage, et surtout je me suis laissée prendre au jeu et à la passion dévorante du badminton qui anime le personnage principal.
Et puis vers la fin il y a de nouveau des situations trop emmêlées et l'explication de la blessure et du handicap est décevante, mon intérêt était de nouveau retombé.
La narration est dérangeante, parfois à la première personne du singulier, d'autres fois non, tout cela contribue à perdre définitivement le lecteur, en tout cas ce fut mon cas.
Autre souci, je n'ai jamais accroché au personnage principal de Jeremy Kumarsamy, il est beaucoup trop centré uniquement sur lui et sur son nombril, il ne s'ouvre jamais aux autres, à un point qu'il en devient antipathique pour le lecteur.
Il ne cherche même pas à savoir ce qu'est devenu son père, les femmes vont et viennent sans qu'il ne s'attache jamais, je m'arrête là car je ne lui ai pas trouvé une seule qualité, voilà un personnage qui n'a pas grand chose pour lui et qui finit par déclencher une réaction allergique.
On ne peut être qu'indifférent à ce personnage, il n'a jamais réussi à se présenter comme sympathique, les drames de sa vie coulent sur le lecteur comme l'encre sur le papier.
A contrario d'autres personnages comme sa tante, Felicity, sont intéressants mais finissent par être abandonnés en cours de roman et il n'est plus jamais question d'eux.

"En chute libre" porte bien son nom, il est ici question de la chute inexorable et toujours plus profonde de Jeremy Kumarsamy, ancien champion international de badminton qui s'est totalement laissé dépasser par les évènements, tout comme le lecteur qui perd trop souvent pied dans ce roman à la construction particulière et inégale, mélangeant trop le passé et le présent dans une ficelle trop complexe pour être démêlée et appréciée.

Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Ce livre est le quatrième de la sélection d'août. L'auteur tente habilement de nous narrer la grande histoire (l'indépendance des îles Fernandez puis la guerre des Malouines) à travers la petite histoire de J. Kumarsamy un champion de badminton diminué suite à une grave blessure et risquant des problèmes juridiques après avoir agressé un cadre du monde sportif. Il se réfugie au sein de la maison familiale sur les îles Fernandez avec pour compagnons sa mère et un vieil employé de maison fidèle à la famille depuis des décennies.

Son immobilisme forcé ne lui laisse guère d'activité hormis celle de pensé et de se souvenir. Il se rappelle de l'élément qui a fait basculer sa vie : la réaction extrêmement négative de son père à la déclaration d'indépendances et au retrait des troupes britanniques qui a conduit sa famille dans la déchéance. Paradoxalement cet élément va faire naitre sa passion et son talent pour le badminton.

L'auteur nous entraine dans un voyage au plus profond de la mémoire de Kumarsamy entre histoire familiale, histoire personnelle, émotion brut et regrets tout en nous contant une partie de l'histoire des colonisations britanniques qui m'était jusqu'alors inconnu. L'aspect historique de la colonisation est passionnant, dommage que le principal protagoniste soit si antipathique ! Je lisais les passages où il geint en attendant impatiemment que l'on me raconte l'Histoire. J'ai eu plusieurs fois envie de secouer ce monsieur Kumarsamy afin qu'il sorte de la spirale plaintive, qu'il réagisse, qu'il se remette en question !

Ce livre me laisse un sentiment ambigu même si l'écriture est extrêmement plaisante à lire.
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Jeremy a la forte ambition de devenir un champion de badminton. Mais sa manière d'y parvenir est assez chaotique peut-être, parce que comme moi en lisant ce livre, il n'identifie pas sa motivation.
Est-ce pour égaler ce père pourtant violent et haï dans cette île? Est-ce pour prendre une revanche sur les Anglais qui quittent l'île après tant d'années de colonisation? Est-ce pour retrouver cette passion du jeu que lui a communiqué sa tante?
Tout cela ne m'a pas semblé convaincant et je regrette que l'auteur n'ait pas davantage insisté sur les problèmes de l'Indépendance. Tout me semble superficiel. On assiste à des émeutes, on devine des rancunes mais rien ne semble décisif. de même, Jérémy rencontre des amies, mais aucune idylle ne semble le retenir. Ni Litchi, la jeune fille du camp Caroline qui l'entraîne dans les émeutes, ni Malliga qui le soutient à Londres, ni Heather, la joueuse anglaise ne parviennent pas vraiment à l'émouvoir.
De ce fait, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages et je me suis ennuyée dans ce récit non linéaire qui vagabonde un peu trop. L'ambiance du livre est entachée par le mal être du personnage principal. J'ai trouvé le rythme assez lent me demandant où l'auteur voulait nous conduire. Sachant le narrateur handicapé, je m'attendais à lire une rage de vaincre, de revenir à sa passion du badminton puisée dans les méandres du passé et je n'ai trouvé que des errements superficiels d'un jeune homme qui ne se donne pas les moyens de son ambition.
J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix Océans.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Jeremy Kumarsamy, joueur professionnel de badminton, est contraint d'arrêter sa passion à la suite d'une blessure qui l'handicape fortement. Il revient dans la maison de son enfance, située dans une ancienne colonie anglaise et c'est l'occasion pour lui de revenir sur son passé.

Le début du roman est prometteur : le narrateur évoque le départ du gouvernement britannique de l'île et de tout ce que cela implique : conflits, émeutes sanglantes vus par le jeune garçon qu'est Jeremy à cette époque. La figure du père autoritaire, qui ne quittera jamais le roman, apparaît : d'abord parce qu'il est proche des Anglais et qu'il ne souhaite pas les voir partir, ensuite parce qu'il est un ancien champion de badminton dont les victoires reviendront hanter Jeremy. On a donc des éléments intéressants : un conflit historique et une relation conflictuelle avec le père.

Malheureusement, j'ai trouvé que Jeremy restait en dehors des événements, et ce dans tout le roman. Il est présent, il participe, mais il reste comme indifférent à ceux qui l'entourent. Notamment aux femmes qui l'aiment : Litchi pendant les émeutes, Malliga pendant son apprentissage, Heather pendant le tournoi de badminton, et bien sûr sa mère, après sa blessure. Il y a également sa tante Ivy, qui occupe une place importante dans sa vie, mais là encore, leur relation ne me semble pas assez développée – elle disparaît même une grande partie du roman – et ne tourne quasiment qu'autour du badminton.

Le badminton. Voilà la seule chose qui compte pour Jeremy ! On dirait qu'il ne vit que pour jouer. Et pourtant là encore, je suis déçue. Ses entrainements ressemblent à un calvaire, à une torture, et les matchs qu'il joue dans les tournois ne manquent pas d'humiliations. Autant dire que ce personnage m'a laissée indifférente. Je m'attendais à plus d'implication personnelle, notamment dans les événements comme le départ des Anglais ou ses relations amoureuses, et à plus de passion dans le récit des matchs. Je ne suis pas arrivée à entrer totalement dans ce récit, qui souffre également de quelques longueurs.
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