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Citations sur Traité théologico-politique (88)

[...] la parole éternelle de Dieu, son pacte, et la vraie Religion sont divinement écrits dans le coeur de l'homme, c'est-à-dire dans la pensée humaine ; c'est la là véritable charte de Dieu qu'il a scellée de son sceau, c'est-à-dire de son idée, comme d'une image de sa divinité. A l'origine, la Religion a été donnée aux hommes comme une loi par écrit parce qu'alors ils étaient des enfants. Mais plus tard, Moise et Jérémie, leur prédirent qu'un temps viendrait où Dieu écrirait sa loi dans leurs coeurs.
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Toute la connaissance de l'Ecriture doit donc se tirer d'elle seule. [...] La règle universelle à poser dans l'interprétation de l'Ecriture, est donc de lui attribuer d'autres enseignements que ceux que l'enquête historique nous aura très clairement montré qu'elle a donnés.
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Enfin, si l'on voulait soutenir qu'à tel ou tel titre les Juifs ont été pour l'éternité élus par Dieu, je n'y contredirais pas, pourvu qu'il fût entendu que leur éléction, soit temporelle, soit éternelle, en tant qu'elle leur est particulière, se rapporte uniquement à l'empire et aux avantages matériels ( nulle autre différence n'existant d'une nation à une autre), tandis qu'à l'égard de l'entendement et de la vertu véritable aucune nation n'a été faite distincte d'une autre, et qu'ainsi il n'en est pas une que Dieu, à cet égard, ait élue de préférence aux autres.
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Une ambition criminelle a pu faire que la Religion consistât moins à obéir aux enseignements de l'Esprit-Saint qu'à défendre des inventions humaines, bien plus, qu'elle s'employât à répandre parmi les hommes non la charité, mais la discorde et la haine la plus cruelle sous un déguisement de zèle divin et de ferveur ardente
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Qui donc porte en abondance des fruits tels que la charité, la joie, l'égalité d'âme, la bonté, la bonne foi, la douceur, l'innocence, la possession de soi, toutes choses auxquelles, comme l'a dit Paul, la loi n'est pas opposée, qu'il ait été instruit par la seule Raison ou par la seule Ecriture, est bien réellement instruit par Dieu et possède la béatitude.
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La piété, la religion, sont devenues un amas d’absurdes mystères, et il se trouve que ceux qui méprisent le plus la raison, qui rejettent, qui repoussent l’entendement humain comme corrompu dans sa nature, sont justement, chose prodigieuse, ceux qu’on croit éclairés de la lumière divine.
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[4] La véritable cause de la superstition, ce qui la conserve et l’entretient, c’est donc la crainte. Que si l’on n’est pas satisfait des preuves que j’en ai données, et qu’on veuille des exemples particuliers, je citerai Alexandre, qui ne devint superstitieux et n’appela auprès de lui des devins que lorsqu’il conçut des craintes sur sa fortune aux portes de Suse (voyez Quinte-Curce, liv. V. ch. 4). Une fois Darius vaincu, il cessa de consulter les devins, jusqu’au moment où la défection des Bactriens, les Scythes qui le pressaient et sa blessure qui le retenait au lit, vinrent de nouveau jeter dans son âme la terreur. " Alors, dit Quinte-Curce (liv. VII, chap. 7), il se replongea dans les superstitions, ces vains jouets de l’esprit des hommes ; et plein d’une foi crédule pour Aristandre, il lui donna l’ordre de faire des sacrifices pour y découvrir quel serait le succès de ses affaires. " Je pourrais citer une infinité d’autres exemples qui prouvent de la façon la plus claire que la superstition n’entre dans le cœur des hommes qu’avec la crainte, et que tous ces objets d’une vaine adoration ne sont que des fantômes, ouvrage d’une âme timide que la tristesse pousse au délire, enfin que les devins n’ont obtenu de crédit que durant les grandes calamités des empires et qu’alors surtout ils ont été redoutables aux rois. Mais tous ces exemples étant parfaitement connus, je ne crois pas nécessaire d’insister davantage.
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Moins donc on accorde aux hommes la liberté de la pensée, plus on s’écarte de l’état qui leur est le plus naturel, et par conséquent plus l’on règne violemment.
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Le gouvernement en effet ne peut être que violent là où les opinions, qui sont la propriété de chacun et dont personne ne saurait se départir, sont imputées à un crime ; il y a plus, dans un tel pays, le gouvernement est ordinairement le jouet des fureurs du peuple.
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Ce n’est pas en effet la raison mais les passions seules qui gouvernent la foule, livrée sans résistance à tous les vices et si facile à corrompre par l’avarice et parle luxe.
Chaque homme s’imagine tout savoir, veut tout gouverner selon l’inspiration de son esprit, et décider de la justice ou de l’injustice des choses, du bien et du mal, selon qu’il en résulte pour lui du profit ou du dommage.
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