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Citations sur Traité théologico-politique (87)

Comprendre est le commencement d'approuver.
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Voyons donc ce que sont ces mystères contenus dans l'Ecriture, et dont ses interprètes soutiennent qu'ils sont les seuls capable de déceler : nous ne découvrirons que quelques inventions d'Aristote, de Platon ou d'autres penseurs profanes; et encore le premier venu des simples d'esprit aurait-il moins de peine à les forger en rêve, que le plus grand érudit n'en a à les trouver dans l'Ecriture.

(Citation dans le «Traité des autorités théologique et politique » chapitre XIII - Thème : l'Ecriture, par ses enseignements, tous extrêmement simples, ne cherche à obtenir des hommes que l'obéissance...)
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Le nom de miracle [...] signifie tout uniquement un ouvrage dont nous ne pouvons assigner la cause par l'exemple d'une autre chose accoutumée, ou que du moins ne peut expliquer l'auteur relatant le miracle.
P120
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QUi ne voit en effet que l'un et l'autre Testament ne sont autre chose qu'une leçon d'obéissance? que le but auquel ils tendent est de faire que les hommes se soumettent de bon cœur?

p240
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Si l'on avait en soi comme dit l'apôtre, l'Epître de Dieu écrite non avec de l'encre, mais avec l'Esprit de Dieu, non sur des tables de pierre, mais sur une table de chair qui est le coeur, on cesserait d'adorer la lettre et de tant se tourmenter à son sujet.

(Citation dans le «Traité des autorités théologique et politique » chapitre XII : le véritable statut de la loi divine, pourquoi l'Ecriture est-elle dite sacrée et appelée la parole de Dieu)
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Par droit naturel et institution de la nature, nous n’entendons pas autre chose que les lois de la nature de chaque individu, selon lesquelles nous concevons que chacun d’eux est déterminé naturellement à exister et à agir d’une manière déterminée. Ainsi, par exemple, les poissons sont naturellement faits pour nager ; les plus grands d’entre eux sont faits pour manger les petits ; et conséquemment, en vertu du droit naturel, tous les poissons jouissent de l’eau et les plus grands mangent les petits. Car il est certain que la nature, considérée d’un point de vue général, a un droit souverain sur tout ce qui est en sa puissance, c’est-à-dire que le droit de la nature s’étend jusqu’où s’étend sa puissance. La puissance de la nature, c’est, en effet, la puissance même de Dieu, qui possède un droit souverain sur toutes choses ; mais comme la puissance universelle de toute la nature n’est autre chose que la puissance de tous les individus réunis, il en résulte que chaque individu a un droit sur tout ce qu’il peut embrasser, ou, en d’autres termes, que le droit de chacun s’étend jusqu’où s’étend sa puissance. Et comme c’est une loi générale de la nature que chaque chose s’efforce de se conserver en son état autant qu’il est en elle, et cela en ne tenant compte que d’elle-même et en n’ayant égard qu’à sa propre conservation, il s’ensuit que chaque individu a le droit absolu de se conserver, c’est-à-dire de vivre et d’agir selon qu’il y est déterminé par sa nature. Et ici nous ne reconnaissons aucune différence entre les hommes et les autres individus de la nature, ni entre les hommes doués de raison et ceux qui en sont privés, ni entre les extravagants, les fous et les gens sensés. Car tout ce qu’un être fait d’après les lois de sa nature, il le fait à bon droit, puisqu’il agit comme il est déterminé à agir par sa nature, et qu’il ne peut agir autrement. C’est pourquoi, tant que les hommes ne sont censés vivre que sous l’empire de la nature, celui qui ne connaît pas encore la raison, ou qui n’a pas encore contracté l’habitude de la vertu, qui vit d’après les seules lois de son appétit, a aussi bon droit que celui qui règle sa vie sur les lois de la raison ; en d’autres termes, de même que le sage a le droit absolu de faire tout ce que la raison lui dicte ou le droit de vivre d’après les lois de la raison, de même aussi l’ignorant et l’insensé ont droit de faire tout ce que l’appétit leur conseille, ou le droit de vivre d’après les lois de l’appétit. C’est aussi ce qui résulte de l’enseignement de Paul, qui ne reconnaît aucun péché avant la loi, c’est-à-dire pour tout le temps où les hommes sont censés vivre sous l’empire de la nature. (Rom., chap. VII, vers. 7.)
CHAPITRE XVI.
DU FONDEMENT DE L’ÉTAT ;
DU DROIT NATUREL ET CIVIL DE CHACUN,
ET DU DROIT DU SOUVERAIN.
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(...) ce n’est pas en effet la raison, mais les passions seules qui gouvernent la foule, livrée sans résistance à tous les vices et si facile à corrompre par l’avarice et par le luxe. Chaque homme s’imagine tout savoir, veut tout gouverner d’après l’inspiration de son esprit, et décider de la justice ou de l’injustice des choses, du bien et du mal, selon qu’il en résulte pour lui profit ou dommage ; ambitieux, il méprise ses égaux et ne peut supporter d’être dirigé par eux ; jaloux de l’estime ou de la fortune, deux choses qui ne sont jamais également réparties, il désire le malheur d’autrui et s’en réjouit ; à quoi bon achever cette peinture ?
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Car puisque chacun a le droit d’interpréter l’Écriture, il en résulte que la seule règle dont il faille se servir, c’est la lumière naturelle commune à tous les hommes, et par suite que toute lumière surnaturelle, toute autorité étrangère, n’y sont nullement nécessaires. Il ne faut point en effet que l’interprétation des livres saints soit si difficile qu’elle ne puisse être pratiquée que par de très-subtils philosophes ; il faut au contraire qu’elle soit proportionnée à la portée commune et à l’ordinaire capacité des esprits ; or c’est là justement le caractère de notre méthode, puisque nous avons montré que ce n’est point à elle qu’il faut s’en prendre de toutes les difficultés qui se rencontrent dans l’explication des livres saints, mais à la négligence des hommes.
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Les récits contenus dans l’Ecriture ont plus de prix que l’histoire profane, et plus de prix les uns que les autres, dans la mesure où l’on peut s’en servir pour répandre des opinions salutaires. Si donc on lit les récits de l’Ecriture sacrée et qu’on y croie sans tenir compte de la doctrine qu’elle s’est proposée d’enseigner par leur moyen et sans corriger sa vie, c’est exactement comme si on lisait le Coran ou des poèmes dramatiques ou du moins des chroniques ordinaires dans le même esprit que la masse a l’habitude d’apporter à ses lectures ; et au contraire, comme nous l’avons dit, on peut ignorer complètement ces récits.

(Citation dans le «Traité des autorités théologique et politique » chapitre V )
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(Note des traducteurs dans le dernier chapitre du « Traité des autorités théologique et politique »)
Tout le plaidoyer est nourri d’allusions transparentes à la politique intérieure néerlandaise. De toute façon, nous ne nous lasserons pas de le répéter, les revendications du « Traité des autorités théologique et politique », en un autre pays, à cette époque, eussent semblé si irréalisables, que l’ouvrage aurait dû prendre la forme littéraire d’un voyage en Utopie.
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