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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Selon l'auteur lui-même , la source d'inspiration de ce roman , est la vie du Che , qui à l'époque où ce texte a été écris s'essayait à la révolution en Colombie.
C'est le deuxième roman de Spinrad et le troisième publié .
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Un ancien quatrième de couverture : « le dictateur Bart Fraden, sa compagne Sophia et le général Vanderling quittent le système solaire en catastrophe avec comme seule fortune cent millions de confédollars en drogues diverses. leur destination ? Sangre : un monde à fort potentiel révolutionnaire où ils pourront fourguer leur cargaison et devenir les maîtres du monde, ou du moins ce qui s'en approche le plus...
Ces hommes dans la jungle ? Un roman cynique et ultra-violent qui préfigure le chef-d'oeuvre de Spinrad : Jack Barron et l'éternité. « .
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Voilà donc le Pitch , l'auteur déploie son imagination pour décrire l'oppression brutale , les processus révolutionnaires pas toujours feutrés , et les lanternes qui sont souvent : des « vessies aux alouettes « ….

L'auteur met en évidence les processus qui font que très fréquemment les révolutions « foirent « au lieu de conduire à l'avènement d'un monde meilleur .
D'ailleurs pour que ce monde meilleur apparaisse il faut souvent que les révolutionnaires aient un accident … ( hum ) ….

C'est un bon petit roman sérieux sur le fond , digeste et agréable à lire , pour ceux qui apprécient la science-fiction militaire .

Un récit violent certes , mais avec des garde-fous quand même …

On peut se dire à lire ce petit roman désillusionné et lucide , que c'est un peu trop … , et bien : Non , hélas … non .

Pour vous en convaincre , faites un tour dans la France de la terreur ( sang jusqu'aux genoux , têtes au bout des pics ) , dans les fourgons de l'état islamique ( viol et balles dans la tête ) , dans ceux des pasdarans de la révolution iranienne ( tortures subtiles et longues ) ou bien mieux , offrez-vous un petit séjour dans un goulag stalinien cinq Etoiles ( pour construire le socialisme ) ….
Pourquoi pas un petit camps Mao , pendant la révolution culturelle , où vous vous jetterez des injures vous-même au visage , en hurlant que vous êtes un porc de réactionnaire . Elimination du surpoids éventuel en un temps record garanti …
Enfin , si jamais certains personnages de ce texte vous semblent outrés , prenez une tasse de thé avec un Kapo de Dachau , vous m'en direz des nouvelles , il vous distraira sans l'ombre d'un doute ( recettes variées de savons à base humaine ) …

Un roman édifiant et soigné , sans prétentions oiseuses , qui atteint son but : édifier , informer , faire réfléchir , distraire et faire suer , en étant assez léger et tous publics ( y compris jeunesse ).

Je vous passe les détails croustillants de la promenade : les morts , le carnage , le cannibalisme, le fanatisme , l'égoïsme viscéral , et les toxicos épanouis qui adorent le pouvoir .
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Ces hommes dans la jungle, est un roman de science fiction a ne pas mettre entre toutes les mains. Dur, violent. Certains passages pourront choquer les âmes sensibles (ce qui n'est pas du tout mon cas, au contraire.)
Le roman va nous faire suivre Bart Fraden, un politique qui n'a pas froid au yeux ainsi que son ami Vanderling, qui lui est plutôt du genre mercenaire bourrin à souhait. Tous deux vont être chassés au début de l'histoire, après avoir trop magouillé là où ils étaient confortablement installés. Ils vont donc se retrouver à vadrouiller dans l'espace accompagnés de Sophia la conjointe de Fraden, à la recherche d'une nouvelle planète habitable. Seulement, Fraden ne veut pas de n'importe quelle planète, car il a un plan en tête. Mener une révolution. Sa révolution. C'est dans cet esprit qu'ils vont atterrir sur Sangre, une planète dirigée d'une main de maître par la confrérie de la souffrance. Des tarés réduisant leur peuple en esclavage, pratiquant le cannibalisme, la torture physique et mentale et d'autre joyeuseté du genre. Fraden et Vanderling vont donc prendre le maquis et tenter de mener leur révolution à bien. Entre retournement de situation et bataille sanglante, tout ne se passera pas comme prévu. Fraden ira de surprise en surprise. Quelle trace tout cela laissera t-il sur lui? Comment s'en sortira son âme face à toute cette boucherie? A vous de le découvrir au fil des 400 pages du bouquin.
Personnellement, j'ai dévoré le roman et je vais m'intéresser de plus prés aux autres romans de l'auteur.
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Norman Spinrad n'est pas un auteur que je lis très régulièrement et pourtant je devrais parce que quelque soit le thème il y a toujours matière à réflexion.

Ici avec Ces hommes dans la jungle, écrit en 1967, on retrouve plein d'idées propres à l'époque où il a été écrit.

La révolution que Fraden tente de mener fait penser aux révolutions marxistes qui essayaient de percer notamment en Amérique du Sud. Plus récemment, Fraden et ses sbires m'ont fait penser aux FARC colombiens. Ce qui est le plus marquant aussi c'est que les tribulations de Fraden ressemblent beaucoup aux errements de la diplomatie américaine. On peut facilement considérer que Fraden est une métaphore des Etats- Unis. Il y a une volonté d'asseoir sa puissance, il utilisera la propagande, il manipulera les esprits simples, puis il s'en ira parce que même s'il a réussi à mener sa révolution la situation qui en découle ne le satisfait pas. Il laisse la planète avec un beau bordel sans que ça le chagrine plus que ça. Ce qui est un peu moins réussi ce sont les traits psychologiques des personnages, ils sont un peu trop prévisibles.

Ces hommes dans la jungle a une grosse liberté de ton (en rapport à son année de parution), à travers la critique politique, il y a des scènes de violence plutôt sanguinolentes et des scènes de sexe qui essayent d'être osées (je les ai trouvées un peu nunuches). le roman se lit plutôt facilement même si sur la fin ça traine un peu en longueur à cause d'une multiplication des subterfuges. Donc malgré un cadre divertissant (celui du space opera) il a y avec Spinrad une critique de la société dans laquelle il vit et que ce soient des gouvernants comme des gouvernés.
Lien : https://lecturesdechiwi.word..
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Voila ce que j'appelle un livre d'action.
L'histoire est assez simple, un homme tente de mener une rébellions sur une planète ou une minorité d'hommes traitent d'autres hommes comme des animaux. Bien sur tout ne va pas se passer comme prévu.
L'histoire est assez sanglante et comprend de nombreux combats.
Malgré quelques passages un peu long j'ai bien aimer ce livre.
A lire si vous aimez les histoires cyniques et violentes.
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Bart Fraden est un dictateur en déroute, sa base dans la Ceinture des astéroïdes est assiégée, encerclée par la coalition Terrienne qui s'est appropriée les gisements d'uranium. Sa fuite précipitée le mène sur Sangre, une planète dirigée par Moro à la tête d'une secte extrémiste, avec dans la soute de son vaisseau une quantité astronomique de drogues variées, rare marchandise ayant une valeur universelle. Fraden, sa compagne Sophia O'Hara au caractère bien trempé et Willem Vanderling un ancien pirate, ont beaucoup de mal à s'adapter et préparer un coup d'état sur cette planète de dégénérés.
Au début ce journal de révolution joue avec un certain comique de surenchère dans l'ignominie, atténuant presque la vilénie des professionnels du renversement de régime par une situation ridicule de démons au pays des archidémons. Ensuite se déroule un planet opera sous forme de huis clos politique, terrain de jeu pour la guérilla, la manipulation des masses, les idées tordues et impitoyables de mégalomane. La comparaison avec le régime nazi est très claire, avec certains détails, mais c'est une dénonciation plus générale des dictatures qui apparait. En écho, une dictature en remplace une autre, et même si elle parait moins extrême, la promesse de liberté est un mensonge. L'absurdité réside dans cette différence de degré, et pas de nature, l'utopie est vaine, il n'y a que des profiteurs et des esclaves, dans un système fait pour se conserver. La révolution par la guerre n'est qu'une multitude de meurtres, et ici le peuple est outrageusement caricatural, constitué de débiles mentaux anthropophages, avec une outrance dans le comportement inhumaine et pathétique, induite par les faiseurs de révolution et que les semblants de prise de conscience de Fraden ne peuvent pas atténuer. La surface de l'histoire est nonchalante, empilant des scènes de boucherie ignoble de façon désincarnée, mais dans le fond le processus décrit rappelle furieusement les dictatures sud-américaines infiltrées par les nazis après la Seconde Guerre Mondiale (Argentine, Paraguay ou Chili). C'est une folie des grandeurs ridicule, un délire à base de drogue, d'égocentrisme fou et d'irrespect pour la vie humaine, un portrait cynique de l'après-guerre, le monde comme un terrain de jeu géopolitique avec ses populations manipulées et écrasées dans une caricature mythologique morbide. C'est une plongée dans la nature humaine, réveil d'un substrat qui entre en résonance avec la multitude.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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