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J'ai découvert avec plaisir lepersonnage de Varg Veum, privé qui en est déjà a sa cinquième affaire dans ce roman policier.
Beaucoup d'humour, un langage imagé, un style qui n'est pas pour me déplaire.
Encore une fois, la face sombre de l'histoire d'un pays scandinave est évoquée comme c'est le cas dans d'autres polars nordiques.
En effet plus qu'une allusion, l'accent est mis sur la présence d'une extrême droite aux idéaux nazis de nos jours ainsi que sa participation active durant la période de la collaboration.
Le personnage de Mort aux Rats en est le symbole: criminel et délateur pendant la seconde guerre mondiale, est-il aussi le responsable et l'émissaire du mallheur qui entraîne dans la mort de nombreuses victimes actuelles?
Varg Veum devra répondre...
Staalasen, nous promène aussi dans sa ville natale, Bergen, nous la présentant au gré des saisons., sans oublier de faire le portrait de ses habitants (anciens dockers par exemple) ,surtout des plus démunis, des laissés pour compte: clochards, pochards, prostitués et narcomanes.
Je pense déjà à un autre rendez-vous avec Varg Veum
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J'ai pris du plaisir à suivre les aventures et l'enquête de ce détective privé.
Il reprend une affaire vieille de plusieurs années après qu'un ancien policier lui en ait parlé quelques jours seulement avant de mourir.
Il va donc essayer de comprendre ce qui s'est passé sur certains lieux des crimes seulement en interrogeant les personnes qui étaient sur les lieux à l'époque.

Les protagonistes sont humains, attachants et pourraient être des personnes que l'on côtoie. Il leur manque juste une personnalité plus marquante. Je les ai sentis parfois un peu sans vraiment de but ou n'attendant plus rien de la vie… C'est un peu dommage.
Les descriptions sont bien faites dans l'ensemble. Mais j'aurais tout de même bien aimé que Gunnar Staalesen décrive un peu plus certains personnages. Il aurait pu aussi nous raconter plus en détails certains évènements qui sont arrivés au détective privé.

Ce qui m'a un peu perturbée, mais je pense que c'est personnel, ce sont les noms des personnages mais aussi des rues et des lieux. Ce sont des noms norvégiens et si, comme moi vous n'êtes pas habitué je pense qu'ils peuvent vous déstabiliser et que vous allez avoir du mal à les retenir… Ca a d'ailleurs été mon cas.
J'avais déjà lu un roman norvégien et j'avais eu une mauvaise expérience, mais là finalement seuls les noms étrangers m'ont dérangée.
Ce qui est un peu décevant aussi c'est que l'on ne voit pas la partie enquête du point de vue des policiers. Pour celui du détective privé il y a un peu plus de détails mais j'aurais parfois apprécié un peu plus de précisions.

Les idées s'enchaînent bien et les retournements de situations sont peu nombreux mais ne sont là que lorsque c'est nécessaire, à petite dose.
J'ai beaucoup aimé le retournement de situation à la fin du roman, on ne s'en doute pas et l'auteur arrive à surprendre le lecteur jusque dans les dernières pages.
La fin est un peu comme je les aime donc c'est une lecture pour laquelle j'ai pris du plaisir du début à la fin.
En résumé un bon roman avec un enquêteur détective privé qui change des autres polars.

Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Après le très indigeste Anges déchus, voici Varg Veum au mieux de sa forme.
Dans le café qu'il fréquente lorsque ses activités tournent au ralenti, notre détective fait la connaissance d'un policier à la retraite, Hjalmar Nymark. Les deux hommes sympathisent et Nymark confie à Veum les détails d'une vieille enquête qui continue à le hanter : l'incendie accidentel d'une fabrique de peinture qui a fait de nombreux morts dans les années cinquante. Nymark avoue ne pas croire à la thèse de l'accident car le témoin essentiel de la catastrophe, et l'un des rares survivants, est un homme qu'il a suspecté de crimes durant la deuxième guerre mondiale. Mais Harald Ullven, surnommé Mort aux rats quand il agissait pour la Gestapo, est sorti blanchi de l'affaire, son implication dans l'incendie n'ayant jamais pu être prouvée. Vingt ans plus tard, le cadavre d'un homme battu à mort et défiguré est retrouvé sur les docks et il est identifié par sa compagne comme étant Harald Ullven. Ce triste personnage a donc croisé trois fois le parcours de Nymark sans que ce dernier ait jamais pu établir sa culpabilité ou son identité criminelle.
Peu de temps après ses confidences, l'ex-policier est renversé par une voiture et, quelques mois plus tard, il meurt d'une crise cardiaque après sa sortie de l'hôpital. Pour Veum, le moment est venu de rechercher la vérité autour de ces trois affaires.
Gunnar Staalesen installe comme personne une atmosphère empreinte de nostalgie et de désabusement autour de son personnage de détective solitaire. Veum n'a pas d'amis, pas de compagne, un fils qu'il voit peu grandir et beaucoup de souvenirs aigres-doux. Les services de police le méprisent et les clients sont rares pour l'ancien travailleur social de la Protection de l'enfance. Mais il est tenace et si, sous ses dehors revêches, il fait preuve de compassion et d'humanité pour les laissés-pour-compte de l'État-providence norvégien, il est aussi capable d'acharnement contre les profiteurs.
L'intrigue est tarabiscotée à souhait, les puissants échappent souvent à la main de la justice, l'argent et le pouvoir corrompent même les meilleurs, mais les déambulations de Varg Veum dans les quartiers huppés de Bergen ou chez les clochards sont décrites avec une plume trempée dans l'acide. le dénouement est à la fois un peu attendu et tiré par les cheveux, mais avec la dose de noirceur qui sied à un détective qui reçoit plus de coups qu'il n'en donne.
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C'est à Colchik que je dois d'être revenu vers l'auteur. Un premier essai avec "La femme dans le frigo" ne m'avait pas accroché.
Je fini celui-ci sur une meilleure impression.

Coté intrigue, l'enquête est tout à fait prenante, on pourrait chipoter sur une énième histoire dont les ressorts puisent aux sources de la seconde guerre mondiale mais le tout reste digeste.

Coté personnage, le détective, quelque peu dépressif, ne me séduit pas plus que naguère.
En revanche, ses pérégrinations dans la ville de Bergen, prétextes à de longues digressions géographiques, historiques et sociétales, m'ont régalé.
La ville apparaît presque comme l'objet central du récit, reléguant l'enquête au rôle de fil conducteur mais sans lasser toutefois.

Merci encore à Colchik pour ce retour gagnant vers Varg Veum.
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Un polard Norvégien. Décidément j'ai bien changé. Il fut un temps où les polards constituaient mes seules lectures. Peut être que le fait de faire des études nécessitait ce genre de lecture loin de mes préoccupations quotidiennes. En tout cas, aujourd'hui cela m'ennuie rapidement. L'histoire se passe à Bergen, ville de l'ouest Norvégien dans les fjords. Un détective privé se met en tête de découvrir la vérité sur un assassinat (voir plusieurs) remontant plusieurs dizaines d'années en arrière. Il est question de la guerre et de la vie politique Norvégienne de l'époque. Ayant vécue plusieurs années à Oslo, je connais un peu l'histoire locale, les affrontements locaux ne m'ont donc pas étonnés. Il y est également question de l'évolution de la vie quotidienne actuelle et de la montée de l'individualisme.

Bref intéressant pour celle /celui qui aime les polards et qui veut en profiter pour découvrir la Norvège.
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N°580– Juin 2012.
LA NUIT TOUS LES LOUPS SONT GRIS – Gunnar Staalesen - Gaïa
Traduit du norvégien par Alexis Fouillet.

Il est un peu conventionnel ce Varg Veum, détective privé de son état, avec son manteau épais et son chapeau de pluie. Il est vrai que nous sommes à Bergen, en Norvège. Comme il se doit, il a été abandonné par la femme qu'il aime et noie son chagrin dans les bars. Les débits de boissons sont des endroits d'exception où on fait des rencontres, mais elles sont plutôt masculines. N'allez pas vous méprendre, Veum reste un professionnel d'autant plus qu'il rencontre Hjalmar Nymark, un policier à la retraite mais aussi un ancien Résistant. Et quand deux détectives se rencontrent, qu'est ce qu'ils se racontent … (air connu) Justement, à force de sympathiser, l'ancien policier évoque pour son interlocuteur une vieille affaire dont il garde une mémoire encore vive, d'autant qu'il est persuadé que le coupable n'a jamais été inquiété. Il s'agirait de l'incendie d'une usine de peinture dans les années 50 qui avait fait plusieurs morts. Il pense avoir retrouvé la trace d'un homme, Harald Ullven surnommé « Mort aux rats », ancien collaborateur des nazis pendant la guerre et qui était employé et qui serait responsable de ce sinistre pourtant considéré comme un accident et classé sans suite. Cet homme a une particularité physique : il boite. de plus, il y a la disparition bizarre d'un autre homme, « Johan le Docker », celle d'un ouvrier un peu trop curieux et la présence d'un ancien président du conseil municipal de Bergen...
Veum, qui s'ennuie un peu reprend mollement cette affaire et veut bien admettre qu'elle n'a pas été complètement élucidée puisque cet ancien policier le prétend, mais quand ce dernier est renversé par une voiture cela prend des proportions inquiétantes. Certes Nymark survit mais trouve mystérieusement la mort à sa sortie de l'hôpital, avec, en prime l'ombre de Ullven. C'est donc au tour de notre détective de s'occuper sérieusement de cette affaire, ce que, bien entendu, il fait. Même si c'est trente ans après, Veum refait l'enquête, contacte les rares survivants de cet incendie. Après les bars qu'il affectionne, c'est dans le milieu des SDF qu'il va devoir exercer ses talents puisque un survivant de l'incendie est maintenant dans la rue. Décidément, ce Veum a tous les attributs d'un privé avec en plus la nuit « où tous les loups sont gris ».

C'est non seulement un roman policier avec morts mystérieuses, enquêtes qui soulèvent plus de doutes qu'elles ne résolvent de questions, rebondissements, fausses-pistes mais c'est aussi une évocation de cette période troublée de l'histoire de la Norvège où, comme ailleurs, une partie du pays s'est soulevé contre l'occupant et l'autre a choisi la collaboration. Il met en lumière la collusion entre le nazi Ullven et et le démocrate Fanebust qui avait été aussi un héros de la Résistance.
C'est aussi la critique du milieu économique qui prospère dans le mensonge et le crime tandis que les plus faibles sont appauvris. S'il lui est possible d'accéder aux plus démunis, il lui est en revanche impossible de rencontrer notamment le patron l'usine qui a brûlé et qui aurait pu éclairer son enquête. C'est la manière de l'auteur de dénoncer les disparités qui règnent dans son pays.
J'avoue que je ne connaissais pas cet écrivain rencontré par hasard sur les rayonnages de la bibliothèque où j'ai mes habitudes. Son personnage fétiche, même s'il date un peu et s'il a des côtés bien conventionnels me plaît bien. Ce n'est pas tant qu'il est en conflit avec les femmes et qu'il a un faible pour l'alcool et les bars, mais le regard qu'il pose sur la société qui l'entoure et le cynisme dont il fait preuve ne me laissent pas indifférent. C'est une histoire un peu compliquée avec des gens qui ne veulent pas parler, d'autres qui ont changé de nom, d'autres encore qui se sont vengés en temps de paix d'une guerre qui ne leur avait pas permis de faire justice.
Il y a aussi ces réparties qui se sont gravées dans ma mémoire [-ça, ça venait du fond du coeur – ça vient tout droit de mon cul, renchérit-elle en tordant la bouche. - C'est ce que je voulais dire, certains l'ont à cet endroit.]

C'est une occasion aussi de voir ce pays sous un autre jour que l'actualité immédiate nous l'a présenté, avec notamment les meurtres perpétrés par Anders Behring Breivik.

Au bout du compte, je ne me suis pas ennuyé, et c'est cela l'essentiel.

©Hervé GAUTIER – Juin 2012.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Quel plaisir de retourner dans le Bergen du début des années 80, aux côtés d'un Varg Veum qui vient de se dégoter une nouvelle enquête. Hjalmar Nimark, copain de bar et accessoirement ancien flic à la retraite, vient de passer sous les roues d'un chauffard alors qu'il venait de lui confier qu'il s'était replongé dans une vieille affaire jamais vraiment résolue. Ni une ni deux, il prend la relève. Après tout, son activité de privé (et sa vie perso) n'étant pas plus florissante que ça, il a le temps. Quand de potentiels témoins périssent lors d'accidents portant la signature d'un ancien criminel censé être mort depuis 10 ans, l'affaire revêt un intérêt encore plus important chez l'ancien flic, qui va tout donner pour dénouer les ficelles de cette sombre histoire.

J'ai pris un plaisir fou à retrouver ce bon vieux Veum, celui qui flaire, qui lâche pas, qui provoque. Cet anti héros un peu désabusé, pas très heureux, ni populaire parmi ses anciens collègues flics, qui malgré lui se mêle parfaitement aux personnes qu'il côtoie lors de cette affaire. Des portraits d'ailleurs tellement réalistes de ces habitants de Bergen qu'on n'a pas de peine à imaginer, errant dans la ville ou traînant leur carcasse au bingo du quartier.

Comme c'est souvent le cas dans les polars scandinaves, Staalesen ne nous présente pas la société norvégienne sous son meilleur profil. ça me rappellerait presque un certain auteur islandais, ou un certain Suédois qui me manque beaucoup. Bref. L'image de carte postale de la Norvège en prend un coup, mais c'est pour rendre service à une enquête prenante et bien construite. J'avoue que j'avais dès le début trouvé qui était LE coupable, sans deviner toutes les ramifications de l'affaire. Un dénouement que j'ai d'ailleurs trouvé un poil tiré par les cheveux. Mais pas grave, c'était bon ! ça faisait trop longtemps que je n'avais pas lu un polar de Staalesen, un peu de old school passe toujours bien.
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Alors que bizarrement, on aborde en général Staalesen (il faut prononcer Stôlessen m'a-t-on dit) pour ses romans policiers, ce n'est pas la partie de l'oeuvre de cet auteur que je préfère, mais vous l'aurez deviné, si vous avez lu mes critiques, la grande saga romanesque, émaillée quand même d'une enquête policière, qui s'intitule 'Le roman de Bergen'. Ce roman policier qui est pourtant le plus connu, est celui, de plus, qui m'a le moins accrochée. Allez savoir.
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Bibliothque Penn ar Bed
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Une nouvelle enquête du héros récurrent et désabusé de Staalesen, Varg Veum. Au moment d'une grave crise existentielle qu'il noie dans la bière de son bistrot préféré Varg Veum fait la connaissance d'un policier retraité. Ce dernier lui parle d'une ancienne affaire des années 50 qu'il n'a pas pu résoudre et qui le hante encore. Peu de temps plus tard il meurt dans d'étranges conditions. Veum qui n'a rien de mieux à faire décide de reprendre l'enquête à son propre compte. Il découvre que cette affaire a en fait débutée lors de la seconde guerre mondiale et n'a toujours pas trouvé sa conclusion à l'heure où Varg Veum commence son enquête.Le héros de Staalesen se balade dans toutes les couches sociales. Il se rend compte qu'il est plus à l'aise avec les SDF qu'avec les hommes d'affaires des quartiers chics ce qui le déprime un peu. On a tout de suite de la sympathie pour ce privé un peu perdu mais d'une efficacité remarquable.
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Quel est la manie de Hjalmar Nymark ?

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