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Daniele Mallarico, napolitain, est veuf. Illustrateur connu, ayant fait une brillante carrière , il vit déjà depuis plusieurs années à Milan. Sa fille unique qui habite Naples , devant s'absenter avec le mari pour une conférence , lui demande de venir s'occuper de son petit- fils de quatre ans pour quatre jours. D'une part le poids de la vieillesse, d'autre part vivant seul depuis des années et ne connaissant pas du tout le petit garçon, l'idée de la tâche lui semble ardue et le dévaste. Et puis retourner à Naples après tant d'années dans sa maison d'enfance héritée des parents où habite désormais sa fille va rendre la besogne encore plus difficile vu les souvenirs amers qui remontent à la surface.
Domenica Starnone écrivain, scénariste et journaliste italien nous a concoctés une jolie petite blague comme l'indique son titre italien traduit par Farce en français, qui à mon avis ne correspond pas tout à fait à son sens dans le texte. Une blague en faites sérieuse entre un homme vieillissant en pleine crise existentielle et un petit garçon très intelligent mais très gâté qui va prendre la blague à la lettre, et dont résultera des moments explosifs, chaque détail ou événement devenant la métaphore des détails et de l'évolution de la vie passée et présente de Daniele. Un texte profond et délicieux , où l'italien littéraire pimenté des mots du dialecte napolitain « chevvuofàstrunz, parlacommemàgn, tecriredesseremeglienúie, sinupílecúlo, sinuscupettinopocèss » radoucit l'amertume d'une existence au déclin confrontée à celle qui initie à peine, nous faisant sourire. Un petit délice littéraire à croquer entre deux lectures ardues 😊!
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Un homme âgé de soixante-quinze ans, Daniele, qui se remet à peine d'une intervention chirurgicale qui l'a beaucoup affaibli, quitte son domicile de Milan pour aller garder son petit-fils Mario, âgé de quatre ans.

C'est sa fille, Betta, qui le lui demande, en fait qui le somme de venir, car elle se rend avec son époux à un colloque scientifique, pendant plusieurs jours. Elle ne s'est pratiquement pas occupée de lui pendant son hospitalisation à peine quelques coups de fils, et il doit tout quitter, et aller à Naples par le train !

Si encore, ils se voyaient souvent… Mais non, il n'a pas vu son petit-fils depuis très longtemps et se souvient à peine de son âge. le deal est simple, la femme de ménage doit venir et préparer les repas, Betta lui a laissé une liste de recommandations, et tout est sous contrôle. Mario jouera pendant que Daniele fera ses dessins pour l'illustration d'une oeuvre de James qu'on lui a commandée.

Sa fille a repris l'appartement familial, c'est à dire celui où Daniele a habité lorsqu'il était enfant, où il a subi la violence d'un père joueur compulsif, dans une ville qu'il déteste. Malgré les modifications apportées pas sa fille, cet appartement ne lui plaît pas et surtout fait remonter des souvenirs…

Comment occuper un gamin de quatre ans qui sait tout, parle comme un livre, dans un appartement qui a des pièges, telle une porte fenêtre qui ne s'ouvre que de l'intérieur avec un système compliqué…

Domenico Starnone a une très belle écriture, sans fioriture, mais un sens du détail et du terme adapté, un ton sans concession qui m'ont beaucoup plu. Il nous propose aussi des dessins attribués à Daniele qui sont beaux mais sombres.

Je n'ai pas lu « le coin plaisant » la nouvelle d'Henry James qui sert de prétexte au récit, au départ, mais qui prend une place de plus en plus importante, un peu comme « La peau de chagrin » ou « le portrait de Dorian Gray » et j'ai trouvé cela gênant, comme si une partie de la pensée de l'auteur m'échappait.

Même si la fin est surprenante, j'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai lu d'une traite et que je relirai certainement après avoir découvert « le coin plaisant ». C'est un livre très fort, un uppercut qui laisse exsangue quand on le referme. Hélas, comme toujours lorsqu'un roman me plaît, je trouve ma critique maladroite.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur que je ne connaissais pas du tout.

#LaFarce #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Mario, il a 4 ans, a priori bien élevé, mais plutôt insupportable : un cerveau d'ange dans un corps qui n'arrête jamais. Son grand-père, dessinateur réputé, est chargé de le garder pour la première fois, ses parents devant s'absenter, mais doit aussi finir un contrat d'illustration pour une oeuvre d'Henry James. Commence alors une relation compliquée entre l'enfant et l'artiste, qui doit lui-même affronter une inspiration qui ne vient pas. Ce qui lui revient en revanche, ce sont ses fantômes qui se mélangent à ceux d'H. James. Toute sa vie il a regardé ailleurs, distrait, et il le restera encore jusqu'à la fin de ce livre. Roman sans grand intérêt, quelques belles phrases parfois, et surtout : pourquoi ce titre ?
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Un livre grinçant comme j'aime, lu d'une seule traite !

"Papi" Daniele - un illustrateur septuagénaire orgueilleux, en pleine crise existentielle tardive - accepte bon gré mal gré, en l'absence de sa fille et de son gendre, de veiller quelques jours sur son petit-fils Mario - l'enfant-roi de la famille, âgé de 4 ans. Au sein de l'appartement familial napolitain, s'en suivra un huis-clos oppressant, doublé d'un face-à-face d'une tendre cruauté entre ce grand enfant et ce petit homme.

L'histoire est troublante, car elle appuie là où ça fait mal : elle nous parle du délitement de la cellule familiale et du narcissisme qui ronge notre société. le style et la narration sont brillants : la mise en abyme dans le roman d'une nouvelle de Henry James (intitulée "Le coin plaisant") achève de brouiller les repères des personnages et des lecteurs, qui ne savent plus quand commence le jeu et où s'arrête l'imagination.

#LaFarce #Fayard #NetGalleyFrance
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Les parents du petit Mario (deux mathématiciens, professeurs à l'université de Naples)
doivent partir pour une conférence,
aussi pour prendre le temps de comprendre si leur mariage est terminé.
L'enfant est donc laissé aux soins d'un grand-père pratiquement inconnu,
un vieil illustrateur, bourru et occupé, qui vit à Milan depuis de nombreuses années.
Entre quatre murs et un balcon
(l'appartement où il a passé son enfance et qu'il a laissé à sa fille)
ce récit âpre déroule en soixante-douze heures
la confrontation perfide et amusante entre un grand-père fatigué et distrait
et un petit gendarme pétulant et très vif.
Dans le jeu qui se joue entre eux,
entre alliances, rivalités et jeux pas toujours amusants,
C'est la vie qui se reflète sous toutes ses formes :
la vie passée et celle en potentiel,
la vie dure et moqueuse de Naples qui accueille l'homme à nouveau après tant d'années,
la vie de la maison qui semble se réveiller lentement,
pleine d'échos et de fantômes.
Un des maîtres de la littérature contemporaine revient pour raconter la dureté des liens familiaux.
Et il le fait avec un roman très tendu,
qui nous fait sourire continuellement
mais ne nous épargne pas la dissection précise de nos peurs,
de notre perte face à la ténacité de la vie en nous et après nous.

Une remarque, beaucoup de spécialistes s'accordent pour dire que Domenico Starnone se cache derrière le pseudo d'Elena Ferrante.


effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Un illustrateur milanais en perte de vitesse, affaibli par l'âge et par une opération récente, se rend à Naples dans l'appartement dans lequel il a grandi, pour garder son petit-fils quelques jours, Mario, quatre ans au caractère bien trempé. Dire qu'il part avec enthousiasme remplir son devoir de grand-père, serait mentir. Il est charrette pour un projet d'illustrations d'un recueil de nouvelles et son commanditaire lui met la pression en lui faisant des commentaires peu amènes sur les premières ébauches remises avant son départ. Il est inquiet sur ses capacités à satisfaire ce jeune loup de l'édition qui lui parle « manques d'innovation et d'éclat » dans ses premières planches…
En plus il se rend rapidement compte que le couple parental du petit Mario est en pleine crise conjugale et que le divorce est envisagé par les protagonistes qui voit dans cette conférence l'occasion de régler leurs différends loin de leur fils.
Rapidement, Grand-père prend la mesure des difficultés à consacrer du temps sur son travail d'illustration, satisfaire les besoins et les soins qu'il doit apporter à cet enfant dictatorial sur les bords, qui voit son grand-père comme un grand et beau jouet que ses parents lui ont confié pour ces quelques jours.
Ce roman est le récit d'un huis-clos basé sur un malentendu. Mais aussi, sur les réflexions du vieil homme, Daniele se penche sur son enfance et adolescence passées dans cet appartement. Vu par ses parents comme un prodige surdoué en dessin qui porte sur ses épaules l'admiration et les attentes de sa famille. Lui l'enfant plein de rage qui a dû l'étouffer pour s'imposer comme artiste dans une société si différente de son milieu d'origine. Un très bon moment de lecture !
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Ce livre me donne un sentiment mitigé puisque la fin m'a surprise. Mais je vais m'en expliquer.
Au début, on est pris par cette histoire simple. Un grand-père se voit d'autorité demandé par sa fille de garder son petit-fils, quelques jours, le temps d'un colloque auquel les 2 parents vont assister. Ce grand-père habite loin de son petit-fils et le connaît à peine. Il a 4 ans et a déjà un sacré caractère, un peu à l'image de son père. Et, ça, ce n'est pas pour plaire à ce grand-père.
Ce grand-père est dessinateur. Il a eu une belle carrière, il a publié pas mal de dessins et il se trouve à un moment charnière de sa carrière. Les derniers dessins qu'il a envoyés ne sont pas aboutis, ne lui conviennent pas. Si bien que celui qui lui a fait commande de ses dessins le lui reproche et lui somme de rendre des dessins à la hauteur de l'enjeu. le grand-père promet de s'y mettre et compte bien profiter de la garde de son petit-fils pour travailler.
Seulement, voilà, c'est sans compter sur son petit-fils qui veut à tout prix que son grand-père joue avec lui. Au départ, il y a la femme de ménage qui tempère les caractères du grand-père et du petit-fils mais bientôt, elle va s'effacer et les laisser tous les 2 en tête à tête.
Le livre démarre bien. On se dit que ça pourrait être amusant de voir ces 2 personnages, l'un voulant jouer tout le temps, et l'autre ronchon sur les bords. L'auteur pose les bases et le livre se lit tout seul. On a un peu de peine à la fois pour le grand-père et le petit-fils parce qu'ils n'arrivent pas vraiment à s'entendre mais en même temps, c'est assez drôle.
Mais très vite, l'intrigue tourne mal et c'est assez malaisant, voire même très gênant. Je n'ai pas compris la réaction du grand-père ni celle du petit-fils, encore que : il n'a que 4 ans. Les chapitres sont assez courts, tout comme le livre lui-même, si bien que la pression monte facilement et qu'on se dit que ça peut aller très loin.
La fin m'a un peu surprise dans le sens où je ne comprends pas pourquoi là encore le grand-père ne dit rien. Je suis preneuse si vous l'avez lu à savoir comment interpréter cette fin. le grand-père semble vouloir tourner la page.
J'ai beaucoup aimé ce livre même s'il est malaisant, et à la fois drôle par bien des aspects. Je pense que je lirai d'autres ouvrages de l'auteur.
Je remercie Netgalley et les éditions Fayard pour cette lecture.
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Il y a quelque chose d'assez intrigant et prenant dans ce roman sur l'histoire d'un enfant un peu trop encensé et d'un grand-père déclinant.
On ne peut gommer les défauts qui pèsent sur l'appréciation générale : des répétitions qui alourdissent le récit et un léger manque de style (peut être dû à la traduction), cependant il se lit jusqu'au bout (en laissant un petit goût d'inachevé et de pas tout à fait creusé).
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Je n'ai vraiment pas l'habitude de lire des auteurs italiens, mais ce roman me faisait envie par sa quatrième de couverture et cette histoire de générations réunies, un grand-père et un petit-fils qui se retrouvent, des parents qui essayent de sauver leur mariage. J'avoue que j'étais intriguée et je suis ravie de m'être laissé tenter, car j'ai passé un bon moment.

On découvre Betta qui téléphone à son père pour garder le petit Mario de 4 ans, car elle doit participer à un colloque de mathématiques. Rassurez-vous, il ne sera pas question de maths dans ce roman, ouf ! On va suivre un peu les parents, mais on va passer beaucoup de temps avec Papi Daniele et son petit fils Mario, à Naples. Un papi qui a de l'âge et qui doit faire attention à sa santé, mais qui va lier une belle relation avec son petit fils. J'ai vraiment adoré leur attachement. D'ailleurs, je me suis énormément attaché à eux, tant ils sont touchants.

Mario sait vraiment ce qu'il veut pour ses 4 ans et, par moments, il va en faire voir à son grand-père, mais il va aussi s'intéresser à ce dernier. Papi Daniele, lui va essayer de travailler, mais il va se rendre compte à quel point c'est compliqué avec Mario, du coup, il va essayer de l'occuper et on va découvrir que Mario peut-être un enfant très vite content et c'est vraiment un des côtés de Mario que j'ai beaucoup aimé. le voir s'intéresser au travail de son grand-père, le rend également très attachant. Comme je vous l'ai dit, une très belle relation va se nouer entre grand-père et petit-fils au fil des pages et c'est vraiment adorable.

Quant aux parents, je dois avouer que je m'y suis beaucoup moins intéressé. Allez savoir pourquoi ! J'y suis restée complètement indifférente malgré leurs problèmes de couples. Ce roman est une ode à la vie, à la famille, à la découverte de soi et des autres. À un moment, on va s'inquiéter et à un autre, on va sourire, mais on ne va pas voir les pages se tourner tant l'auteur a une plume fluide et entrainante. Ce roman, je l'ai dévoré en une soirée.
Lien : https://geek-o-polis.com/202..
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Oui, mais, peut-être, pourquoi pas, je ne sais pas... Étrange sentiment d'inachèvement (pas à cause de la fin que je trouve assez logique) mais d'autre chose. Peut-être parce que l'auteur esquisse certaines ouvertures (la maison familiale par exemple) sans creuser, volontairement certainement. On sent une réflexion sur la vieillesse, les différences générationnelles, la transmission, le détachement émotionnel de la fin de vie, le lâcher-prise, l'art. Non, sans un certain humour, plutôt caustique, car ce grand-père est loin du portrait bêta-gagna. Et l'enfant est plutôt agaçant. Les parents le sont aussi. Tous les personnages sont en réalité un peu agaçants, c'est peut-être cela qui est déstabilisant. Même le voisinage est hostile ou agaçant. On reste un spectateur qui observe les membres de cette famille en crise, chacun de leur côté. C'est une tranche de vie, courte, mémorable, mais qui passe.
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