AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 592 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman réunit les ingrédients qui permettent, selon moi, la découverte d'une nouvelle littérature étrangère, d'un nouvel écrivain, ce qui fut mon cas ici :
Un territoire méconnu omniprésent, l'Islande, magnifiquement décrit dans sa singulière rudesse et sa beauté sauvage ;
Des personnages ancrés dans leur pays natal, aux caractères affirmés, réunis par le récit de leur chronique familiale sur trois générations ;
Et enfin et surtout, un ton personnel d'une grande humanité à forte connotation poétique que la traduction ne semble pas avoir écrasé, pour mon plaisir de lectrice avide de belles associations de mots et d'idées. Un régal !

Evidemment, cette lecture est un peu exigeante, mais qu'importe. le lecteur est promené en permanence entre les époques et leurs problématiques respectives, au fil des mutations que subit l'Islande et plus particulièrement Keflavik, le port de pêche perdu où « s'oppose la raison, le vent et la lave. » Ce village que le personnage principal, Ari a fui il y a deux ans, abandonnant subitement femme et enfants à l'aube de la cinquantaine pour se réfugier au Danemark, plus près de la civilisation, et qui sait peut-être de lui-même. Car il est indéniable que le roman s'articule autour d'une période de crise existentielle, fil rouge du roman. C'est particulièrement bien rendu par le rythme du récit, enchevêtrant les bribes de vie des personnages de la génération d'Ari et celles de ses ancêtres. Très franchement, une fois immergée dans le récit, je n'ai pas vu le temps passer et j'attends le deuxième tome qui vient tout juste de paraître en Islande.

« La vie naît par les mots et la mort habite le silence. C'est pourquoi il nous faut continuer d'écrire, de conter, de marmonner des vers de poésie et des jurons, ainsi nous maintiendrons la faucheuse à distance, quelques instants. »
Commenter  J’apprécie          712
Masse critique spéciale.
Remerciements à BABELIO et à l'Editeur GALLIMARD

************************************************

SAVOIR ECHANGER ET PARTAGER

Tout d'abord, je n'avais jamais lu cet auteur qui a reçu sur BABELIO, notamment, de nombreuses critiques élogieuses.
Aussi, j'ai été ravie de découvrir son livre qui, à mon humble avis, doit être lu au calme et de façon quasi continue ce qui n'a pas été mon cas (lecture dans le métro) afin de ne pas se perdre dans cette histoire de famille sur trois générations.
L'auteur est un poète et est agréable à lire mais beaucoup de digressions empêchent une parfaite compréhension de l'histoire ainsi que le suivi des personnages.
Une seconde lecture me serait-elle nécessaire ? Probablement.
Une suite est absolument souhaitable tant la fin m'a laissé sur ma « faim ».
En définitive, belle découverte.
Commenter  J’apprécie          620
"Celui qui lit tellement de poésie qu'il en vient à imaginer qu'il peut nager jusqu'à la lune doit pouvoir vivre plus longtemps, le monde ne saurait se passer de ce genre de personnes. "

Avec ce genre de phrase on ne peut que tomber sous le charme de l'écriture de Jon Kalman Stefansson. On retrouve la rudesse du climat islandais, la richesse de la poésie, les pensées profondes sur l'existence de sa trilogie merveilleuse.
Ici, c'est une histoire de famille qui se raconte et s'entremêle sur trois générations. On se laisse happer par les longues phrases qui nous emmènent ailleurs, dans les pensées des hommes et des femmes de ce pays si extraordinairement beau et sauvage, qui s'égrènent au fil du temps.

Un roman qui nous ferait presque croire qu'on peut nager jusqu'à la lune, mais on retombe dans la réalité car on sait bien qu'hélas les poissons n'ont pas de pieds...
Un roman à la fois dramatique, où il est question de la vie des femmes, de la rudesse des hommes, et passionnément magique.
Pourtant quand ils serrent les poings, ils veulent dire un poème...

"Oddur serre les poings plus fort encore, impuissant, vaincu, il serre les poings, c'est sa manière à lui de déclarer sa flamme, elle le sait, c'est ainsi que se tisse le chant d'amour qu'il lui dessine."
Commenter  J’apprécie          481
De tous les romans que j'ai pu lire, celui-ci doit sûrement être celui qui possède le titre le plus étrange (je me suis pour l'instant, et peut-être à tort, tenue à l'écart des romans ayant succombé à la mode des titres loufoques) ! Si vous avez tendance à être comme moi, je vous conseille de ne pas passer à côté de la plume de Jón Kalman Stefánsson, qui est somptueuse.

L'auteur entremêle avec brio le récit et les pensées de plusieurs générations d'une même famille, à partir de celles d'Ari, qui, parti au Danemark après la rupture d'avec sa femme, se réinstalle en Islande après avoir reçu de son père mourant un colis avec des affaires chargées de souvenirs. Ari y retrouve son ami d'enfance, qui, en tant que narrateur omniscient, raconte leurs souvenirs de jeunesse communs mais aussi ceux des parents d'Ari, et surtout des grands-parents de celui-ci, Oddur et Margrét, à la relation enflammée mais qui n'a pas toujours été à l'abri des coups durs et des malentendus.

Si Ari pensait seulement revenir sur sa terre natale, c'est en fait vers ses souvenirs qu'il retourne… Souvenirs emplis de regrets : envers les femmes de sa vie, envers la vie et ses douleurs envenimées par le non-dit (« une plaie qu'on passe sous silence et qu'on ne soigne pas devient avec le temps un mal intime et incurable »), envers un temps qui passe inexorablement et qui réduit des vies à une simple trace, au mieux un souvenir.

Car c'est cette lutte contre la fuite du temps, qui peut mener à l'oubli si on n'y prend pas garde, qui m'a touchée dans ce roman, comme l'écrit si bien l'auteur : « Car il en va ainsi, tous les événements passés, qu'ils soient petits ou grands, laideur ou beauté, les rires et les caresses, tout est cela est tôt ou tard mis sur la touche, condamné à l'oubli, condamné à la mort et à l'effacement, uniquement parce que plus personne ne se le rappelle, parce que plus personne n'y pense ou ne l'honore, c'est ainsi que tout ce que nous avons vécu se voit peu à peu réduit à néant, à une chose qui n'est même pas de l'air, et c'est si douloureux, c'est un tel gâchis qu'on en perd le sens de la vie […] Est-ce donc la raison pour laquelle nous vous apostrophons en vous racontant l'histoire de ces générations et en balayant cette centaine d'années afin que vous sachiez et que, de préférence, vous n'oubliiez jamais que tout le monde a un jour été jeune, afin que compreniez que tous autant que nous sommes, un jour viendra où nous brûlerons, consumés de passion, de bonheur, de joie, de justice, de désir, parce que c'est ce feu-là qui illumine la nuit, qui maintient à distance les loups de l'oubli, afin que vous n'oubliiez pas qu'il faut vivre et ressentir, que vous ne soyez pas transformés en un cadre sur un mur, un fauteuil dans un salon, un meuble devant une télévision, un objet qui regarde l'écran de l'ordinateur, inerte […]

« D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds » n'est pas un roman léger, ni gai. Au contraire, c'est un roman grave, intense, gris charbon comme cette terre d'Islande, aux sentiments intenses qui couvent sous la couche des apparences, aux réflexions d'une psychologie folle, servi par une langue riche et magnifique. L'entrelacement des histoires, qui fait fi le plus souvent d'une chronologie précisément affichée, m'a souvent perdue, et je n'ai pas toujours vu où voulait en venir l'auteur dans l'écriture de certaines anecdotes. Mais c'est tellement bien écrit, tellement profond que je me suis laissé complètement guider par l'auteur dans cette ballade des sentiments et des regrets.

Si vous n'avez jamais lu Jón Kalman Stefánsson, courez-y les yeux fermés. En ce qui me concerne, c'est ce que je vais continuer à faire pour découvrir ses autres oeuvres.
Commenter  J’apprécie          424
Ari rentre du Danemark. Son père va mourir, et deux ans après son exil, Ari retourne en Islande où il y retrouve le narrateur , à Keflavik...
Superbe roman, d'une grande densité.
l'auteur nous ballade dans l'Islande à travers trois générations: Les grands parents Oddur et Margret, sur la coté est, Ari et ses potes dans sa jeunesse au milieu des année 70 en pleine adolescence et donc aujourd'hui, où l'on sent vite que le Ari en question n'est pas celui qui a vu Sally...

Il y a beaucoup de choses dans ce livre où l'histoire de cette famille, touchante, extrêmement bien décrite est un peu sans doute l'histoire d'un pays qui a vécu de la mer et se retrouve désorienté quand l'argent, la mondialisation et les politiques s'en mêlent .
Il y a beaucoup de philosophie de vie (pléonasme ?) aussi .
On y règle ici ses comptes avec Dieu et la religion en général (sacré Jésus qui marche sur l'eau pour épater quelques pécheurs !), on fustige notre société actuelle à travers les politiciens certes mais aussi les comportements et le mode de vie que nous adoptons.
J'ai trouvé les femmes belles dans ce livre. Elles sont des victimes, l'auteur leur rend hommage et semble défendre leurs cause devant la reconnaissance que le monde , dirigé par les hommes, ne leur accorde pas.
Il écrit bien notre descendant de vikings. Bon, il nous fait un peu la morale mais il met le doigt là où cela fait mal, essayant à travers ses personnages de trouver le bon compromis entre fierté, empathie, sentiment.
Certains livres vous marquent plus que d'autres pour diverses raisons. Je ne sais pas si cette histoire traversera mon esprit longtemps par contre, il est une scène qui restera longtemps gravée. Celle d'un couple de vieux , paumé au fond d'un fjord au début du XXème. Ce couple respire le bonheur et l'amour, alors qu'il n'a jamais connu que sa vallée et ne sait rien du monde. il est le cri de l'auteur contre ce monde matérialiste, chaperonné par la cupidité, l'égoïsme, le repli sur soi et la perte du sens des valeurs simples. Ce passage est d'une beauté indescriptible , je ne le décrirai donc pas :)

L'Islande, les thèmes que j'ai évoqués, des prénoms aussi bizarre que le nom latin des fleurs, l'obscurité. ça ne vend pas du rêve à tout le monde.Pourtant, il y a un peu de rire dans cette grisaille, beaucoup de musique et tellement de belles choses qu'il serait dommage de se laisser repousser par quelques clichés !
Commenter  J’apprécie          373
Ari revient, à la cinquantaine, de nos jours, en Islande après avoir passé plusieurs années au Danemark où il devenu éditeur. Il est porteur d'un petit colis contenant le diplôme d'honneur décerné à son grand père, capitaine de bateau de pêche et d'une lettre adressée par son père lui annonçant son décès prochain.
Après avoir évité la mort en mer Oddur jeune homme intrépide rencontre Margrét, jeune fille, revenant du Canada...
1976-80, le village doit faire face au départ de la base américaine, véritable poumon de la ville et Ari a trouvé un travail qui ne le passionne pas dans une conserverie de poissons...
Trois époque de la vie de la famille d'Ari, de celle de ses grands parents Oddur et Margrét....trois époques de la vie de l'Islande, de sa richesse grâce à la pêche, grâce aux américains et à la guerre froide, jusqu'à nos jours en passant par sa chute et sa faillite, faillite du pays mais enrichissement de certains qui ont vendu les quotas de pêche à l'étranger....
Trois époques que l'auteur mêle, qu'il abandonne pour y revenir....La vie d'Ari qui fouille dans ses souvenirs...un souvenir en amenant un autre...des allers retours permanents.....mais de grands absents dans cette vie : ses parents....L'auteur ne nous en parle pas....ce n'est certainement pas anodin. Nous prépare t-il quelque chose?
N'espérez pas lire ce livre dans le métro, dans un train, en levant le nez pour regarder de temps en temps le paysage...non, c'est un livre qui se mérite, à lire au calme. Mais que de poésie dans la description de la vie rude de ces marins, de leurs conditions de travail, de ces autres aspects de l'Islande décrite déjà dans "Entre ciel et terre", dans la description de la ville de Keflavik, de sa tristesse."Cette ville qui a perdu son quota de pêche, perdu sa base militaire, et où il n'y a pas grand chose à voir, si ce n'est du chômage, de vieux filets en lambeaux, le souvenir d'une armée, de l'argent disparu, et deux norvégiens à tête de couperet."
Que serait l'Islande sans ses pêcheurs, la mer -"Être en mer, c'est être en vie" - ses tempêtes, sans le froid, ses paysages de cendre noire volcanique...ses fjords....Quand c'est décrit par Jón Kalman STEFÁNSSON et traduit par Éric Boury, on a envie d'y goûter...
Souvent pour introduire une période Jón Kalman STEFÁNSSON, nous livre ses réflexions sur la vie, la vérité, l'environnement, le bonheur, les enfants, toujours empreintes de beaucoup d'humanisme.
Difficile parfois, "D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds" sera certainement dénigré par ceux qui certains, mais adoré par ceux qui ont envie de voyager dans le temps, dans l'espace, de se confronter à la rudesse de ce pays, de cet auteur

Lien : http://mesbelleslectures.com..
Commenter  J’apprécie          310
il m'aura fallu attendre la page 376 pour comprendre le titre de ce très beau roman de Jon Kalman Stefansson (pardonnez l'absence des accents).
Nous suivons le retour d'Ari en Islande après deux années passées au Danemark.C'est un message de Jakob, son père, qui le décide à rentrer.La quarantaine approche et ce retour va être pour Ari le moment de faire le point Arrivé à ce moment charnière ,Ari se doit de faire le bilan des années écoulées et peut-être enfin voir clair dans ses choix pour le futur . Comment essayer de comprendre ce que l'on est si l'on ne fait pas l'effort de savoir d'où l'on vient.Ari va donc nous entrainer dans le passé de sa famille et par la même occasion dans le passé de cette terre d'Islande.Oddur et Margret ses grands-parents , la fin du 19ème siècle, Jakob et sa belle-mère , les années 1980, les années de sa jeunesse, des premières musiques en provenance des USA, la base américaine de Kéflavik qui a apporté argent, prospérité et modernité à cet endroit réputé le plus noir du pays!
Il m' a certes fallu quelques pages pour "capter" l'écriture de Jon Kalman Stéfansson mais ensuite je me suis laissée séduire . Certes la mélancolie est présente à chaque ligne, certes le bonheur file entre les doigts, la vie est dure,l'alcool trop souvent présent,la femme mal considérée mais tant que la musique est là il y a de l'espoir.
Au final un roman émouvant, triste ou plutôt mélancolique paré d'une très belle écriture , à souligner la remarquable traduction d'Eric Boury
Un très grand merci aux éditions Gallimard et à l'équipe de Babelio pour cette belle découverte
Commenter  J’apprécie          300
Je suis totalement séduite par la plume de j.k.stefanson que je découvre. Non seulement la poésie y est reine mais plus encore, Stefanson parvient à traduire avec une justesse percutante les sentiments,le ressenti de tout ce qui constitue notre vie d'humain. Parfois, j'ai relu lentement, intérieurement certaines phrases, troublée par l'écho qu'elles procuraient en moi. La vie,l'Amour,la mort, virevoltent ensemble,dans un tourbillon qui procure,bonheur, nostalgie,tristesse sans transition. Ce tourbillon semble n'obeir à aucune logique . C'est d'ailleurs ce tourbillon intemporel qui m'a perdue. Car si je suis indéniablement amoureuse de cette plume, j'avoue ne pas avoir été capable de m'adapter à la construction singulière de ce roman. J'ai été désorientée et n'ai pas pu trouver mon fil conducteur. Trois générations sont convoquées à travers un personnage principal qui est le trait d'union entre tous les autres et "aujourd'hui" et " jadis". C'est Ari. Après avoir brisé en une fraction de seconde son bonheur en quittant la femme de sa vie, il quitte également le Danemark pour retrouver son Islande natale et à travers elle les souvenirs qui le constituent. Un peu comme avec un kaléidoscope,j'ai repéré les mosaïques les plus importantes,je me suis émerveillée, mais je n'ai pas réussi à remettre de l'ordre, à relier clairement tous les morceaux ! C'est donc ma seule incompétence qui explique les 3 étoile et demie et non pas 5 belles étoiles. Je retrouverai cet auteur dans d'autres romans car je ne peux pas m'avouer vaincue face à une écriture d'une telle beauté !
Commenter  J’apprécie          291
C'est à la réception d'un colis envoyé par son père, qu'Ari décide de rentrer au pays. Il quitte le Danemark pour s'envoler vers Keflavik, petit port qui a bercé son enfance, mais aussi celle de ses ancêtres. Il est temps pour lui de retrouver la mémoire et de comprendre ce qui a motivé son exil pour fuir son passé familial.
Grâce à ce retour en Islande s'enclenche la saga d'une famille sur trois générations.
Comme toujours chez Jon Kalman Stefansson, on retrouve un univers empli de poésie, de personnages merveilleux, tels le grand-père d'Ari, le fameux capitaine Oddur et sa grand-mère, l'ensorcelante Margret.
J'ai aimé cette écriture si particulière qui décrit parfaitement l'ambiance glaciale, la fureur des éléments qui font comme toujours chez l'auteur partie intégrante de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          282
Je tiens à remercier Babelio, les éditions Gallimard pour m'avoir permis de lire pour la première fois Stefansson cet auteur Islandais.
Ce roman est très interessant et riche car il relate l'histoire d'une famille ... Ce qui est banale ... Lui il le fera sur trois génération ...
Il ne faut pas se perdre dans le récit .. Et resté concentré sinon on s'y perd vite .
Nous voyageons entre les différentes epoques ce qui donne un caractère assez atypique et original ....
Le roman est très bien écrit et vraiment qu'est ce que c'est agréable .
Ari revient au Danemark apres etre parti de l'Islande ... Tout ceci vous vous en douté pour des discordes familiales .
Je ne vous en dit pas plus mais si vous avez le temps de vous posez ... Je vous recommande ce livre ... Vous l'apprécierez à sa juste valeur .
Commenter  J’apprécie          280




Lecteurs (1330) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1227 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}