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3,8

sur 363 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un petit village islandais, quatre cents habitants qui mènent une vie « normale »
Mais qui n'a jamais connu des moments de joie ou de tristesse? Qui n'a jamais vécu quelque événement inhabituel ? Qui a ses certitudes mais a quelquefois rencontré le doute ? C'est tout cela que nous raconte ici Jon Kalman Stefansson.
On pourrait dès lors croire à un roman plutôt banal, mais que du contraire, grâce au talent de l'auteur, qui dans chacun des huit chapitres met l'accent sur un personnage différent. Il le fait avec beaucoup d'humour, et de plus en plus de poésie au fil des pages. Entre chacun de ces chapitres, Stefansson nous livre en deux trois pages ses sentiments sur tout et sur rien, sur le sens de la vie, sur ce monde que nous sommes en train de détruire, sur l'être humain qui ne parle plus, scotché devant sa télé, et qui espère se consoler de tout en buvant encore et encore. On sent poindre la nostalgie, voire un pessimisme atténué par la beauté de la nature.
C'est aussi le style de l'auteur qui a contribué à me faire apprécier ce roman. Un style vivant et drôle qui s'attarde parfois en de plus longues phrases pour décrire une action ou pour rêver aux images qui lui passent par la tête.
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L'Islande est un pays isolé, cela n'aura échappé à personne, ce qui encourage les vocations d'écrivains et de lecteurs. Habiter un petit village dans ce pays ne fait qu'enfoncer le clou de l'isolement. Il paraît, pour ceux qui ne connaissent que la sociabilité enjouée ou forcée des grandes cités, que l'individu en sort plus fort, plus à même de se jouer des vilénies que la vie nous réserve, du fait de nos congénères ou de nos propres errements. Il est des généralités auxquelles seul le vécu peut tordre le coup. Chaque individu trouve dans la solitude ou la fréquentation d'un petit nombre d'humains une satisfaction à la mesure de ses attentes. le choix n'est pas toujours possible et le destin, appelons le comme ça, se charge de justifier une présence à cet endroit plutôt qu'à un autre, y être né est par exemple difficilement discutable. Je suis né ici, cela suffit à mon bonheur ou à mon malheur, aucune différence puisque c'est de cette terre que je suis né(e).
Le pays ne change rien à l'affaire. Pour nous, il est exotique : comment fait-on pour vivre là-haut, la moitié du temps dans le noir, il fait froid, et le reste, un soleil blafard réchauffe à peine une atmosphère transparente. A l'intérieur , la chaleur brûle , ne demande qu'à s'exprimer, elle explose assez régulièrement, alcool, sexe, crise mystique ou violence gratuite. Vous secouez le tout et la mixture servie a le goût des herbes sauvages mélangées avec les myrtilles qui se récoltent en abondance sous cette latitude. La curiosité qui nous taraude à propos de ce pays aux multiples écrivains est multiple. Une terre hostile a donné naissance à des filles et fils de guerriers farouches, forgés par les éléments, aujourd'hui peuple de lettrés, de femmes libérées au fort tempérament.
Sous la glace, couve la braise, lave non refroidie de désirs jamais vraiment rassasiés.
Premier roman publié de l'auteur, traduit seulement cette année, ébauche de ce que seront ses textes suivants, plus élaborés, plus mystiques aussi.
A lire.
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Récit de la vie d'une communauté villageoise islandaise, ce roman se dévoile au fil des personnages dont les destins se succèdent et s'entremêlent parfois. La plume poétique de l'auteur virevolte entre drames familiaux, rêves et secrets. Une fresque humaine émouvante, drolatique et profonde...
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Ouvrir certains livres c'est comme rentree chez soi. C'est en tous les cas l'effet que provoque en moi cet auteur. Je sais que je vais retrouver son style doux et délicat, des histoires teintées de tendresse et d"ironie, des réflexions sur la vie, la mort et la fine frontière qui les sépare. Cela manque certes de surprises, si on a déjà lu l'auteur, de l'intensité que j'ai trouvé dans d'autres de ses romans. Il en reste là poésie et la douceur cevqii pour moi a fait le goût de cette lecture.
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L'oeuvre de J. K. Stefánsson fut ma première rencontre avec la littérature islandaise dont j'ignorais absolument tout. Intrigué par le titre et la quatrième de couverture, je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Si j'ai été séduit par le style de l'auteur, qui agrémente son récit d'un humour léger et de digressions métaphysiques intéressantes, j'ai en revanche été malmené par le rythme de la narration et la multiplication de personnages dont j'ai peiné à suivre l'évolution. Reste que le voyage onirique offert par l'auteur dans ce petit village islandais a répondu à mes attentes ; une évasion estivale loin du bruit continu
de la ville.




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Un peu déçue au départ par cet auteur dont j'avais beaucoup entendu parler. le livre se présente comme la chronique d'un petit village islandais isolé (redondant ?), chaque chapitre étant consacré à quelques habitants en particulier. Plaisant, mais un peu léger (ça m'a vaguement rappelé l'atmosphère de Rosa Candida, sans doute une question de nationalité). Quelques personnages plus attachants cependant, des destins atypiques, des regrets et des secondes chances offertes par la vie. Il m'aura fallu un peu de temps pour goûter au charme de cet ouvrage.
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C'est l'histoire simple d'un village et de certains de ses habitants. Ça aurait pu être très banal. Mais c'est beau, doux, poétique, nostalgique mais peut-être un peu de longueurs. J'ai particulièrement aimé les deux premiers « chapitres » avec des phrases en sujets de dissertations et qui contiennent finalement tous les fils conducteurs de cette histoire . En fin de compte, la solitude n'est-elle pas l'héroïne de ce livre ?
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Dans Lumière d'été, puis vient la nuit, le récit à la première personne ; un narrateur nous raconte la vie dans son village d'environ quatre-cents âmes, perdu au fin fond de l'Islande.
Si j'ai apprécié l'ensemble, j'avoue avoir été très déroutée en débutant cette lecture et, même après m'être habituée, la gêne revenait ponctuellement. Il s'agit de la ponctuation. Je ne sais pas si c'est parce que c'est un calque de l'écriture (j'entends qui inclus la ponctuation) islandaise ou si c'est propre à l'auteur ou même à la traduction, mais il n'y avait pratiquement que des virgules et des points. Et le gros problème était surtout que, là où nous aurions volontiers mis un point ou un point-virgule, c'était simplement une virgule ; là où nous aurions terminé une phrase, celle-ci se poursuivait. Aussi, il y a très peu de dialogues et ceux-ci sont souvent intégrés au reste de la narration (sans aucun guillemet). Alors oui, ça perturbe, je ne suis absolument pas habituée à ce genre d'écriture et probablement que vous non plus. Pour autant, est-ce désagréable à lire ? Pas du tout. C'est vrai que c'était pour moi assez inédit mais j'étais tellement prise dans la vie des villageois et villageoises ! Et je me suis habituée à parfois lire une phrase et, ah non, attends, là, c'est comme si la virgule était un point, OK. Cela ne m'a même pas freinée dans ma lecture, c'est dire ! Enfin, probablement que si, lorsque j'ai lu les premières pages mais, comme pour tout, une fois qu'on a compris le truc, ça roule comme sur des roulettes.
Un dernier point concernant la narration car je sais que cela peut en dérouter parmi vous, voire complètement gêner, c'est que l'on nous raconte une histoire (celle du village) au sein de laquelle il y a plusieurs histoires (celles des villageois·es), parfois antérieures, et le passé et le présent se mélangent fréquemment. Quel présent, d'ailleurs ? Nous comprenons que c'est au tout début des années 2000 mais nous n'avons à ce sujet pas d'indication de temps précise.
Passé ce point, parlons maintenant des personnages ! L'histoire, je vous l'ai dit, c'est la vie d'un village. Rien de palpitant a priori, et rien de neuf à l'horizon si ce n'est que l'histoire se déroule dans la froide Islande. En dehors du mystérieux narrateur (« mystérieux » car nous ne savons pas qui il est, à part un villageois établi là depuis un certain temps, semble-t-il), auprès de qui nous restons tout au long de notre lecture, les autres protagonistes apparaissent régulièrement, parfois centraux dans le récit, d'autres fois juste présents dans le décor. Je pourrais vous parler de chacun d'entre eux individuellement mais, en vérité, je n'y vois pas d'intérêt, je pense qu'il est mieux de les découvrir en lisant le roman. Toutefois, je voulais juste souligner qu'ils ont tous un quelque chose d'intéressant, de prenant, d'attachant. On ne peut pas rester insensible à leurs aventures sentimentales, aux changements de vie, aux frayeurs et cauchemars qui les hantent… En fin de compte, ces personnages qui peuvent nous sembler si singuliers font écho en nous, et cela parce qu'ils sont très humains. Ils ont leurs torts et leurs travers, mais ils ont aussi leurs blessures, leurs joies, leurs désirs et tout cela nous guide à travers le roman. En fait, ils sont comme nous, malgré leur aspect romanesque, bien entendu.

Finalement, bien que je ne sache pas si je me souviendrai de cette lecture dans quelques années, c'est quand même un roman qui m'a plu, qui m'a fait passé un bon moment et dont certains récits ont été vraiment marquants. Je vous recommande donc Lumière d'été, puis vient la nuit, une lecture plaisante et dépaysante.
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Lumière d'été, puis vient la nuit est une peinture touchante, mélancolique et drôle des habitants d'un village d'un fjord islandais où il ne se passe rien… enfin presque rien, même dans le néant de l'hiver.
Au fil du texte, on prend plaisir à découvrir leur vie banale ponctuée de drames, mais aussi leurs peurs, dont celle omniprésente de la mort, ainsi que leurs désirs, y compris sexuels, les plus inavouables ! le choix du « nous » collectif pour le narrateur est ingénieux et place le village au coeur du roman.
Chroniques islandaises subtiles et amusantes que l'on lit avec délectation !
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Jón Kalman Stefánsson nous décrit à travers un petit village Islandais et ses habitants, avec beaucoup de douceur et un réalisme incroyable, notre société.
Un monde dans lequel nous devons chaque jour nous adapter, survivre.
Il ne porte aucun jugement, il expose simplement les faits et la réalité des choses.
Ce monde va parfois trop vite et ne nous correspond peut-être plus, il faut l'apprivoiser.
Sa plume est sensible et solide.
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