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Critique de Myriam3


En lisant ce premier roman de John Steinbeck, écrit quand il n'avait encore qu'une vingtaine d'années, je me suis plusieurs fois demandée pourquoi ce roman précisément, tellement différent de ce qu'il a pu écrire par la suite? Mais c'est vrai qu'il s'agit d'un véritable roman de formation qui part dans plusieurs directions, qui est parfois maladroit et plein de fougue.
Difficile en tout d'y reconnaître la patte de Steinbeck, celui des Raisins de la Colère, des Souris et des Hommes.
Steinbeck nous a habitué aux grands espaces américains et aux disparités sociales de son époque. Ici, il revisite la vie tumultueuse d'un grand flibustier gallois du 17ème siècle, Henry Morgan.
Celui-ci, assoiffé d'aventures, quitte ses parents, son village et sa fiancée pour les Antilles, dans l'espoir d'y attaquer l'Espagne. Jeune et naïf, il se retrouve esclave à la Barbade, mais il va être suffisamment intelligent, persévérant et machiavélique pour se retrouver, au bout de quelques années, possesseur d'une petite fortune et d'un bateau dont il va tirer ses premiers succès de piraterie. Avide de gloire et de reconnaissance, Henry Morgan va réécrire son passé, ses amours et se forger un personnage froid, distant et ambitieux.
Le portrait que Steinbeck dessine d'Henry Morgan rappelle l'ascension et les cruelles désillusions du MacBeth de Shakespeare et ce premier roman pose déjà des questions existentielles au détour de comportements jamais attendus. Oui c'est parfois un peu maladroit, mais Steinbeck ne tombe pas dans les lieux communs, et c'est un roman agréable à lire et plus profond qu'il n'y paraît.

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