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sur 102 notes
Un touriste est méprisant de par son nom qui l'apparente au confort futile d'un capitalisme honteux qui se moque bien de la misère tout en s'enrichissant de la pauvreté…Mais bougre d'âne aux bourses bien remplies, un touriste c'est seulement quelqu'un qui voyage… Moi j'aurais bien aimé être globetrotteur, sac à dos, poussière et chambre insalubre, la tourista au cul, un petit carnet de route crayonné d'une main d'artiste dont je ne reflète qu'un espoir vain, l'ordinaire n'ordure pas comme le ridicule ne tue pas...

En fait j'aurais bien aimé être bien des choses, et je m'en garderais bien, d'en être beaucoup d'autre… Imaginez, poète, philosophe, penseur, celui qui écrit comme les seins d'une dame bien nourrie, vous me voyez sexiste… je vous répondrais, voyeur, bandeur, philanthrope de la pensée d'un bon sens égoïste, qui me donne ce droit de pointer du doigt l'éternelle bêtise qui ma bite de bon matin déversant l'encre silencieuse de mon pipi…

Enfin bref, dieu, y m'a pas donné quelques talents à but lucratif, il m'a donné juste le droit d'exister dans un confort certain, bien loin de la malheureuse histoire du monde, celle dont tout le monde s'autruche, parce que le mondialisme n'attend pas qu'un homme marche sur l'eau et partage son sang pour s'attribuer le butin des audacieux, peu soucieux de l'autrui qui se famine et se meurt dans l'innocence de notre indifférence méprisante de bonnes intentions, à la morale bien pendue d'un mal qui nous ronge, l'égoïsme dont l'inconscience se joue pour notre survie... imaginez que l'égoïsme n'existe pas, remplacé par l'altruisme, l'empathie, que ferions-nous de nos larmes, et de notre amour de l'autre ? Main dans la main, « à mort la tragédie », baisez-moi jusqu'à l'envie, notre « moi » serait un putain champs de poésie lubrique…

Les philosophes philosophent, les bons le font bien, les autres sophistes tant bien que mal, une rhétorique bien alambiquée, ça vous colle la migraine, parce que c'est trop bien sophistiqué pour le commun, l'original lui se targue d'une comprenette fastidieuse, ennuyeuse, moi j'y comprends rien…

J'essaie pourtant, penché sur les mots, je plisse les yeux d'un air sérieux, parce que merde c'est queue ma patience s'impatiente à la longue, énervée tout qu'elle est, ma patience pas ma queue hein… vous me suivez ? Sinon l'histoire aurait été plus courte soyez en sûr… mais courageuse, n'en doutez point… Agenouillez-vous je vous en prie… et faites ahhhhhhhh….

Bref la philosophie, la vraie, pas la pacotille, s'oublie du bon sens, celui que l'on lui donne, là où j'y verrai le cul d'une femme, il y verra les profondeurs de l'âme, disséquées, mise à mal, agenouillant sa morale dans la honte innocente d'un savoir à la con que tout le monde méprise, ou ignore ou méprise parce qu'il l'ignore.

Parce que de la merde, on en voit partout, « ya qu'à » comme dirait l'autre, pas besoin de baisser son froc, faut juste écouter et regarder, parfois il y a du bon, souvent il y a l'autre…

Je parle de ça comme je pourrais parler de la piscine que j'ai envie de creuser dans mon jardin, mais je m'agace quand malencontreusement je pose mon cul sur l'ennui, j'allume la télé pour ébruiter un peu la maison qui craque d'un bois sec, ça fout la connerie dans l'oubli, et là tu peux zapper, zapper, t'en a pour tout les cons, t'y comprends bien que faudrait l'éteindre pour de bon, mais rien n'y fait, enfermé dans l'ordinaire que je cultive pour le bien de ma médiocrité, je sais, mais je blablate, et tu t'énerves… et puis :

« Tiens qu'est-ce qu'on mange ce soir ? »

Fait chier je suis qu'un touriste de plus, j'y peux rien, ça me convient la banalité, mon égoïsme ne m'épargne pas, je suis là à penser que… Mais penser c'est pas de l'héroïsme, il y a un brin de fainéantise dans tout ça, et à trop s'agiter, on se fatigue, alors à quoi bon, essayons de profiter du printemps qui s'annonce à l'orée d'un hiver capricieux qui s'éternise…

A plus les copains
Ouais le bouquin, euh comment vous dire…
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Milo Weaver a longtemps été un "touriste", un agent secret sans foyer et sans identité. Il occupe désormais un poste de cadre au sein du siège de la CIA à New-York. Il vit avec sa femme et sa petite fille dans une jolie maison à Brooklyn. Son ancienne vie est définitivement derrière lui, du moins l'espère-t-il. Mais le tueur à gages qu'il poursuivait depuis des années lui révèle des machinations au sein de l'agence, tandis que sa plus vieille amie fait l'objet d'une enquête interne. Il n'a d'autre choix que de retourner sur le terrain pour essayer de découvrir une fois pour toutes qui tire les ficelles de ce complot. Et le terrain ne connaît pas de frontières. Paris, Genève, Austin…

Nous sommes dans un roman post-11 septembre, loin de tout manichéisme ; plus que la situation internationale, c'est le parcours de Milo qui nous absorbe. Son enquête, son passé, ses zones d'ombre…

A travers Milo, Olen Steinhauer nous dresse un portrait touchant de ces espions vieillissants qui ont perdu leurs repères depuis l'effondrement des tours jumelles. Enfin le final vous laissera pantelant, la tête remplie de questions, sans réponses…

Heureusement, un deuxième volet - L'issue - vient de sortir ! En effet, ce Touriste ouvre une trilogie. J'ai hâte de découvrir la suite et j' aurais certainement l'occasion de vous en reparler.

Bref, un excellent roman d'espionnage doté d'un bon scénario et très bien écrit, dans la lignée de le Carré (par la désillusion) et de Littell (par la complexité). Un livre qu'on a du mal à lâcher, sans temps mort, ni plage d'ennui !

A noter que George Clooney a acheté ses droits cinématographiques. A suivre.
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Quand on a vieilli avec l'oeuvre de John Le Carré, longtemps après avoir démasqué La Taupe, il arrive un moment où il devient nécessaire, pour assouvir sa faim d'histoires tordues, de vrais mensonges et de fausses vérités, d'explorer d'autres territoires. Bien sûr, il y a Robert Littell, Joseph Kannon ou William Boyd mais il faut aussi réserver une plage de lecture à Olen Steinhauer, dont j'avais déjà dégusté A Couteaux Tirés.
Le Touriste est une histoire complexe, avec une dimension personnelle riche et de qualité. Il contient tous les ingrédients et les rebondissements nécessaires au lecteur pour partager les interrogations et les angoisses du héros tentant de découvrir la vérité qui pourrait, peut-être, sauver sa peau ou sa famille.
Le parcours, semé d'embuches, de notre Touriste se passe plus souvent à l'ombre qu'au soleil et ses photos de vacances ne retiennent l'attention que de rares initiés. Impossible d'en faire le prétexte à une soirée barbecue avec les voisins qui s'ennuieraient vite. Comme souvent, dans le genre, les amis ne sont pas toujours aussi amicaux qu'on le souhaite, mais quand il faut deviner le mot de passe qu'on ne connait pas c'est le Carré qui fournit la solution…
A la quatrième sonnerie, il décrocha mais ne dit rien. C'est (l'autre) qui parla le premier. « L'Américain tendit à Leamas… »Milo hésita, croyant savoir ce qu'il devait répondre, mais pas sûr de lui pour autant. Prenant une voix dépourvue d'accent, il murmura «…une nouvelle tasse de café ». Il savait très bien d'où était tiré le code d'identification. L'espion qui venait du froid.
Joli clin d'oeil au maître, le lecteur est ravi, prêt à repartir pour une nouvelle aventure.
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«Le Touriste» est un roman d'espionnage plus qu'un polar et c'est une vraie réussite.
Le début est un peu compliqué (je me suis fait quelques petits schémas au fur et à mesure de l'apparition des différents personnages qui évoluent, espionnage oblige, sous différents noms d'emprunts) mais ça vaut le coup de s'accrocher.
Il y a, à la fois, beaucoup de réalisme et une vraie intrigue d'espionnage mais également beaucoup d'humanité et des personnages très attachants. L'auteur a une véritable connaissance de son sujet (du moins, c'est l'impression que j'ai eue) et l'on voyage de Paris à Francfort en passant par Austin et Venise. La Chine, la France, le Soudan, la Russie sont impliqués, en plus, bien entendu, des Etats-Unis, créant une intrigue géopolitique assez complexe.
On ressent une certaine désillusion, de la distance et une pincée d'humour de la part de l'auteur. Assez jubilatoire!
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Milo Weaver est un ancien « Touriste », c'est à dire un agent secret très particulier de la CIA. Il fait partie d'un groupe qui n'a aucune existence légale. Sans foyer et sans identité précise, il circule de pays en pays avec des visas de tourisme pour exécuter les missions décidées par son chef. Après sept années d'une carrière où sa seule obsession a été de rester en vie, il est réintégré dans un poste de cadre au siège de la CIA et veut reprendre une vie sociale normale. Mais la réapparition d'un tueur à gages qui veut lui faire des révélations juste avant de mourir bouleverse tous ses plans. Les révélations de machinations insoupçonnées jusqu'au plus haut niveau de l'agence le remettent dans le circuit avant de le transformer en coupable idéal. Transporté de Venise à Francfort et de Paris à Genève, Milo parviendra-t-il à sauver sa peau tout en démontrant son innocence ?
Un excellent roman d'espionnage fort long (523 pages) et fort embrouillé qui pourrait être fourni avec une plaquette d'aspirine. Rien n'est vrai mais tout semble possible dans cette histoire aux rebondissements nombreux. Steinhauer ne manque pas d'imagination mais pousse un peu loin le bouchon quand il invente par exemple un assassinat du ministre des Affaires étrangères français après le 11 septembre 2001 ou l'assassinat au Soudan d'un grand leader islamiste dans le but de déstabiliser la politique de la Chine. le tableau du monde des services secrets qu'il nous propose est néanmoins saisissant de vérité. Ce n'est qu'une longue suite de tromperies, coups tordus, mensonges et autres assassinats au nom de la raison d'état. La réalité cynique et amorale d'un empire mondialisé profitant de la fin des idéologies et de l'absence de contrepoids à l'est. le style est vivant et très dialogué. Quant aux scènes coup de poing et à la complexité pesante de l'intrigue, elles sont dignes d'un livre de John le Carré. Cette histoire mériterait certainement d'être adaptée pour le grand écran. Il se murmure que George Clooney aurait acheté les droits et se réserverait le rôle principal.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le livre est en 3 parties:
Les débuts qui nous content la fin de carrière de Milo, agent que sa profession a rendu alcoolique et suicidaire.
On le retrouve heureux, marié et agent moins clandestin de la CIA, mais le passé le ratrape
Enfin, contraint de se défendre, Milo replonge dans les arcanes nebuleuses et malsaines des service secrets.
Un plan certe classique et déjà vu ailleurs, mais très bien construit et raconté.
Un roman d'espionnage sans grandes scènes d'action ou de fusillades mais plus proches des ouvrages de Littel, Forsyth, le Carré..
Une lecture qui tient en haleine et qui se laisse dévorer agréablement. Une réussite dans ce style de livre.
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Un excellent roman d'espionnage. On ne s'ennuie pas jusqu'aux dernières pages. Cela ne renouvelle certes pas le genre, cela fera peut-être grincer les dents des passionnés d'espionnage purs et durs. Certes, ce n'est ni DOA pour une plongée dans le monde des agences, ni l'élégance d'un le Carré mais j'ai passé un excellent moment jusqu'au final, très bon à mon goût.
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Milo Weaver est un touriste d'un genre particulier, pas de ceux qu'on croise habituellement Place Saint-Marc. Lui utilise, plutôt que l'appareil photo, un Walther. Il est espion, de la catégorie « touriste », cette cellule de la CIA qui concerne des missions très secrètes. Outre quelques morts et une blessure, la mission vénitienne lui permet de rencontrer Tina qui deviendra sa femme.
Devenu simple fonctionnaire de la CIA, Milo pensait pouvoir vivre sa vie de famille entre son épouse et sa fille. Sauf que, pour retrouver la trace du Tigre, un tueur à gages insaisissable, il replonge dans le milieu trouble des touristes. Les péripéties de l'affaire nous entrainent à sa suite sur les traces du tueur, dans divers lieux des Etats-Unis mais aussi en France, en Allemagne et en Suisse. L'on y croise une multitude de personnages, inquiétants et ambigus, cachant leur part d'humanité derrière un masque de cynisme. Milo Weaver n'est plus qu'un homme traqué.

Cette intrigue policière, bien documentée et rigoureuse dans sa construction, est haletante de bout en bout de ses 523 pages.
Dès le début, plongé dans l'action trépidante de l'intrigue, on fait connaissance avec le héro de l'histoire, ce touriste d'un genre particulier, mal dans sa peau aux idées suicidaires et dont l'enfance semble receler quelques mystères. C'est justement ce qui le rend humain et attachant et nous décide à le suivre quoi qu'il arrive.
Les personnages, nombreux, ont des personnalités qui les rendent crédibles. Les évènements, tout droit sortis de l'imagination de l'auteur et mêlés avec talent et parcimonie à quelques évènements mondiaux, bien réels ceux-là, ont de tels accents de vérité que l'on gobe le tout goulument. On dévore le roman sans reprendre souffle et ce, jusqu'à la dernière page !
De trahisons en manipulations, de menaces en meurtres, les rebondissements n'en finissent pas. le style, trépidant et incisif, participe au rythme soutenu du récit. Et même si l'on se perd parfois dans les méandres complexes et secrets de l'intrigue, on poursuit la lecture, addict à une histoire qui s'emboite comme des poupées russes. Et quand, tout à coup, on croit avoir tout compris de l'intrigue et qu'on voit se profiler le dénouement, l'auteur, en virtuose du suspense, nous sort une nouvelle Matriochkas.
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Mon avis:


Wouhawww, wouhawww, wouhawww!!!!!

Première découverte de l'auteur, et quel auteur!! Magnifique découverte que ce titre.



Ici, il s'agit d'emblée de faire plonger le lecteur (ou la lectrice, encore plus difficile ), dans un univers d'espionnage, nommé le Tourisme!



Première définition du terme, à savoir, le Tourisme (avec un grand T) est une branche ultra secrète des services déjà secrets de la CIA... Bref, des agents sous couverture, travaillant en solo et censé ne pas exister.



On l'aura donc compris, ce livre ne sera que suspens et rebondissement!



Dès le début du livre, on rencontre le protagoniste de l'histoire, Milo Weaver alias Alexander, agent de la branche Tourisme de la CIA.



Ce livre de près de 600 pages, se décompose en plusieurs parties! Tout commence en 2001, afin de poser les bases au lecteur! Puis on enchaine 6 ans plus tard lorsque Milo se retrouve dans une sombre affaire de manipulation!



Du début à la fin, j'ai été scotché par ce livre! L'écriture de Mr Steinhauer est limpide, et ce genre un peu complexe qu'est le roman d'espionnage m'est apparût clair et vraiment passionnant!



Pas à un moment du livre, je ne me suis ennuyée avec quelques longueurs, c'est bien simple, il n'y en a aucune!!!


Le personnage de Milo Weaver est passionnant, mystérieux, torturé, un homme avec des failles alors que sont métier ne lui en permet aucune! Un anti-héros en somme pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur!



Pendant tout le récit, je me suis laissée "balader" de France, en Suisse, transitant par Les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne, la Russie, bref un vrai tour du monde exaltant, regorgeant de découvertes, d'agents double et secrets inavouables...



L"intrigue est purement et simplement hallucinante! Dès le départ l'auteur nous donne des ficelles et l'on peut suivre ainsi le fil conducteur... Evidemment, je me suis faite avoir... la conspiration étant à son apogée, je suis tombée de haut: et j'ai adoré! Ici tout est paranoïa et trahison.



Si je devais résumer ce thriller en un mot, je choisirai "Hallucinant"!



Et quelque part dans ma petite tête, à des kilomètres de la CIA ou des services secrets, je me demande si ceci n'est que pure fiction... s'il n'existe pas des Milo Weaver posté un peu partout dans le monde!

Ma note: 10/10

Enorme coup de coeur vous l'aurez compris!

Je n'étais pas forcément fana du genre, mais là j'avoue que Olen Steinhauer à botté en touche!

Nul doute, je lirai à nouveau cet auteur
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Très bon livre à mon goût ! On y suit l évolution d'un touriste, en fait un agent de la CIA chargé des missions à l étranger. Ce touriste Milo, qui a suivi au cours de sa carrière tous les ordres sans état d âme, ressent tout l effet dévastateur de cette double vie dont il ne voit plus l intérêt. Une mission en Italie lui permet à la fois de changer de métier, de vie et de finalement retrouver un équilibre. Équilibre mis à mal par un retour à son ancien métier pour défendre une ancienne collègue soupçonnée de trahison. Face à la raison d état, au spectre de la guerre froide et lorsque l on a vécu toute sa vie dans la dissimulation, la confiance est difficile ! Ce qui fait tout le sel de ce livre.
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