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EAN : 9782824711515
21 pages
Bibebook (07/06/2013)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Bien qu'il ait écrit un certain nombre de récits courts, Stendhal apparaît plus à l'aise dans le roman que dans la nouvelle. Il lui faut de l'espace pour développer ses beaux dons d'analyste et de psychologue. D'où vient donc qu'en plus d'une page de ses nouvelles, Stendhal atteint parfois une hauteur égale à celle des plus hauls sommets de ses romans?? C'est qu'il lui arrive d'oublier, ou presque, la situation traitée. Il donne en revanche tous ses soins à ses pers... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
– Tiens, voici cinquante onces ; mais que le ciel m’anéantisse si je sors de ce coffre avant d’être dans le palais de l’inquisition à Grenade ! Je veux la voir.
Quoi que Sancha pût dire dans sa frayeur, don Fernando ne l’écouta pas.
Comme elle parlait encore, entra Zanga, un portefaix, cousin de Sancha, qui devait porter le coffre à Grenade, sur son mulet. Au bruit qu’il avait fait en entrant, don Fernando s’était hâté de tirer sur lui le couvercle du coffre. À tout hasard, Sancha le ferma à clef. Il était plus imprudent de le laisser ouvert.
Vers les onze heures du matin, un jour du mois de juin, don Fernando fit son entrée dans Grenade, porté dans un coffre ; il était sur le point d’étouffer. On arriva au palais de l’inquisition. Au temps que Zanga employa à monter l’escalier, don Fernando espéra qu’on plaçait le coffre au second étage, et peut-être même dans la chambre d’Inès.
Quand on eut refermé les portes, et qu’il n’entendit plus aucun bruit, il essaya, à l’aide de son poignard, de faire céder le pêne de la serrure du coffre. Il réussit. À son inexprimable joie, il était, en effet, dans la chambre d’Inès. Il aperçut des vêtements de femme ; il reconnut près du lit un crucifix qui jadis était dans sa petite chambre à Alcolote. Une fois, après une querelle violente, elle l’avait conduit dans sa chambre et sur ce crucifix lui avait juré un amour éternel.

(Le coffre et le revenant)
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M.Roizand. Du caractère en apparence le plus changeant, un mot parfois l'attendrissait jusqu'aux larmes. D'autres fois, ironique, dur par crainte d'être attendri et de se mépriser ensuite comme faible. Pour accomplir les réformes, le sang ( en théorie ) ne lui eût rien coûté. C'était un homme assez grand de plus de quarante ans; ses traits étaient grands, point beaux mais extrêmement mobiles. Ses yeux exprimaient les moindres nuances de ses émotions, et c'est ce qui mettait son orgueil au désespoir. Lorsqu'il craignait ce malheur, il était brillant, amusant, rempli des saillies les plus imprévues, il électrisait ses auditeurs et rendait le bâillement impossible dans la salle où il se trouvait; dans ces moments, il inspirait les aversions les plus vives ou des transports d'admiration. «Il est impossible de se montrer plus brillant et plus homme d'esprit», disaient ses admirateurs. Mais la vivacité et l'imprévu de ses saillies effrayaient les gens médiocres et lui valaient bien des ennemis. Lorsqu'il n'avait pas d'émotion, il était sans esprit, il n'avait pas de mémoire, ou dédaignait de l'appeler à son secours. Sa parole, alors, était aussi discrète que l'expression de sa physionomie l'était peu. Son orgueil aurait été au désespoir de laisser deviner ses sentiments. Un mot touchant, une expression juste du malheur entendue dans la rue, surprise en passant dans une boutique d'artisan, l'attendrissait jusqu'aux larmes. Mais s'il y avait la moindre pompe, la moindre possibilité d'affectation dans l'expression d'une douleur, quelque légitime qu'en fût le motif, il n'y avait plus que l'ironie la plus piquante dans les mots de Roizand. Jamais rien de sérieux, jamais rien de pompeux, de triste même dans sa conversation. Il ne parlait jamais de ce qui seul avait droit à son intérêt : un sentiment vrai, ou l'héroïsme se sacrifiant pour la patrie, comme Grangeneuve.

- Une position sociale -
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Elle n'avait eu qu'une crainte lorsque la réputation de génie de Roizand lui avait donné l'idée de le consulter ou du moins de parler avec lui des vérités éternelles qui lui faisaient peur : c'était qu'il s'avisât de la regarder avec amour. (Une position sociale)
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Vidéo de  Stendhal
Critique de Say, proche de Bentham, Stendhal se confronte aux théories économiques de son temps. de l'utilitarisme au malthusianisme en passant par la question de la division du travail, le célèbre écrivain était aussi économiste.
Pour comprendre l'économie à travers le regard De Stendhal, Tiphaine de Rocquigny reçoit Christophe Reffait, maître de conférences en littérature française, Université de Picardie Jules Verne.
#economie #histoire #stendhal ___________ Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqogc4cP5KsCHIFIryY2f1h ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco
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