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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans cet univers futuriste, les mafias et milices privées se sont partagés le contrôle des quartiers des grandes villes, les humains se couvrent de gadgets technologiques dans la rue, ou se retrouvent dans un monde virtuel grandeur nature dans leur appartement de 3m², et des hackeurs fauchés récoltent toutes les informations qui leur tombent sous la main dans une gigantesque base de données dans l'espoir de les vendre à un client intéressé dans un avenir plus ou moins proche.

Dans ce monde résolument cyberpunk, Neal Stephenson n'hésite pourtant pas à introduire des éléments un peu délirants qui me ferait soupirer dans n'importe quel autre roman, mais qui fonctionnent à la perfection ici : ainsi, notre hackeur est aussi un maître dans le combat au sabre, la puissance de la mafia italienne tient dans sa capacité à livrer des pizzas en moins de trente minutes, et un mercenaire traîne toujours avec lui une bombe nucléaire prête à exploser s'il lui arrive quelque chose.

L'intrigue est également un melting-pot assez détonnant : on y mélange virus informatique, mythologie sumérienne, histoire des religions et linguistique. Et le pire, c'est que ça tient la route ! L'auteur apporte tellement de petits détails loufoques, et nous raconte son histoire sans se prendre trop au sérieux, qu'on accepte facilement de mettre de côté un esprit critique trop rigide pour se glisser douillettement dans l'univers qu'il nous propose.

Les protagonistes évoluent dans un monde brutal, dans lequel chacun ne survit que grâce à son ingéniosité, et où les pires salauds sont aussi vos meilleurs alliés. Il y a de l'action, de l'imagination, de la culture et de l'humour, un mélange un peu casse-gueule à première vue, mais que l'auteur maîtrise décidément dans tous ses livres.
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Par où on commence ?

Il y ‘a des romans comme cela, en plus lorsque tu l'as en service presse, où tu sautes littéralement de joie de l'avoir. Parce que tu ne pensais pas l'obtenir, parce que c'est atypique, parce que tu le découvres comme cela, parce que c'est en cours d'adaptation, il y a des tas de raison qui te font sautiller au plafond. Et puis, tu l'installes sur ta liseuse et tu commences à lire tranquillement. Et là, tu réalises gentiment que la chronique ne va pas être simple. Et je dois dire que pendant les presque 800 pages où je me suis triturée les ménages, j'ai été émerveillée, j'ai eu la bouche grande ouverte devant des révélations, une chose me revenait en esprit : Mais comment je vais pondre cela en chronique, ce livre mériterait une thèse pour le chroniquer !



Ne vous emballez pas tout de même, je n'aurai pas le temps pour la thèse. Par contre, il est déjà commandé pour quelques cadeaux de Noël parce que bon. Quand même. Il faut qu'il voyage ce livre mais lorsque vous voyez les thèmes abordés : monde réel vs monde virtuel, la mafia, la privatisation des états, les castes sociales qui changent tout comme les nationalités, les religions…. Comment vous dire? Si dans votre vie, vous avez envie de vous acoquiner avec de la Science Fiction qui tâche, celle où on pourra épater les copains tellement c'est pointu : bah voilà, tu prends le livre et c'est parti.

Hijo Protagoniste et Y.T n'auront rien à envier de la prestence de Néo et de Trinity.

Non mais là, tout est dit. Nous avons donc le monde réel où on a carrément des usines de programmeurs qui font et refont des petits bouts de programme, la bureaucratie à l'état brut. Les employés peuvent passer au détecteur de mensonges, on filme et on écoute dans leur propre foyer et on peut être viré pour tout. Tout est réglementé, de la position où on se tient dans l'open space à la consommation de papier toilettes. Dans les boulots d'action, il y'a livreur de pizza, où tout est repris par la mafia donc en gros, si tu as un retard de livraison, tu es mort. C'est risqué mais l'adrénaline, c'est la vie nan ? Tu as aussi les kouriers qui est un équivalent de poste locale. Ce sont des gamins sur des planches qui font tout pour livrer très vite, très bien et en toute sécurité. Nous sommes dans un systèmes où chaque pays peut proposer des avantages et des inconvénients et qui font partie d'entreprises privées.

Dans le monde virtuel, tu peux avoir un avatar qui va voir des gens dans un bar pour passer incognito ou pas. La plupart des rendez vous se passent aussi dans ces interfaces virtuels. Ton avatar peut gagner de l'argent mais aussi des informations. Ces informations valent de l'argent d'où l'utilité des hackers qui se regroupent aussi en société privées. Arrive un nouveau dealer de drogue qui te bousille ta machin ET ton cerveau. Mais en fait, cette drogue, elle est issue d'une religion très ancienne ce qui compare nos religions à des programmes et des piratages de programme.



Voilà, en très dense et sans trop m'attarder et sans trop vous en dévoiler non plus. Ce livre est de la bombe en barre et j'ai hâte de voir nos héros sur les écran si ce projet aboutit.
Lien : https://labibliodekoko.com/2..
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Un long roman cyberpunk que le viens de terminer, commencé sans enthousiasme (c'est un style littéraire que j'apprécie peu d'ordinaire), mais qui a su me plaire au fil des pages. Bref, une bonne note....

... Mais comme j'imagine que ça ne vous décidera pas à le lire, j'en rajoute un peu. Et vous parlant d'Hiro Protagoniste pour commencer. Héros du roman, comme son nom l'indique. Hacker par vocation, livreur de pizza par nécessité, fouineur invétéré, Hiro se retrouve bien malgré lui entraîné dans:
- une association avec une koursière (oui, on dit comme ça) en skateboard, du genre "15-ans-je-t'emmerde", nommée Y.T .
- un accident de voiture qui met la Mafia de Tonton Enzo à ses trousses (tonton Enzo, le dieu de la pizza)
- une course-poursuite avec un Aléoute cinglé, qui manie indifféremment le harpon et l'ogive nucléaire
- un virus informatique qui s'insinue dans les cerveau de chacun, et rend complètement gagas les plus doués des programmateurs. Un virus venu du fond des âges, un virus biblique, une saleté de truc sumérien !

Bref, on ne s'ennuie jamais dans ce roman. Et pour pimenter le tout, l'intrigue se déroule à la fois dans la vie réelle et dans le "Métavers", un monde virtuel où les risques sont bien réels ...
J'ai donc été agréablement surprise, parce que ce livre est à la fois divertissant et instructif, sans oublier une pointe d'humour de-ci de-là (ça fait toujours du bien). Un roman cyberpunk qui ne se prend pas au sérieux, et qui flirte avec Borges ou Eco: la recette d'une bonne histoire.
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L'auteur plante son décor et son action dans une Amérique entièrement privatisée, hurlante de néons et d'enseignes, morcelée entre les différentes mafias et gouvernements fédéraux, où les pizzas doivent se livrer en 30 minutes top chrono et où les courriers se livrent en planche à roulettes hyper sophistiquées. La technologie est sur-développée, la surveillance n'a rien à envier à Big Brother, mais surtout, le monde virtuel est presque aussi important que le monde réel, à tel point que les deux se superposent en permanence, grâce des machines portables 3D en réalité augmentée.

L'histoire se met vraiment en branle à partir de l'apparition d'une nouvelle drogue, doublée d'un virus informatique, chacun surpuissant, plongeant l'usager dans une sorte d'hypnose ou de transe : le Snow Crash. Les protagonistes découvrent qu'à l'origine de ce cataclysme se situe le plus grand magnat de la religion New Age, de la nouvelle Babel, de l'Infocalypse.

Neal Stephenson nous revoie à la fois des millénaires en arrière, en nous forçant à fouiller dans les tréfonds de la civilisation sumérienne et de ses grands mythes, mais également à nous plonger dans une dimension parallèle, le cyberespace, et relie les deux avec autant de grâce, de subtilité et de pertinence que possible. Un vrai coup de maître. D'autant plus que le roman date de la fin des années 80, à l'époque où le Métavers se matérialisait avec Habitat (un prototype du style de Second life) et où le mot avatar était encore peu connu. Un petit air de Poupée Pat.

Le roman a d'abord été conçu comme un roman graphique ; hélas, comme l'auteur l'explique bien à la fin du livre, il n'en reste plus que les mots - mais quels mots ! Quoiqu'il en soit, à son époque, ce devait être une petite bombe explosive qui n'a rien à envier aux génies de la SF et qui regorge de connaissances et d'une justesse incroyable concernant les mondes virtuels, à l'époque si peu développés. Il y a ici une parfaite maîtrise de l'humour, un excellent dosage entre scènes d'action et réflexions sur le langage et la religion, une lucidité épatante et une vision du futur plutôt réaliste mais plutôt cauchemardesque. L'excellence du roman cyberpunk, à ne pas rater.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Oyez gentes virtualités, voici LE livre originel qui crée le concept littéraire d'avatar et de monde virtuel.
Si ça démarre comme un film de Tarentino, ne vous laissez pas abuser par le côté kitsch : au-dessous, Hito le Samouraï aux deux sabres sait tout des mondes virtuels qu'il contribue à créer et développer..
Le scénario connaît quelques faiblesses ( voire des longueurs) mais la vie dans le métavers captive par sa richesse de situations et son foisonnement d'inventions.
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La lecture du Samouraï Virtuel est rafraîchissante. Tout est bon dans ce livre : le rythme (ça déroute toujours au début un roman écrit au présent), le monde, l'intrigue, l'évolution de cette intrigue et les personnages. Il n'y a que la traduction du titre en français qui pêche... Snowcrash, ça a quand même plus d'allure et colle plus au thème.
C'est un livre dynamique et plein d'inventivité que je recommande chaudement.
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Commencons tout de suite avec le cyberpunk. Alors que je lisais cette oeuvre une polémique assez vive agitait le forum à propos de la définition du cyberpunk. Or il se trouve que justement, le samouraï virtuel illustre parfaitement ce qu'est le cyberpunk : sur un terrain connu, l'état démocratique américain a abandonné ses prérogatives à des sociétés privées, dont la MAFIA qui ne se définit plus comme telle puisque la notion même d'état a complètement explosée. C'est là qu'on trouve la plus vive illustration du cyberpunk selon moi : non pas dans la présence d'implants, ou d'une matrice dont la réalité future n'est finalement qu'une extrapolation logique de l'existence d'Internet, mais bien dans l'explosion de la notion d'état pour un retour à un tribalisme, mais modifié par la transnationnalité qu'impose logiquement la mondialisation des échanges de culture.C'est à mon avis ça la vraie base de toutes les oeuvres cyberpunk : une négation de l'état, mais pas des structures sous-jacentes : la justice, le commerce sont toujours présents dans ces oeuvres, mais ne sont plus organisées sur un territoire physique continu, mais plutôt sur un territoire composé d'une mosaïque d'implantation, ce qui me fait soudainement penser aux mosaiques d'implantations de colons juifs en Palestine. Ne seraient-elles pas finalement une préfiguration d'un monde cyberpunk (ouah le troll !) ?Passons maintenant à l'autre point fondateur de ce roman : les Nams-Shubs, les En et la multiplication des langues. Là, je n'ai toujours que des questions. En effet, s'il est vrai que le langage conditionne non seulement notre façon de penser, mais également notre façon de penser, n'est-il pas effectivement envisageable de supposer, comme le fait l'auteur, qu'il existe une langue qui serait finalement l'équivalent de l'assembleur informatique : un langage dont le niveau est tel que son utilisation donne une puissance incroyable à celui qui le connait, mais qui n'existe qu'en tant que couche de base dont toues les autres langages se servent.Je n'ai qu'un très léger vernis philosophique, mais ne peut-on penser que ce langage serait le meilleur moyen de passer de notre monde à celui des idées, finalement un moyen de transformer au mieux les idées en réalités ? Sur ces quelques idées, j'aimerais bien l'avis éclairé des NooGurus, et de tous les autres penseurs du forum…
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Magistrale oeuvre qui a inventé le terme "métavers" maintenant utilisé sans référence par Facebook... Stephenson est un des rares auteurs à avoir exploré de manière aussi pointue les futures possibilités de nos mondes virtuels.
Sur fond de conflit religieux-philosophique, il nous dépeint avec une humour acerbe et un rythme affolant l'association improbable entre un hacker de génie et une courrier-skateboardeuse. Lisez!
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Wow.
Juste wow.
Ce livre m'a mis une vraie claque. Et franchement, je ne m'attendais pas du tout à un tel développement. Ce livre est … Difficile à appréhender et à critiquer, parce qu'il part un peu dans tous les sens. Honnêtement, je me trouve incapable d'en faire un résumé (beaucoup de personnages, d'évènements et retournements de situation qui n'ont pas forcément de liens entre les uns et les autres), mais pour la faire courte, c'est du bon vieux cyberpunk comme on les aime, du genre à te retourner le cerveau sur des questions aussi diverses que la quête d'humanité/le transhumanisme, la religion, l'amour, le lien avec la technologie. Franchement un très, très bon bouquin, que je relirai avec plaisir. Et qui me refait tomber amoureuse du style de Stephenson.

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Attention Virus ! Une dystopie avec des hackers qui luttent contre des virus qui attaquent le cerveau et tente de contrôler les esprits. On en perd notre rapport à la réalité, c'est un peu punk, cyberpunk pour ceux qui aiment ... Dans la lignée de Neuromancer de Gibson, on découvre l'univers cyberpunk, plus accessible que ce dernier pour les non initiés.
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