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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce petit livre est constitué de trois histoires extraites des « Nouvelles mille et une nuits », un ouvrage méconnu de Robert Louis Stevenson (en tout cas méconnu de moi). Elles mettent en scène deux personnages avenants, polis et aventuriers que l'on aurait bien aimé revoir dans le cadre de romans ; j'ai nommé le prince Florizel de Bohème et son fidèle compagnon le colonel Geraldine.

Florizel est particulièrement bien apprécié par la bonne société d'Angleterre, et aussi par les petites gens. Son charisme est irrésistible. Sa fortune aussi. C'est une sorte de Prince Idéal dont les vertus semblent génétiquement accrochées à son noble titre. Avec Geraldine, il aime bien de temps en temps sortir incognito et se mêler des affaires qui ne le concernent pas. C'est ainsi que tous les deux vont tomber sur un brave jeune homme qui se doit de vendre des tartelettes. Après un bon dîner, voilà que ce jeune homme les emmène dans un club aussi curieux que secret : le club du Suicide, qui porte bien son nom. Ici, on veut se suicider. le président de ce club a senti le marché juteux et proposé de faire ça avec une certaine classe, une dose d'émotions fortes et un soupçon de hasard.

Ainsi, dans les trois nouvelles, le président du club va s'affirmer comme le Moriarty personnel de Florizel. Les deux hommes rivalisent dans l'art de la machination afin de s'éliminer l'un l'autre. Les deux dernières nouvelles montrent les évènements à travers des yeux plus candides — et même carrément naïfs et peureux dans la deuxième — si bien que Florizel y apparait davantage comme ce Prince Idéal auréolé par les dieux.

J'ai franchement apprécié ces nouvelles qui m'ont fait penser à Sherlock Holmes par certains côtés mais possèdent une véritable originalité par d'autres. Dommage que la gloire de Florizel ne se soit pas étendue plus avant. Encore un héros méconnu. Sniff !
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J'ai envie de vous parler de cette anthologie de nouvelles appelée le club du suicide du grand Robert Louis Stevenson aux éditions Folio. Elles sont issues du recueil Nouvelles Mille et une nuits paru en 1882. Une pépite.

Elles mettent en scène les aventures du Prince Florizel de Bohême et son compagnon, le valeureux Colonel Géraldine. le duo intrépide, sans cesse à la recherche de nouvelles expériences, fait la connaissance d'un jeune homme vendant des tartelettes à la crème. Très vite, il les convie à une soirée au sein d'un club pour le moins surprenant : celui du suicide. Ce n'est pas sans stupéfaction que les deux amis découvrent un jeu de cartes consternant entre les invités où l'issue n'est d'autre que tuer, mourir, ou vivre.

On ne présente plus Stevenson et son incroyable capacité à narrer ce qui ne peut l'être dans l'imagination des autres. Je n'ai rien trouvé de plus attachant que ce duo à travers ces trois nouvelles. La personnalité des personnages est complètement désarmante, ironique, mais aussi bienveillante. Florizel est valeureux, philosophique et tentateur quand Géraldine est loyal et protecteur. Il reste toutefois surprenant de voir la force d'amitié entre ces deux hommes séparés par une classe hiérarchique. Les codes se cassent pour laisser place aux vraies valeurs humaines.

Mais on y retrouve toutefois tout ce que l'on adore dans le roman britannique du XIXème en passant du Londres embrumé et fiacres aux événements souvent nocturnes et secrets.

Stevenson est un maître dans l'art de nous lier à l'aventure de son texte, à son suspense et à son âme. Il maîtrise à la perfection l'art du point de vue dans ces nouvelles, les multipliant en donnant plusieurs regards à la narration. C'est prenant, c'est vivant, on ne lâche pas cet auteur écossais avant d'en avoir lu la dernière page !
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Un excellent roman de Robert Louis Stevenson composé de trois nouvelles, un style d'écriture accessible, un livre qui se lit d'une traite avec un suspense bien ficelé.
Dans le Londres et le Paris du XIXème siècle, le prince Florizel de Bohême et son acolyte le colonel Geraldine devront affronter le dangereux club du suicide...
Recommandé !
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Après tout ce temps passé auprès d'auteurs contemporains, il est temps de partir faire un tour chez les plumes du XIXème siècle ! Ne vous y fiez pas, malgré son titre bien lugubre, le club du suicide n'est pas qu'une histoire de tragédie, c'est aussi un polar qui se cache par ici, et c'est pourquoi je n'ai pas été dépaysée par ce roman, au contraire. D'autant plus que Robert Louis Stevenson est un auteur de talent, que j'ai déjà eu l'occasion de lire avec son merveilleux et fascinant L'étrange cas du Dr Jeckyll et M. Hyde. On en parle un peu ?

Articulé en trois parties que l'on croit au départ indépendantes mais qui se révèlent finalement être reliées, le club du suicide est de ces romans qui concentre peu de personnages : ils sont extravagants, parlent fort bien, ont le sens de l'honneur, et nous emmènent dans une partie du monde de l'ombre qu'on aurait préféré laisser là où elle était. Aussi absurde que cela puisse paraître par la nature même du sujet, le club du suicide dont il est question ici est amené non pas seulement comme une tragédie, mais comme un jeu criminel et un mystère rempli de noirceur.

La manière dont fonctionne ce fameux club et les méthodes utilisées sont glaçantes et donnent à réfléchir : imaginez donc un instant que l'on retrouve une telle organisation de l'ombre ici, de nos jours. Que l'on suive un inconnu dans un endroit fort bien caché, que l'on mise alors sa vie sur un jeu de cartes avec au bout deux rôles cruciaux : le futur suicidé, et celui qui va le tuer. Deux rôles dont les cartes décident de l'identité, et ce tous les soirs.

La première partie est tout à fait glaçante et macabre, si bien que l'on en voudrait davantage sur cet effroyable club. Mais voilà qu'arrive la seconde partie, où l'on se retrouve aux côtés d'un innocent complot d'une affreuse machination. Si, au début, on se sent perdu par le pauvre jeune homme, on comprend vite que son histoire et celle des téméraires compagnons de début sont en fait liées. L'enquête du prince Florizel et de son fidèle compagnon, Géraldine, nous embarque dans une folie meurtrière délectable, et oui ! Certes, pas autant d'action que ce que l'on peut lire avec nos romans modernes, mais il n'y a pas matière à s'ennuyer, je vous le garantis.

La troisième partie offre une conclusion noble à un conte des plus dérangeants. le club du suicide a en vérité un seul défaut : celui d'être trop court, assurément ! Car j'aurais tant aimé me plonger davantage dans la société de ce club, fondée par un président des plus sinistres, aux motivations floues. C'est certain que l'histoire donne envie d'être approfondie, et le peu de personnages, mais un peu de personnages très complice, rend le tout encore plus attachant.

Pour en finir, je dirais que je ne m'attendais pas à me retrouver face à un polar. L'auteur classique sait procurer de délicieuses sueurs froides par les thèmes qu'il déploie : ici, c'était le malheur qui entraîne l'humain dans un jeu où le seul lot gagnant est la mort. Mais ailleurs, c'était la folie, le côté monstrueux qui sommeille en chacun(e), l'importance du rang social… bref, une plume qui sait écrire sur des sujets parfaitement humains, des sujets noirs traités avec finesse.
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