J'ai apprécié les aquarelles et les couleurs, le mouvement dans le trait, sentir l'époque et l'esprit londonnien, les réunions entre gentlemen, la fumée, l'atmosphère des clubs privés. L'esthétique d'
Eddy Vaccaro me parle, me charme, il emporte mon adhésion et me fait voyager autant géographiquement que dans le temps.
Côté phylactères, les tournures de phrases sont savamment orchestrées, faussement classiques, fouillées, alambiquées mais pas trop. On y retrouve les précautions de langage, le respect de l'adversaire, le goût du beau mot, l'usage, l'étiquette, les codes des sociétés secrètes, les réputations et les formalités d'honneur.
C'est savoureux et léger, machiste et daté, se digère très bien, on ne peine pas à la lecture, au contraire, on s'en délecte, ne s'empresse de rien entre la beauté des dessins et du texte. Une belle adaptation de la nouvelle de
Robert Louis Stevenson.