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3,82

sur 116 notes
Nous sommes en 1914 quand les soeurs Kopp croisent la route de Henry Kaufman, un odieux personnage qui malheureusement est aussi l'héritier des florissantes usines de soie que comptent Paterson et dont l'influence auprès des autorités lui confère presque une immunité judiciaire. Mais ce sera sans compter la ténacité de Constance Kopp et son fervent allié le shérif Heath.

J'ai passé un excellent moment ! J'ai voyagé dans le temps et en suis sortie agréablement instruite sans l'inconvénient du bourrage de crâne. Les heures ont filé à une vitesse vertigineuse. J'étais presque triste de quitter Constance au moment où, enfin les ennuis s'achevaient, et que sa véritable aventure commençait. Ce n'était pas à proprement hilarant comme suggéré sur la première de couverture. Mais c'était assurément jouissif de voir ces femmes, dans une société patriarcale encore plus insupportable en ce début du XXe Siècle, remettre à sa place ce Kaufman et, à la volée, choquer les pauvres bougres plus habitués à la victimisation des femmes qu'à leur bravoure.
Car finalement, les journaux ne se sont pas tant intéressés aux dangers qu'elles encouraient, mais plutôt au fait que des femmes avaient pris les armes et s'étaient défendues…

L'empathie pour Constance est facilitée par une immersion à la première personne et flanquées de deux soeurs que j'aurais supporté avec beaucoup moins d'amour et de patience que notre héroïne.

Si l'autrice use d'ironie (un ton appréciable dans une situation qui est loin d'être comique) cela n'en fait pas un livre drôle. Menaces, viols, rapt d'enfant, esclavagisme de Blanches ne sont clairement pas des thèmes à se bidonner. Sa plume invite pourtant à la détente et au regard critique d'une société et ses moeurs qui nous rappellent à la fois le chemin parcouru, mais aussi à quel point certaines choses, hélas, ne changent pas en dépit des âges…
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On fait connaissance avec les soeurs Kopp dont la carriole fait la rencontre fracassante avec le véhicule d'un industriel peu commode. Entre menaces de mort, intimidations et enlèvement, les soeurs Kopp apprennent à se défendre.

C'est drôle, les personnages sont bien construits, l'écriture est dynamique. Je pense continuer cette série. le petit plus : les personnages ont réellement existes.
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Un petit roman sympathique et divertissant avec une belle plume.
On se laisse facilement entraîner dans les aventures de cette famille, attachante, et le cadre historique rajoute un petit plus : un peu western, mais surtout très axée sur la position féminine de l'époque.
Malgré tout cela, qu'est-ce que je me suis ennuyée....!
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Coup de coeur en vue 💖

Ce livre n'est pas parfait, je l'ai trouvé un peu lent au démarrage, j'ai même failli le reposer mais finalement ça valait le coup de s'accrocher! 😁

À la base c'est le titre qui m'a interpellé puis la quatrième de couverture m'a convaincu avec un sujet très attirant: la vie romancée de Constance Kopp la première femme shérif-adjoint 🌟

Alors forcément dans ma tête de rêveuse je m'attendais à un western (oui chez moi sherif = western = règlement de compte = fusillade) et en fait ce n'est pas franchement le cas! L'histoire se situe au tout début du 20ème siècle, alors oui y'a quelques chevaux (mais pas de chevauchée fantastique ^^), oui y'a des tirs de révolver et fusils, oui y'a une histoire de justice mais bon, ce n'est pas vraiment le sujet finalement. Ça n'empêche qu'il y a quand même pas mal de rebondissements et un peu d'action.

L'histoire débute par la vie de 3 femmes, 3 soeurs à la vie à priori paisible et puis forcement il va leur arriver une tuile! Ces 3 femmes sont bien différentes et ont chacune leur propre caractère: une pragmatique et pleine de principes, une sauvage , une troisième totalement rêveuse et innocente.

Là où se livre m'a surpris c'est qu'à un moment donné j'ai cru qu'il y aurait une romance et en fait non! Ce n'est vraiment le sujet. Au fond c'est un livre assez féministe, on pointe du doigt le patriarcat de l'époque ainsi que les préjugés et le manque de tolérance. C'était vraiment très intéressant! Et puis, forcément on a quelques secrets de famille bien enfuis qui se révèlent petit à petit...

L'écriture est très agréable. On sent que l'auteure est passionnée par son sujet et on voit le gros travail de documentation derrière. J'ai appris beaucoup de choses, d'autant que c'était vraiment un sujet nouveau pour moi!

En bref, je vous le conseille. Et je vais pour ma part me procurer les suites! 😁
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Dans ce livre, j'ai beaucoup aimé ce mélange de douce ironie, de tendresse et de pétulance.
Nous sommes aux États-Unis, au fin fond du New Jersey, à la veille de la première guerre mondiale. Loin de tout, trois femmes vivent seules et modestement dans une ferme.
Et quelles femmes ! Il y a l'ainée, Constance, qui du haut de ses un mètre quatre-vingts domine tout et tout le monde, et notamment les hommes. Il y a la cadette, Norma, taiseuse, méfiante, qui entretient une passion irraisonnée pour les pigeons voyageurs. Et la petite dernière, Fleurette, belle comme un coeur. Toujours virevoltante, toujours fringante et impétueuse, insouciante et espiègle, s'inventant à chaque instant des histoires abracadabrantes, elle s'imagine un avenir flamboyant…
Constance, Norma, Fleurette : voilà une famille peu ordinaire dans cette Amérique puritaine du début du vingtième siècle.
Il faut bien peu de choses au fond pour qu'une vie prenne un autre chemin ! Il suffit d'un banal accident où une voiture conduite par un voyou heurte la carriole de nos trois héroïnes. Leur existence terne, lente et paisible devient alors échevelée, périlleuse, et pour tout dire diablement captivante.
Une bande d'infames crapules qui menacent et provoquent ; Constance bien décidée à protéger sa famille ; un passé douloureux qui resurgit entre deux coups de feu dans la nuit noire ; la protection du shérif Heath que je soupçonne d'être secrètement tombé amoureux de notre géante à l'allure revêche ; un cadeau silencieux fait à la Princesse Fleurette ; le refus de céder d'un pouce quoiqu'il arrive, et Constance promue shérif adjointe…
Je peux parler de cette promotion miraculeuse sans dévoiler l'intrigue fougueuse et désopilante du livre, car elle est inscrite en quatrième de couverture.
Car Constance Kopp a réellement existé, et elle fut la première femme à devenir shérif adjointe. On a une photo d'elle sur Google. Guindée dans une interminable robe, affublée d'un grand chapeau à plume, elle parait effectivement aussi grande que frondeuse.
Vraiment ! Je n'ai pas senti le temps passé en compagnie de nos trois héroïnes. Il y a des suites à leurs aventures peu communes. Je vais me laisser tenter.
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Ce roman policier historique est complètement déroutant, car il ne répond à aucun code habituellement connu dans ce sous-genre. À mes yeux, la description la plus réaliste serait de dire qu'il s'agit d'un « cosy mystery »… mais à la sauce début du XXe siècle, dans une Amérique en pleine transformation : les industries sont en plein développement, florissantes et leurs patrons richissimes, mais commencent à devoir faire face aux mouvements sociaux ; les femmes sont encore considérées comme inférieures et dévouées (sinon rien) aux hommes mais peu à peu les femmes de caractère ont des occasions de percer ; on se déplace encore en carrioles à chevaux mais les automobiles ont fait leur apparition, pour le meilleur ou le pire, alors que le partage de la route n'est pas encore vraiment régulé. de plus, l'autrice précise que ce livre est en grande partie basé sur des faits réels, réarrangés à sa sauce bien sûr, mais avec une certaine fidélité… et vu le contexte si bien rendu, je la crois sur parole !

En effet, le lecteur est plongé d'emblée dans l'ambiance de cette époque désormais révolue, à Paterson, petite ville du New Jersey qui tourne essentiellement autour de l'industrie de la soie. On y rencontre une certaine Constance Kopp et ses soeurs, l'austère Norma et la très jeune, apparemment frivole Fleurette. Les trois vivent ensemble dans une ferme un peu à l'écart de la ville, pour diverses raisons qui seront dévoilées peu à peu et qui entretiennent ainsi une espèce d'intrigue secondaire passée qui s'imbrique pourtant parfaitement dans l'histoire principale de l'époque en cours. C'est en leur compagnie que l'intrigue principale se met en place pendant le premier quart du livre, sans qu'il y ait ni enquête ni intervention policière, que l'on désespère même de voir arriver, même si on les « sent » venir. Et puis, peu à peu, sans jamais aucune précipitation (au point que, parfois, on pourrait regretter quelques lenteurs), mais avec pas mal de surprises que je n'arrive pas tout à fait à qualifier de « rebondissements » car ce mot semble alors trop fort, Constance prend confiance en elle, campe sur ses positions à contre-courant, et développe un sens aiguisé de la justice, mais aussi une grande capacité de déduction et une intelligence avisée. Moins attachante a priori que sa jeune soeur Fleurette, elle est néanmoins super-intéressante et on la suit sans plus pouvoir la lâcher !

La plume de l'autrice rend toute cette ambiance avec une très grande « justesse ». En tout cas, pour moi qui viens de finir "Les quatre filles du docteur March", j'ai brièvement eu peur de me retrouver dans le même style de récit, d'autant plus qu'on est à peu près à la même époque et que les choses ne se mettent en place que peu à peu. Mais j'ai vite compris que ce n'est pas le cas ! D'une part, il est très vite évident que quelques années ont passé depuis l'histoire des soeurs March, et si certaines spécificités demeurent, on voit surtout que le progrès (au sens généralement admis du terme) est en route, et on comprend bien qu'il n'y aura pas de retour en arrière… mais sans doute pas mal de problèmes à venir. Quoi qu'il en soit, c'est cette comparaison qui me permet d'apprécier à quel point l'autrice a réussi à faire renaître cette époque sous sa plume, car vraiment on s'y croirait, on vit réellement les événements au rythme un peu longuet mais très réaliste de Constance. Mais au-delà de cet aspect, Amy Stewart est aussi une autrice de notre époque qui écrit sur le passé, dès lors on n'a plus toutes ces lourdeurs d'une écrivaine d'un autre siècle, c'est autrement plus digeste ! Par ailleurs, je pense sincèrement que rendre cette époque est un vrai tour de force : il fallait maintenir cet esprit encore très puritain si typique de ce début de XXe siècle qui crédibilise le tout, tout en s'assurant que la plume reste juste assez fluide pour que ce ne soit jamais déplaisant à lire, et c'est tout à fait réussi : chapeau !

L'histoire quant à elle, sans être excitante, présente des aspects touchants ou émouvants, très humains parfois, mention au shérif Heath ! Il n'y a pas de meurtre, pas de grande révélation, pas d'indices semés çà et là qui permettraient au lecteur de jouer au limier ; on est davantage dans une enquête qui présente un système judiciaire encore (ou déjà ?) à deux vitesses, auquel les pauvres ne veulent même pas s'adresser car les riches sont sûrs de toujours gagner. Mais toute la magie tient à ce que la résolution de certains, et l'ouverture d'esprit de quelques autres, peuvent faire des miracles même à une époque et dans un pays où ça semblait impossible – et de savoir que tout cela est basé sur des faits réels ne peut que me réjouir énormément !
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Voici une nouvelle série des grands détectives que je trouve attirante si j'en juge par ce premier volume, d'autant qu'elle est inspirée d'une histoire vraie, celle de la première femme adjoint de sheriff en Amérique en 1914.
Constance Kopp vit avec ses deux soeurs Norma et Fleurette dans une ferme du New Jersey. le hasard leur fait croiser avec leur carriole à cheval la voiture d'un patron de filature qui a tout du voyou. La carriole détruite, Constance réclame d'abord par courrier puis en se déplaçant à l'usine, le montant des réparations que Kaufman refuse de payer. C'est le début d'un engrenage qui va causer beaucoup de soucis aux trois soeurs.
D'autant que Constance découvre qu'un enfant qui avait été envoyé à New York avec beaucoup d'autres lors d'une grève de cette usine n'est jamais revenu. Heureusement un shérif va bien vouloir l'aider.
Il y a beaucoup d'humour dans ce roman qui se lit avec plaisir. Deux autres volumes sont déjà traduits.


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La fille au revolver d'Amy Stewart s'appelle Constance Kopp. Elle vit avec ses deux soeurs Norma et la benjamine Fleurette dans une ferme isolée non loin de Paterson, une ville connue pour ses teintureries et ses usines située à environ 40 km de New-York. En 1914, trois femmes qui vivent à l'écart et seules peuvent se trouver vite démunies devant l'adversité. Quand Henry Kaufman percute leur carriole avec sa voiture et refuse de régler les réparations il ne s'attend pas à devoir affronter Constance..
Une histoire menée tambour battant, des personnages attachants bien campés, un roman qui se lit vite et bien. Amy Stewart attache beaucoup d'importance au cadre de vie, au quotidien des soeurs ou à celui des ouvrier(e)s. Elle nous parle du peu de considération vis à vis des femmes et cette femme hors du commun qui tient tête au voleur devient une figure emblématique de l'émancipation féminine.
Une jolie découverte à découvrir pour les amateurs de romans historiques aventureux.
Un roman lu dans le cadre du challenge Plumes féminines
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L'histoire fait de bonnes histoires, souvent. Il faut quand même un horloger pour remonter les ressorts. Ici un bon sujet, de bons personnages , mais passée l'exposition des 100 premières pages, rien n'advient. Sur 400 pages, un micro-évènement toutes les 20 pages. Un ennui terrible. A 50 pages de la fin, on se dit comme Jacques Mayol, je suis descendu jusque là, c'est pas pour remonter si près du but. Le quatrième de couverture est de loin ce qu'il y a de mieux dans le livre: c'est la promesse d'un autre roman, qui sera peut-être écrit par un autre auteur, un jour. Lisez le résumé et attachez-vous au mât en attendant que quelqu'un écrive vraiment les aventures de la première femme sheriff.
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Challenge plumes féminines 2020 – item n°4

J'avais repéré ce roman sur Babelio depuis un moment, il a fallu que j'aille dans une librairie pour sauter le pas et le prendre. Grâce à la pioche de Janvier, j'ai pu le sortir de ma PAL. La couverture et le résumé sont très intrigants.

La mise en place est assez longue mais étant le premier de la série, c'est un peu normal. J'ai appris l'information de la série qu'en lisant une critique, ce n'est marqué nulle part sinon. le style de l'auteur est très agréable et les pages défilent malgré tout très vite. Peu de dialogues au début mais beaucoup de descriptions de faits passés pour mettre en place les soeurs Kopp et leur entourage. Il me semble avoir déjà lu ou entendu parler de Constance Kopp mais je ne sais plus où. Je commence à bien apprécier celle-ci. En lisant quelques critiques en diagonale, je sais à quoi m'en tenir avec Miss Kopp. Reste à savoir quel va être son parcours pour y parvenir !! Ma curiosité est d'autant plus attisée au vu du début. L'histoire se déroule en 1914 avec les moeurs de l'époque bien détaillées. Mlle Kopp vit avec ses deux soeurs dans une ferme à la campagne. Elles n'ont aucun homme pour veiller sur elles, ni mari ni père, leur mère étant décédée 1 an auparavant. de temps en temps, Constance fait des retours dans le passé pour nous éclairer sur certains éléments de celui-ci. Nous suivons donc les trois soeurs dans leur vie de tous les jours jusqu'à l'évènement qui donnera son titre à ce roman. Dans la même période, pour l'époque, Constance s'occupe de sujets qui ne la regardent pas et sans être chaperonnée par un homme. L'histoire est assez longue, mais en même temps, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer en compagnie de Constance Kopp et de ses soeurs. La façon de raconter m'a fait penser à « Carnaval » de Ray Celestin, on avance tranquillement mais sûrement en direction de la vérité et de la prochaine carrière de Constance Kopp. On sait où on va mais c'est aussi tout le plaisir de cette histoire et de son dénouement.

Comme vous l'aurez compris, c'est donc une excellente découverte pour ce premier tome et il me tarde d'en découvrir plus sur le parcours hors norme de Constance Kopp au début du 20ème siècle où une femme ne pouvait rien faire sans l'avis préalable d'un membre masculin de sa famille (père, frère ou mari). Pour les amateurs de romans policiers tirés de faits réels, je vous conseille très fortement de le découvrir, il semble que la série compte 4 tomes pour le moment. À la fin, l'auteure nous explique également d'où elle a tiré les nombreuses informations utilisées, dont les coupures de journaux. Je remercie bbpoussy pour me l'avoir pioché pour Janvier, je l'avais déjà présélectionné pour les plumes féminines mais elle m'a aidé à le lire plus vite.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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