Masquée et installée dans un tgv bondé malgré les règles sanitaires, comme il fut bon d'échapper à ces aléas en ouvrant la
lettre d'amour sans le dire. Elle me tint compagnie durant tout mon voyage, ce furent alors les mots qui me transportèrent. Des mots délicats, justes, réalistes, pour dévoiler un amour tu qui se dit, une vie qui se livre et se délivre. Tout en délicatesse, la vérité pourtant sombre jaillit sans détour mais sans faire d'étincelles, la pureté affleure sur fond gris et même noir parfois.
Saisie à mon tour par la douceur des mains du masseur japonais, je m'évade vers les contrées d'un amour qui n'est ni érotique, ni platonique, mais au-delà.
Cet amour-là n'existe-t-il qu'entre des mots couchés sur des pages blanches et une couverture jaune ? La lettre ira-t-elle jusqu'à son destinataire et trouvera-t-elle écho dans une réalité tant désirée ?
A peine sortie de mon rêve éveillé et arrivée à bon port, je découvrais quelques heures plus tard, oh surprise, sur l'écran de télévision parmi les invités de la Grande Librairie de
François Busnel,
Amanda Sthers. Il n'y a pas de hasard, seulement des rencontres. Celle-ci, donnant un visage et une voix aux mots écrits fraîchement lus, apporta un charme supplémentaire.
Un livre à lire et sûrement à relire pour en apprécier toute la finesse.